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Structure et objectifs de base de LFL en Suisse

4.1 L A CONTEXTUALISATION DE L IRE ET F AIRE L IRE

4.1.2 L ES CONTEXTES DES SITUATIONS LFL

4.1.2.2 Structure et objectifs de base de LFL en Suisse

La structure de LFL présentée ici est celle “issue“ de la charte de l’association, qui permet de clarifier les rôles entre les différents partenaires et acteurs pouvant jouer un rôle dans la réalisation du programme.

STRUCTURE

L’association LFL est gérée, au niveau de la Suisse romande, par la Fondation pour l’Ecrit. Cette dernière, en tant qu’opérateur, a pour but d’entretenir le réseau associatif, ainsi que de maintenir le lien et le dialogue entre les différents groupes,

« de mettre en rapport les retraités avec les structures, les écoles, les enseignants dans les cantons ou régions qui auraient manifesté directement leur intérêt » (site LFL). Pour ce faire, une personne à la fondation est déléguée pour l’association LFL.

Celle-ci offre un accueil téléphonique, est à disposition pour tout renseignement, et travaille pour mettre en œuvre le programme et le faire connaître. Le financement de l’opérateur se réalise à travers plusieurs entreprises et institutions partenaires.

Au niveau local, LFL est relié par un groupe, une association ou une personne responsable qui ont pour objectifs de trouver des retraités bénévoles, de les accueillir et de les encadrer. De plus, c’est au responsable de gérer le planning hebdomadaire des bénévoles. Il est le lien entre LFL et la direction des écoles intéressées ou concernées par le programme.

L’école qui décide de participer au programme LFL doit s’organiser pour assurer les conditions d’accueil matériel des intervenant-e-s (local, chaises, tables, etc.). C’est elle qui détermine la fréquence des rencontres et les modalités, et si la rencontre a lieu pendant ou hors temps scolaire. L’équipe pédagogique ou l’enseignant-e constitue les groupes d’enfants et choisit les livres qui seront lus par les retraité-e-s et les enfants. Le choix des livres se pratique en concertation avec les intervenant-e-s. Il est à noter que pour l’association, l’enseignant-e « est le véritable pilote du programme ».

OJECTIFS ET PRINCIPES DE BASE

De la France à la Suisse, le fil rouge de LFL est le même. L’association œuvre à la baisse significative du « pourcentage d’enfants qui ne savent pas correctement lire et écrire », et à la transmission aux enfants « du plaisir de la lecture quotidienne et d’aller à la recherche d’une bibliothèque pour y emprunter un livre ». Le but est aussi de donner l’occasion aux générations de mieux se connaître, et d’offrir aux retraités une occasion leur permettant de « participer à la préparation de l’avenir de ce pays, et d’affirmer leur utilité sociale fondamentale ».

Quatre objectifs apparaissent clairement dans les propos :

• Baisser l’illetrisme, défini par l’association comme un nouveau problème de société, ou avec les mots de l’association « aider à résoudre de façon simple, efficace et fraternelle les nouveaux problèmes engendrés par l’évolution de la société ».

• Donner l’envie de lire, c’est-à-dire rapprocher les enfants de la lecture, de la littérature, des livres et des lieux de lecture, ainsi que de donner l’envie

« d’apprendre et de se divertir par le livre, support essentiel de l’éducation, de la formation, de l’approche de la vie ».

Pour cette partie je me suis basée sur le papillon de présentation de LFL (en annexe), sur le site de l’association et ai puisé dans un rapport reçu du bureau central.

• Offrir des occasions à des générations différentes de se rencontrer, de se connaître, de se comprendre, de se respecter et par là même de renouer le lien intergénérationnel.

• Promouvoir l’utilité sociale des personnes à la retraite et offrir une écoute personnalisée aux enfants.

Mais, LFL n’est pas un programme de soutien, ni d’accompagnement scolaire. De plus, il est demandé à l’intervenant de ne pas faire des leçons structurées comme un enseignant.

Dans la présentation de la structure de LFL, un lien très fort apparaît cependant avec l’institution scolaire et le programme. En même temps, il transparaît dans les objectifs un appel aux citoyennes et citoyens, hors de tout champ scolaire, pour

« aider à résoudre de façon simple, efficace et fraternelle les nouveaux problèmes engendrés par l’évolution de la société ».

En résumé, cela m’interpelle et m’amène à me poser des questions, car d’un côté le programme LFL cherche à faire sortir la lecture du cadre scolaire en précisant bien, que LFL n’est pas un programme de soutien, ni d’accompagnement scolaire, mais d’un autre côté les concepteurs de LFL espèrent que son action permettra indirectement des progrès, notamment scolaires.

Les principes du programme prônés par Monsieur Olivier Guyot (O. G.) au Locle sont plus ou moins similaires à ceux décrits ci-dessus, mais quelques différences sont à souligner. Ces différences sont certainement liées au fait que O. G. a démarré le programme, alors que le bureau central n’était apparement pas encore très effectif. Il a alors commencé avec l’idée qu’il avait du programme, c’est-à-dire « comme je pensais moi ». En effet, O. G. avait ses propres motivations, ses rêves lorsqu’il a initié LFL au Locle, et c’est ce qui sera vu dans le chapitre suivant, avec en plus une véritable centration sur comment ce contexte peut influer sur les situations LFL.

Effectivement, on peut lire dans le site de LFL suisse « tous espèrent que son action (celle de l’intervenant-e) permettra indirectement des progrès, notamment scolaires ».