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Suivi longitudinal chez la souris WT

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La batterie de tests neurocomportementaux réalisée à chaque temps d’étude comprenait une évaluation de l’activité locomotrice spontanée, du niveau d’anxiété d’une part et de l’apprentissage et de la mémoire de référence spatiale d’autre part. Dans les groupes WT sham et WT+MHC, le nombre de souris était de n=14 à tous les temps sauf à 12 mois où n=13 ; dans le groupe WT+MHC+AT, l’effectif était de n=12 souris à tous les temps.

1. Suivi de l’activité locomotrice spontanée

Pour les trois groupes, on constate une diminution progressive de l’activité locomotrice au cours du temps (p<0,0001), plus marquée chez les souris WT+MHC+AT (p<0,05). L’activité n’est pas modifiée par la présence de la MHC (figure 31).

Figure 31: Activité locomotrice spontanée des groupes WT au cours du suivi longitudinal.

L’activité locomotrice est reflétée par la distance totale (en cm) parcourue dans l’arène lors du test. Les résultats sont représentés en moyenne ± SD. ***p<0,0001 pour les trois groupes au cours du temps, § p<0,05 WT+MHC+AT vs WT sham.

2. Suivi du niveau d’anxiété

On observe au cours du suivi, une augmentation significative du niveau d’anxiété avec le temps (p<0,0001) pour les groupes WT+MHC et WT+MHC+AT tandis qu’il reste stable au cours du temps pour le groupe WT sham. Au premier temps de suivi, on observe un effet de la MHC qui diminue significativement le niveau d’anxiété du groupe WT+MHC par rapport au groupe WT sham (p<0,01). L’effet de la MHC semble persister à 3 mois. A moyen et long termes, le niveau d’anxiété est identique pour les 3 groupes. Le traitement par atorvastatine ne semble pas moduler le niveau d’anxiété (figure 32).

Figure 32: Niveau d'anxiété des souris WT évalué par le labyrinthe en croix surélevé au cours du suivi longitudinal.

Les résultats sont représentés en moyenne ± SD. ***p<0,0001 entre 1,5 mois et 12 mois pour les groupes WT+MHC et WT+MHC+AT, §§p<0,01 WT+MHC vs WT sham à 1,5 mois post-chirurgie.

3. Suivi de la mémoire de référence spatiale

Les courbes d’apprentissage représentées par les latences totales et les erreurs totales sont présentées à la figure 33. A chaque temps du suivi, on observe pour ces deux paramètres une différence significative entre le premier (J1) et le dernier jour d’acquisition (J4) (p<0,05) montrant un apprentissage à chaque temps pour les trois groupes sans présenter de différence significative entre les groupes. Par ailleurs, pour ces deux paramètres, l’évolution de la différence entre J1 et J4 au cours du suivi longitudinal (sur les 5 temps) a également été analysée. Au cours du temps, cette différence diminue de façon significative (p<0,0001 pour

les latences totales et p=0,0002 pour les erreurs totales) pour l’ensemble des groupes WT. L’évolution de la différence J1-J4 des latences totales montre également qu’au fur et à mesure des répétitions, il y a une connaissance de la tâche ce qui pourrait marquer un effet « retest ». On peut ainsi observer une variation notable des niveaux de valeurs des latences totales au J1 d’acquisition, passant de 130 - 150 secondes à 1,5 mois lors de la découverte de la tâche à 40 - 66 secondes à 3 mois, 28 - 53 secondes à 6 et 9 mois et enfin 24 - 39 secondes à 12 mois. L’évolution de la différence J1-J4 du nombre d’erreurs totales suggère qu’au cours du suivi, les animaux ont mis en place une stratégie leur permettant d’être plus efficace dès le premier jour d’apprentissage.

Figure 33: Données d'apprentissage au cours des jours d'acquisition du labyrinthe de Barnes pour les souris WT.

Evolution des latences totales (s) et du nombre d’erreurs totales au cours des quatre jours d’acquisition du labyrinthe de Barnes. Les résultats sont présentés en moyenne ± SD. *p<0,05 entre J1 et J4.

Le jour du test de rétention, la MHC induit un impact sur les latences primaires (augmentées par rapport au groupe sham) à 6 semaines (p<0.05) qui n’est plus observé au cours du temps (figure 34). On observe un effet temps au cours du suivi pour les trois groupes (p<0,05).

Figure 34: Évolution de la latence primaire le jour du test de rétention pour les groupes WT.

Les données sont représentées en moyennes ± SD, *p<0,05 MHC vs sham, §p<0,05 au cours du temps pour les trois groupes.

Les résultats obtenus lors du test de rétention sont présentés à la figure 35.

Figure 35: Mémoire de référence spatiale évaluée lors du test de rétention du labyrinthe de Barnes pour les groupes WT.

Pourcentage de temps passé dans le quadrant cible à chaque temps d’évaluation. La ligne pointillée horizontale représente la valeur, due au hasard, du pourcentage de temps passé dans un quadrant (25%). Les résultats sont représentés en moyennes ± SD. *p<0,05 WT+MHC vs WT sham, §p<0,05 entre 1,5 et 12 mois.

On savait de la caractérisation du modèle qu’au premier temps de suivi, une altération significative de la mémoire de référence spatiale dans le groupe WT+MHC par rapport au groupe WT+sham (p<0,05), avec une restauration partielle pour le groupe traité par atorvastatine, avait été observée. Au cours du temps, on observe une diminution du niveau de performance au test de rétention pour les trois groupes (p<0,05). On constate une altération progressive de cette mémoire chez les souris WT+MHC, qui, en fin de suivi, arrivent à un pourcentage de temps passé dans le quadrant cible qui ne diffère plus du hasard contrairement aux groupes WT sham et WT+MHC+AT dont les performances restent stables. A 12 mois post-chirurgie, l’impact de la MHC est encore présent. Le traitement par atorvastatine semble avoir un effet cognitif bénéfique en maintenant le niveau de performance au test des souris WT+MHC+AT au dessus des souris WT+MHC à 9 et 12 mois.

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