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Method 2: The measured displacements (dh) are projected on

4.2.4. Les Préalpes Médianes Plastiques

Les Préalpes Médianes apparaissent à l'extrémité sud du glissement du Hohberg avec le synclinal de la Dent de Broc. Elles ne concernent que très peu le glissement proprement dit mais occupent une partie non négligeable du bassin versant.

La cartographie des unités des Préalpes Médianes est basée sur la thèse de GISIGER (1967) et les travaux

de PLANCHEREL (1976, 1979), PLANCHEREL & CARON

(1979) et ANDREY (1974). Les descriptions lithologi-

ques sont tirées de la thèse de GISIGER. Les unités

présentes sur la carte s’étendent du Trias (Keuper) au Crétacé inférieur. A noter que les formations ainsi que les descriptions lithologiques qui vont suivre ne con- cernent que la région du Hohmattli.

Formation gypseuse et dolomitique (Keuper ?)

Dans cette formation, trois faciès apparaissent: le gypse, les cornieules et les dolomies (avec intercala- tions d’argiles vertes). Ils forment le coeur des anti- clinaux et sont en contact avec les unités au front de la nappe des Préalpes Médianes. On les retrouve éga- lement sous forme de lentilles, dans le secteur Hürli par exemple. Tout le long du plan de chevauchement, le gypse (contrairement au ysch) se repère grâce aux dolines qu’il détermine dans les dépôts glaciaires. Les cornieules couvrent le sommet du Hohmattli.

Couches de Kössen (Rhétien)

Glissement du Hohberg -

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identiable avec l’apparition d’une succession de petits niveaux de calcaires et de pélites argileuses gris-noir dont la couleur et la stratication se distin- guent clairement de celles des dolomies sous-jacentes. La limite supérieure est marquée par l’apparition de bancs de calcaires gréseux, à altération rougeâtre. L’épaisseur de cette formation, basée sur deux afeu- rements, varie entre 5 et 6 m (vraisemblablement réduite par des écrasements tectoniques). Cette for- mation dévoile une lithologie complexe et variable latéralement. Il s’agit globalement d’une alternance de pélites argileuses gris-noir et de calcaires.

Formation oolithique (Hettangien)

Sa limite inférieure est xée à l’apparition de bancs massifs, sans pélites bien développées, formant régulièrement une rupture de pente au-dessus des Couches de Kössen. L’appellation "Formation ooli- thique" correspond davantage à une tendance de la sédimentation vers le faciès oolithique, qui forme la partie supérieure de la série, qu’à la généralisation de ce faciès. On y trouve des calcaires gréseux, des calcaires coralliens, des calcaires oolithiques et plus rarement des micropoudingues et des calcaires argi- leux.

Formation spathique (Sinémurien et Toarcien sup.)

Dans le secteur Hohberg, la formation spathique apparaît sur de vastes surfaces, mais les afeurements se résument à des têtes de bancs dans les pâturages. Elle se distingue par la présence de calcaires spathi- ques et de brèches dolomitiques. Les spaths de calcite sont attribués à des débris de crinoïdes, à du ciment ou parfois à des débris organiques divers (algues, bryozoaires,...). Ces roches démontrent un caractère détritique, souligné par la présence de microcon- glomérats (galets de quartz clastiques) et de débris organiques.

Formation siliceuse (Pliensbachien ?)

Cette formation afeure très rarement et sa limite supérieure est invisible. Macroscopiquement, ce sont des calcaires gris-bleu à cassure écailleuse brillante. La loupe permet d’y distinguer une plus ou moins grande abondance de glauconie ou de quartz détri- tiques. Si la texture est très ne, les calcaires peu- vent se débiter en plaques mal individualisées dans la zone d’altération. Parmi les composants organiques, on trouve des bivalves, des gastéropodes, des forami- nifères, des ostracodes, des radiolaires et des spicules d’éponges siliciés.

Formation calcaréo-argileuse (Toarcien-Oxfordien moy.)

Cette formation est subdivisée en quatre mem- bres, dénommés par A, B, C et D. Le Membre A (Toarcien-Aalénien) est composé d’une alternance, en proportion égale, de pélites et de calcaires. La base est reconnaissable à l’apparition de quelques déci- mètres de calcaires gréseux à lamination ne entre- coupés de pélites argileuses tendres. Le Membre B (Bajocien) se distingue par une alternance de calcai- res et de pélites avec une nette dominance pour les calcaires. A la base, on peut observer des calcaires légèrement détritiques, à spicules et Zoophycos. Le Membre détritique C (Bathonien) est constitué de calcaires quartzitiques, de calcaires argileux gris-vert, de calcschistes et de ns niveaux de pélites argi- leuses. Son épaisseur est d'environ 75 m dans la région du Hohmattli mais n’afeure que sporadique- ment dans les forêts ou pâturages. Le Membre D des calcschistes (Callovien-Oxfordien inf. ?) montre une suite monotone de calcschistes gris-bleu à altération grise ou brune, composés d’une masse calcaréo-argi- leuse cryptocristalline, parfois grumeleuse, contenant des débris calcitiques et organiques divers. Deux len- tilles de ces calcschistes ont été reconnues dans le secteur de la niche d'arrachement du "Schuttstrom" par GISIGER (1967; Fig. 4.2 et Ann. 3).

Formation des calcaires massifs (Oxfordien moy. – Berriasien sup.)

Deux membres subdivise cette formation: le Membre noduleux et le Membre des calcaires massifs et sublithograpiques. Le Membre noduleux est très écrasé par les pressions tectoniques. Son épaisseur ne dépasse pas 10 m et les afeurements ne montrent qu’un mélange trituré de pélites vertes et de calcai- res noduleux. La limite inférieure se marque par un passage brusque des calcschistes calloviens aux péli- tes noduleuses. La limite supérieure est plus délicate car les pélites noduleuses diminuent progressivement d’épaisseur et de fréquence. La limite a été xée arbi- trairement à la base du premier gros banc massif. Le faciès noduleux se présente uniquement sous la forme de pélites aux couleurs variant du gris au vert. Les calcaires massifs et sublithographiques sont constitués de brèches à ciment calcitique, de calcaires pseudo-oolithiques à galets mous d'aspect graveleux, de calcarénites brunes à débris calcitiques et orga- niques, de calcaires grumeleux et de calcaires subli- thographiques beiges ou légèrement verdâtres. Une lentille de cette formation a été reconnue par GISIGER

(1967) en bordure de route dans le secteur du Col (Fig. 4.2; Ann. 3).

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- Chapitre 4

Formation des calcaires plaquetés (Crétacé inf.)

Les calcaires plaquetés, en petits bancs de 10-15 cm délimités par des joints pélitiques, sont caractéristi- ques. A la base de la série, on trouve des calcaires ns beiges à cassure conchoïdale lisse. La suite est faite de calcaires gris-verdâtres, tachetés de noir. Dans la région du Hohmattli, rien ne surmonte les calcaires plaquetés.