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Première partie : Traitement d’air

II. Traitement de l’air

2. Traitement de l’air au sein d’une unité de reconstitution des cytotoxiques

2.7. La surveillance de l’air

Un type de surveillance essentiel concerne le contrôle, l’entretien, la manutention et la réparation de certains éléments du système de traitement d’air à la charge du service technique. Au sein de l’URC, le système gestion technique centralisé (GTC) surveille en permanence l’hygrométrie, la température, et la perte de charge sur tous les éléments de traitement d’air de sorte que la dérive puisse être observée ou non, et que les dysfonctionnements puissent être analysés plus facilement. Le manomètre de contrôle placé à la sortie de la zone de reconstitution des cytotoxiques aide le technicien du service à ajuster les paramètres de fonctionnement. Le remplacement des filtres est fait conformément aux instructions de perte de charge du fournisseur. Une commande d’alarme est saisie dans le système gestion technique centralisé pour chaque filtre présent sur chaque centrale de traitement d’air [30-33].

Le préfiltre gravimétrique est remplacé en moyenne tous les deux mois, la durée de vie du filtre intermédiaire opacimétrique est de 8 mois, et le filtre à haute efficacité est généralement remplacé tous les 18 mois.

Un deuxième type de surveillance comprend l’analyse de la propreté de l’air y compris la mesure de l’intégrité des filtres, le contrôle particulaire et de biocontaminants [30-33]. Actuellement, cette analyse se justifie dans les établissements de santé et centres d’oncologie

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uniquement dans les zones à atmosphères contrôlées (ZAC) telle que l’unité de reconstitution des cytotoxiques.

Une fois par an, c’est la fréquence de cette analyse déterminée par le comité de lutte contre les infections nosocomiales. Toutefois, la survenue d’une épidémie par exemple ou en cas de travaux, des analyses annexées seront organisées et programmées. Chaque année, une date d’analyse est fixée en fonction du changement des filtres et d’autres événements imprévus comme le cas de cette année à cause de la pandémie du coronavirus.

Les zones d’échantillonnage pour déterminer la propreté particulaire et microbiologique de l’air sont fonction du volume de la zone et de la nature de l’activité exercée.

Les paramètres recherchés dans de cette analyse et les spécifications de conception de l’installation de traitement d’air pour la zone de reconstitution des cytotoxiques sont : les pressions différentielles ; le taux de renouvellement d’air ; la température ; le débit d’air soufflé et d’air neuf ; la vitesse d’air ; l’humidité relative ; l’intégrité des filtres ; la propreté particulaire; la propreté microbiologique ; la cinétique de décontamination.

2.7.1. Le suivi de l’air extérieur

C’est en 1997, que le ministère de l’environnement au Maroc a décidé de mener des campagnes en vue d’évaluer la qualité de l’air, à cet effet et à l’aide d’un laboratoire mobile, l’agglomération de Rabat fut soumise à cet expérience, l’objet est d’évaluer la pollution dans la ville en comparaison avec les concentrations mesurées aux différentes normes. Les résultats ont poussé à une sensibilisation pour que les pouvoirs publics réalisent des stations fixes de mesure en permanence de la qualité de l’air. [90]

Plusieurs dispositifs et instruments techniques assurent cette activité tels que :

2.7.1.1. Le réseau du monitoring de la qualité d’air

Il se compose en général, d’une station équipée d’un analyseur pour la mesure en permanence des polluants de l’air, d’une ligne téléphonique (modem) de transmission de données, d’un système d’acquisition de données et d’un serveur pour le traitement de l’information.

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Aujourd’hui, le réseau du monitoring de la qualité d’air compte 29 stations fixes dont le but est la prévention, la mesure et l’information du public, les décideurs et les autorités locales.

Ces stations sont réparties sur différentes villes du Maroc : [90] - 13 Stations entre Casablanca et Mohammedia.

- 03 stations à Marrakech. - 02 stations à El Jadida.

- 01 seule station dans chacune de Tanger, Rabat, Salé, Kénitra, Settat, Safi, Benslimane, Fès, Essaouira, Agadir, Khouribga.

La figure 17 suivante illustre le schéma d’un réseau du monitoring de la qualité de l’air.

Figure 17 : Architecture d’un réseau de surveillance de la qualité de l’air [91]

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2.7.1.2. Laboratoire mobile de mesure de la qualité de l’air

Ce dispositif a pour objectif : [90]

- La réalisation d’une évaluation de la pollution de l’air dans la ville. - Implantation de nouvelles stations pour la mesure de la qualité d’air. - Amélioration du monitoring effectué par les stations fixes.

- Répondre à l’impact des unités industrielles, évaluation de la qualité de l’air, ainsi que les autres préoccupations locales.

- Analyser la représentativité des stations de mesure.

2.7.1.3. Modélisation

Les modèles permettent une meilleure compréhension de l’interaction entre les conditions météorologiques, les émissions de contaminants atmosphériques, et les niveaux de pollutions mesurés en milieu rural ou urbain. Ce sont des outils indispensables pour : [90]

- Evaluer des mesures de minimisation des émissions de polluants atmosphériques sur le long terme, et comprendre les phénomènes de pollution atmosphérique.

- Réaliser une évaluation de l’efficacité des politiques de minimisation des émissions de contaminants atmosphériques à travers les secteurs d’activités ou à travers des prévisions, afin d’atteindre les objectifs requis en matière de qualité de l’air.

- Déterminer la tendance des bulletins quotidiens pour notifier et avertir les autorités compétentes lorsqu’il y a risque de dépasser les seuils.

- Etablir des cartes de concentrations des contaminants atmosphériques à partir des mesures temporaires afin d’appréhender la qualité de l’air en tout point d’une zone donnée.

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3. Les avantages et les inconvénients d’un système de traitement