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Structure et fonction des protéines codées

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 130-144)

3.2. Le système de sécrétion Ess/type VII de S. aureus

3.2.2. Structure et fonction des protéines codées

A ce jour, le locus ess de S. aureus comprend au moins 12 gènes codant :

- Cinq protéines membranaires EssA, EssB, EssC et EsaA et EsaE (aussi appelée EssE170)

- Cinq protéines sécrétées EsxA, EsxB, EsxC (aussi appelée EsaC168), EsxD et EsaD (aussi appelée EssD171)

- Deux protéines cytoplasmiques EsaB et EsaG

Le rôle de certaines d’entre elles a pu être caractérisé ; il est décrit ci-dessous.

3.2.2.1. Les protéines transmembranaires

Pour assurer la synthèse, la translocation et la sécrétion des protéines du SST7, le locus ess code des protéines transmembranaires EssA, EssB, EssC et EsaA. Il a été montré que certaines protéines transmembranaires du SST7 étaient essentielles pour la production et/ou la sécrétion selon les souches de S. aureus étudiées. Plusieurs études ont consisté à construire des mutants de délétion ou d’inactivation des gènes du locus ess chez les souches Newman, USA300 et RN6390, et à caractériser leur capacité à sécréter les protéines du SST7167–169. Ces travaux ont mis en évidence que les protéines

A

B

Figure 41 : Analyse des rôles des domaines de la protéine transmembranaire EssC173. A, Représentation schématique de la protéine EssC de la souche sauvage, du mutant de délétion des domaines forkhead-associated (FHA) EssC∆FHA, du domaine ATPase SpoIIIE-Fstk D3 EssC∆D3 et des domaines ATPase SpoIIIE-Fstk D2 et D3 EssC∆D2D3. Le nombre d’acides aminés et le poids moléculaire des protéines sont indiqués à droite.

B, Les échantillons de fraction cellulaire ou de surnageant ont été obtenus à partir de culture de la souche de S. aureus RN6390 sauvage ou du mutant de délétion ∆essC avec le plasmide exprimant un des variants de la protéine EssC. Les échantillons ont été analysés par western blot et les protéines EsxA, EsxC et TrxA ont été révélés à l’aide d’anticorps spécifiques. La protéine TrxA est une protéine cytoplasmique servant de témoin positif. La présence d’une bande de taille attendue indique que la protéine est présente dans la fraction testée.

Figure 40 : Modèle héxamérique des domaines ATPases SpoIIIE-Ftsk de la protéine transmembranaire EssC173.

Le modèle héxamérique de la protéine EssC a été généré par superposition des domaines D1, D2 et D3. Cette structure forme un pore d’un diamètre de 30 Ångström.

transmembranaires EssA, EssB et EssC sont essentielles pour l’export des protéines sécrétées, voire pour leur production. A contrario, selon les souches testées, la protéine EsaA n’est pas une protéine déterminante pour le fonctionnement du SST7 de S. aureus.

Chez Bacillus subtilis, l’homologue de la protéine membranaire EsaA appelée YueB est par contre essentielle pour la sécrétion de la protéine YukE, homologue de la protéine EsxA164. Parmi les protéines transmembranaires du SST7, la protéine EssC a été la plus étudiée. Bien qu’aucune structure de la protéine EssC n’ait encore été obtenue chez S. aureus, un modèle a été proposé à partir de la structure de son homologue chez l’espèce de Firmicutes, Geobacillus thermodenitrificans172. La protéine EssC présente au niveau de la région N-terminale deux domaines forkhead-associated (FHA) dont le rôle est méconnu, suivis de deux domaines transmembranaires et de trois domaines ATPase de la famille SpoIIIE-FtsK (D1, D2 et D3) (Figure 39)173. Les protéines SpoIIIE-FtsK sont conservées au sein du monde bactérien et fournissent l’énergie nécessaire à la translocation de l’ADN et de protéines à travers des pores membranaires172,173. Elles sont connues pour s’oligomériser sous forme d’héxamères. Une modélisation de la structure héxamérique des domaines D1, D2 et D3 suggère que la protéine EssC forme un pore d’un diamètre de 30 Ångström, suffisamment grand pour la sécrétion des protéines du SST7163,173 (Figure 40).

Une délétion du gène codant la protéine EssC chez la souche RN6390 de S. aureus a été réalisée (Figure 41)173. Ainsi, les mutants ∆essC ont été complémentés avec des plasmides exprimant des variants de la protéine EssC tels que le variant EssC∆FHA délété de la séquence codant les domaines FHA, le variant EssC∆D3 délété de la séquence codant le troisième domaine ATPase SpoIIIE-FtsK et le variant EssC∆D2D3 délété de la séquence codant le deuxième et le troisième domaine ATPase SpoIIIE-FtsK. La seule perte du domaine D3 suffisait à l’abolition complète de la sécrétion des protéines EsxA et EsxC. Le même résultat a été observé avec les variants essC∆D2D3 et essC∆FHA. Par ailleurs, Burts et al.165 ont également construits chez la souche Newman des mutants exprimant des variants de la protéine EssC par insertion d’un transposon au niveau des séquences codant les différents domaines protéiques. De la même manière, la perte du domaine D1 empêche la sécrétion des protéines EsxA et EsxB, mais curieusement, les mutants avec l’insertion du transposon dans les deux derniers domaines D2 et D3 restent capables de sécréter les

protéines EsxA et EsxB. Cette différence de résultats très divergents reste encore aujourd’hui à élucider.

Quoiqu’il en soit, la protéine EssC semble être un composant majeur pour la translocation des protéines dans le milieu extérieur. Les domaines FHA et transmembranaires sont nécessaires à la stabilité de la protéine et à son enchâssement dans la membrane cytoplasmique. D’autre part, les domaines ATPase SpoIIIE-FtsK D1, D2 et D3 sont essentiels structurellement pour former un pore membranaire et permettent la sécrétion des protéines du SST7163,173.

3.2.2.2. Les protéines cytoplasmiques

Le locus ess code deux protéines cytoplasmiques. L’une d’entre elles est la protéine EsaG impliquée dans un système T/AT en interagissant avec les protéines sécrétées EsaD et EsaE (cf paragraphe 3.2.2.3).

La seconde protéine cytoplasmique du SST7 est la protéine EsaB de 80 aa structurellement proche d’une ubiquitine174. Chez les souches de S. aureus Newman et USA300, la construction d’un mutant par l’insertion d’un transposon dans le gène esaB n'a pas aboli la sécrétion des protéines EsxA, EsxB et EsxC, au contraire elle a entrainé une augmentation de la transcription du gène esxC165,168. Ces résultats ont alors laissé penser que cette protéine cytoplasmique pourrait jouer un rôle dans la régulation des transcrits du gène esxC, voire de tous les gènes du locus ess. Casabona et al.174 ont alors étudié par RNA-seq, le niveau d’expression des gènes du SST7 chez la souche RN6390 mutante et délétée du gène esaB. Ils ont montré que la protéine EsaB ne régule pas la transcription du gène esxC, ni d’aucun autre gène du locus ess, puisqu’aucune différence d’expression n’a été notée entre les deux souches. Ainsi, le rôle de cette protéine n’est pas clairement défini, mais elle ne semble ni impliquée dans les mécanismes de sécrétion, ni dans la régulation de l’expression du locus ess.

Une analyse complète des transcrits de la souche mutante ∆esaB a révélé une surexpression de 17 gènes, tous codant des protéines impliquées dans l’acquisition du fer et notamment les gènes du locus isd. La protéine EsaB et le SST7 pourraient ainsi être impliquée dans la régulation et l’homéostasie du fer174.

3.2.2.3. Les protéines sécrétées

Les protéines sécrétées EsxA, EsxB, EsxC et EsxD

Les protéines sécrétées EsxA, EsxB, EsxC et EsxD sont de petits peptides d’une taille d’environ 100 aa163. Les protéines EsxA et EsxB appartiennent à la famille des protéines WXG100. Ces protéines sont très conservées chez les mycobactéries et chez les Firmicutes163. La principale caractéristique de cette famille de protéines est une structure en double hélice reliée par un coude ß (structure en forme de boucle en épingle à cheveux) avec comme motif central W – X – G (Tryptophane – X – Glycine). Une autre caractéristique est la présence dans la partie C-terminale d’une séquence consensus HxxxD/ExxhxxxH où H représente un acide aminé hydrophobe très conservé et h n’importe quel acide aminé hydrophobe175. Chez M tuberculosis, comme chez B. subtilis ou S. aureus, ce type de motif constitue un signal de sécrétion et d’adressage au SST7.

Le transcrit le plus abondant du SST7 est celui de la protéine EsxA167. Cette protéine possède un fort degré de conservation au sein des souches de S. aureus et est nécessaire pour la sécrétion d’autres substrats166,167,169. En effet, les différents travaux de mutagénèse visant à déléter ou à inactiver les gènes du locus ess ont montré que l’absence de la protéine EsxA stoppe la sécrétion, mais pas la synthèse des protéines EsxB, EsxC et EsxD chez les souches RN6390 et USA300167,169. Chez la souche Newman, la délétion du gène esxA stoppe la sécrétion et même la synthèse de la protéine EsxB ; l’inverse est également vrai puisque la délétion du gène esxB abolit aussi la production de la protéine EsxA165. Par ailleurs, chez la souche RN6390, la délétion du gène esxB stoppe la sécrétion de la protéine EsxA, alors que chez la souche USA300, elle abolit sa synthèse167,169.

Les protéines EsxC et EsxD n’appartiennent pas à la famille des protéines WXG100, mais elles peuvent s’associer avec les protéines EsxA et EsxB pour former des dimères.

Il a été montré chez la souche USA300 de S. aureus que les protéines EsxA et EsxC pouvaient former un hétéro-dimère, mais qu’elles pouvaient également s’auto-assembler afin de former des homo-dimères (EsxA-EsxA ou EsxC-EsxC)169. En outre, la protéine EsxB est capable de former un hétéro-dimère uniquement avec la protéine EsxD. Toutefois, la raison pour laquelle ces protéines s’associent entres elles pour former des hétéro- ou des homo-dimères n’est pas encore claire. Cette dimérisation pourrait être une condition préalable à la sécrétion des protéines dans le milieu extérieur. Chez M. tuberculosis, les

Figure 42 : Modèle de la synthèse et de la sécrétion de la toxine EsaD de S. aureus180.

Après la synthèse de la protéine EsaD (en vert), la protéine cytoplasmique EsaG (orange) se lie au domaine nucléase de la toxine EsaD (1). La protéine EsaE (violet clair) se lie à la région C-terminale de la protéine EsaD (2). Le complexe est ensuite pris en charge par le système de sécrétion de type VII pour l’export de la toxine EsaD via la protéine transmembranaire EssC (violet foncé) (3). La protéine EsaG libère la protéine EsaD et reste intra-cytoplasmique (4). Le complexe EsaD-EsaE est libéré dans le milieu extérieur (5).

protéines ESAT-6 et CFP-10 pourraient s’associer afin de former un hétéro-dimère reconnu par des récepteurs membranaires de la cellule de l’hôte et conduire à la modulation du comportement cellulaire à l’avantage de la bactérie176. Chez M. tuberculosis et M. marinum, la protéine ESAT-6 peut s’insérer dans les membranes cellulaires de l’hôte et former des pores pour échapper aux compartiments intracellulaires, comme les phagolysosomes177.

Malgré ces différentes études, les fonctions de ces protéines sécrétées chez S. aureus restent vagues. Les protéines EsxB et EsxC sont nécessaires à la virulence de S. aureus dans un modèle murin de formation d'abcès165,168 et la protéine EsxA a été montrée essentielle dans la virulence en interférant avec les voies de signalisation de l’apoptose dans les cellules hôtes (cf paragraphe 3.2.3)178. Cependant, comme la délétion de ces gènes affecte la sécrétion et/ou la synthèse des autres protéines sécrétées, leur implication directe ou indirecte dans la virulence n’est pas clairement démontrée.

Les protéines EsaD, EsaE et EsaG du complexe T/AT

Le SST7 est également impliqué dans la sécrétion d’un système T/AT qui nécessite la synthèse de trois protéines dont deux protéines sécrétées et une protéine cytoplasmique.

Ainsi, la protéine EsaD, décrite initialement comme transmembranaire (d’où son ancien nom EssD), est également sécrétée par le SST7179. La protéine EsaD est une toxine anti-bactérienne avec un domaine LXG en position N-terminale, couplée à un domaine à activité nucléase en région C-terminale180 (Figure 42). Deux autres protéines codées par le locus ess sont essentielles à la synthèse de la protéine EsaD : les protéines EsaE et EsaG. La protéine cytoplasmique EsaG est une antitoxine qui se lie au domaine nucléase de la protéine EsaD, protégeant la bactérie productrice de l'auto-intoxication. En effet, l'introduction de l’antitoxine EsaG dans une souche sensible de S. aureus confère une protection contre la lyse provoquée par la toxine EsaD. Une deuxième protéine, EsaE, se lie à la partie N-terminale de la toxine EsaD et permet la translocation du complexe EsaD-EsaE via la protéine EssC180.

Chez S. aureus, 50% des souches ne portent pas les gènes codant la toxine EsaD et l’antitoxine EsaG166,180. Cependant, ces souches possèdent dans le locus ess au moins deux gènes codant des protéines homologues de l’antitoxine EsaG, les protéines

Figure 43 : Localisation du gène esxX dans le locus ess de la souches RJ-ST398 de S. aureus de Sequence Type (ST) 398182.

En haut, est représenté le locus ess des souches USA300 (ST8) et RJ-ST398 (ST398). Les gènes codant des protéines ATPases de la famille SpoIIIE-Fstk sont en jaune, les gènes codant des protéines sécrétées sont en rouge, les gènes codant des protéines transmembranaires sont en vert et le gène codant la protéine cytoplasmique est en blanc. Le gène codant la protéine EssE (EsaE) est en rose et le gène codant la protéine EssI (EsaG) est en bleu.

En bas, sont représentés le nombre d’acides aminés des motifs WXG100 et des protéines EsxA et EsxB. La protéine EsxX d’une taille de 517 acides aminés présente un domaine LXG.

DUF600166. Il a été observé que les protéines DUF600 étaient capables d’interagir avec la toxine EsaD, suggérant que ces souches produisent les protéines DUF600 pour se protéger des souches productrices de la toxine EsaD180. Ainsi, le système T/AT du SST7 jouerait également un rôle dans la compétition bactérienne163.

La protéine EsxX des souches de ST398 de S. aureus

Dans le surnageant des souches de ST398, une protéine sécrétée, appelée EsxX a été détectée. La lignée phylogénétique des souches de SARM de ST398 a été décrite initialement comme principalement responsable d’infection chez le bétail et pouvant provoquer des cas sporadiques d’infection chez l’Homme travaillant au contact des animaux181.

Les protéines du SST7 ont principalement été caractérisées chez des souches possédant un locus ess avec le variant essC1166. Chez les souches communautaires de ST393 présentant le variant essC2, les gènes codant les protéines sécrétées EsxC, EsxD, EsaE et EsaD sont absents182 (Figure 43). L’analyse génomique des souches de ST398 a révélé, en aval du gène esxB, un gène codant une protéine de 517 aa correspondant à la protéine EsxX182. Cette protéine présente un domaine LXG à son extrémité N-terminale, soulignant un potentiel de sécrétion. Le séquençage complet du génome de 76 isolats de ST398 dont 61 responsables d’infection chez l’Homme et 15 responsables de mammites chez le bovin, a été effectué182. Les données de séquençage ont montré que toutes les souches de ST398 possédaient la protéine EsxX ; 86,8% (66/76) d’entre elles présentaient une identité de séquence de 100% et 13,2% ne présentaient une unique mutation ponctuelle182.

Les travaux de délétion du gène esxX n’ont montré aucun d’impact sur la sécrétion des protéines EsxA et EsxB ; elles étaient toujours présentes dans le surnageant des souches RJ-ST398 mutante et sauvage. Dai et.al182 se sont intéressés à la régulation des gènes codant ces protéines sécrétées par RT-PCR quantitative chez un mutant de délétion du locus agr. Ainsi, il a été observé que les gènes esxA et esxB étaient régulés par agr puisque leur expression relative était divisée par deux chez la souche mutante par rapport à la souche parentale. A l’inverse, aucun impact de la délétion du locus agr sur l’expression du gène esxX n’a été mesuré, suggérant qu’il n’est pas sous son contrôle182.

Figure 44 : La protéine EsxX induit la lyse des polynucléaires neutrophiles (PNN) et participe à l’échappement immunitaire de la souche de S. aureus RJ-ST398182. A, Test de lyse des PNN humains par la souche RJ-ST398 sauvage, délétée du gène ∆esxX ou complémentée. La lyse des PNN a été évaluée par mesure du taux de lactate déshydrogénase, une protéine cytoplasmique. La souche mutante avec le plasmide vide (pOS1) a été testée comme contrôle négatif. Les valeurs statistiques indiquées ont été obtenues par le test de Student avec

**p < 0,01.

B, Mesure de la survie bactérienne des souches RJ-ST398 sauvage, délétée du gène esxX ou complémentée après incubation pendant trois heures avec les PNN humains. Les valeurs statistiques indiquées ont été obtenues par le test de Student avec **p < 0,01 et ***p < 0,001.

C, Observation microscopique de l’internalisation de la souche sauvage et de la souche mutée

∆esxX par les PNN après 15, 30 et 45 min d’incubation.

A B

C

Dai et al.182 ont voulu déterminer si la protéine EsxX pouvait contribuer à l’échappement de S. aureus aux premières lignes de défense du système immunitaire, comme les PNN. La souche sauvage RJ-ST398, la souche délétée du gène esxX et la souche complémentée ont été utilisées dans un modèle d’infection in vitro de PNN humains.

Après trois heures d’incubation, la lyse des PNN a été évaluée par mesure de la lactate déshydrogénase et la survie bactérienne a été comparée entre les souches. Une diminution significative de la lyse des PNN infectés par le mutant de délétion a été observée (Figure 44A). Par ailleurs, la survie de la souche mutante ∆esxX était deux fois moins élevée que la souche parentale (Figure 44B). Enfin, lors du test de lyse des PNN, des observations microscopiques ont permis de décrire un taux d’internalisation comparable entre la souche sauvage et la souche mutante (Figure 44C). Ces résultats suggèrent donc que la protéine EsxX des souches de ST398 favorise la lyse des PNN après internalisation de la cellule bactérienne et contribue ainsi à l’échappement des défenses immunitaires innées182.

Figure 45 : Modèle de formation d’abcès hépatiques et rénaux chez des souris infectées par la souche de S. aureus Newman sauvage ou les mutants dont les

gènes esxA, esxB et essC sont inactivés165.

Les souris ont été infectées par injection rétro-orbitale avec 106 UFC pour chacune des quatre souches. Le foie et les reins des souris ont été récupérés quatre jours après l’infection pour dénombrer les bactéries viables dans les abcès.

Les valeurs de significativité statistique ont été obtenues avec le test de Student.

Figure 46 : Modèle de formation d’abcès rénaux chez des souris infectées par injection rétro-orbitale par la souche de S. aureus Newman sauvage ou par les

mutants dont les gènes esaB et esaC (esxC) sont inactivés168.

A, Les reins des souris ont été récupérés cinq jours et 36 jours après l’infection pour dénombrer les bactéries viables dans les abcès.

B, Les tissus rénaux ont été fixés dans du formalin et colorés avec hématoxyline/éosine.

L’observation microscopique des tissus rénaux montre un nombre significativement moins important d’abcès chez les souris infectées par les mutants de délétion esaB et esaC. Les flèches blanches montrent des abcès avec une forte concentration de bactéries et de cellules immunitaires.

Les nombres sous chaque photo correspondent au nombre d’abcès moyens par rein.

Les valeurs statistiques ont été obtenues par le test de Student.

A B

3.2.3. Rôle du système de sécrétion Ess/type VII dans la virulence de S. aureus

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