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Stratégies de mémorisation 28

Pour bien retenir, il faut tenir compte des éléments suivants : l’intention de mémorisation, l’approfondissement du sujet, la synthèse et l’intériorisation.

1. L’intention de la mémorisation

C’est un principe qui consiste à clarifier ce que l’on veut retenir et pourquoi. Quand l’objectif de mémorisation est clairement identifié, les moyens à prévoir pour son atteinte et pour en vérifier la réalisation sont plus faciles à dénicher. On est plus motivé à fournir l'effort nécessaire à son atteinte lorsqu’on en connaît les raisons.

Les stratégies proposées

 Écrire clairement ce que l’on veut retenir et pourquoi;

 Estimer le temps nécessaire à une bonne mémorisation (préparation d’aide-mémoire, intériorisation, pratiques de rappel, révisions);

 Toujours prévoir un court moment de révision de la matière vue en classe le soir même ou la veille du cours;

 Simuler des tests ou des examens afin de vérifier si les connaissances sont bien retenues.

2. L’approfondissement du sujet visé

Il est plus facile d’oublier des informations qui ne se rattachent à rien de concret ou qui n’ont pas de sens pour nous. L’approfondissement est un principe qui permet de vérifier si la matière à retenir est comprise, d’établir des liens entre les nouvelles connaissances et celles antérieurement apprises ou avec une réalité connue, de donner un sens personnel à l’apprentissage.

L’approche en profondeur

a. C’est l’exploration complète, définie et organisée des informations à apprendre. Pour que la rétention soit bénéfique, il importe «d’avoir vu et d’avoir pris conscience d’avoir vu».

b. C’est ensuite l’organisation en catégories ou sous-catégories des informations retenues lors de l’exploration. Pour réaliser une bonne organisation, la comparaison, la classification et la structuration des données sont des méthodes à utiliser. Dans une bibliothèque, par exemple, il est plus facile de se retrouver lorsque les documents sont bien classés et indexés que lorsque tout est pêle-mêle.

c. C’est par la suite l’importance d’établir des liens avec ce que l’on connaît déjà. Il est plus facile de retenir des éléments qui ont du sens pour nous. Même s’il existe une multitude de moyens mnémotechniques pour retenir des informations telles une liste de noms ou de chiffres, ils n’ont qu’une «utilité réduite dans la vie».

d. C’est l’appropriation de ces nouvelles connaissances. Dans les trois premiers aspects, il est question de mémorisation et de stratégies d’observation alors que dans celui-ci, il s’agit de la transformation des nouvelles connaissances pour mieux les comprendre en fonction de ses goûts, de son style d’apprentissage, de ses besoins, etc.

Les stratégies proposées

 Résumer en ses mots les éléments essentiels;

Imaginer être un enseignant qui doit expliquer le contenu.,

(explications claires et compréhensibles);

 Établir un rapport entre une réalité déjà connue et un concept abstrait;

Rendre l’abstrait compréhensible en utilisant des images.

28 Contrôler sa mémorisation http://web2.uqat.ca/profu/textes/strat_app/06memorisation.htm , novembre 2005

3. La synthèse

La mémoire ressemble étrangement à l’estomac. En effet, si on la remplit trop, elle aura tendance à rejeter le trop-plein. Il est essentiel d’aider la mémoire à retenir le plus d’informations possible tout en respectant ses limites. Une synthèse soigneuse des éléments à retenir est donc à privilégier puisqu’elle permet de fixer en mémoire un large éventail de connaissances sans toutefois la surcharger. «Il n’est pas nécessaire de tout apprendre par cœur puisque certains mots-clés ou images suffisent pour déclencher le retour de la majorité des informations qui y sont reliées.»

Les stratégies proposées

 Identifier les informations importantes;

 Créer des fiches synthèse;

 Écrire ses résumés personnels;

 Être l’auteur de schémas ou tableaux;

 Regrouper les informations essentielles par catégorie; une catégorie par fiche;

 Rendre sa fiche très visuelle : couleurs, tableaux, symboles, dessins, etc.;

 Aérer la fiche.

4. L’intériorisation

Pour faire vivre nos connaissances, il importe de les intérioriser en les revoyant, en se les redisant, en se les expliquant, en se les visualisant et en les entendant. Plus leur visualisation est claire, exacte, énergique et vivante, plus il sera possible de les garder plus longtemps dans la mémoire à long terme.

L’intériorisation exige des efforts particuliers et du temps puisqu’elle ne se «fait pas automatiquement». Un moyen efficace de la travailler est «d'anticiper par imagination l'usage qu'on projette de faire de cette connaissance, comme se voir en train d'expliquer à quelqu'un d'autre ou de répondre à une question d’examen. »

Les stratégies proposées

 Se représenter mentalement tous les outils utilisés lors de la synthèse des informations;

 Réviser et s’expliquer de mémoire, en silence ou de vive voix, la matière voulant être apprise;

 Refaire de mémoire les fiches synthèse;

 S’inventer ses propres examens;

 Favoriser une meilleure mémorisation par la coopération : proposer un concours de connaissances, se tester mutuellement, jouer le rôle du professeur;

 Provoquer des rappels périodiques afin de revoir les points oubliés et plus régulièrement au début pour une bonne consolidation des acquis; le faire ensuite de manière intermittente pour qu’ils soient accessibles.

Autres trucs

EXERCICES DE GYMNASTIQUE MENTALE29 Type de mémoire sollicité Méthode

Mémoire à court terme Se concentrer et catégoriser Répéter pour soi-même Écrire un mémo

Mémoire des noms Décomposer le mot et le répéter

Associer son et image jeux de mots

Mémoire des concepts Apprendre trois mots par jour, noter leur sens dans un petit lexique

Se faire des images mentales de la scène Lire

Mémoire des numéros Grouper par unités significatives et apprendre par cœur

Mémoire des visages Connexion visage-nom (il ressemble à ...) Reconnaître les visages à la télévision, mettre des noms sur les visages d'acteurs ou de personnalités politiques

Mémoire des adresses Revoir des photos

Marquer (mémo) des indices (rimes, abréviations ... )

Source: Mémoire ou mémoires ? De la neurobiologie à la stimulation, H. Allain, A. Lieury

29 La mémoire : http://www.prevention.ch/lamemoire.htm , 4 novembre 05