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Map of phenomenaHohberg landslide

4.4.4. Synthèse sur le fonctionnement hydrogéologique

La répartition des points d'eau ainsi que les son- dages géophysiques au RMT ont permis de différen- cier les secteurs du bassin versant en fonction de leur potentiel d'inltration. Il apparaît clairement que la masse en glissement, dominée par une matrice argilo- silteuse, est très peu perméable et privilégie les écou- lements de surface. La mise en charge au travers de ce matériel est globalement faible et les inltrations, si elles existent, sont localisées à proximité des blocs et des racines. Par contre, tous les autres secteurs du bassin versant, situés en marge du glissement, sont caractérisés par des terrains plus perméables, propi- ces à l'inltration et au développement d'écoulements souterrains. Les mesures physiques et les analyses chimiques ont apporté des informations concernant le cheminement de ces écoulements, ce qui a permis de dénir le rôle des différents secteurs sur l'alimenta- tion du glissement en eaux souterraines (Fig. 4.2 et Ann. 4).

Secteur Guglera – Hohmattli

La variabilité des paramètres physico-chimiques et surtout des débits entre basses et hautes eaux con- fère aux sources du secteur Guglera (S25, S27, S29,

S31 et S32; Ann. 4) un caractère superciel très réceptif aux conditions hydrologiques. Même si des écoulements au niveau du substrat ne sont pas exclus, ces sources sont essentiellement issues d'écoulements hypodermiques développés au sein des éboulis des pentes du Hohmattli. Elles traduisent vraisemblable- ment un effet de débordement au contact avec le matériel de glissement. En revanche, les eaux non exltrées contribueront à alimenter le couloir sud du glissement.

Secteur du Col

Les sources du secteur du Col sont concentrées dans la partie sud (S34, S40 et S41) et centrale (S46; Ann. 4) et présentent des propriétés typiques d'écoulements hypodermiques. Elles se différencient de celles du secteur Guglera par des débits en hautes eaux plus faibles et une variation débimétrique moins signicative. Cette différence peut s'expliquer par une aire de recharge plus restreinte et des écoulements plus lents dans un milieu peu perméable. Ce compor- tement traduit une inuence plus modérée des con- ditions hydrologiques. La plupart des exutoires sont situés, probablement par effet de trop plein, en bor- dure du matériel de glissement, ce qui suggère qu'une partie des écoulements pénètrent dans la masse en glissement et alimentent ainsi le couloir central.

Secteur Aettenberg – Udrischa - Metzgera

Tout ce secteur est situé en zone de Flysch du Gurnigel, le plus souvent de manière subafeurante

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- Chapitre 4

ou alors recouvert d'une ne couverture quaternaire. L'inltration est très marquée dans tout le secteur mais les écoulements semblent s'activer de préférence dans les grès fracturés du "Thanétien". Cette ten- dance est matérialisée par une série d'exutoires dans la région de Metzgera qui marque le contact entre le "Thanétien" et le matériel de glissement moins per- méable. Le pouvoir drainant de ces grès est mis en évidence par des sorties d'eau très importantes dans le secteur Udrischa. Les captages C7, C8 et C9 (C7-9; Ann. 4) en sont les meilleurs représentants avec un débit cumulé de près de 400 l/mn en régime de basses eaux. En plus d'un gros débit, ces captages montrent une relative stabilité au niveau de la conductivité et de la température qui traduit un temps de transit plus important que celui des secteurs précédents. Les exu- toires C16 et C21 de la région de Metzgera révèlent un comportement assez similaire à C7-9 mais se dis- tinguent par des débits nettement moins élevés et une variation entre basses et hautes eaux très marquée. Ce comportement laisse supposer que ces exutoires ne représentent, par effet de trop plein, qu'une partie des eaux drainées et que l'essentiel poursuit son chemi- nement en profondeur. Les analyses hydrochimiques n'ont malheureusement pas permis de conrmer cette hypothèse car un lien direct entre les eaux du "Thané- tien" et celles de l'aquifère artésien du B99.02 n'a pu être établi. Dans tous les cas, on peut penser que l'inuence des conditions hydrologiques sur ce sys- tème d'écoulement souterrain n'est pas aussi impor- tant que sur ceux des secteurs précédents. Par contre, ces écoulements ont la capacité d'alimenter le bas du glissement de manière permanente.

Secteur Lengmoos

Les exutoires du secteur Lengmoos présentent tous un caractère superciel directement inuencé par les conditions hydrologiques, à l'exception de C57 et surtout S18 qui sont plus tamponnés (Ann. 4). Ces derniers caractérisent soit un aquifère plus profond, soit des circulations plus lentes en milieu moins per- méable. Dans tous les cas, aucun indice ne démontre une réelle contribution souterraine en provenance des Préalpes Médianes ou de l'écaille du Gurnigel, et sur- tout pas l'agencement structural qui est orienté per- pendiculairement à la direction de la pente (Ann. 5). De ce fait et étant donné la distance qui le sépare du glissement, ce système d'écoulements ne devrait donc pas jouer un rôle majeur dans l'alimentation du glissement. Par contre, tout le replat du secteur Lengmoos, situé en dessous de la zone sourcière, est directement concerné. En effet, comme l'ont démon-

tré les résultats des sondages RMT (Chap. 4.4.2), cette zone est propice aux inltrations et au déve- loppement d'écoulements hypodermiques et comme la pente est orientée en direction du glissement, les écoulements vont naturellement converger vers celui-ci.

Secteur Hürli

Ce secteur est sans aucun doute le moins impliqué dans l'alimentation du glissement en eaux souterrai- nes. En effet, les exutoires sont issus d'écoulements hypodermiques qui, de par leur éloignement, ne con- cernent pas le glissement du Hohberg. De plus, même si le terrain est perméable, les eaux inltrées ne sem- blent pas s'écouler en direction du glissement. Ceci est démontré par l'absence d'exutoire en bordure du matériel de glissement et par le fait que, ni la nature du substrat (zone de Mélange) ni l'agencement struc- tural ne sont favorables à des circulations plus pro- fondes, qui transiteraient en dessous de la masse en glissement.

Aquifère artésien

La présence d'un aquifère artésien a été reconnue dans plusieurs forages et notamment dans le B99.02 et le F3, au front du glissement (Chap. 4.3.1; Fig. 4.6, 4.7 et 4.8). Bien que cette nappe soit située lar- gement en dessous du glissement, la force verticale exercée par la pression artésienne peut avoir un effet sur la stabilité du versant. On a donc jugé utile d'en- treprendre une recherche sur l'origine des eaux de cette nappe et le meilleur moyen était de comparer, à l'aide des analyses hydrochimiques, les eaux du forage B99.02 avec les eaux susceptibles de parti- ciper à la recharge; c'est-à-dire la plupart des exutoi- res du versant mais aussi les eaux inuencées par les écoulements souterrains de vallée (forage G1; Ann. 4). Les résultats ont démontré que l'eau du B99.02 présentait de réelles afnités avec tous les exutoires du versant non inuencés par le gypse mais en revan- che, aucun lien avec les eaux sulfatées de la vallée (G1). De ce fait, et au vu des observations faites précédemment, on peut légitimement supposer que la principale source d'alimentation de cette nappe pro- vienne de la partie nord du versant, plus particulière- ment des grès du "Thanétien". Une contribution par des inltrations directes, dans les secteurs Gerenda- cherli et Ludena, n'est toutefois pas exclue. Le carac- tère plus évolué des eaux de l'artésien, démontré notamment par une teneur élevée en sodium, s'expli- querait alors par une recharge lente au travers des dépôts gravitaires très peu perméables.

Glissement du Hohberg -

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4.5. M

ESURESDE DÉPLACEMENT