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START-UP WEEK-END

Dans le document Ce que entreprendre permet d’apprendre (Page 52-55)

Start-up week-end est une initiative internationale, organisée un peu partout dans le monde, afin de promouvoir l’entrepreneuriat. Grâce au travail d’équipe et à l’expérience personnelle, les par- ticipants se confrontent aux réalités des start-up. Créée en 2007 dans le Colorado, cette initiative est sans but lucratif, organisée grâce à l’appui des sponsors et du travail bénévole des tuteurs. L’exercice consiste à créer une entreprise en 54 heures, de façon collective, à commencer par la présentation que chaque personne ayant une idée de création doit réaliser, en une minute, pour que son idée soit soutenue. Selon le nombre de votes récoltés par ceux qui défendent une idée, les organisateurs annoncent les projets retenus. À partir de là, chaque leader doit monter une équipe, « recruter » les profils qui vont aider à faire évoluer l’idée. On assiste alors au partage des rôles, à la distribution des tâches, à la création à proprement parler. Les tuteurs sont là pour mettre de l’ordre et apporter un accompagnement bienveillant aux équipes constituées, en les faisant béné- ficier d’expériences et compétences. Plus de 1 000 évènements Start-up week-end ont été réalisés au niveau international, dans 478 villes différentes, pour plus de 8 000 start-up créées et 100 000 entrepreneurs formés.

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et valeurs du sport de haut niveau, Joseph poursuit une brillante carrière professionnelle de boxe, soutenue par l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP). Invité à témoigner de son action associative, il est ostensiblement interpellé par l’un des cadres de l’INSEP qui s’étonne qu’un sportif puisse être « noir et intelligent », ce qui fait rire la salle et le fait sortir de

ses gonds. Cette invec- tive a un effet de levier décisif. À sa motivation initiale d’aider les jeunes à s’épanouir, s’ajoute celle de gagner sur le ter- rain de son détracteur : dépasser le cadre asso- ciatif et développer une offre de formation des- tinée aux cadres et col- laborateurs de grandes entreprises. Offre qu’il aurait lui-même appré- ciée lors de son encadre- ment par l’INSEP. Ce cas de racisme trop ordinaire aurait pu démoraliser Joseph, mais il met fina- lement en exergue son sens du défi qui, loin de caractériser le boxeur, caractérise surtout le fu- tur entrepreneur. En ef- fet, l’aptitude à défier les obstacles, à résister aux attaques, voire à subli-

mer les critiques, au-delà du moteur pour l’action qu’elle peut représenter, participe de l’esprit d’entreprendre. Seulement, si identifier ou acquérir cet esprit est indispensable au passage à l’action, celui-ci n’est pas suffisant pour la faire fructifier. Entreprendre est une posture, un métier, qui requiert des compétences et des savoir-faire précis.

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LA JUNIOR ENTREPRISE

Une junior entreprise (JE) est une association implantée au sein d’un établissement d’enseignement supérieur, permettant aux étudiants de mettre en pratique leur enseignement théorique en réalisant des études ou des projets pour des clients très variés. Fonctionnant sur le modèle d’un cabinet de conseils, elle a pour but de former les étudiants administrateurs de la JE aux mécanismes de la gestion d’une entreprise, au management d’équipe, et de procurer aux étudiants intervenant sur les missions une expérience professionnelle concrète. Les clients bénéficient quant à eux, outre leurs compétences, des capacités d’innovation des étudiants, de leur dynamisme, du soutien pédagogique des enseignants et cher- cheurs de l’école, pour un tarif très compétitif. Ils sont en outre assurés de bénéficier d’une certaine qualité, les associations étant contrôlées chaque année. Il existe aujourd’hui 160 JE dans toute la France, implantées à 70 % dans des écoles de commerce et d’ingénieur. Défendant ce dispositif pédagogique éprouvé depuis près de cinquante ans dans les écoles, la Confédération nationale des JE a lancé un programme de promotion des juniors entreprises dans les universités où leur implantation est freinée par la taille des effectifs et l’anonymat des étudiants.

http://www.junior-entreprises.com/

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Les compétences identifiées de l’entrepreneur

Auteurs Compétences identifiées

Herron et Robinson (1993) – Concevoir des produits/services

– Évaluer les diverses fonctions de l’entreprise – Comprendre son secteur d’activité et ses tendances – Motiver son personnel

– Créer des relations d’influence dans son réseau d’affaire – Planifier et administrer les activités de l’entreprise – Implanter les opportunités

Chandler et Jansen (1992) – Identifier et exploiter des opportunités – Travailler intensément

– Diriger des individus

– Affirmer sa position dans un réseau d’affaires – Capacités techniques

Baum (1995) – Capacité cognitive – Capacité organisationnelle – Capacité décisionnelle – Capacité technique

– Identifier et implanter des opportunités Belley, Dussault et Lorrain (1998) – Capacité à identifier des opportunités

– Capacité à développer une vision stratégique – Capacité à gérer son réseau d’affaires – Capacité à gérer son temps – Capacité à gérer les opérations – Capacité à gérer le personnel

– Capacité à gérer les lois et règlements gouvernementaux – Capacité à gérer son travail

– Capacité d’une gestion financière – Capacité d’une gestion marketing Charles-Pauvers,

Schieb-bienfait et Urbain (2004)

– Faire valider un projet et le médiatiser – Formaliser la vision du projet – Capacité du leadership – Capacité d’écoute – Capacité de délégation – Capacité à construire une équipe

Pettersen (2006) – Gestion stratégique et gestion générale de l’entreprise (vision, innover, prendre des risques, traiter ses clients en partenaires…)

– Gestion opérationnelle (planifier, organiser le travail et les projets, diriger les personnes, contrôler, suivre, évaluer…)

– Résolution de problèmes et prise de décision (jugement, analyse, sens pratique, décider, passer à l’action…)

– Gestion des ressources humaines (recruter, consulter, motiver, reconnaître les compétences et les rétribuer…)

– Relations interpersonnelles et influence (être à l’écoute, savoir négocier…) – Gestion de soi (s’adapter, être fiable, intégrité, efficacité)

Source : LOUÉ C., LAVIOLETTE É.-M, BONNAFOUS-BOUCHER M., « L’entrepreneur à l’épreuve de ses compétences : éléments de construction d’un référentiel d’incubation », Revue de l’Entrepreneuriat, no 1, vol. 7, 2008, pp. 63-83.

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