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un secteur structurant du territoire ou des problèmes spéciFiques liés à un territoire ? (c2)

Une deuxième controverse émerge autour du volet Alimenter que l’on peut exprimer de la manière suivante : s’agit-il de considérer l’alimentation comme un secteur structurant le territoire ou plus simplement d’investir les problèmes spéci-fiques qui se posent à un territoire en matière d’alimentation. Deux acteurs matérialisent cette controverse ; d’un côté, un chercheur qui travaille délibérément sur le caractère structurant du secteur alimentaire sur les territoires, et de l’autre, les chercheurs du volet Alimenter, comme la responsable de ce volet, qui s’intéressent à la gouvernance alimentaire dans un territoire en ayant identifié des problèmes spécifiques en la matière, sans pour autant en faire le sujet dominant dans la structuration d’un territoire. Le Grand Clermont renforce cette deuxième manière de voir le volet Alimenter au vu des attentes des élus qui veulent des réponses à des problèmes concrets qui se posent en matière d’alimentation, même si dans un deuxième temps, ils peuvent être sensibles à cette dimension stratégique de cette thématique pour le territoire.

2.1.3. une controverse sur les logiques diFFérenciées de développement des deux

territoires : une « logique de développement assurée » pour le grand clermont

et une « logique de développement Fragile » pour le parc livradois Forez (c3)

Cette controverse émerge dans les questions qui se posent dans les deux territoires, respectivement le Grand Cler-mont et le Parc Livradois Forez, via leurs deux représentants, qui n’ont pas à faire face aux mêmes logiques de dévelop-pement. Le Parc Livradois Forez reste un territoire fragile qui est toujours menacé par des disparitions (de la population, des commerces et des services, des entreprises agricoles…) qui ne sont pas compensées par des naissances, des nou-veaux arrivants, des créations et reprises d’entreprise … Ces questions sont à l’écart d’une logique de développement d’une métropole qui constitue une plaque urbaine de 400.000 habitants visant une expansion à 500.000 habitants dans un futur proche. Dans son explicitation initiale, la controverse ne semble pas partagée. Pour certains, elle apparait comme un « stéréotype » : ce n’est pas innovant de travailler en termes de différenciation. On doit plutôt accentuer les aspects d’hybridation et de porosité pour jouer des logiques de complémentarité. Il y a des modèles tenus pour acquis qui alimentent la controverse. Qu’est ce qui est fragile ? Qu’est ce qui est assuré ? Quels sont les rapports entre les deux qui vont nous permettre de questionner les deux. La personne représentant le Parc Livradois Forez avait pourtant montré des différences. Pour la personne responsable scientifique du volet Accompagner, il y a controverse sur la différencia-tion. La complémentarité n’apparaissait pas dans les fiches des Jeux de Territoire. Pour la personne responsable du PS-DR4-Inventer, ce qui ressort des diagnostics, ce sont des différences, c’est une logique de contraste qui prédomine. Mais l’enjeu est rappelé par le pilote du projet : il s’agit d’inventer un nouveau modèle de développement sur l’ensemble des territoires. Au niveau des scenarios qui émergent des Jeux de Territoire, c’est un espace homogène pour l’ensemble des territoires, avec des hybridations (au niveau des ressources énergétiques par exemple) qui va beaucoup plus loin que les contrastes mis en évidence dans les diagnostics. Les échanges progressent vers la question de comment gérer cette hybridation, il s’agit plus d’une intention aujourd’hui. D’autres questions émergent : qui fait quoi, pour qui et pourquoi, quelles logiques partenariales adopter pour que les projets soient communs ?

2.1.4. des controverses sont liées à la dépendance des acteurs à leurs leviers d’action

(c4)

Il apparait à plusieurs reprises que chaque acteur s’exprime en fonction de son levier d’action en rapport avec le territoire. Ceci est particulièrement manifeste pour la chambre d’agriculture, le Grand Clermont, le Parc Livradois Forez. Ce n’est pas un territoire en soi qui fait l’objet d’une réflexion par les acteurs de ce même territoire, mais la partie du terri-toire sur lequel chacun peut agir. Ce pouvoir d’action est médiatisé par une variété de dispositifs publics qui permettent d’accéder à des ressources et orientent profondément les actions des acteurs sur le territoire.

2.1.5. une controverse autour du jeu de territoire : un contexte mutuel partagé ou un

outil de développement d’un projet de territoire ? (c5)

Une controverse se fait jour autour du statut du Jeu de Territoire. Pour certains, il est une manière de fabriquer un contexte partagé entre des acteurs d’un territoire mais pour d’autres, c’est un outil de mise en œuvre d’un projet de développement d’un territoire. Les acteurs du territoire, qui participent au Jeu, expriment un sentiment très positif de pouvoir échanger autour d’une réflexion sur un projet de territoire : « Moi ce qui m’a le plus marqué, c’est la concertation

avec les acteurs, donc forcément le Jeu de territoire à Pérignat avec les acteurs, c’est ce qui m’a le plus marqué. On en a fait assez souvent sur d’autres études, d’autres démarches et je trouve ça toujours très enrichissant, très motivant. Bon, à condition qu’il y ait une diversité des acteurs autour de la table. Il y avait un directeur de supermarché, un responsable d’industrie agroalimentaire, un paysan... C’était des univers différents qui n’ont pas l’habitude de se croiser. Au moins, ça fait discuter les gens. Au moins, ils ont compris ce que fait l’autre et on s’aperçoit que c’est un atout ». Les chercheurs sont partagés : certains défendent qu’il s’agit d’un outil de développement du territoire centré sur l’amorce d’un projet de territoire. D’autres chercheurs s’interrogent sur le statut de ce jeu et du rôle qu’ils jouent dans le projet de recherche :

« Cela marche super bien pour faire discuter les gens, mais qu’est-ce qu’on peut en faire comme matière scientifique ? « Le fait d’avoir assisté et participé aux Jeux de territoires ainsi que d’avoir échangé à posteriori avec d’autres personnes fait que je me demande si les Jeux de Territoire ont réellement un intérêt ». Des critiques sont faites sur le fait que ce sont des étudiants qui ont animé les Jeux de Territoire. Et comment on intègre les différentes productions de connaissance de ces jeux dans le développement du programme PSRD ? Il y a un problème de visibilité des articulations entre les jeux de territoire et le développement du PSDR pour certains acteurs.

2.1.6. une controverse autour de la « bonne posture » des chercheurs du psdr :

chercheur classique ou chercheur hybride

Le PSDR, de par sa posture d’intermédiation entre la recherche et la pratique et de par sa volonté de vouloir produire des connaissances actionnables, met les chercheurs classiques dans une position épistémologique inconfortable. Le chercheur classique produit une connaissance pour accroitre la connaissance scientifique et la question de l’action-nabilité de cette connaissance ne se pose pas. La personne responsable scientifique du volet Alimenter a évoqué à plusieurs reprises cette difficulté en défendant sa posture de recherche classique au sein du PSDR.

La personne responsable du PSDR4-Inventer, en tant que responsable du projet, afin de répondre aux trois premières controverses sur les objectifs et les logiques des acteurs, va multiplier les schémas de synthèse pour rendre compte du cheminement du projet (cf. les schémas ci-dessous). Pour faciliter les rapprochements entre les chercheurs et les acteurs, elle va travailler à l’accueil des participants aux réunions : elle fait des gâteaux, elle multiplie les repas collectifs à la fin de la réunion.

Le PAT va émerger comme une combinaison socio-matérielle qui répond à de nombreuses controverses et en plus aurait pu constituer un livrable proprement actionnable issu du PSDR. Mais les choses vont apparaitre beaucoup plus complexes que cela, car dans le même temps, ce PAT va être l’objet de nouvelles controverses.

Il faut maintenant préciser plus précisément ce qu’est un Projet Alimentaire Territorial. Prévus dans la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014 (Art 39), les projets alimentaires territoriaux s’appuient sur un

dia-gnostic partagé faisant un état des lieux de la production agricole et alimentaire locale, du besoin alimentaire du bassin de vie et identifiant les atouts et contraintes socio-économiques et environnementales du territoire. Élaborés de manière concertée à l’initiative des acteurs d’un territoire, ils visent à donner un cadre stratégique et opérationnel à des actions partenariales répondant à des enjeux sociaux, environnementaux, économiques et de santé. L’alimentation devient alors un axe intégrateur et structurant de mise en cohérence des politiques sectorielles sur ce territoire.

Mais, pour aller plus loin dans l’analyse, nous devons rendre compte maintenant de l’émergence du PAT et des modalités de sa construction.

Figure 4 : Schémas d’évolution du PSDR 4 Inventer

2.2. le psdr4 pendant l’émergence du pat

Nous mettrons en évidence dans un deuxième temps, les controverses qui vont émerger sur la nature du lien entre le PSDR et le PAT. Dans un premier temps, il nous faut reprendre chronologiquement une description fine de l’émergence du PAT.

Lors d’une réunion de comité de pilotage du PSDR en octobre 2016, sont réunis la personne responsable du PSDR4-Inventer, la personne représentant le Parc Livradois Forez, la personne représentant le Grand Clermont et la personne responsable scientifique du volet Accompagner. La personne responsable scientifique du volet Alimenter est absente de cette réunion. Dans la discussion, le représentant du Parc Livradois Forez et le représentant du Grand Clermont se rendent compte qu’ils sont en train de déposer tous les deux, mais séparément, un projet alimentaire territorial. Ils n’ont aucune chance de l’obtenir tous les deux de cette manière, sans qu’il y ait une concertation avec l’autre partie. Une discussion s’engage alors autour d’une proposition commune entre le Parc Livradois Forez et le Grand Clermont.

La personne responsable scientifique du PSDR4-Inventer fait des propositions pour montrer les différents liens qu’il est possible d’établir entre les deux territoires autour de différents projets alimentaires territoriaux. Des schémas sont dessinés par la personne responsable du PSDR4-Inventer et la personne représentant le Parc Livradois Forez qui aboutissent à un modèle hybridé qui sera la matrice de construction du projet PAT. La personne responsable du PSDR4-Inventer montre aussi l’intérêt d’expliciter l’adossement de ce projet alimentaire territorial à la recherche effectuée dans le PSDR. C’est la personne représentant le Grand Clermont qui va porter le projet de ce PAT en commun alors que de l’autre côté, c’est un autre membre du Parc Livradois Forez, en charge plus spécifiquement des questions alimentaires. Cette personne n’est apparue qu’une fois dans une réunion du PSDR mais surtout, elle n’a pas une culture de ce type de recherche partenariale qu’est le PSDR.

Factuellement et stratégiquement, le PAT est en filiation avec le PSDR. Mais plus profondément, c’est bien l’ensemble des réflexions qui ont été conduites dans le cadre du PSDR depuis plus d’un an autour du territoire et de l’alimentation qui ont permis de faire émerger ce projet commun d’alimentation territoriale. Les connaissances sont des notions com-plexes qui sont difficilement contrôlables. Une idée est donnée, ce jour, par un acteur, elle est reprise par autrui et fait

Figure 5 : Un croquis comme point d’appui au projet PAT

sienne, le lendemain, sans qu’apparaisse son auteur. Ce type de fonctionnement pose le problème de l’évaluation d’un programme comme le PSDR. Sans un suivi concomitant et précis, il est difficile d’évaluer la valeur d’un tel programme. Le PAT commun a finalement été obtenu.

Dans le même temps, une rupture va s’établir entre le PSDR et le PAT avec le choix d’un bureau d’étude qui va développer une orientation à l’écart « de l’esprit du PSDR » selon les mots de la personne responsable du PSDR4-Inventer. En effet, le choix de mobiliser un bureau d’étude comme X pour réaliser le PAT avec une dimension prospective quanti-tative est une rupture par rapport à l’esprit du PSDR qui était dans une démarche qualiquanti-tative. À la fin du séminaire cher-cheur-acteur du 11 mai 2017, il y a une discussion provoquée par la personne responsable du PSDR4-Inventer vis-à-vis de la proposition faite du PAT en s’interrogeant sur l’orientation prise par le PAT au vu des réflexions capitalisées dans le PSDR. Il y a un désaccord sur la méthode préconisée par le bureau d’étude. L’appel à un bureau d’étude a été justifiée par le fait de son approche systémique et quantitative et aussi par la finalité du PAT qui est l’action. Or, l’action n’est pas le registre de la recherche. C’est le propos tenu par le responsable du secteur alimentation au sein du Parc Livradois Forez lors d’une réunion à l’IADT.

Comme nous l’avons déjà évoqué le PAT permet d’être une réponse globale à l’ensemble des controverses du « PSDR4 Inventer » depuis son origine. Il va jouer de fait un rôle important dans le développement du PSDR4 Inventer en tant qu’action collective. Il pourrait aussi constituer le développement du code-book en référence au manifeste proposé par les chercheurs, si on considère le PSR4 Inventer comme une communauté épistémique. Et le PAT aurait pu être l’opération d’actionnabilité du PSDR 4 Inventer. Mais il y a une disjonction entre le paradigme du développement territorial tel que le défend le responsable scientifique du PSDR 4 Inventer qui s’exprime dans le résumé du projet et le paradigme sur lequel repose le bureau d’étude qui va être choisi pour construire le PAT.

Ainsi de nouvelles controverses vont émerger dont le PAT va être le nœud. On peut identifier plusieurs controverses autour de la relation entre le PSDR et le PAT.

Une controverse entre ceux pour qui le PAT est quelque part un prolongement du PSDR et ceux pour qui il y a une disjonction (C7). Pour certains, le PAT est dans le droit fil du prolongement du PSDR, pour d’autres, c’est tout autre chose.

Pour certains, le PAT est un nouvel objet d’étude pour les chercheurs du PSDR, pour d’autres, le PSDR doit continuer son travail à l’écart du PAT.

Des controverses vont émerger aussi autour de la compréhension théorique de la dynamique territoriale qu’il est possible de conduire avec la question alimentaire entre l’esprit du PSDR et la position du bureau d’étude choisi (C8). Il y a

une opposition de méthode pour faire participer les différents acteurs dans le développement territorial entre le « PSDR4 Inventer » et la méthode proposée par le bureau d’étude. Les deux méthodes renvoient à des paradigmes différents du développement territorial. La personne responsable du PSDR4-Inventer est très critique par rapport à la méthode de participation proposée par le bureau d’étude.

Des controverses vont apparaitre sur la mise en œuvre du PAT (C9). D’un côté, le fait de confier une opération

d’ac-tion à un bureau d’étude plutôt qu’à des chercheurs va satisfaire les chercheurs dans une posid’ac-tion plus classique. Ils ne sont pas des consultants. Ils n’ont pas le temps et le savoir-faire. De l’autre, des chercheurs revendiquent leur capacité à mettre en œuvre de l’action à partir des bases construites par le PSDR. La personne représentant le Parc Livradois Forez propose d’organiser une réunion en juin 2017 pour positionner la recherche par rapport à cette orientation prise par le PAT. Au final, la personne responsable du volet Alimenter propose aux chercheurs de se mettre dans une posture d’ana-lyse critique vis-à-vis de la construction du PAT via le bureau d’étude pour le Grand Clermont et le Parc Livradois Forez. Par conséquent, les chercheurs se sont exclus de la mise en œuvre d’une action qui auraient pu être un prolongement du PSDR INVENTER. Cependant, ils peuvent l’observer et en faire un objet de recherche. Plusieurs chercheurs ont tout de même participé au choix des acteurs pour préparer le panel du PAT. On peut noter également sur ce plan la proposition d’action des jardins potagers à Billom qui était la suite du Jeu de Territoire de Billom dans le cadre du PSDR et qui était une des actions du PAT. Dans le même temps, le PSDR arrive en phase terminale puisque la recherche doit s’arrêter en 2019. Il y aura une année 2020 en termes de valorisation. Le PAT a occupé une grande partie de l’espace recherche du PSDR sur cette période bien que le volet Alimenter a poursuivi le développement de ses propres programmes.

Le volet Accompagner s’est trouvé en quelque sorte exclu du dispositif puisque les chercheurs des autres volets avaient pris la place d’observation-participante pour rendre compte du dispositif du PAT. Il aurait fallu que le volet Accompagner se mette à observer les chercheurs eux-mêmes en situation d’observation. Par ailleurs, le volet Accom-pagner ne pouvait plus tenir sa position d’observateur, faute de moyens d’investigation car le doctorant en charge de cette investigation avait arrêté sa thèse.

2.3. le psdr4 inventer après le pat

Il y a eu différentes restitutions de cette analyse critique du PAT auprès des chercheurs et des acteurs du PSDR et du PAT. L’idée d’associer officiellement la recherche à la gouvernance du PAT, lors de sa mise en œuvre prend corps. Lors d’une réunion antérieure, la personne responsable du PSDR4-Inventer avait fait une note précise sur les différentes modalités d’adossement de la recherche à la gouvernance du PAT dans la phase de mise en œuvre. Différentes formes de mobilisation de la recherche apparaissent dans ce document qui laisse la place à une pluralité de positionnement de la recherche et aussi à des expertises variées. Des interactions régulières entre les acteurs du PSDR et du PAT ont per-mis une compréhension réciproque des attentes des uns et des autres mais aussi des positionnements respectifs vis-à-vis du développement territorial en rapport avec la question alimentaire. Mais la question est posée sur la forme que va prendre la place effective de la recherche dans la gouvernance du PAT qui prend la forme d’une controverse (C10), même si le fait est admis par tous que celle-ci aura une place. C’est une manière de montrer aussi la continuité entre le PSDR et le PAT dans le temps.

Le PSDR continue son développement selon les différents volets avec comme perspective d’arrivée à la phase finale du PSDR. Nous ne rentrerons pas sur les nouvelles controverses qui émergent autour du volet valoriser qui a des difficultés à trouver sa place, à définir le « bon registre » de son action et qui fait différentes innovations à partir de séquences vidéo. Le PSDR arrive à son terme. C’est l’heure du bilan et des évaluations.

ConCLusion

L’objet de cette note exploratoire met en évidence la pertinence du cadre théorique de la communauté épisté-mique (Cohendet et al., 2017) assortie de la notion de controverse (Latour, 2006a) pour rendre intelligible la dynaépisté-mique d’une action collective collaborative qui associe d’une manière symétrique des chercheurs et des praticiens dans le cadre d’un programme tel le PSDR. C’est le PSDR4 Inventer centré sur la question alimentaire qui fait l’objet d’une inves-tigation empirique. Nous montrons comment les controverses permettent de rendre compte de l’histoire de cette action collective, mais aussi comment elles peuvent être utilisées comme point d’appui pour le développement de l’action collective, par la construction de combinaisons socio-matérielles.