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Evaluation fonctionnelle non cognitive

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1. Activité locomotrice spontanée

L’activité motrice des groupes de souris APP est présentée à la figure 42. Les valeurs de distance parcourue (en cm) sont élevées par rapport à celles observées précédemment chez les souris WT marquant l’hyperactivité des souris APP. La MHC et le traitement par atorvastatine ne modifient pas ce paramètre.

Figure 42: Activité locomotrice spontanée des souris APP à 6 semaines post-chirurgie.

Elle est représentée par la distance parcourue (en cm) dans l’arène au cours du test. Les groupes sont constitués de n=9 dans le groupe APP sham, n=10 dans les groupes APP+MHC et APP+MHC+AT. Les résultats sont présentés en moyenne ± SD.

2. Niveau d’anxiété

L’effet de la MHC entrainant une diminution du niveau d’anxiété chez les souris WT n’est pas retrouvé de façon significative chez les souris APP+MHC par rapport aux souris APP sham même si la tendance est nette (p=0,07). Le niveau d’anxiété est significativement plus élevé dans le groupe APP+MHC+AT par rapport au groupe APP+MHC (p<0,001) suggérant un effet du traitement par atorvastatine (figure 43).

Figure 43: Niveau d'anxiété des souris APP évalué par le labyrinthe en croix surélevé à 6 semaines post- chirurgie.

Le niveau d’anxiété est représenté par le pourcentage de temps passé dans les bras ouverts au cours du test. Les groupes sont constitués de n=9 dans le groupe APP sham, n=10 dans les groupes APP+MHC et APP+MHC+AT. Les résultats sont présentés en moyenne ± SD. **p<0,001 APP+MHC+AT vs APP+MHC.

C. Mémoire de travail

Figure 44: Évaluation, à 6 semaines post-chirurgie, de la mémoire de travail des souris APP par le test d'alternance spontanée.

Nombre total d’entrées dans les bras et pourcentage d’alternance à 8 minutes. Les groupes sont constitués de n=9 dans le groupe APP sham, n=10 dans les groupes APP+MHC et APP+MHC+AT. Les résultats sont présentés en moyenne ± SD.

Le nombre d’entrées dans les bras, qui peut constituer un critère d’exclusion, est suffisant dans les trois groupes APP (figure 44). On ne constate pas de différence significative concernant la mémoire de travail entre les différents groupes APP, suggérant que ni la MHC ni le traitement n’influencent cette mémoire. De plus, une comparaison réalisée entre le pourcentage d’alternance des souris APP sham et celui des souris WT sham évaluées lors de la caractérisation du modèle n’a montré aucune différence entre ces deux groupes. Ceci indique qu’il n’y a pas d’effet du transgène sur la mémoire de travail à 1,5 mois post- chirurgie.

D. Mémoire visuospatiale

Au cours de la phase d’habituation et de conditionnement, les souris APP ont réussi à comprendre les étapes d’initial touch training, must touch training et must initiate. En revanche, l’étape de punish incorrect training a nécessité plus de temps que celui recommandé et n’obtenait pas les résultats escomptés : seules 1 souris sur 6 dans le groupe APP sham, 3 souris sur 10 dans le groupe APP+MHC et 2 souris sur 8 dans le groupe APP+MHC+AT ont pu atteindre le critère de 75% de réponses correctes en 40 minutes sur deux jours consécutifs. Pour le test du dPAL, les groupes étaient constitués de 6 souris APP sham, 10 souris APP+MHC et 8 souris APP+MHC+AT. En raison d’un effectif trop faible dans le groupe APP sham, les analyses statistiques n’ont pu être réalisées, ne permettant que des observations descriptives des résultats.

Figure 45: Nombre d'essais convertis au cours du test du dPAL pour les groupes APP à 6 semaines post- chirurgie.

La ligne horizontale indique le critère de 36 essais. Les groupes sont constitués de n=6 dans le groupe APP sham, n=10 dans les groupe APP+MHC et n=8 dans le groupe APP+MHC+AT. Les résultats sont présentés en moyenne ± SD.

Les trois groupes de souris APP ne parviennent pas à atteindre le critère de 36 essais convertis par session bien qu’elles s’améliorent au cours des 30 jours (figure 45). Il semble que les souris porteuses d’une MHC soient moins performantes encore que les souris APP sham.

Figure 46: Mémoire visuospatiale évaluée par le pourcentage de réponses correctes au test dPAL pour les APP à 6 semaines post-chirurgie.

APP sham (n=6), APP+MHC (n=10) et APP+MHC+AT (n=8). La ligne pointillée horizontale représente le pourcentage de réponses correctes du au hasard (50%). Les données sont représentées en moyennes ± SD.

Les groupes APP sham et APP+MHC+AT ne parviennent à s’écarter du hasard qu’après 24 jours de tests (figure 46) alors que le groupe APP+MHC s’en écarte à partir du 12ème jour, avec un pourcentage de réponse correcte qui n’évolue plus à partir du 21ème

jour de test. Il n’est pas possible de conclure à une différence entre les groupes et donc à un impact de la MHC ou du traitement par atorvastatine sur la mémoire visuospatiale, la variabilité interindividuelle étant très importante.

Par rapport aux résultats obtenus chez les souris WT, les souris APP présentent une altération de la mémoire visuospatiale dès les premiers jours et jusqu’en fin de test où l’ensemble des groupes APP n’atteint que 52,4% de réponses correctes (figure 47).

Figure 47: Mémoire visuospatiale évaluée par le pourcentage de réponses correctes au test dPAL, comparaison des groupes APP sham et WT sham à 6 semaines post-chirurgie.

Groupe APP sham, n=6 et groupe WT sham évalué lors de la caractérisation du modèle, n=7. La ligne pointillée horizontale représente le pourcentage de réponses correctes du au hasard (50%). Les données sont représentées en moyennes ± SD.

Au total: À 6 semaines post-lésion, la mémoire de travail chez la souris APP n’est pas affectée par le transgène, la MHC ou le traitement par atorvastatine. La mémoire visuospatiale semble altérée dès les premiers mois post-chirurgie chez les souris APP, quel que soit le groupe.

IV. Etude morphométrique

Aux temps d’étude 1,5 mois, 6 mois et 12 mois post-chirurgie, une acquisition en imagerie par résonance magnétique a été réalisée avec la séquence 3D TurboRARE T2 afin de calculer les volumes des structures cérébrales d’intérêt (cortex droit, cortex gauche, hippocampe droit, hippocampe gauche). Une TEP au FDG a permis d’évaluer le métabolisme cérébral in vivo. Pour la volumétrie, le nombre de souris par groupe à chaque temps est présenté dans le tableau 3.

Tableau 3: Effectifs, par groupe et par temps, pour lesquels une acquisition IRM a été réalisée.

Pour l’étude du métabolisme cérébral in vivo, les effectifs par groupe et par temps sont présentés dans le tableau 4.

Tableau 4: Effectifs, par groupe et par temps, pour lesquels une acquisition TEP-FDG a été réalisée.

Etant donné les effectifs réduits (n<7) dans différents groupes et à différents temps, l’étude n’est à ce stade que descriptive.

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