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Les structures psychophysiques comme ensembles de « relations internes » ?

1 ère Partie : La sensation des structures dans la psychologie de la forme

Chapitre 3 : L’isomorphisme gestaltiste

I. L’idée d’isomorphisme structural

3. Les structures psychophysiques comme ensembles de « relations internes » ?

Un premier point semble particulièrement important à saisir dans cette conception de l’isomorphisme psychophysiologique : ce sont à proprement parler les « structures », formées par les relations dynamiques entre les éléments des Gestalten physiques, qui servent de pivots entre l’univers physique et l’univers phénoménal. L’idée de l’isomorphisme gestaltiste semble consister alors, d’après les analyses que nous avons développées jusqu’à présent, surtout à partir de Koffka, à faire correspondre à ces structures causales un ensemble de relations dynamiques phénoménales, dont les sensations perçues ne seraient que les échelons.

De part et d’autre, il semble que les structures ne puissent pas être dites externes par rapport à leurs termes et purement « additionnelles » à eux, pour reprendre l’expression de Wertheimer, dans la mesure où elles modifient la nature intrinsèque de ces termes, qui ne sont pas ce qu’ils auraient été en l’absence de ces relations (c’est-à-dire, si l’hypothèse de constance avait été respectée). Il

1 Koffka, « Perception », p. 551 : « It is not at all as though we had two areas independent of one another, each having its fixed potential, from which the potential difference arises. The opposite is true, since the fact of these two differently reacting areas coming together and forming one system is the cause for the arousal of the leap of potential and thereby determines the single potentials themselves. The term ‘potential difference’ instead of misleading us, ought to furnish a striking analogy to our physiological stepwise phenomenon; for just as the step is a step only in a scale, so here each area has its potential only by virtue of the system in which it occurs, and just as the ‘upward (downward) direction’ of the scale is a central property of the experience, so here the leap of potential is a central factor of the optical function ». Voir également Köhler, Die physischen Gestalten, p. 31 (SB 24) : « Il n’est vrai en aucun sens que la différence de potentiel de la paire soit dérivée additivement de potentiels existant au préalable. En fait, c’est l’inverse qui est vrai, car les propriétés électriques des deux parties sont déterminées par celles du système comme tout ».

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semble donc que l’on puisse parler d’elles en termes de relations internes, et c’est d’ailleurs ce que font parfois les psychologues berlinois eux-mêmes. Par exemple :

« Deux couleurs adjacentes l’une à l’autre ne sont pas perçues comme deux choses indépendantes, mais comme ayant une connexion interne qui est en même temps un facteur déterminant les qualités spéciales A et B elles-mêmes »1.

Il faut cependant prendre garde d’entendre ces relations internes structurales en leur sens précis. Une relation interne signifie logiquement que les termes de cette relation seraient intrinsèquement différents s’ils n’étaient pas dans cette relation. Mais, comme François Clementz notamment l’a bien montré, on peut le comprendre ontologiquement de deux manières différentes : soit que les termes fondent leur relation ; soit que la relation fonde les termes2. D’un point de vue logique, on peut encore dire qu’une relation interne est telle que tout changement de relation « implique » un changement dans les termes. Mais, d’un point de vue ontologique, cette « implication » d’un changement des termes par le changement de relation dans le cas des relations internes peut avoir deux sens très différents : elle peut avoir le sens ontologique d’une supposition (le changement de la relation de ressemblance suppose un changement dans les termes), ou celui de la détermination d’une conséquence : dans le premier cas, on aura affaire à une relation interne « fondée » sur ses termes (et « survenant » seulement sur eux, ce qui signifie en termes contemporains qu’elle s’y réduit ontologiquement : ce sur quoi nous reviendrons dans un instant) ; dans le second, à une relation interne de type holiste, celles dont parle par exemple Vincent Descombes dans Les

institutions du sens3, et que François Clementz4 ou John Bacon5 par exemple appellent des « relations directement constitutives ».

« Eu égard à la propriété de symétrie de la relation d’identité, n’aboutissons-nous pas, dans un cas comme dans l’autre, au même résultat – c’est-à-dire à une forme ou à une autre de théorie de l’identité entre relations et relata ? Formellement parlant, rien ne nous empêche sans doute de conclure en ce sens. Mais, d’un point de vue métaphysique,

1 Koffka, The Growth of the mind, p. 221. 2

Clementz, François, « Réalité des relations et relations causales », in Jean Maurice Monnoyer (éd.), La structure du

monde : objets, propriétés, états de choses, Vrin, Paris, 2004, p. 496. Voir également Clementz, « Retour sur les

relations internes », http://www-lipn.univ-paris13.fr/~schwer/PEPSRELATIONSSLIDES/ClementzColloque et « Russell et la querelle des relations internes ».

3 « Le principe du holisme structural … c’est la thèse du primat de la relation sur les termes » Descombes, Les

institutions du sens, « critique », Les éditions de minuit, Paris, 1996, p. 185.

4 Clementz, « Réalité des relations et relations causales », p. 496. Voir également « Retour sur les relations internes », et « Russell et la querelle des relations internes ».

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il me semble relativement évident que, dans le premier cas – autrement dit, dans le cas des relations survenantes –, nous aurons tendance à octroyer aux relata le statut de citoyens ontologiques de première classe, alors que le second cas – celui des relations constitutives –, nous serons enclins, au contraire, à reconnaître aux relations elles- mêmes une forme quelconque de primauté ou de priorité métaphysique par rapport à leurs termes » 1.

La première manière d’entendre métaphysiquement la notion de relation interne est la plus courante, et c’est celle qui prévalait lorsque nous discutions la question de la réductibilité de l’association par similarité à l’association par contiguïté : nous disions alors que les relations de comparaison étaient depuis longtemps apparues difficiles à réduire aux relations de pure contiguïté spatio-temporelle, dans la mesure où elles apparaissaient « internes », tandis que les secondes étaient au contraire l’exemple type des relations « externes » (par soi, un changement de relation spatio-temporelle se semble jamais impliquer un changement intrinsèque des termes ainsi déplacés, qui sont censés demeurer indifférents au changement de cette relation2). En parlant de relation interne, dans le cas des relations de comparaison, nous voulions alors signifier qu’une « ressemblance », par exemple entre deux choses blanches, ne saurait se modifier ou cesser d’être sans que l’un au moins des termes soit modifié, c’est-à-dire en l’occurrence cesse d’être blanc. Mais on entend généralement par là que ce sont les termes qui fondent la relation interne de ressemblance, et non l’inverse : on voit mal de prime abord comment la relation de ressemblance pourrait changer d’elle-même, et entraîner la modification de couleur des termes, si les termes n’avaient pas changé d’abord. C’est parce que les termes sont tous deux blancs qu’ils sont ressemblants, et c’est parce que l’un des termes change de couleur d’abord (parce qu’on l’a repeint, par exemple) que la relation change ensuite (« d’abord » et « ensuite » n’ayant évidemment ici aucun sens temporel, mais seulement le sens d’une priorité ontologique).

Or c’est précisément à une inversion de cette manière si intuitive de penser que nous invite la psychologie de la forme dans le cas des sensations ressemblantes : c’est la « connexion interne » entre les couleurs A et B qui détermine « les qualités spéciales A et B elles-mêmes ». C’est donc dans le second sens qu’il semble qu’on peut parler de relations internes entre les sensations dans la psychologie de la forme, puisque les sensations ponctuelles n’y sont jamais que les échelons des

1 F. Clementz, « Retour sur les relations internes ». Voir également « Réalité des relations et relations causales », p. 496. 2

Les forces d’attraction respectives de deux corps qu’on rapproche sont modifiées sous l’effet de ce rapprochement. Toutefois, on voit qu’ils doivent être par ailleurs déjà en relation causale, pour que ce déplacement puisse avoir une influence sur leurs propriétés. Et c’est précisément alors la relation causale qui semble porter la charge du changement de propriétés.

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relations qui les structurent, qui leur préexistent, et qui déterminent leurs qualités mêmes. Telle est l’implication de « l’explication » donnée par Koffka des relations de comparaison : une relation phénoménale de ressemblance ou de différence « n’est plus désormais un nouvel acte survenant (supervening) sur les sensations données »1, mais une « structure », précédant ontologiquement (et, en l’occurrence, génétiquement) ses termes, parce que ces termes n’en sont que les échelons. Il semble donc que les « structures » de la psychologie de la forme soient à concevoir au second sens, c’est-à-dire comme des réseaux de relations internes « directement constitutives ».

Ainsi, pour prévenir à l’avance certaines objections qui pourraient être opposées à la notion de « structure » phénoménale gestaltiste, dès lors que celle-ci se trouve pouvoir être conçue en termes de relations internes, il est d’abord important de bien voir que la notion de « relation interne » concernée ici, comme relation interne « directement constitutive », n’est pas exactement celle à laquelle Russell s’opposait dans sa critique du monisme néo-hégélien. Russell, certes, tendait à considérer les deux significations possibles des relations internes comme « plus ou moins équivalentes », dans la mesure où elles conduisaient toutes deux selon lui à nier toute forme de réalité aux relations2. Néanmoins, il se concentrait essentiellement sur la première signification3, dont l’universalisation moniste entraînait selon lui immédiatement la réductibilité ontologique des relations aux propriétés monadiques de leurs termes. C’est parce qu’il refusait cette conséquence qu’il cherchait à montrer contre Bradley l’irréductibilité des propositions relationnelles à des conjonctions de propositions prédicatives (ainsi, il serait faux de dire que A ressemble à B si et

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Koffka, « Perception », p. 542. Voir plus haut, p. 117.

2 Cf. Clementz, « Russell et la querelle des relations internes » : « L’important, pour mon propos, est l’étroitesse des liens que Russell, en bon lecteur de Bradley (mais, selon moi, de façon erronée sur le fond) établit entre l’idée que les relations sont, d’une manière ou d’une autre, fondées dans la nature de leurs termes et celle selon laquelle elles détermineraient par là même, ne serait-ce qu’en partie, leur identité. Dans ‘La théorie moniste de la vérité’, la seconde idée est présentée comme un argument possible en faveur de la première. Mais, dans d’autres textes, elle apparaît au contraire comme une conséquence immédiate du dogme des relations internes. Comme l’écrit Russell dans les

Problèmes de philosophie, ‘on affirme en effet qu'une chose en relation avec d’autres doit comporter dans sa propre

nature quelque référence à ce qui lui est extérieur : elle ne serait donc pas ce qu’elle est en l’absence des autres. La nature d’un homme, par exemple, est constituée de ses souvenirs, de ses connaissances, de ses affections et de ses haines, etc.., de sorte qu’il ne serait pas lui-même sans ce qu’il aime, hait ou connaît’ (p. 167; souligné par [Clementz]). De toute évidence, les deux thèses sont en définitive, aux yeux de Russell, plus ou moins équivalentes. Tout porte à croire, cependant, qu’il s’agit en réalité de deux thèses distinctes, largement indépendantes l’une de l’autre »

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Dans « On the Monistic Theory of Truth », l’axiome des relations internes est essentiellement la thèse selon laquelle « toute relation [est] fondée dans la nature des termes en relation » (Essais Philosophiques, trad. F. Clementz & J.P.Cometti, PUF, 1997, p. 139). Russell reprend cette thèse dans Histoire de mes idées philosophiques. Voir Clementz, « Russell et la querelle des relations internes ».

seulement si A est blanc et B est blanc). En effet, bien que Bradley affirmât de manière répétée que nul changement de relation ne saurait intervenir sans une modification de ses termes, il semble que ce soit surtout (du moins dans l’interprétation qu’en fait Russell) sur le principe de raison suffisante que s’appuyait alors l’argumentation de Bradley1. L’affirmation reviendrait alors à dire que nul changement de relation ne saurait avoir lieu sans une raison suffisante dans le changement des termes : si elle a l’air de vouloir faire de toutes les relations des relations internes directement constitutives, c’est seulement de par sa formulation logique, selon laquelle tout changement de relation « implique » un changement dans les termes – mais nous venons de voir que cette formulation pouvait renvoyer à deux types de relations internes ontologiquement très différentes, selon qu’on prenait l’implication logique concernée comme la détermination d’une conséquence ou comme une supposition. Sous la plume de Bradley, c’est donc comme une supposition que Russell semble penser qu’il faut la comprendre, et ce serait par conséquent la thèse du primat des relations internes fondées qu’il cherche à réfuter chez Bradley. Il n’est donc pas nécessaire pour nous de suivre les arguments de Russell à cet égard, puisqu’ils ne portent pas contre l’idée de relation interne directement constitutive.

Examinons maintenant tour à tour les deux aspects ontologiques des structures qui assurent la transition entre l’univers physique et le monde phénoménal.

a. Les « structures » du point de vue physique

Une Gestalt physique, du point de vue de la psychologie de la forme, est un ensemble de forces à l’équilibre qui maintiennent les caractéristiques substantielles et spatiales des corps sur lesquels elles s’exercent dans un état modifié par rapport à ce qu’elles seraient en l’absence de ces forces. C’est ce qui fait que la distribution de ces nouvelles caractéristiques au sein du système forme un « plus », une « structure » 2 qui correspond généralement aux critères d’Ehrenfels pour les qualités de forme. C’est sur l’état initial des corps en question que se fondent les forces qui modifient cet état, et l’état des corps qui en résulte, dans la mesure où il n’est pas une simple somme de leurs

1 Cf. Clementz, « Russell et la querelle des relations internes » : « Partant d’une remarque de Bradley dans Appearance

and Reality ( ‘Si deux termes ne sont pas en relation du fait de leur propre nature intérieure, alors, en ce qui les

concerne, ils semblent être en relation sans aucune raison et, en ce qui les concerne, la relation semble arbitraire’), il estime qu’un premier argument pourrait consister à invoquer le principe de raison suffisante – mais c’est pour objecter aussitôt que celui-ci ne paraît pas recevoir de formulation satisfaisante et propre à nous éclairer en la matière ».

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propriétés initiales, témoigne (et témoigne généralement seul1), de la présence de forces réelles s’exerçant entre eux : parler de champ ou de forces physiques n’est qu’une autre manière de dire qu’un corps d’une certaine constitution réagit ou réagira de manière déterminée dans les circonstances concernées (en l’absence de contraintes trop fortes)2. Les Gestalten physiques sont ainsi des champs de force qui modifient ou tendent à modifier leurs termes dans certaines directions. Dans la plupart des cas, l’état final pourrait sans doute être ou demeurer ce qu’il est en l’absence de la relation causale, mais la « modification » (l’accélération, par exemple) quant à elle implique cette relation, du moins d’après les principes généraux de la physique.

Toutefois, on n’ira donc pas jusqu’à dire que les structures physiques sont fondées exclusivement sur des Gestalten physiques : ce sont au contraire probablement les propriétés monadiques initiales des substances physiques concernées (par exemple la charge ionique des composants chimiques présents dans les solutions entre lesquelles s’établit un courant stationnaire) qui sont, au moins au niveau macroscopique, responsables en dernière instance des interactions qui ont lieu. Ainsi, nous avons vu que deux choses doivent être toutes deux pourvues d’une masse pour pouvoir entrer en interaction gravitationnelle ; ou d’une charge électrique pour pouvoir entrer en relation électrique ; etc. De même, les structures physiques précises qui se forment sous l’effet de ces interactions sont déterminées également par les contraintes topographiques présentes, et il est indifférent que celles-ci soient elles-mêmes fondées sur des Gestalten dynamiques (forment elles- mêmes des structures) ou soient compréhensibles comme de simples sommes de substances physiques3.

Néanmoins, pourrait-on dire pour autant que les relations de causalité en question sont réductibles aux fondements entre lesquels elles ont lieu ? Tel ne semble pas avoir été le point de

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Excepté dans le cas des processus physiologiques qui ont lieu dans le cerveau, où la causalité peut se manifester directement sous la forme d’une unification des phénomènes, comme nous le savons maintenant.

2 « La distribution des contraintes et tensions dans un environnement donné déterminera ce qu’un corps d’une constitution donnée fera dans cet environnement. Inversement, quand nous connaissons le corps et observons ce qu’il fait dans un certain environnement nous pouvons en déduire les propriétés du champ dans cet environnement. Ainsi nous découvrons le champ magnétique de la terre en observant le comportement d’aiguilles magnétiques en différents lieux, leur déclinaison et leur orientation ; de manière similaire nous trouvons le champ gravitationnel de la terre en mesurant la période d’un pendule de longueur donnée en différents lieux. Ainsi, le champ et le comportement d’un corps sont corrélatifs. Parce que le champ détermine le comportement des corps, ce comportement peut être utilisé comme un indicateur des propriétés de champ. Le comportement du corps, pour être complet sur ce point, signifie non seulement son mouvement en lien avec le champ, il réfère également aux changements que le corps subira ; par exemple, un morceau de fer sera magnétisé dans un champ magnétique » Koffka, Principles of Gestalt Psychology, p. 42.

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vue de la psychologie de la forme. En effet, en appliquant le critère d’Ehrenfels aux « structures » physiques, Köhler entendait montrer, au contraire, que les relations causales dynamiques qui maintiennent ces structures en place, et permettent leur transposabilité dans certaines conditions, sont bien quelque chose de « plus » que la somme de leurs fondements physiques. Or on remarquera à ce propos que le critère d’Ehrenfels pour distinguer la réalité autonome des qualités de forme est très proche de celui par lequel Russell avait voulu montrer également l’irréductibilité des relations asymétriques (du type a › b), et par extension de toutes les relations (y compris donc les relations symétriques comme a = b) à leurs termes : dans les deux cas, les relations apparaissaient irréductibles par leur qualité propre, grâce à laquelle elles donnent un ordre irréductible à leurs termes, cet ordre étant transposable à des termes absolus différents. Mais il faut remarquer du même coup que, du point de vue de ces deux critères, les relations de comparaison apparaissent tout aussi irréductibles à leurs termes que les relations causales. C’est précisément pourquoi les psychologues de l’école de Graz estimaient pouvoir fonder en toute légitimité les qualités de forme sur des relations de comparaison (ou du moins les faire « coïncider partiellement » avec elles, selon la formule de Meinong), celles-ci étant déjà par elles-mêmes, en tant qu’ « objets fondés », « plus » que leurs propres fondements monadiques1. Certes, elles ne pouvaient pas pour autant être dites « exister » selon Meinong ; néanmoins il fallait leur reconnaître précisément une forme de « subsistance » idéale :

« On pensera à la ressemblance d’une copie avec l’original. Les deux images existent ; mais pour ce qui est de reconnaître l’existence de la ressemblance, en plus et parallèlement à celle de la copie et de l’original, toute personne impartiale verra là un geste forcé. Et cependant, on peut probablement affirmer à raison quelque chose à propos de la ressemblance dans le cas présent ; nous présupposons bien que la