40-Coutras, portail sud.
SOURCES: DICTIONNAIRE DES EGLISES DE FRANCE.
PICARDIE Abbeville (Somme) Collégiale Saint-Wulfran Commencé en 1488, l'édifice est un des plus remarquables exemples de l'art gothique flamboyant du nord de la France, élégant et sans outrance. La façade se compose de trois étages : les trois portails bien ébrasés,
un étage avec au centre la rose sur un haut fenestrage, et les ouvertures géminées des tours, un second étage, avec au centre une galerie et des gables et deux séries de fenêtres géminées dans les tours. Chaque tour se termine par un petit clocheton coiffé en poivrière et planté à l'angle interne. La rose à remplage compliqué est inscrite avec les verrières inférieures dans une vaste accolade.
Amagne (Ardennes) Eglise Saint-Martin
Le choeur à cinq pans, avec
ses chapiteaux à feuilles et à crochets, ses formerets
colonnes à bagues, de part et d’autre de l'entrée, date du premier gothique. La nef qui possède une voûte légère en berceau, les bas-côtés, dont les ogives reposent sur des consoles armoriées ou à figures humaines, et la partie S. sont de la fin du XVe s. Le portai 1 occidental, de style flamboyant, est surmonté d'une belle rose.
Amiens (Somme) Cathédrale
La façade présente une élévation assez complexe: du fait de la hauteur du vaisseau central, la rose est placée très haut par rapport à la zone des portails et le maître d'oeuvre a dû prévoir, pour combler ce vide. deux sections horizontales d’arcatures. celle du haut constituant, comme à Paris, une galerie des rois. A l'étage inférieur, les contreforts forment une très forte saillie. Les tours
sont peu élancées car soudées entre elles par une galerie haute qui cache le haut du pignon de la nef.
Eglise Saint-Séverin Edifice flamboyant avec trois nefs et quatre travées. Grosses tours en avant-corps. Façade 0. percée d'un portail gothique surmonté d'une grande rose et précédé d'un porche à
rampants.
NORMANDIE
Andelys (Les) (Eure) Collégiale Notre-Dame Long et large vaisseau en pierre de taille et travertin muni d'un transept
et couronné par trois tours, deux en façade 0. et la troisième au-dessus du carré du transept. L’édifice remonte en grande partie au second quart du XIIle s.: le triforium, les fenêtres, les parties hautes de la façade et les voûtes des bas-côtés remaniés dans le style flamboyant au début du XVIe s. L'avant-corps de la façade comporte un portail à
double rangée de colonnettes disposées sur deux plans.
Caudebec-En-Caux (Seine- Mar. ) Eglise Notre-Dame Edifice de style flamboyant comportant trois nefs, pas
de transept, un chevet polygonal avec déambulatoire et chapelles rayonnantes.Le clocher est situé au bas de la nef. contre le bas-côté sud. Longueur: 56 m; larg.,22 m: hauteur nef sous voûte : 21 m: hauteur totale 101 m: jusqu’à la croix du clocher.
Dieppe. (Seine-Mar.) Eglise Saint-Jacques Monument long de 82m, large de 30m, haut de 20m, sous voûtes. Commencée en 1250, cette église présente toutes les variétés du gothique. Le plan est cruciforme, choeur du XIIle : voûtes et galeries du XVIe: grand portail et base de la tour du clocher: XI Ve.
Evreux. (Eure) Cathédrale C'est sans aucun doute la façade du croisillon nord qui retient davantage l'attention à cette célèbre cathédrale. Oeuvre de Jean
Cossart, elle est, par la profusion des motifs décoratifs, une des réalisations les plus
caractéristiques du style flamboyant à son dernier stade du début du XVIe s. Le
portail est surmonté d’une rose profilée derrière un vaste gable.
Fécamp,(Seine-Mar.)
Abbati ale
Abbatiale romane détruite en 1168 et remplacée par une église gothique: édifice actuel. L'église est longue de 127,50 m dans oeuvre, comprend une nef de dix travées flanquées de bas- côtés, un transept saillant surmonté à la croisée d'une haute tour-lanterne, un
choeur de trois travées terminé par un rond-point entouré d’un déambulatoire de cinq travées s'ouvrant sur autant de chapelles rayonnantes. L'impression
d’ensemble est celle d'une
grande unité. On retrouve ici un attachement aux traditions normandes auxquelles se mêlent de façon spectaculaire, des traditions anglo-normandes.
Rouen. (Seine-Mar.) Cathédrale
Dès 1509. Roland le Roux donne un axe à la grande
façade. Des panneaux de statues sont aménagés à la
fin du XIVe s., de part et
d'autre de la rose. On en retrouve encore au-dessus de la rose et encore plus bas dans le gable et les contreforts du portail. Ceux-ci, comme 1 es tourelles, saillent sur 1'ensemble de la façade, tandis que le portail est projeté dans 1'espace.
Rouen, abbatiale Saint-Ouen
C'est en 1318. que l'abbé Jean Roussel, dit Marc d'Argent. entreprit la reconstruction de l'église actuelle. La tour ducale haute de 82m sera élevée de 1490 à 1515. Les maîtres d'oeuvre, Alexandre de Berneval et son fils Colin réalisèrent les roses du transept, tandis que celle du portail 0. fut créée sous
le Cardinal Cibo. Le monument mesure 137m de longueur. La nef compte dix travées et s’élance jusqu'à 33m. La nef diffère seulement du choeur par ses
piliers ornés de dais et ses fenestrages flamboyants.
Rouen, église Saint-Mac!ou Eglise située à l'est de la cathédrale. Le monument
édifié à cet emplacement depuis le Xe s. Construit entre 1436 et 1520 sur le plan de Pierre Robin, l'édifice est un spécimen de construction d'un seul jet dans le style flamboyant. Le plan est celui d’une croix à
quatre branches presque égales. Le bâtiment mesure 47m de longueur, 25 de largeur, et haut de 40m à la
croisée de la tour-lanterne. L'église est précédée d’un
porche en arc de cercle convexe, percé de cinq baies. La nef centrale est surmontée d’un triforium aveugle et les pignons N.et S. sont percés d’un vaste fenestrage coiffé d’une
rosace.
Rouen. Saint-Vivien
Eglise rectangulaire de style flamboyant, construite
pendant les XVe et XVIe s. Chevet carré, clocher sur le côté. Porche reconstruit en 1892 dans le style du XVIe
s. Comporte trois nefs d’égale hauteur. Nef centrale de neuf travées avec colonnes couronnées
d’un chapiteau orné de feuilles frisées sous abaque
octogone.
BRETAGNE
Folgoët (Le) (Finistère) Eglise Notre-Dame.
La basilique du Folgoët, sanctuaire le plus vénéré de la Bretagne, n’est église paroissiale que depuis 1829. Le plan est en équerre, le chevet plat se prolongeant vers le S. pour former un bras de deux travées. Deux tours surmontent la façade. Le portail conserve, dans son état de mutilation, des bas-reliefs de 1'Adoration des Mages et de l'Annonce aux bergers. Son grand porche tourné vers 1'0., est avec la sacristie, plus récent que le reste de
1'édifice, quoique encore du
XVe s.
Kernascléden (Morbihan) Eglise Notre-Dame
Reine des chapelles morbihannai ses. riche par son architecture et son décor sculpté et pictural, on se demande comment une telle merveille a pu fleurir
en campagne bretonne. Construite entre 1430 et 1453, elle présente quatre
façades toutes plus
intéressantes les unes que les autres. La façade
occidentale s’élance en hauteur entre deux contreforts à niches. Le portail en tiers-point est surmonté d'une rose à l’abri d'un arc de décharge. Une balustrade escalade les rampants du toit jusqu'à la base du clocher qu'entoure une autre balustrade en encorbel1 ement. Morlaix (Finistère) Eglise Sainte-Melaine L’église, prieurécure de 1 ’abbaye de Sainte-Melaine de Rennes, a été commencée en 1489. La nef et ses deux bas-côtés forment un rectangle irrégulier, divisé
en sept travées, avec des piles cylindriques recevant en pénétration les moulures d’arcades en tiers-point. La tour qui ne fut pas terminée avant 1574 est entièrement gothique.
Pont-Croix (Finistère) église
La ville de Pont-Croix est étagée sur la rive droite du Goyen. Son église fut commencée au début du XI le
s., elle comprenait la nef actuelle avec ses bas-côtés, le transept fut remanié au
XVe s., ainsi que les quatre premières travées du choeur. Au début du XVe s.. l'on construisit au S. un porche voûté d'ogives et coiffé de trois hauts gables, un grand et deux petits, sur lesquels s'étale une véritable broderie rayonnante et flamboyante. La façade occidentale fut modifiée au XVIIle s.
Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) Cathédrale Saint-Etienne
Elle fait partie de ces églises forteresses dont l'histoire est étroitement
mêlée à celle des guerres. Cette cathédrale édifiée au Xe s. fut réparée et reconstruite jusqu'en 1460. Des fouilles ont montré que cet édifice, d’influence ligérienne. comportait un choeur à déambulatoire et
une façade 0. à deux tours. Ces dernières ont été
conservées, alors que la nef du XVI Ile s., de sept
travées s'achève par une
croisée du XlVe s. L'élévation est à trois étages, chacun étant
délimité par un bandeau. La façade 0. est très inusitée avec ses deux tours de
différente hauteur sises en avancée sur la partie centrale. L'édifice ne comporte que deux portails: un plus grand au centre, un autre plus petit à la tour gauche.
Saint-Jean-Du-Doigt (Finistère) : église Saint- Jean
L'édifice actuel, a remplacé au XVe s. un sanctuaire plus modeste, dédié à Saint- Mériadec. En plan c’est un long rectangle. auquel s’appliquent au S. un porche et une chapelle, au N. une
sacristie. La nef, à peine plus large que ses bas-côtés étonne par sa hauteur (16,20m). Le porche de décor
très sobre, est voûté d'une
croisée d'ogives à liernes et comprend à 1'étage
supérieur une chambre d’archives contenant une dédicace datant de 1513. L’étage supérieur du clocher est conçu dans la tradition du Kreisker et n’a peut-être été achevé qu’à la fin XVe
siècle.
Saint-Roi - de-Léon (Finistère) cathédrale
La nef et la façade ont été
commencées dès la seconde moitié du X11le s. Le carré du transept 1436-1439: le choeur 1439-1472. La nef haute de 16m est en pierre de Caen et forme sept travées. Un porche de trois
travées fait saillie sur le bas-côté S. Un autre porche
s'ouvre en avant de la façade. Toutes les voûtes ont des croisées d’ogives. La façade et ses deux tours quoique conçues suivant le style normand, sont en granit du pays. Le triplet à traverses qui surmonte le porche en saillie est à cet égard très typique. Les flèches, enrichies de
lucarnes et de clochetons d'angles, ont six pans ajourés de quadri lobes et des arêtes à boudins.
Léon, Chapelle du Kreisker
Rien de ce que Ton voit aujourd’hui de cet édifice n'est antérieur à 1375. La moitié orientale, sauf la tour, l'intérieur de la nef et une partie de la façade
appartiennent à la fin du XlVe s.: tout le reste, y compris la tour et les porches est du second quart du XVe s. Le plan dessine un
rectangle très irrégulier, échancré à l'un de ses angles faute de bas-côtés au N. des deux dernières travées. Le tout est orienté, mais la façade
n'est pas exactement perpendiculaire à l'axe de la nef. Les deux pignons sont ajourés de grandes fenêtres décorées de trèfles et de quintefeuilles. Des
traverses horizontales trahissent 1'influence anglaise, mais le caractère dominant du Kreisker est normand. Son admirable tour aux longues baies jumelées et sa flèche octogonale reproduisent, dans les lignes d’une sveltesse plus audacieuse, le modèle de Saint-Pierre de Caen. ILE-DE-FRANCE Paris. La Sainte-Chapelle La tradition attribue à Pierre de Montreuil la création de cette chapelle qui relève strictement de'Tart de cour". L'édifice comporte deux étages, celui
du haut étant à l'époque, réservé à la famille royale
dont il jouxtait les appartments privés, le rez- de-chaussée était destiné à
l'usage du personnel du Palais. C'est sous Charles VIII, roi de France de 1483- 1498, que fut refaite la grande rose du pignon occidental et la balustrade ornée d'un K qui la surmonte.
Paris.église Saint-Germain 1’Auxerrois
Le plan comporte une nef et un choeur, chacun de quatre travées et avec double collatéraux s'équilibrant de part et d'autre du transept. La façade principale est flanquée de tourelles
d'escalier et se termine par un fronton triangulaire. Tout le rez-de-chaussée est occupé par le porche du XVe
s. et ses annexes, les deux petites salles des Archives et du Trésor, qui surmontent
les travées d'angle. Le portail principal conserve une partie de son décor du
X11le s.: arcatures, dais et six statues des piédroits,
en plus de colonnettes et de chapiteaux.
Beauvais.(Oise) Cathédrale
C'est sous la direction de Martin Chambiges que furent
repris en 1499 les travaux
de reconstruction de cette cathédrale. Telle qu’elle se présente aujourd'hui, Beauvais se compose d'un choeur à chevet circulaire encerclé d'un déambulatoire ouvert sur sept chapelles rayonnantes. Au-devant du choeur se trouve un transept à deux collatéraux établi au XVIe s. et une seule travée de nef. Le tout n'atteint que 72,50m depuis le fond de la chapelle absidiale jusqu'au mur occidental de clôture. En façade, chacun
des trois étages est décoré extérieurement d’une balustrade.
Pontoise.(Val-d’Oise) Cathédrale Saint-Maclou
La construction de cet édifice, devenu cathédrale en 1966, s'est échelonnée du XIle au XVIe s. En 1435, on décida d'agrandir l’église et le maître d'oeuvre détruisit la façade, en construisit une nouvelle douze mètres en avant et la raccorda par deux travées supplémentaires à 1'ancienne nef. Aujourd’hui, cette nef transformée par Nicolas Lemercier, apparaît comme un monument de la dernière
époque flamboyante, avec voûtes aux clefs sculptées et piles rondes sans chapiteaux. A l'extérieur, l'édifice présente une façade flamboyante, très ouvragée, avec un portail surmonté d’un gable aigu.
Sen!is.(Oise) cathédrale De 1504 à 1511 cet édifice subit des remaniements
importants. En 1538. c'est Pierre Chambiges qui refit
la grande rose. La façade occidentale, divisée en
trois parties par de gros contreforts, imite le portail de Chartres qui est de 1175. Il offre quatre voussures en tiers-point, en retrait l'une sur l'autre, soutenues par des statues- colonnes. La façade du
transept sud porte la marque de la Renaissance, tandis que celle du côté nord est un peu plus simple et moins ornée.