Les systèmes financiers des pays sélectionnés sont à dominante bancaire. C’est-à-dire
que les systèmes bancaires y sont omnipotents par rapport aux marchés des capitaux. Nous
décortiquons, dans ce qui suit, l’état du développement de ce secteur à la lumière de quelques
indicateurs standards.
II.1. Les actifs et les passifs bancaires
Nous commençons par analyser quelques indicateurs relatifs à la situation des actifs
bancaires, tels que la part des actifs des banques commerciales et la structure des actifs
détenus par les banques locales, pour étudier dans un deuxième temps la structure des passifs
bancaires des pays de la région.
II.1.1. Les actifs bancaires
La pénétration des systèmes bancaires dans les économies de la région varie
significativement en fonction du volume des actifs du système bancaire. Par exemple, la part
des actifs bancaires dans le PIB atteint plus de 200% au Liban, alors qu’elle est en dessous de
40% du PIB algérien sur la période 1990-2005. A titre de comparaison, pour la zone euro, le
ratio se situe à 250% à la fin de l’année 2001.
Graphique II. 5. La part des actifs des banques commerciales par rapport au PIB
Le Liban représente une exception dans la région, ainsi que la Jordanie, qui disposent
d’un ratio d’actifs bancaires par rapport au PIB de plus de 90%, alors que celui de la Tunisie
est considéré comme insuffisant relativement à l’ensemble du pays. L’Algérie a, par contre,
enregistré une baisse brutale de son taux de pénétration bancaire dans l’économie à partir des
années quatre-vingt-dix. Le faible taux de l’Algérie peut être expliqué par la spécificité de son
économie par rapport aux pays de la région, étant donné qu’il s’agit du seul pays pétrolier
avec la Libye. Cette dépendance aux hydrocarbures a fait que le secteur pétrolier et de
l’énergie représente le secteur le plus contribuant dans le PIB algérien, ce qui implique que le
recours au financement via le système bancaire reste d’ordre résiduel.
Ceci étant, cette analyse ne donne pas une image complète de la situation ; c’est
pourquoi il convient donc de décomposer les données sur les actifs du secteur bancaire. Le
graphique suivant nous donne une idée de la composition des actifs bancaires par pays pour
l’année 2001.
Graphique II. 6. La part des actifs bancaires par type et en % des actifs totaux (2004)
Source : Propre graphique à partir des statistiques du FMI (International Financial Statistics)
Le Liban se caractérise par une distribution assez équilibrée des actifs entre constitution
de réserves, détention d’actifs étrangers, créances sur le secteur public et créances sur le
secteur privé. Chaque poste accapare environ 25% de l’ensemble des actifs bancaires. En
Algérie, plus de la moitié des actifs du secteur bancaire sont des créances du secteur bancaire
sur le gouvernement central ou les entreprises publiques. Cette situation reflète le rôle et la
place de l’Etat dans le secteur financier et le secteur réel dans l’économie algérienne. Même
constat pour le système bancaire turc, où les banques détiennent près de 46% de leurs actifs
sous forme de créances sur l’Etat. Par ailleurs, en Jordanie, un autre pays qui présente un taux
élevé de pénétration de son secteur bancaire, plus de 35% des actifs sont des dettes du secteur
privé, celles du secteur public représentant moins de 10% de l’ensemble des actifs. En
Tunisie, presque 85% du total des actifs bancaires financent le secteur privé, davantage même
que la part d’Israël, estimée à 73%. Paradoxalement, la part la plus élevée des actifs étrangers
dans les actifs bancaires est en Syrie, bien que ce pays soit assez fermé et réfractaire à
l’ouverture financière internationale
1.
La qualité des actifs bancaires représente aussi un sujet d’intérêt, puisque la proportion
des prêts non performants est élevée dans la plupart des pays de la région, à l’exception de la
Turquie.
Graphique II. 7. La part des prêts non performants par rapport à l’ensemble des prêts distribués
Source : Propre graphique à partir des statistiques de la Banque mondiale (World Development Indicators)
Nous remarquons que, même dans les pays où les systèmes bancaires sont relativement
développés, le ratio des prêts non performants est élevé (cas d’Israël et de la Jordanie).
L’Egypte et la Tunisie représentent les pays où les banques ont plus de risques à ne pas
recouvrir leurs créances. Ce fait nous invite à étudier les cadres réglementaires et les
spécificités institutionnelles de ces pays, pour comprendre les raisons de ces risques de
recouvrement élevés.
1
II.1.2. Les passifs bancaires
Du côté du passif bancaire, les demandes de comptes de dépôts représentent une large
part des passifs des banques. Le taux le plus élevé est enregistré au Maroc, avec un niveau de
60% pour l’année 2005. En Libye, le taux est aussi élevé, avec un niveau de 42% pour la
même année. Viennent ensuite l’Algérie avec 36,88%, la Syrie avec 29,6% pour l’année
2003, et la Tunisie avec un taux de 18%.
Graphique II. 8. La part des demandes de dépôts dans le passif bancaire
Source : Propre graphique à partir des International Financial Statistics
Ces taux illustrent bien, selon I. Hoskins (2003), le faible niveau de développement
bancaire dans ces pays, et probablement un manque de confiance dans les autres produits de
placement. Même dans les pays bénéficiant de proportions importantes de dépôts d’épargne,
la structure de la maturité demeure relativement de courte période. A titre d’exemple, en
Jordanie, les dépôts qui ont une maturité inférieure à une année comptent pour 90% du total.
Au Liban, plus de 60% des dépôts ont une maturité inférieure à 30 jours.
Pour illustrer la situation des passifs bancaires, nous avons également recouru à
l’analyse du ratio des passifs bancaires liquides, « liquid liabilities ratio », noté
PIB
M3
. Ce
ratio peut être aussi considéré comme un indicateur de développement financier. Il sert à
estimer la capacité du secteur bancaire à mobiliser les fonds. Il sert aussi à donner une
indication sur la taille du système bancaire relativement à l’ensemble de l’économie
1.
Graphique II. 9. Le ratio des passifs bancaires liquides par rapport au PIB
Source : Propre graphique à partir de la base de données bancaires actualisées de Beck. T et al. (2007)
Le graphique montre qu’Israël, la Jordanie et le Liban sont les pays qui présentent les
taux les plus élevés. Le Liban, par le biais de cet indicateur, confirme la bonne santé de son
système bancaire, comme nous pouvons le constater à la lecture des autres indicateurs
bancaires. En effet, malgré les périodes de troubles et d’instabilité politique qu’a connues le
pays, cet indicateur était, tout au long de la période considérée, parmi les plus élevés de la
région. Il est même le plus élevé de toute la région en 2005. Cependant, et contrairement aux
autres pays, nous n’avons pu avoir les données qu’à partir des années quatre-vingt-dix.
L’Egypte a connu une progression constante de ce ratio, lequel a même atteint un niveau
supérieur à celui qui a été enregistré par Israël. Le Maroc aussi a enregistré une forte hausse,
traduite par une amélioration de la liquidité des passifs de ses banques, à partir du milieu des
années quatre-vingt. En effet, le niveau atteint et les progressions de ce ratio pour la Tunisie et
la Turquie contrastent avec leur état de développement bancaire. Puisque le niveau atteint par
la Turquie, par exemple, est comparable à celui de l’Algérie qui est déjà relativement bas.
1
Baltagi. B, Demitriades. P et Law. S. H (2007) : « Financial Development, Openness and Institutions : Evidence from Panel
Data », Conference on New Perspectives on Financial Globalization 26-27 avril 2007, IMF Research Department, p. 10.
II.2. La structure de propriété des banques
Les graphiques 10 et 11 montrent respectivement la structure de la propriété des
banques commerciales en fonction du nombre de banques et en termes de parts de capital.
Graphique II. 10. La structure de propriété des banques commerciales, par nombre de banques
Source : Hoskins. I (2003) : op. cit., p. 9.
La part de l’Etat dans les banques syriennes est de 100%, contre 64% en Algérie, alors
que l’Etat ne participe pas au capital des banques libanaises et jordaniennes. L’importance de
l’appropriation des banques par l’Etat dans les pays de la région est aussi reflétée par la
proportion des actifs bancaires détenus par le secteur public. En Syrie, tous les actifs
bancaires sont détenus par l’Etat, et c’est presque la même situation qu’en Algérie. En
Egypte, l’Etat détient à peu près 60% de l’ensemble des actifs bancaires, alors qu’au Maroc et
en Tunisie, la proportion est de plus de 40%.
Graphique II. 11. La structure de propriété des banques commerciales
S
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H
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k
i
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S
S
Source : Hoskins. I (2003) : op. cit., p. 10.
Au Liban, la part de la participation étrangère dans les capitaux des banques
domestiques est de 25% alors qu’en Jordanie, en Egypte et en Tunisie, elle ne dépasse pas les
15%. Le faible niveau de participation étrangère dans le capital des banques domestiques est
dû principalement à l’importance de la présence des banques de l’Etat. Malgré les
mouvements de libéralisation interne et de modernisation des systèmes bancaires dans la
plupart des pays de la région, permettant l’entrée sur le marché bancaire d’institutions
financières étrangères, des restrictions demeurent quant à la part de la participation de ces
dernières dans les capitaux des banques domestiques. L’objectif de ces restrictions est de
limiter le contrôle des banques domestiques par des opérateurs bancaires étrangers (c’est le
cas de l’Egypte et de la Turquie). Selon I. Hoskins (2003), ce genre de mesures, non
seulement interdit l’acquisition des banques domestiques par les banques étrangères, mais
prive aussi les banques étrangères de fournir des services financiers exclusifs sur le marché
bancaire domestique. Il considère qu’il est normal de constater que les banques domestiques
dans les PSM soient de taille limitée comparativement aux standards internationaux. Il estime
aussi que la privatisation et l’ouverture des capitaux des banques détenues par l’Etat
représentent une condition pré-requise pour une libéralisation plus rapide et une accentuation
de la concurrence. Cette idée est soutenue par une étude de la Banque mondiale
1, qui conclut
que pour les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, une ouverture des marchés aux
1
Lee. J-K (2002) : « Financial Liberalization and Foreign Bank Entry in MENA », Financial Sector Strategy and Policy,
World Bank, p. 28.
banques étrangères ainsi que l’adoption de dispositions légales encourageant la privatisation
représentent des mesures susceptibles d’améliorer les performances, la rentabilité et la
« santé » des banques domestiques.
La définition du développement financier adopté dans le cadre de ce travail ne permet
pas de s’aligner avec ces idées défendues par I. Hoskins (2003)
1et la Banque mondiale.
Privatiser le secteur bancaire dans les pays en développement et l’ouvrir à la participation des
banques étrangères sans mettre en place, auparavant, des structures juridiques et
réglementaires garantissant le respect de la concurrence, c’est donner des incitations à créer
des monopoles et des incitations politiques à empêcher la création d’un régime de
concurrence efficace. En effet, comme l’a montré l’expérience de privatisation dans les pays
de l’Amérique latine, les banques étrangères qui s’y sont installées ont su accaparer de
grandes parts de marché au détriment des banques domestiques, puisque aucune structure
garantissant la concurrence. Cette situation a permis aux banques étrangères de se poser
comme de véritables monopoles. Il y a eu tout simplement une substitution des monopoles
étatiques par des monopoles privés plus « féroces » et moins soucieux de l’efficacité de
l’allocation des ressources financières de l’économie.
Des efforts importants ont été fournis dans le but de promouvoir et de moderniser les
systèmes bancaires dans les PSM. Les systèmes sont devenus plus ouverts et des progrès ont
été enregistrés en matière de régulation et de supervision, notamment au Liban et en Jordanie,
mais aussi en Tunisie et au Maroc. Ces pays procèdent régulièrement à la collecte de données
sur les systèmes bancaires à des fins prudentielles, mais aussi pour essayer d’appliquer et de
respecter les exigences du Comité de Bâle. Ceci n’a pas empêché le taux des prêts non
performants de garder des proportions relativement élevées. Ce constat est expliqué par I.
Hoskins (2003) par la qualité de l’environnement légal et institutionnel et les conditions
d’application des lois et des contrats liant les prêteurs aux emprunteurs. Parallèlement à cela,
il considère que les droits de propriété demeurent faiblement protégés, ce qui est de nature à
contraindre le financement bancaire des petites et moyennes entreprises (PME), ainsi que les
firmes qui ne bénéficient pas de lignes de crédit, de relations de clientèle ou de connexions
politiques.
1
Bien qu’une large partie des faits stylisés exposés dans cette partie soit l’œuvre de I. Hoskins (2003), leur interprétation
diffère de celle faite de l’auteur.
II.3. Le système financier non bancaire
Les PSM ont entamé, dès le début des années quatre-vingt-dix, des réformes visant la
dynamisation de leurs marchés financiers. La cadence et l’étendue de ces réformes diffèrent
d’un pays à l’autre. Celles-ci réformes ont touché principalement le secteur bancaire, compte
tenu de la place prépondérante qu’il occupe ce secteur dans les économies de ces pays, ce qui
a contribué à la relative lenteur du développement des marchés des capitaux. En effet, les
marchés financiers dans les pays concernés sont généralement sous-développés, souffrent
d’un manque d’innovations financières ainsi que d’une étroitesse de la palette des choix des
produits financiers. Ceci n’offre pas la possibilité de diversifier les risques encourus, et encore
moins une utilisation efficace et optimale des ressources financières disponibles. Les volumes
de transactions y sont insuffisants et les principales émissions sur les marchés d’obligations
sont les émissions d’obligations étatiques. Nous passons en revue, dans ce qui suit, l’étude et
l’analyse des principaux indicateurs relatifs à l’état de développement des marchés financiers.
II.3.1. Les marchés de capitaux
Chaque pays de la région dispose d’au moins une bourse de valeurs mobilières, même si
les périodes de leurs créations différent d’un pays à un autre. Quelques unes ont été créées il y
a très longtemps et leurs existences remontent même au début du XXème siècle, comme celle
du Maroc, qui a été fondée en 1920, ou encore celle du Liban, alors que celle de l’Egypte est
devenue très active dès 1940. La plus récente est celle de Damas, créée en 2006.
Les réformes des structures réglementaires ainsi que les progrès technologiques
enregistrés à partir des années quatre-vingt-dix ont contribué à l’amélioration de
l’environnement de ces marchés de capitaux et donc à leur développement. Sans oublier les
politiques de privatisation des compagnies étatiques qui ont favorisé l’expansion de ces
marchés.
Toutefois, les marchés financiers des pays de la région présentent des caractéristiques
similaires. En l’occurrence, il s’agit d’un faible niveau de volume de transactions, d’une taille
limitée et d’une faible participation des firmes à ces marchés, hormis le cas de quelques pays,
tels qu’Israël ou la Jordanie.
Graphique II. 12. Le ratio de la capitalisation boursière par rapport au PIB
Source : Propre graphique à partir des World Development Indicators
Les niveaux de capitalisation boursière sur les marchés financiers des pays de la région
sont faibles vis-à-vis de ceux qui sont enregistrés dans des marchés financiers d’autres pays
émergents, même si, en termes de pourcentage du PIB, la Jordanie, Israël et, à moindre degré,
le Maroc sont relativement mieux lotis par rapport à l’ensemble des pays de la région. Mais,
même si la capitalisation est importante, les volumes de transactions sont insuffisants, avec
des ratios de turnover qui se situent au niveau du quart ou du cinquième par rapport à ceux
des pays de l’OCDE.
Graphique II. 13. Le ratio de la valeur des actions échangées par rapport au PIB
Graphique II. 14. Le ratio du turnover boursier (le ratio de rotation des actions)
Source : Propre graphique à partir des World Development Indicators.
La faiblesse de l’activité des marchés financiers des pays de la région est due
principalement au nombre limité d’entreprises cotées en bourse
1. En général, le volume
d’activité est faible partout sur ces places financières (sauf pour le cas de la Jordanie pour
l’année 2005), avec la quasi-absence de marchés secondaires. Il paraît donc évident de
conclure que le recours aux marchés des capitaux pour financer et monter des projets
d’investissement reste une alternative de second ordre pour les entreprises de la région.
Il existe d’autres raisons qui expliquent le faible niveau d’activité sur les marchés
financiers de la région, selon I. Hoskins (2003). Parmi les plus importantes, citons la place
dominante occupée par les entreprises étatiques qui limite l’émission d’actions ; la structure
familiale de la plupart des entreprises, qui exclut le partage du capital avec les parties qui ne
sont pas de la famille de peur, de perdre le contrôle de l’entreprise ; et la participation
étrangère qui est aussi limitée pour diverses raisons. Parmi ces raisons, nous pouvons
mentionner la situation de l’environnement macroéconomique, la faiblesse de la régulation et
l’insuffisance de la législation sur les droits de propriété. Nous pouvons aussi nous douter que
le facteur religieux est un élément déterminant dans le retard accusé par les marchés
financiers de la région. En effet, les pays concernés sont tous de religion musulmane (à
l’exception d’Israël), qui considère comme un « péché » le fait de placer son argent dans des
valeurs mobilières et d’en recevoir des intérêts après un certain laps de temps. Ceci
n’encourage pas les entreprises à recourir aux marchés des capitaux, faute de fonds prêtables
1
suffisants, en raison justement de la réticence des épargnants. Il est vrai aussi, que le
placement bancaire présente les mêmes principes que le placement boursier ; mais il est
partout perçu comme « un mal nécessaire » susceptible d’être remédié par la création de
banques islamiques (à titre d’exemple, l’Algérie en compte une, la Jordanie deux, l’Egypte
aussi)
1, ce qui n’est pas encore le cas des marchés financiers.
II.3.2. Les marchés des obligations étatiques et privées
Il convient de faire la distinction entre le marché des obligations étatiques et celui des
obligations des entreprises. Les marchés des obligations étatiques sont devenus plus
développés et plus sophistiqués ces dernières années. Cette amélioration de la situation de ce
type de marché est principalement imputable à la situation fiscale des PSM et au besoin du
secteur public de trouver de nouvelles sources de financement du déficit public et de ses
dettes en général. Cependant, les statistiques ne sont disponibles que pour deux pays (le Liban
et la Turquie) et seulement à partir de l’année 1990.
Tableau II. 2. Le ratio de la valeur des émissions des obligations étatiques par rapport au PIB
1990 1995 2000 2005
Liban 324,65% 55,85% 103,27% 82,83%
Turquie 5,1% 10,56% 24,65% 49,14%
Source : La base de données bancaires actualisées de Beck. T et al. (2007)
Ainsi, au Liban, le niveau élevé du déficit fiscal a conduit à l’émergence d’un marché
d’obligations étatiques beaucoup plus développé. La dette domestique a atteint un niveau
supérieur à 100% du PIB en 2000 et de 83% en 2005. Les banques commerciales détiennent
plus de 60% du stock total des obligations et des billets de trésorerie. La maturité de ces
obligations est de moins 12 mois pour à peu près le quart, de 24 et 36 mois pour la majorité
Dans le document
Le développement financier pour les pays du sud de la Méditerranée à l'épreuve de la mondialisation financière
(Page 80-92)