• Aucun résultat trouvé

SCANDALE AU CHATEAU DE BEAUREPAIRE OU

Dans le document LE FILS PARALLELE, Lionel LANGLEUR (Page 123-130)

L’INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DE MADAME MÈRE

La porte de la boite aux lettres verte gémit. Toujours en manque d’huile chronique. Paul peste : « Il n’y en a pas un ou une pour réparer cela ! Je sens que je vais devoir m’y coller ! »

Facture, une lettre pour Barbara, encore une, une offre publicitaire à mon nom et ça ? C’est quoi ?

Paul se rembrunit subitement.

Il manipule nerveusement l’enveloppe bleu lavande à son nom, sur laquelle figure une écriture inconnue. Il cherche, retourne la lettre. Rien au dos, aucune mention de l’expéditeur.

Cela vient du Havre et le timbrage indique, si besoin était, que c’est lourd, très lourd. Beaucoup de papier… sans doute beaucoup de problèmes !

Une terreur vague envahit Paul.

Jeune quinquagénaire sur-actif, homme d’affaires débordé et glorieux, dans le style « businessman de l’année » à figurer, s’il était américain, en première page de couverture de Time Magazine, le « fils parallèle » a vu son univers imploser il y a quelques jours, lorsqu’il apprend qu’une sœur inconnue cherche à le rencontrer…

Une demi-sœur en réalité, production méconnue du ventre maternel et abandonnée à sa naissance. Elle serait née en 1945, mais ne serait pas le fruit des amours démoniaques de ses parents, Charles et Nancy Duquesne.

Bien entendu, PAUL avait été assommé par le coup de fil qu’il venait de recevoir du notaire de ses parents, pour l’informer de l’existence de Monique Blanchet, épouse Richez, 48 ans, infirmière libérale à Tours, mariée et mère de trois enfants oui, le pauvre Paul devait digérer, en plus de l’existence inopinée d’une nouvelle sœur, celle d’un beau-frère chtimi-dentiste-rugbyman amateur ainsi que trois neveux et nièce adolescents !

En fait, si Maitre Yvetot avait téléphoné à Paul personnellement, c’était pour une raison bien simple : sa nouvelle demi-sœur voulait le rencontrer. Parmi l’ensemble de la fratrie, on ne sait pour quelle raison, il était le seul avec ses parents, que Monique Richez-Blanchet, voulait voir, embrasser, toucher. Elle avait envie de lui parler, de le découvrir avait-elle dit.

Aussitôt après, tremblant de tout son corps, il avait pris contact avec son père, Charles Duquesne, pour savoir si lui aussi était au fait de cette étrange situation dont la conséquence immédiate et sévère était de mettre gravement à mal la réputation de Madame Mère, Présidente d’œuvres caritatives de tout poil, pourtant au-dessus de tout soupçon.

Quelle ne fut pas la surprise de Paul, d’apprendre que, non seulement son père savait que sa mère avait eu cet enfant, savait aussi qu’il n’était pas le père, savait encore que l’enfant

124

avait fait l’objet d’un abandon dès sa naissance à l’hôpital municipal du Havre où elle avait été mise au monde début janvier 1945 », sous X », c’est-à-dire sans parent connu et en abandon total.

Charles, avec le plus grand calme, comme s’il racontait à son descendant l’histoire de ses racines, avait expliqué à son fils pantelant au bout du fil, qu’il avait lui-même sollicité Nancy pour qu’elle procède à ce type d’abandon, puisque cette grossesse était le résultat d’un… viol !

Les mots coulaient de la bouche de Charles avec une facilité incroyable. Paul perçut même une nuance de chaleur affectueuse, aussi déplacée qu’étrange.

D’après ses dires, son épouse aurait été, en effet, blessée et violée par un soldat allemand en mai 1944, juste avant le débarquement allié.

Comment, où cela s’était-il produit ? Charles n’en avait pas soufflé mot, comme s’il ne le savait pas lui-même. Il détournait maladroitement les questions de son fils par des assertions sans rapport, du genre : « Tu comprends, même si elle avait le sang de ta mère, elle n’était pas des nôtres… »

L’imparfait, utilisé par Charles dans sa phrase, laissait-il supposer qu’il avait maintenant révisé son jugement et qu’aujourd’hui elle devenait des nôtres ?

Paul se sentait défaillir. Il était tellement déconcerté par cette nouvelle inopinée et choqué par l’attitude de son père dont il avait espéré, en ces circonstances, un tout petit peu de réconfort.

Cette enveloppe bleue, il le pressentait, était en relation avec cet événement…

Paul partait à son bureau, lorsqu’il avait vidé cette maudite boite aux lettres grinçante, juste assez verte dans le fond, pour faire oublier ses contenus péremptoires et péjoratifs, ses publicités aussi illusoires qu’insultantes pour son intelligence, ne laissant que rarement filtrer un message affectueux d’amis ou d’enfants en vacances. Elle ne valait pas la peine. Il décida que désormais, il ferait la grève du ramassage du courrier.

On ne l’y prendrait plus. L’indigne « boite-à-problèmes » exploserait sous l’avalanche de ses propres incongruités…

À présent, toute son énergie l’avait abandonné.

Il n’était plus « sous tension », mais oppressé par une angoisse lourde et cruelle qui transformait chaque muscle de son corps en pierre.

Il sentait vaguement qu’il devait ouvrir cette lettre tout de suite, au lieu d’en avoir peur. S’il ne décachetait pas l’enveloppe bleu lavande dans les minutes qui suivaient, peut-être n’en aurait-il plus la force ensuite, hanté par son passé maudit qui ressurgissait inopinément sur la route de son succès, dans son existence accomplie d’aujourd’hui.

Mais pas ici.

Paul fit demi-tour jusqu’à son fauteuil préféré dans le salon. Un fauteuil anglais en cuir où il aimait s’installer le soir et le week-end pour lire.

Il extrait de l’enveloppe une lettre manuscrite de six pages. À la dernière page, il reconnait enfin la signature. C’est un mot de sa vieille tante Astrid, la demi-sœur aînée de sa mère.

125

Paul n’est pas rasséréné pour autant : il n’a pas revu sa vieille tante depuis vingt ou peut-être même trente ans. L’heure doit être grave pour qu’elle reprenne contact, pense-t-il…

« Mon cher petit », commence la vieille dame,

« Je ne t’ai pas revu depuis ton mariage avec Sarah. Nous avons donc considérablement vieilli, chacun de notre côté.

Je connais ton parcours par ma sœur Nancy à qui j’écris de temps en temps et t’en félicite bien sincèrement. Tu es un exemple pour tes frères et sœurs, ainsi que pour mes enfants, tes cousins.

Aujourd’hui, j’ai décidé de t’écrire pour te donner quelques éclaircissements sur un événement que tu viens d’apprendre brutalement.

Figure toi que je le sais, car Maître Yvetot m’a appelée moi aussi, à la demande de Monique Richez.

Elle veut me rencontrer afin que je lui raconte les détails de sa naissance, qu’elle affirme ignorer totalement pour l’instant.

Situation bien embarrassante pour moi. Tu vas comprendre à la lecture de cette lettre. Ma sœur a du te raconter le pourquoi de l’abandon de ce bébé, né en janvier 1945.

Mais crois-moi, mon garçon, la version qu’elle t’en a donnée, ce soit disant viol par un soldat allemand, n’est que le fruit d’une affabulation destinée à sauver son honneur. Tu la connais, elle est tellement soucieuse de son image !

En réalité, ma pauvre Nancy avait deux très bonnes raisons de ne pas reconnaître cette petite fille.

La première s’appelait Dieter Schreiner, la seconde, Orst-Helmuth Von Karlsberg.

Le premier était un officier haut placé, dont la fonction était l’approvisionnement de l’armée allemande dans le nord et l’ouest de la France. Par approvisionnement, il faut comprendre ravitaillement, essence, certains médicaments d’usage courant, uniformes complets, produits de toilette, tout ce qu’il fallait pour l’installation des soldats, lits, matelas, draps, chaises, tables etc…

En fait, il s’occupait de tout, sauf de l’infirmerie et de l’armement qui dépendaient d’autres divisions.

Ta mère l’avait choisi pour ses fonctions, tu t’en douteras. Elle a toujours été très opportuniste. C’est grâce à lui qu’à Beaurepaire, guerre ou pas guerre, personne n’a jamais manqué de rien.

Lors des premières réceptions que ta mère donnait dans la salle-à-manger d’apparat, dès 1942, elle faisait servir du Champagne à profusion, du bon vin, du foie gras, de la charcuterie, des produits nobles que, nous, Français ordinaires, nous ne touchions plus de près ou de loin, depuis le début de la guerre.

126

ce luxe alimentaire, elle répondait habilement que le château disposait de grandes caves voûtées à bonne température, dans lesquelles de grosses réserves étaient entreposées depuis longtemps, bien avant la guerre. Quant aux produits frais, il était facile de prétendre qu’ils venaient des fermes du domaine…

Ta mère n’a jamais manqué d’essence, pas plus que ton père et il n’a pas été utile de labourer avec les chevaux parce que les tracteurs étaient à sec.

C’est aussi grâce à Herr Schreiner, comme l’appelait affectueusement Nancy, que le château ne fut pas réquisitionné pour l’armée allemande, comme ce fut le cas de toutes les grandes propriétés normandes.

Là aussi, tes parents avaient su trouver une excuse toute faite : Beaurepaire ne s’avérait pas être une implantation pratique pour la soldatesque teutonne. Situé en pleine campagne, au cœur du bocage, il était trop loin des grandes villes pour y installer le contingent ou les officiers. Les trajets pour rallier les villes principales chaque jour, avaient été jugés trop longs par la Wehrmacht. C’était incompatible avec une bonne réactivité expliquait ta mère avec le sérieux d’un général en exercice. Quelle imagination !

On aurait pu y croire. Mais nous, sa famille, nous la connaissions trop bien pour être bernés.

Seul le « Generaloberstabsintendant » Dieter Schreiner y avait installé ses quartiers pour des raisons obscures qui n’appartenaient qu’au commandement de l’armée allemande. Tout le pays, y compris ses plus grands notables, se satisfaisait sans méfiance aucune, de ce manque d’explications. Parce qu’en effet, pourquoi un officier, même supérieur, aurait-il logé tout seul avec son Intendance et son chauffeur, soit trois hommes en tout, dans un château immense de plus de trente chambres en dehors des communs, des maisons et des chambres de service ?

Personnellement, je ne me le demandais pas. Je savais et ton père également d’ailleurs. Ta mère l’avait habilement attiré à Beaurepaire en 1942 pour l’avoir sous la main et profiter de lui.

Mais au bout d’un an de cohabitation, notre allumeuse, tout de suite après ta naissance, dut faire preuve de bonne volonté avec le Germain. L’envahisseur, se montrant plus gourmand jour après jour, sut imposer ses désirs à ma sœur, mais aussi à son mari.

Ainsi, Nancy le suivait-elle dans sa chambre chaque soir.

Rapidement, ils me firent penser à un vieux couple. Elle se chargeait de sa lessive, de lui faire couper les cheveux, de le faire raser par le coiffeur-barbier du château…

Ses bottes étaient cirées chaque soir, non pas par son ordonnance, mais par Marie, la jeune fille préposée au cirage des chaussures de toute âme qui vive à Beaurepaire.

À ce propos, la pauvre était le souffre-douleur de Nancy.

Chaque matin, cette dernière s’ingéniait à faire une inspection minutieuse de chaque chaussure, botte ou bottine et, au moindre petit détail qui ne lui convenait pas, giflait violemment la malheureuse Marie et la traitait de souillon et de propre à rien devant les autres domestiques…

127

voiture, des bijoux, des fourrures…

Et bien entendu, il nourrissait tout le monde à Beaurepaire.

Ce Dieter n’était pas un mauvais bougre. Il se sentait très seul et très loin de chez lui à Hambourg. Ce n’était pas un violent, ni un méchant. Encore moins un SS.

Il ne déportait pas des Juifs ou des communistes : il était juste importateur de saucisses en provenance de toute l’Allemagne !

Il parlait assez bien Français avec un fort accent et jouait délicieusement du piano.

En fait, militaire de carrière, il n’était qu’un simple fonctionnaire administratif qui tenait de grands livres de compte !

Je dois t’avouer l’avoir rencontré de nombreuses fois. Il se montrait toujours très jovial, amical même !

Sachant que j’étais la sœur de Nancy, par pure gentillesse, sans que j’aie demandé quoi que ce soit, il faisait livrer chez nos parents (où j’ai logé pendant toute la guerre avec tes cousins), des cantines militaires pleines à craquer de ravitaillement varié.

Lors de la première livraison, mon père était très fâché, mais ma mère bénissait sa fille d’avoir pensé à nous. En fait, notre bienfaiteur n’était pas celui que la nature désignait par essence. Notre bienfaiteur, était notre ennemi, Dieter.

Nancy, elle ne s’est jamais préoccupée de nous, n’a jamais rien fait pour nous, même lorsque nos parents sont tombés malades puis sont morts, dans les années soixante…

Donc, j’ai tendance, pour Dieter à lui donner mon absolution, d’autant que ton père semblait s’accommoder parfaitement de cette situation ubuesque.

Il semblait en profiter au contraire. Il n’a jamais eu autant de maîtresses que pendant la guerre !

J’étais toujours étonnée, je dois te le confesser, mon pauvre Paul, de constater à quel point le péché leur profitait, à quel point leur immoralité leur allait bien…

Puis, au début du mois de janvier 1944, un nouvel acteur, venu du grand Est, est arrivé au château. Ce nouvel arrivant était bien différent de Dieter. Plus âgé, plus guindé, surtout beaucoup plus dur, il revenait du front russe où il avait été blessé. Pour sa convalescence, le IIIe Reich lui offrait la France et le repos du guerrier !

C’était un noble, le baron Von Karlsberg, dans le civil.

Nancy, comme à son habitude, vaporeuse, aérienne, lui donnait du « Baron » à tout va, du bout des lèvres, avec effronterie et intelligence : ainsi désacralisait-elle à la fois le titre de noblesse, la fonction, la mission d’ennemi, avec un respect apparent !

L’homme devant qui tout le monde tremblait au château, y compris Dieter, son concurrent-compatriote, avait trouvé son maître, ou plutôt sa maîtresse et semblait aimer cela !

Orst-Helmuth occupait pour sa part, de hautes fonctions. Comme Rommel, il était général des armées. Il n’était pas fonctionnaire des armées comme Dieter. Lui était un vrai guerrier, cruel, froid, cynique.

À l’époque, il devait avoir dans les cinquante ans, pour ce que j’ai pu en juger. Il portait une épée longue et tranchante sur le côté gauche de sa ceinture, les jours où il devait revêtir

128

son costume d’apparat…

Je dois t’avouer n’avoir pas compris ce que ta mère faisait avec cet homme arrogant qui semblait obtus et même cruel.

Alors que Dieter était bel homme, trapu, blond, joyeux et plein d’ardeur du haut de ses trente ou trente-cinq ans, Orst était grisonnant, chauve sur le dessus du crâne, maigre, très grand. Il boitait beaucoup, marchant en s’aidant d’une magnifique canne à pommeau d’argent. Il semblait commander tout le monde, d’un air hautain, y compris ta mère qui, pourtant, partagea sa couche plusieurs fois par semaine de fin février à fin mai 1944, soit tout de même trois mois…

Je pensais à l’époque que Nancy avait trouvé son maître : il était encore plus glacial qu’elle.

Donc, je ne sais pas pourquoi, encore aujourd’hui, ma sœur s’est engagée dans cette

liaison ? La connaissant pourtant, elle devait avoir d’excellentes raisons. Mais elle seule pourrait nous le dire.

Cela se complique quand Nancy s’aperçoit qu’elle est enceinte, au printemps 1944. Qui est le père ?

Orst ou Dieter ? Elle n’en sait rien ! Les deux hommes cohabitent à Beaurepaire. Entre eux l’animosité est palpable. Au point qu’ils évitent de se rencontrer.

La seule chose qu’elle m’a confiée, quand elle venue me voir, affolée, chez nos parents, au début de sa grossesse, c’est qu’elle n’était sure que d’une chose : ton père n’était pas le père de l’enfant…

Par prudence, elle ne dit mot de son état ni à Orst, ni à Dieter. Une semaine ou deux avant le débarquement, Dieter, très observateur, se doutait de quelque chose et lui en avait parlé. Puis vint l’heure de la débâcle. Les deux invités de Beauregard prirent le large en direction de l’Espagne pour l’un, de la Suisse pour l’autre. Puis ce fut le débarquement…

Ta mère accoucha six mois après la fin des hostilités.

Je suis allée la voir à l’hôpital, le jour de la naissance. Elle était seule dans sa chambre. On lui avait enlevé le bébé.

C’était tellement triste !

Pas de petit berceau, aucune fleur, aucune joie…

Cependant Nancy était comme d’habitude. Elle ne semblait pas tourmentée… Je lui ai pris la main, lui ai parlé longuement.

En fait, ma mère et moi n’acceptions pas l’idée de l’abandon. Nous souhaitions proposer à Nancy d’adopter son enfant. Il aurait mieux valu pour elle, du moins c’est ce que nous pensions de tout cœur, qu’elle reste dans sa famille, plutôt qu’être adoptée par des étrangers.

Ton père est arrivé. Ni l’un, ni l’autre n’ont rien voulu savoir. Je n’ai même pas eu le droit de voir la petite. Je suis partie désespérée par tant de méchanceté, d’indifférence ! Si j’avais osé, je les aurais maudits tous les deux !

Le lendemain, mes parents se sont déplacés ensemble pour tenter de récupérer leur petite-fille abandonnée. Mon père était déjà très fatigué. Il est arrivé épuisé à l’hôpital. Ils ne

129

demandaient rien à Nancy en compensation.

Tes parents se sont montrés intraitables. Nancy s’est même moquée d’eux.

Quand ils sont revenus à la maison, mon père a brutalement fondu en larmes. C’était la première fois que je le voyais pleurer. Il était vraiment désespéré…

Cela m’a brisé le cœur. Nous nous sentions impuissants.

Nous n’avons jamais eu de nouvelles des deux officiers allemands.

Ta mère, avec son heureuse nature les a immédiatement oubliés tous les deux. Elle n’a jamais prononcé leur nom, exactement comme s’ils n’avaient jamais eu d’existence.

Avec le plus grand naturel, tes parents reprirent leur vie de couple, partageant à nouveau la même chambre, la même salle-de-bains, cela après deux ans de séparation sous le même toit !

Maintenant, mon cher Paul, tu sais tout… Du moins sur l’histoire de la naissance de cette sœur inconnue !

Pour ma part, je compte dire à ma nièce toute la vérité, sans épargner qui que ce soit. Je ne crains plus la méchanceté de ta mère et nos parents sont morts tous les deux. Quant à notre frère aîné, il s’en moque…

En revanche, je ne peux pas t’éclairer sur l’envie de te voir de Monique. Je ne connais pas la raison de l’exclusivité qu’elle te donne.

Prions le ciel pour qu’elle ne soit pas intéressée et matérialiste comme ta mère !

Car si c’était le cas, ta bonne situation expliquerait sa démarche et ce serait parfaitement odieux pour toi !

Mon cher garçon, je te souhaite tout le bonheur du monde, car tu le mérites bien.

Je me demande tous les jours comment il se fait que toi et nous partagions les mêmes gênes que ta mère diabolique et délurée.

Dans le document LE FILS PARALLELE, Lionel LANGLEUR (Page 123-130)