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CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION

2.2. Historique du Port Autonome de Cotonou (PAC)

L’embarquement et le débarquement des marchandises s’effectuaient en deux points du littoral du Bénin (Grand-Popo à l’embouchure du Mono et Ouidah, ancien port de la traite des esclaves) par transbordement des pirogues qui assuraient la liaison entre les navires mouillants en rades foraines et le rivage avant la naissance du port autonome de Cotonou (Janin, 1964). Ainsi, la ville de Cotonou est dotée d’un wharf (passe raine métallique). La sécurité des marchandises et des personnes et la rapidité dans l’exécution des opérations a permis au site de Cotonou de supplanter celui de Grand-Popo et de Ouidah et de devenir le principal port du Dahomey. La réalisation donc d’un port moderne en eau profonde rend concrète la supériorité de Cotonou (Janin, 1964). Ce port est né pour faire face aux concurrences avec les ports du Sénégal et de la Cote d’Ivoire. Le port de Cotonou depuis ce temps est le véritable atout de développement économique car il représente 75% du trafic dahoméen (Janin, 1964).

Le port représente aujourd’hui 50% de la richesse nationale du pays et fait 90%

des échanges avec l’étranger d’où il est le véritable poumon de l’économie béninoise (INSAE, 2011).Il fait du commerce entre les autres pays du monde notamment l’Europe, l’Amérique Nord comme du Sud et l’Asie (PAC, 2013 et Messan, 2014). Ainsi le port de Cotonou est le port relai de la première puissance économique africaine qu’est le Nigéria et le port de transit du Niger (Messan, 2014) d’où la richesse nationale du Bénin (INSAE, 2011).

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2.2.1. Situation géographique du port autonome de Cotonou

Situé entre 6°11’22’’ Nord et 2°26’34’’ Sud, le Port de Cotonou est implanté sur une côte sablonneuse en bordure sud de la ville de Cotonou, capitale économique de la République du Bénin. Port en eau profonde à accumulation de sable, il a pour grand avantage de fournir aux navires un plan d’eau abrité, pouvant leur permettre d’effectuer des opérations commerciales et de ravitaillement dans d’excellentes conditions. Sa position géographique lui offre un travail indéniable. Cette disposition contribue à l’efficacité du Port et à la rapidité d’escale des navires. En effet, le Port Autonome de Cotonou est le débouché à la mer le plus proche, le couloir d’accès le plus rapide, le moins accidenté pour desservir l’Est des pays sans littoral tels que le Mali, le Burkina-Faso, le Niger et le Tchad.

Dans la sous- région, le Port de Cotonou est sensiblement à égale distance des ports de Lagos (Nigeria) 115Km et de Lomé (Togo) 135Km. Le port de Cotonou est le port relai et de transbordement le plus rapide vers le Nigéria.

Bref, la situation du PAC lui offre des conditions favorables à son développement. Pour ces quelques raisons, le gouvernement béninois s’est offert les services du port d’Anvers pour la gestion de la plateforme portuaire de Cotonou. L’idée qui sous-entend ce contrat est d’accompagner le Port Autonome de Cotonou avec l’expertise de celui d’Anvers, en vue de faire de ce dernier l’un des ports les plus performants de la sous–région ouest–africaine. Ce contrat intègre la modernisation des infrastructures du Port de Cotonou qui reçoit plus de 12 millions de tonnes de fret par an, l’amélioration de la qualité des services qui passe par une organisation de l’enceinte.

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CHAPITRE 3 : MATERIEL ET METHODES 3.1. Matériel

Le matériel utilisé est composé de : - Stylo

- Fiches d’enquêtes pour recueillir les informations auprès des acteurs portuaires afin de les analyser dans le cadre de notre étude

- Bloc-notes pour noter les remarques pertinentes ne figurant pas sur la fiche d’enquête

- Appareil photo pour la prise des vues 3.2. Méthodes d’étude

Le recueil des informations pour la réalisation de notre travail a nécessité l’entretien direct avec les acteurs portuaires, la recherche documentaire et les enquêtes

3.2.1 Collecte des données sur le terrain 3.2.2 Entretien direct

Nos entretiens avec les acteurs portuaires du port autonome de Cotonou nous ont permis d’avoir les informations nécessaires pour la réalisation de notre étude.

3.2.3 Recherches documentaires

Les recherches documentaires ont pris en compte les diverses informations qui ont rapport avec notre thème d’étude. Des mémoires qui ont le plus abordés notre thème ont étés aussi exploités. Pour y parvenir, nous avons visités des sites internet, les centres de documentations de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), et certains documents du Laboratoire de Biologie Appliquée (LARBA) de l’EPAC.

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3.2.4 Enquêtes

Pour mieux analyser et interpréter les informations recueillies, nous avons initiés un questionnaire (annexe) à l’endroit des acteurs portuaires du port autonome de Cotonou.

Les différentes rubriques du questionnaire sont :

 Le profil de l’enquêté : l’âge, le sexe, le niveau d’instruction, métier, expérience de travail ;

 Les rongeurs dans le port : type de rongeurs, lieu d’observation (bateau, camion, décharge, charge) ;

 Les marchandises associées, rongeurs voyageant ou pas.

3.2.5 Personnes cibles

-Attacheurs : Leur travail consiste à attacher les sacs de riz sur les conteneurs dans le PAC.

-Agents d’entretien : Autrement dit agent de propreté, ils réalisent les travaux de nettoyage dans le PAC afin d’assurer la propreté dans ce dernier.

- Chefs de quai : Ils font le débarquement et l’embarquement des marchandises -Chefs d’équipe : Dirige les travaux au niveau des navires, au niveau des bords à quai et bien d’autres.

-Chauffeurs : Ils sont chargés de conduire les bagages dans leur ville de destination et aux convoyeurs.

-contrôleurs : Leur rôles est de surveiller les dockers afin qu’ils fassent bien leurs travaux.

-Coursiers : Le travail de ce coursier consiste à envoyer les colis pour le compte de ces clients dans le PAC.

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-Dockers : Ils font le chargement et le déchargement des marchandises au niveau des bateaux, du bord à quai et autres

-Experts oméga marin : Ils assurent l’expertise des marchandises en transports maritime et terrestres.

-Manœuvres : Le travail des manœuvres au port autonome de Cotonou consiste à aider les attacheurs, les dockers, et les tacherons dans l’accomplissement de leurs tâches différentes.

-Manutentionnaires : Les manutentionnaires au PAC permettent l’emmagasinage. Ils permettent de déplacer de manière mécanique ou manuelle les marchandises comprenant le chargement et le déchargement.

-Pointeurs : Ils assurent le dénombrement du nombre de colis, marque par marque dans les navires comme dans les magasins.

-Sécurités : Ils assurent la sécurité et le contrôle des marchandises pour les clients.

-Stagiaires : Les stagiaires au Port Autonome de Cotonou sont des étudiants en fin de formation envoyés sur le terrain afin d’approfondir leurs connaissances de manière pratique.

-Tâcherons : Leur travail consiste à charger les marchandises telles que les sacs de riz, les sacs de blés et bien d’autres dans les camions au PAC.

-Techniciens : Ce technicien est chargé de réparer toutes sortes d’appareils en panne au niveau des magasins tels le climatiseur rongé par les rats, les fils électriques, les contre-plaqués.

-Transporteurs : Ils sont chargés d’amener les bagages au niveau des véhicules pour permettre aux tacherons de les charger.

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-Magasiniers SONAM : Les magasiniers SONAM au port assurent la gestion des stocks de sa société dans les magasins.

3.3 Traitement des données

Les données collectées sont celles recueillies auprès des enquêtés du port autonome de Cotonou. Pour analyser les données, nous avons utilisés des tableaux et des graphiques en cercle. Les données ont été traitées avec le logiciel Excel (Microsoft Excel 2007) et discutées à l’aide de diverses informations.

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CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION

La présentation, l’analyse et la discussion des résultats font objet de ce chapitre.

4.1 Résultats

4.1.1 Identification des rongeurs à partir des observations faites par les acteurs portuaires

L’analyse des résultats découlant des observations faites par les acteurs de la plateforme portuaire a permis d’aboutir à la distinction de 5 types de rongeurs.

La description de ces rongeurs par ces derniers (gris, noirs et robustes, parfois de petite taille, un peu rouge, vieux parfois sans poils, trop gros parfois comme un chat, des rats ayant des odeurs bizarres, bouche pointu, testicules larges), permet de reconnaitre les rongeurs du port qui sont entre autre décrits ci- après :

o Des espèces de petits mammifères ayant des odeurs bizarres, nauséabondes, de pelage roux avec un museau très long : avec cette description nous pouvons affirmer qu’il s’agit du Crocidura olivieri c'est-à-dire la musaraigne.

o D’autre espèces de rongeurs ayant une couleur grise, voir noire possédant un museau pointu qui lui permet de ronger les nourritures dans les magasins et autres endroits du port. Ils ont de très larges oreilles et parfois sans poils et une queue très longue. Cette description correspond à celle des Rattus rattus.

o Des espèces de rongeurs très gros à l’âge adulte ressemblant même à des chats selon les enquêtés et sont souvent sans poils. Ils ont de petites oreilles, de petits yeux, un museau arrondi et ils sont de pelage gris. Selon les enquêtés, ils ne dégagent pas d’odeur : avec ces caractéristiques, nous affirmons qu’il s’agit du Rattus norvegicus.

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o Enfin certaines espèces de rongeurs de petites tailles sortant généralement la nuit et cohabitant plus l’homme, de couleur grise, ayant une queue nue, à peu près aussi longue que la longueur du corps.

On l’a retrouve souvent dans les maisons aussi mais la couleur diffère légèrement de celle rencontrées dans le port selon les enquêtés. Avec ces caractéristiques, nous pouvons affirmer qu’il s’agit de Mus musculus.

4.1.2 Fréquence d’observations des rongeurs par les acteurs portuaires 4.1.2.1 Présentation de la population concernée

L’analyse du graphe 1 montre qu’au total 142 personnes ont été interrogées dans le port autonome de Cotonou sur les rongeurs. Parmi ces dernières, nous avons pu enquêter en fonction de la disponibilité et de leur calendrier de travail respectivement 1 (agent d’entretien, chef d’équipe, coursier, manutentionnaire et transporteur) ; 2 (chefs de quai, magasiniers SONAM, stagiaires et techniciens) ; 3 (contrôleurs) ; 4 (attacheurs et manœuvres) ; 6 (agents de sécurités) ; 8 (pointeurs) ; 31 (tacherons) ; 36 (chauffeurs et les dockers).

Figure 1 : Nombre de personnes interrogées en fonction des différents métiers du port autonome de Cotonou.

1 4

1 2

36

3 1

36

1 2 4

1

8 6

2 31

2 1

Nombres de personnes interrogées

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4.1.2.2 Périodes de travail des personnes interrogées :

Du tableau I, il ressort que 89 ,7 % des acteurs portuaires travaillent de jour comme de nuit, ce qui permet donc de pouvoir expliquer la fréquente observation de ces rongeurs sur la plateforme portuaire par les acteurs tandis que seulement 10,3%

travaillent uniquement la nuit ou le jour.

Tableau I : Proportion des périodes de travail Métiers dans le port Période de travail (%)

Jour et Nuit Jour ou Nuit

Agent d’entretien 0 100

Attacheur 100 0

Chef d’équipes 100 0

Chef de quai 100 0

Chauffeurs 94,8 5,2

Contrôleurs 100 0

Coursiers 0 100

Dockers 98 2

Expert oméga marin 100 0

Magasiniers SONAM 0 100

Manœuvres 100 0

Manutentionnaire 100 0

Pointeurs 90 10

Sécurité 100 0

Stagiaires 0 100

Tacherons 88 12

Techniciens 100 0

Transporteur Pas de précision /

Total 89,7 10,3

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4.1.2.3 Proportions des personnes interrogées

L’analyse de la figure 2 montre que les acteurs ayant le plus vus de rongeurs dans le port autonome de Cotonou sont les dockers et les chauffeurs à l’ordre de 25%

puis les tacherons à l’ordre de 22%

Figure 2 : Proportions des personnes ayant vus des rongeurs

4.1.3 Description de la mobilité des rongeurs par les observations des acteurs portuaires

4.1.3.1 Dégâts causés par les rongeurs

Les rongeurs ont causé d’énormes dégâts dans les magasins du port autonome de Cotonou. Au nombre de ces magasins, nous avons les MAD : Magasin Aire de Dédouanement, les magasins de la SONAM, les magasins de la SOBEMAP et autres…Néanmoins nos enquêtes sont portées sur les magasins de la

Rédigé par Nadine GUIDIDJAGO GEn/EPAC/UAC 2018 Page 18 denrées alimentaires se révèlent être pratiquement les mêmes. Les résultats sont consignés dans le tableau suivant :

Tableau II : Dégâts causés par les rongeurs dans les magasins du port autonome de Cotonou

Différents Magasins Dégâts causés par les populations de rongeurs

Magasin 1 Les rats déchirent les sacs de riz surtout les petits sacs, ils ont des dents plus tranchantes. Beaucoup de sacs de riz, de farine de blé et de semoule sont déchirés si les marchandises durent en stock dans les magasins.

Magasin 2 Selon ce magasinier, les rats rongent les contreplaqués, les sacs, les documents et les sacs de riz etc.

Beaucoup d’odeur proviennent des rats et surtout leurs urines qui dégagent des odeurs nauséabondes. On doute même que si l’urine de ses rats ne rend pas nos consommateurs indisposés.

Magasin 3 Les rats détruisent les fils électriques, les badges, empêchent aux gens de retirer leurs badges à temps. Parfois, ces rongeurs détruisent les climatiseurs en bouffant les rejets d’eau des climatiseurs. Les rats ici sont nombreux et se présentent sous nombreuses formes (gros, gris, rouge et noir ayant de très grosse taille et peuvent toutefois atteindre la taille d’un lapin). Ils mangent nos provisions, peuvent laisser des virus dans les sacs de riz après avoir percer et manger. Les rats creusent même des trous dans le magasin et rongent aussi les fils électriques.

Magasin 4 Ils causent beaucoup de dégâts et rongent tous sur leurs passages à savoir les paquets, les sacs de riz et les semoules etc. Ils sont surtout

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les rongeurs des produits vivriers. Ils mettent toujours les clients en déficit.

Exemple : Si un client commande 1000 sacs de produits vivriers, ils rongent au moins 40 sacs, soit un taux de 4%. On devra donc trouver de solution adéquate.

4.2 Discussion

L’accroissement de l’économie nationale et la facilité des échanges commerciaux des pays sont des rôles primordiaux joués par les ports dont la quasi-totalité emprunte la voie maritime (Kaada, 2005). Ce sont ces échanges entre les pays qui occasionnent des phénomènes des invasions biologiques.

Ainsi, la présente étude nous permet d’aborder la perception des acteurs portuaires au Port Autonome de Cotonou, Bénin sur les invasions biologiques.

A cet effet, nos résultats démontrent que 89,7% des acteurs portuaires ont vu de jours comme de nuits des rongeurs sur la plateforme portuaire de Cotonou et 10, 3% ont vus ces derniers le jour ou la nuit. Ce qui nous permet d’affirmer la prédominance des rongeurs dans le port autonome de Cotonou. Nos résultats confirment ceux de Conroy et al., 2011 et Kalémé et al., 2011 qui respectivement dans les ports de San Francisco et de la RDC ont montré la présence et la prédominance des petits mammifères sur ces plates-formes portuaires.

Notre travail bien qu’il s’appuie sur une méthode indirecte (enquêtes auprès des acteurs portuaires) nous permet de montrer qu’il existe 5 types de petits mammifères sur la plateforme portuaire à savoir : Mastomys natalensis, Mus musculus, Rattus rattus, Rattus norvegicus, Crocidura Olivieri à travers les témoignages des acteurs portuaires. Cela rejoint (Dossou, 2015) qui avec une méthode directe de capture a observé qu’ils 5 types de petits mammifères avec des proportions différentes dont : Mastomys natalensis (0,94%), Mus musculus

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(2,82%), Rattus rattus (10,80%), Rattus norvegicus (51,64%) et Crocidura Olivieri (33,80%). Notons que notre enquête est faite surtout dans la zone 1 du port autonome de Cotonou. Nous avons pu noter à travers les témoignages des acteurs portuaires que l’espèce de rongeur la plus présente et plus dominante dans cette zone est Rattus norvegicus. Dans le port de Douala, Rattus norvegicus représente 93% des petits mammifères capturés (Voelckel, 2011), ce qui corrobore avec nos résultats obtenus au niveau de la plateforme de Cotonou.

Ce travail traite aussi des dégâts que causent les rongeurs sur la plateforme portuaire de Cotonou. Parmi ces dégâts, les plus accrus sont ceux observés au niveau des magasins, des infrastructures portuaires et sur les marchandises qui sont consommés plus tard par l’homme. Ce qui confirme les travaux de (Cleavealand et al., 2001) qui montrent que les rongeurs contribuent à d’énormes dégâts économiques, environnementaux et sanitaires. Ils justifient en disant que ces rongeurs se déplacent avec des maux qui peuvent être vite transmis aux populations autochtones et ceux-ci peuvent proliférer avec grande vitesse grâce aux conditions favorables du milieu. La prolifération des maladies représente une menace majeure pour le bétail, pour la santé humaine, les activités récréatives et la conservation de la biodiversité (Glowka et al., 1994).

Nos enquêtes nous en disent plus en nous permettant d’affirmer qu’il existe des rongeurs de jours comme de nuit et en plein temps au port autonome de Cotonou à cause de la vétusté des infrastructures du port, à savoir les magasins de stockage, les fers rouillés, les bacs de tas d’ordures contribuant à la prolifération des rats. Notons aussi que la saleté du port affirmée par quelques travailleurs contribue également à la prolifération des rongeurs. Du coup, d’après cette enquête, des activités menées dans le port sont susceptibles de favoriser la prolifération des rongeurs allochtones avec pour corolaire des dégâts qui leur sont associés. Ce que justifie Lack et al., 2013 qui montre que la concentration des entrepôts de toutes sortes, les industries de navigation et la proximité des

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bateaux sont sources de dominance des rongeurs. Les invasions biologiques entrainent la disparition des espèces natives (Glowka, et al., 1994) et peuvent donc exterminer les populations existantes. Néanmoins, la question qu’on se pose est de savoir si les nombreux rongeurs qui arrivent au port parviennent-ils à survivre étant donné que les conditions climatiques n’étant pas les même ? Selon Sax & Brown, (2000) et Facon et al. (2006), le succès d’invasion d’une espèce exotique est conditionné par la capacité de cette espèce à atteindre l’aire nouvelle, y survivre, s’y reproduire, et enfin y proliférer. Comment, au sein d’une nouvelle zone potentiellement différente de son lieu d’origine, une espèce a priori non adaptée aux conditions locales peut-elle se développer, voire y remplacer des espèces natives qui ont normalement co-évolué dans cet environnement ?Des recherches sur les traits génotypiques et physiologiques des rats envahissants du port seraient une continuation de la recherche abordée sur l’invasion des rats dans le port autonome de Cotonou.

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CONCLUSION ET SUGGESSION

La présente étude nous a permis d’aborder de façon plus claire les risques des invasions biologiques au port autonome de Cotonou selon la perception des acteurs portuaires. Elle nous a permis de savoir que les rongeurs sont très nombreux sur la plateforme portuaire de Cotonou et reste visible à tout moment de la journée de jour comme de nuit et à plein temps. Ils sont associés à plusieurs dégâts surtout les dégâts créés aux stocks de marchandises dans les magasins, aux infrastructures du port favorisant la prolifération des espèces exotiques.

Ainsi, il est important au vu des résultats de l’étude menée, de trouver des approches solutions pour une meilleure gestion des invasions biologiques des rongeurs dans les ports : Il s’agit :

 Mettre en place une équipe de surveillance pour instaurer le respect des normes qui régissent le transport maritime au Bénin de façon à permettre une réduction du taux des invasions biologiques enregistrés ;

 Recruter et former des agents d’entretien pour nettoyer et suivre la propreté du port autonome de Cotonou de façon régulière ;

 Empêcher la prolifération des rongeurs par réparation des infrastructures et l’amélioration des conditions de stockage dans les magasins.

 Empêcher la prolifération des rongeurs par réparation des infrastructures et l’amélioration des conditions de stockage dans les magasins.

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