• Aucun résultat trouvé

Soutien à l’acquisition de l’autonomie

IV - La mise en œuvre des missions

IV- 4. Description des mises en œuvre des missions

IV.3.2. Soutien à l’acquisition de l’autonomie

 Constats

La mission « Soutien à l’acquisition de l’autonomie » se décline au travers du soutien à l’autonomie dans les activités quotidiennes (ex : toilettes, repas, communiquer ….) et du soutien à l’autonomie dans les relations sociales et inscription dans la cité (participation sociale).

Soutien à l’acquisition de l’autonomie dans les activités quotidiennes

Cette mission se traduit par la mise en œuvre des prestations suivantes :

 évaluation pour identification des compensations à mettre en place : bilans, observations …

 mise en place des compensations et accompagnement à leur utilisation :

 Communication : Apprentissage LSF, braille, utilisation ordinateur, pictogramme, …

 Mobilité : Activités individuelles ou collectives ou stage (utilisation fauteuil électrique, canne, transports en commun)

 Repérage dans l’environnement : Structuration spatio-temporelle,

 Apprentissage d’activités quotidiennes (course, cuisine, …) : interventions individuelles, ateliers collectifs, stage, … Liste de tâches (séquençages pour la toilette)

Pour cela, les SESSAD proposent des interventions individuelles ou collectives, dans les divers lieux de vie de l’enfant :

 Intervention au domicile familial pour certains SESSAD : adaptation de l’environnement (ex : structuration spatio-temporelle) ; guidance parentale (repas, propreté, éveil de l’enfant...) …

« Les éducateurs travaillent sur cette dimension d’autant plus avec les petits, soit en approche individuelle soit en groupe. Possibilité d’intervenir au domicile pour relayer les conseils et techniques, cette approche auprès des parents dans l’enceinte du domicile reste à développer. La psychomotricienne réalise aussi ces interventions ».

(SESSAD les Alizés)

 Intervention dans les locaux du SESSAD avec support ;

 Intervention dans la cité ;

 Intervention indirecte auprès des professionnels des lieux d’accueil (ex. : conseil pour la toilette d’un enfant en crèches, centres de loisirs

…)

«Les professionnels du Sessad aident à l’acquisition de l’autonomie, mais uniquement en termes de conseils, par exemple pour la toilette d’un enfant handicapé ; cela dans différents lieux : crèches, centres de loisirs, lieux de loisirs (à la ville de Lorient, dans plusieurs lieux de loisirs, il y a des professionnels dédiés à l’accompagnement des enfants handicapés.). Ces interventions concernent les accompagnateurs de l’enfant, comme les AVS, les nourrices agréées» (SESSAD A Denn Askell).

« L'aide à la vie journalière : les gestes de la vie ordinairement exécutés par les voyants de manière quasi automatique sont parfois source de grandes difficultés. Notre travail va alors avoir pour but de réduire au maximum ces difficultés et de conférer ainsi une plus grande autonomie. Les principaux domaines abordés concernent les soins personnels (habillage, soins de beauté), l'indépendance à table (savoir utiliser un couteau, servir à boire…). Cela concerne également certains aspects de la vie sociale : la reconnaissance de la monnaie, l'utilisation d'un téléphone… D'une manière générale, cela touche à la fonction domestique : savoir entretenir un lieu de vie, effectuer les courses, préparer les repas… Enfin, l'AVJiste est aussi intéressante en ce qui concerne l'adaptation du poste de travail. L'AVJiste travaille avec les parents par exemple pour la toilette, pour reprendre les techniques au domicile. Plus de la moitié des enfants sont concernés par la rééducation en locomotion 1 fois par semaine. Des évaluations, des suivis ponctuels, ou des accompagnements plus soutenus. Besoin en fonction de l'âge. Stage avec 2 ou 3 jeunes sur transport en commun + école chien d'aveugle. Pour les déplacements, prise de repères dans l'environnement (domicile, quartier). Quand il grandit, l'environnement s’élargit (bus). L’intervention consiste à transmettre une technique et sa méthode d’utilisation (temps d'apprentissage, choix de l'outil), utilisation des outils (canne, monoculaire pour grossir comme des jumelles). La locomotion est un enseignement de plusieurs techniques (dont l'utilisation de la canne blanche) qui permettent, aux personnes en situation de handicap visuel, de se déplacer de façon autonome. Elle s'adresse aux personnes aveugles, mais également aux malvoyants dont les possibilités visuelles ne sont pas assez performantes pour leur assurer une sécurité suffisante lors de leurs déplacements. Elle s'appuie sur le développement des suppléances sensorielles pour pallier la vue défaillante. Les interventions spécifiques de ces rééducations s'évaluent au cas par cas, en lien avec les évolutions

des enfants et jeunes, mais aussi en partenariat avec les familles » (SAAAIS IPIDV).

« RA 2011 : Le suivi en ergothérapie est orienté vers un travail autour de l’ordinateur : apprentissage du clavier, utilisation efficace de l’outil ordinateur…

Tous les jeunes ont un suivi éducatif, qui peut être fait directement auprès de lui et/ou en entretien familial. La fréquence va de toutes les semaines à une fois par trimestre selon les objectifs poursuivis.

Les domaines travaillés sont principalement l’autonomie personnelle et domestique, l’autonomie sociale et les relations frères/sœurs. Ces actions ont lieu à domicile, dans le quartier du jeune ou au SESSAD. Le suivi éducatif est réalisé par les éducateurs et l’infirmière. Il est couplé avec un travail de guidance parentale destiné à améliorer la qualité de vie en famille, modulé en fonction des besoins.

Aide à la communication et au développement langagier : beaucoup en orthophonie, mais repris par plusieurs professionnels et dans les groupes habiletés sociales. Axes transversaux à toutes les interventions. » (SESSAD Mille sabords)

Soutien à l’acquisition de l’autonomie dans les relations sociales et inscription dans la cité (participation sociale)

Cette mission se traduit par la mise en œuvre des prestations suivantes :

 Intervention individuelle éducative pour s’ouvrir aux lieux du droit commun

 Intervention indirecte auprès des différents lieux d’accueil (loisirs, structure petite enfance…) pour présenter le handicap et favoriser l’inclusion de l’enfant

78 CREAI de Bretagne/ ARS Bretagne/ Etude régionale SESSAD

« Rôle des éducateurs référents, lien avec établissement en ce qui concerne l'enfant, les activités sportives, de loisirs, culturelles.

Faire lien avec intervenants extérieurs. Sensibiliser les professionnels extérieurs (centre de loisirs). Quand l'enfant entre en crèche, le SAAAIS prend contact pour présenter l’intervention en petits groupes pour l'éveil sensoriel » (SAAAIS IPIDV).

« RA 2011 : Suivi sportif : il s’agit de travailler l’intégration du jeune dans le club sportif de son choix. La professeur de sport du SESSAD explique le fonctionnement du jeune et propose les adaptations nécessaires. Elle intervient dans des domaines très variés : judo, athlétisme, équitation, kayak, basket, football… Cette professionnelle est également en contact avec des professeurs de sport de collège et des enseignants de primaire, questionnant l’attitude de leur élève avec TED.

Dans les clubs sportifs, centres de loisirs et haltes-garderies : présentation du jeune et de sa problématique, conseils et aide à la prise en charge » (SESSAD Mille Sabords).

« Faire évoluer les environnements (ex : club de sports) : expliquer la déficience, favoriser l'intégration. Idée que le service Grafic est peut-être le dernier maillon pour le jeune avant l'âge adulte pour peut-être au maximum de son autonomie. Trouver les relais et anticiper les délais d'attente. » (SESSAD Grafic)

 Activités de groupe animées par un professionnel ou un binôme de professionnels à visée de socialisation (sorties thématiques ; séjours à l’extérieur sur période des vacances; groupes «habiletés sociales » …

« Les regroupements : il est important, pour les enfants, adolescents, jeunes adultes suivis par les services, de se retrouver à certains moments avec d'autres personnes présentant le même type de handicap. Ces rencontres permettent parfois de dédramatiser

certaines situations à partir d'un échange entre pairs. Des activités à thèmes sont proposées les mercredis pendant l'année scolaire et sur des temps de vacances. Ces moments sont des compléments nécessaires à l'intégration scolaire et sociale, par la richesse des échanges qu'ils provoquent entre des enfants confrontés à des difficultés semblables. C'est l'occasion de faire prendre conscience à l'enfant de ses capacités, de ses difficultés éventuelles. L'enfant peut ainsi mieux comprendre l'impact de sa déficience visuelle dans sa vie quotidienne. Regroupement sur activité pour montrer les possibles, donner quelques bases (poney, judo, escalade). L'idée est que l'enfant aille vers des activités de milieu ordinaire, sans accompagnement spécifique. Les débloquer, faire des choses qui semblent impossibles » (SAAAIS IPIDV)

« La notion de groupe a une grande importance pour la spécificité TED car ces jeunes ont du mal à être en groupe, la dimension collective est donc à fortement travailler : il faut élargir la communication à d’autres interlocuteurs que la famille et l’éducateur. Transposition des apprentissages individuels au sein d’un groupe pour travailler la généralisation. Chaque enfant a généralement un groupe mais pas forcément tout le temps au long de son parcours. Il y a une évolution selon les besoins.

Groupes travaillant les habiletés sociales :

le groupe du mercredi : animé par une orthophoniste et une éducatrice spécialisée, tous les mercredis au SESSAD. Ce groupe est composé de quatre enfants de 10 à 13 ans. Les objectifs sont de travailler les comportements sociaux et les règles conversationnelles (tour de parole, écoute de l’autre, s’intéresser à l’autre,…).

Le groupe « ados » : animé par une infirmière et une éducatrice spécialisée, un mercredi sur deux. Ce groupe est composé de quatre adolescents de 14 à 17 ans. Les objectifs de ce groupe sont

également de travailler les comportements sociaux en y ajoutant les problématiques spécifiques des adolescents.

le groupe « préados » : ce groupe est composé de cinq jeunes de 12 à 16 ans. Les objectifs sont de travailler sur la gestion des ressentis corporels, évoluer au sein d’un groupe, apprendre les codes sociaux et travailler sur les émotions. Ce groupe est animé par une psychomotricienne et une orthophoniste. Il a lieu tous les vendredis.

le groupe « chacun son tour » : composé de quatre enfants de 8 et 9 ans, il est animé par une orthophoniste et une éducatrice spécialisée. Les objectifs posés sont d’apprendre à évoluer au sein d’un groupe, de jouer et de converser ensemble. Cela inclus de gérer ses émotions et d’élargir ses centres d’intérêt. Il a lieu tous les jeudis.

le « p’tit groupe » : cet atelier a pour objectifs d’apprendre à de jeunes enfants à évoluer en groupe, accepter la présence des autres, travailler sur l’échange, sur l’autonomie, sur la gestion des émotions et de la frustration, sur la demande spontanée et l’imitation. Ce groupe est animé par une infirmière et une éducatrice spécialisée. Il est composé de trois enfants de 5 à 9 ans.

Il a lieu tous les mardis.

le groupe « Le regard et la main » : animé par une ergothérapeute et une psychomotricienne. Le graphisme est abordé avec un support ludique. L’expression, la concentration et la socialisation y sont également travaillées. Il est composé de trois jeunes de 8 à 12 ans.

Le groupe « foot » : composé de cinq jeunes de 10 à 15 ans. Il reprend les apprentissages faits en individuel pour les transposer en collectif et permet à ces jeunes de pouvoir s’intégrer dans une cour de récréation. Il est animé par une psychomotricienne et un professeur de sport. Il a lieu, à chaque période de vacances

scolaires, sur un terrain de sport de la ville de Rennes, avec la participation d’un club.

(SESSAD Mille sabords)

 Travail sur les scénarii sociaux dans l’école par rapport à des problèmes de comportement