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La collecte d’informations nécessaires à la gestion de la faune sauvage est le plus souvent réalisée par des professionnels, membres d’institutions (ONF, ONCFS…), collectivités (Conseil Général, communes…) ou associations spécialisées dans l’environnement (LPO, FDC…). Cependant, l’ampleur des territoires fait que tout ne peut être suivi à tout moment. Or, les milieux riches en biodiversité sont nombreux. Les zones humides font partie de ces écosystèmes suscitant un grand intérêt. Malgré les nombreuses mesures de protections, leur superficie a diminué sous les effets combinés de l’urbanisation ou du drainage agricole. La valeur de celles qui restent s’en trouve renforcé, tout comme les espèces qui les habitent.

Afin de gérer la faune qu'elles abritent, une des alternatives pour collecter l’information consiste à travailler avec des observateurs bénévoles. L’écologie participative permet ainsi de structurer des volontaires en réseau qui suivent certaines espèces dans un territoire maillé par des responsables (on pense par exemple aux réseaux « Faune », comme Faune-Aquitaine, coordonnés par la LPO). Ces protocoles permettent in fine de mieux connaître la répartition des espèces, notamment celles dont la gestion nécessite une vision spatialement étendue, comme l’avifaune migratrice, mobile sur des milliers de kilomètres.

Or, obtenir des informations de cet ordre semble également possible auprès des individus pratiquants une activité professionnelle (agriculteur…) ou un loisir (chasse, pêche…) liés au milieu naturel. Ce tissu de ruraux apparait en effet détenteurs de savoirs et savoir-faire riches sur la faune et la flore (Alphandéry et Fortier, 2007). Les chasseurs, en particulier ceux de gibier d’eau, fréquentent ces milieux humides tout en contribuant à leur gestion. La chasse de nuit constitue en particulier une activité permettant d’acquérir des observations essentielles à des moments où les observateurs extra-cynégétiques sont a priori peu nombreux.

Pour mener une étude sur les connaissances acquises par ces hommes, un terrain approprié et une population accessible sont nécessaires. Plus vaste département de France, la Gironde abrite de nombreuses zones humides et donc une biodiversité abondante. La tradition cynégétique y est ancienne et socialement très implantée, faisant de cette entité administrative la première de France en termes d’effectifs de chasseurs. Le fait que la Gironde soit un carrefour migratoire majeur pour l’avifaune, constitue un argument supplémentaire justifiant le choix de cette région.

Nous expliquerons dans un premier temps en quoi les modes de chasse en général puis la chasse de nuit au gibier d’eau présentent un intérêt dans cette perspective de recherche. Puis nous montrerons que la gestion de l’avifaune migratrice implique d’accumuler un nombre de connaissances, au niveau local puis global, pour concevoir des mesures de gestion efficaces. Enfin, l’examen de l’ensemble des zones humides du département nous permettra de choisir certains territoires clefs, caractérisés par un positionnement géographique et une biodiversité potentielle qui en font des terrains d’étude remarquables.

68 1. LA PRATIQUE DE LA CHASSE EXIGE D’ACCUMULER DES CONNAISSANCES SUR LES ESPECES ET LES MILIEUX.

Chasser exige de disposer de connaissances sur les comportements territoriaux des espèces qu’on convoite afin de savoir quand et où il est possible d’apercevoir l’animal recherché. Or, ces connaissances s’acquièrent essentiellement, au fil des années, par la fréquentation régulière d’un territoire donné. En son sein, on apprend ainsi peu à peu comment les éléments du milieu, dans leur contexte temporo-spatial (tel point d’eau, tel bosquet, telle parcelle, attirant telle espèce à telle heure ou tel moment de l’année), commandent les comportements territoriaux des espèces qu’on pourchasse.

Si la connaissance du territoire est donc indispensable à tout chasseur, le contenu de ce « savoir local » dépend en grande partie des espèces qu’il poursuit et des méthodes de capture qu’il emploie. Pour mieux appréhender la diversité des compétences que sont susceptibles de détenir les grandes catégories de chasseurs, nous croyons utile d’examiner un peu plus finement quatre grands modes de chasse différents, afin de mettre en lumière, pour chacun d’entre eux, la spécificité des connaissances qu’il exige de ses pratiquants.

1.1. Diversité des modes de chasse et des savoirs associés.

Les pratiques cynégétiques se différencient d’abord par le nombre de personnes qu’elles impliquent. Quand certaines sont individuelles, d’autres au contraire nécessitent un grand nombre de participants.

1.1.1. La chasse en battue au grand gibier.

Bien qu’on puisse distinguer, parmi les chasses collectives les plus connues, la chasse à courre et la chasse en battue, celle-ci est actuellement de loin la plus pratiquée. Son intérêt réside dans le fait que, même à des heures où les animaux restent généralement tapis pour ne pas être vus, le groupe de chasseurs qui « bouclent un périmètre » et lâchent des chiens chargés de faire sortir les animaux de leur cachette, est à peu près assuré de voir, et si possible prélever, les individus présents. Il est donc largement utilisé pour la régulation d’animaux facteurs de dégâts agricoles ou de risques pour la circulation routière. On pourchasse donc en battues des renards lorsque les poulaillers sont nombreux, mais aussi des loups quand les troupeaux sont menacés. Plus couramment, ce sont les grands ongulés (cerfs, chevreuils, sangliers…) qui sont visés, notamment quand les récoltes souffrent de déprédations trop importantes.

Les compétences mobilisées par les participants à ces battues sont d’ordres très variés suivants qu’ils sont de simples tireurs postés, alignés sur le pourtour d’un périmètre de la battue pour tirer les animaux qu’on déloge, ou bien « piqueux », en charge avec leurs chiens de déloger

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le gibier. Pour ces derniers, connaître les habitudes de l’espèce et les territoires de la battue est essentiel. Une observation préalable, plusieurs jours consécutifs parfois, des traces laissées par le gibier, est indispensable. Elle permet d’évaluer le nombre, l’âge et le comportement territorial au long de la journée, voire suivant la météo (« quand il fait chaud, ils se mettent au frais à tel endroit. Au lever du jour, ils quittent tel milieu pour regagner tel autre, pour y passer la journée tapis à tel endroit. Quand les mères ont des petits, elles préfèrent passer par là… »). Ceux qui remplissent cette fonction dans le collectif des chasseurs sont donc à la fois peu nombreux (préparer la battue par ces reconnaissances préalables exige du temps) et souvent fins connaisseurs de l’écologie, voire de l’éthologie, des espèces.

A l’opposé, les tireurs postés qui attendent la sortie des animaux n’ont pas besoin de grandes compétences. Savoir tirer en respectant les consignes de sécurité, savoir distinguer un jeune d’un adulte ou un mâle d’une femelle si la battue est sélective, sont les seules connaissances indispensables à cette fonction. Néanmoins, au fil des années, des compétences peuvent venir s’ajouter pour peu que ce « posté » soit curieux. Elles peuvent concerner les autres espèces que les chiens font lever et qui franchissent la ligne de tir sans qu’on les abatte, mais aussi les comportements de l’espèce chassée face à la menace que constituent les chiens (« lorsque les chiens les lèvent à tel endroit, ils ont tendance à fuir dans telle direction, puis à remonter par tel vallon… »). Si de telles remarques ont pu, au fil du temps, faire naître des savoirs sur le comportement différencié des espèces face à la traque, il s’agit de connaissances extrêmement circonstanciées (à tel moment de l’année, face à telle menace, voici comment se comporte telle espèce – le renard, le chevreuil… -) et localisés (« ici, je sais comment ils réagissent, ailleurs, je ne sais pas… »).

Ce survol rapide des compétences mobilisées par la participation à une battue révèle une répartition très inégale suivant la fonction du chasseur : à l’expertise souvent très riche que possède le « piqueux », s’oppose la connaissance souvent réduite du tireur posté. Cette dualité ne se retrouve pas dans le monde des tendeurs aux grives, tout autant « piégeurs » que chasseurs.

1.1.2. La tenderie aux grives.

Celle-ci constitue un bon exemple des méthodes de chasse relevant du piégeage. Elles sont souvent perçues par le grand public, et les chasseurs eux-mêmes, comme aux marges de la chasse à proprement parler, celui-ci pouvant être tué par le piège, ou capturé vivant pour être exécuté ensuite. Il arrive également que celui-ci soit relâché ailleurs, comme le pratique par exemple l’ONCFS lors des réintroductions d’espèces précédées d’une capture en un lieu source. Si ces méthodes n’exigent pas de compétences relatives au maniement d’un fusil, elles supposent que le chasseur possède nombre de connaissances relatives à l’espèce qu’il piège, voire à des espèces voisines quand le piégeage se veut sélectif. Savoir quand et où placer un piège exige en effet de bien connaître le milieu de l’espèce : ces lieux de passages ou de séjours,

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ses préférences alimentaires quand on utilise des appâts, sa densité aussi afin de ne pas multiplier inutilement les pièges.

Sur ce plan, la tenderie aux grives exige des savoirs subtils des quelques deux-cent personnes qui la pratiquent si l’on se réfère aux travaux d’Agnès Fortier (2005), dans des régions comme l’Ardèche ou les Ardennes. Des lacets sont disposés en milieu forestier ou dans des haies, selon une palette de dispositifs très variés destinés à les rendre invisibles aux oiseaux. Mobilisant des écrans végétaux complexes, qui supposent que le chasseur sache ce que voit l’oiseau, ils reposent sur des appâts à base de fruits, qui impliquent donc là aussi des savoirs relatifs au régime alimentaire de l’oiseau. Chaque piège vient s’insérer dans l’itinéraire d’un sentier aux circonvolutions complexes qui reflètent ce que le piégeur sait des préférences écologiques de l’oiseau : les lieux qu’il évite et ceux qu’il fréquente, les arbustes qui l’attirent et ceux qu’il délaisse. Au bilan, la fine description que Fortier propose de cette pratique du piégeage, et des savoirs qu’elle exige, révèle un chasseur fin connaisseur de l’éthologie de l’animal. Cette caractéristique est assez semblable chez les chasseurs d’oiseaux migrateurs à poste fixe, comme ceux qui traque la « palombe » dans le Sud-Ouest (Guyon, 2006 ; Traimond, 1982).

1.1.3. La chasse à poste fixe des pigeons ramiers (dites « à la palombière »).

Cette chasse se pratique essentiellement en milieu forestier, généralement à proximité de chênes, ces colombidés raffolant de glands. L’objectif du chasseur est d’attirer les vols de

palombes vers l’endroit de la forêt qu’il a aménagé pour qu’ils se posent sur les arbres entourant la palombière. Si comme pour le piégeage, cette chasse exige une connaissance des préférences de l’espèce en termes de biotope, essentiellement pour savoir où elle aime se poser, la subtilité des savoirs mobilisés se déplace vers l’aménagement. On a vu en effet que tout l’art du tendeur de grives résidait dans la discrétion du dispositif mis en place (un lacet en crin de cheval, invisible ; une branche ployée pour se détendre lorsque la bête est prise) qui ne doit surtout pas dénaturer le milieu. Pour la palombe, on fabrique un milieu propice à la chasse.

Il faut en effet qu’aux alentours de la cabane dans laquelle se tient le chasseur, les arbres soient à la fois attractifs pour l’oiseau et suffisamment éclairci pour que le chasseur voit parfaitement depuis son poste les animaux qu’il espère tirer. Dans ce cadre, une compétence majeure du chasseur réside, une fois choisi le lieu du poste de tir, à façonner les ramures des arbres proches pour qu’ils conservent, vu du ciel, un aspect naturel, tout en permettant une bonne vision des lieux de poses potentiels depuis la palombière. A ce façonnement des arbres, s’ajoute l’installation des appelants. Ces pigeons ramiers élevés en captivité sont disposés dans un rayon de 20 à 30 mètres de la cabane, à l’attache et sur des perchoirs mobiles actionnés par des câbles.

Là encore, le choix des appelants, dont les comportements au perchoir doivent paraître naturels, donc rassurants, est important. Les lieux de leur installation sont aussi déterminants. Eux aussi doivent « faire naturel » tout en étant bien visibles depuis la palombière d’où, par un

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système de câbles, on les « anime » en faisant mouvoir les perchoirs. Enfin, et c’est peut-être dans ce champ que les connaissances se révèlent à la fois les plus subtiles et les plus localisés, c’est dans la mise en œuvre de ce dispositif "en contexte" que le savoir-faire est le plus déterminant. Suivant la météo, suivant la présence ou non de « rivaux » dans les palombières voisines, suivant le comportement des vols de palombes, plus ou moins nombreux, de plus ou moins grande taille, volant dans telle ou telle direction, le chasseur doit savoir quand et comment actionner ses appelants pour espérer attirer le vol vers son installation puis le faire poser.

A la différence de la chasse au vol, ou au tir des animaux courants, le prélèvement final n’exige que de faibles qualités de tireurs puisque s’exerçant sur des animaux immobiles car posés. On est donc là, comme dans le piégeage, face à une chasse qui exige une connaissance fine des préférences et des comportements de l’espèce, ici en particulier durant son vol puisque la difficulté réside dans la pose de ces oiseaux. Sur ce plan des compétences mobilisées par le chasseur à poste fixe, la chasse à la palombe présente de nombreuses similitudes à la chasse de nuit au gibier d’eau.

1.1.4. La chasse de nuit au gibier d’eau.

Bien que voisine de celle qui précède, elle en diffère par le fait que le site d’exercice de la chasse ne souffre pas d’une vision réduite par les arbres. Au contraire, une très bonne visibilité existe depuis le pourtour des plans d’eau vers leur centre. Sachant que ceux-ci sont généralement en nombre limité dans une région, qu’ils offrent une large palette de biotopes commandée par le gradient séparant l’eau libre de la terre ferme, c’est un milieu qui accueille

une gamme d’espèces très importante. Si comme le paloumayre34, le chasseur à la tonne

possède une palette de savoirs relatifs à l’aménagement des abords de sa tonne, à l’installation et au choix de ses appelants, il peut bien plus que celui-ci profiter des temps d’attente du gibier, souvent très longs, pour observer l’activité des espèces non chassées sur le plan d’eau.

Cette population constitue donc, dans les perspectives de cette thèse, un public très intéressant, puisque les savoirs mobilisés pour la chasse sont abondants, tandis que ceux accumulés par l’observation des espèces non chassables sont susceptibles de l’être, pour peu que la curiosité de l'observateur s'étende au-delà de l'activité prédatrice, ce qui n’est évidemment pas toujours le cas.

72 1.2. La chasse à poste fixe permet l’accumulation d’un savoir abondant mais cantonné à un lieu.

Le premier survol des modes de chasse que l’on vient d’effectuer révèle la diversité des compétences que mobilisent les différents pratiquants. Si leur goût pour la capture d’animaux constitue un dénominateur commun, on mesure que suivant l’espèce qu’ils convoitent mais aussi la méthode qu’ils adoptent, les chasseurs peuvent ne pas « savoir » grand-chose de commun. En matière de grands ongulés, on a vu que suivant qu’il soit « piqueux » ou tireur, le participant à une battue dispose de peu d’informations, ou au contraire connaître finement le comportement de l’espèce qu’il pourchasse. Concernant le même gibier, le pratiquant de la chasse à l’approche devra savoir finement décrypter ses traces, et connaître aussi précisément les distances de fuites ou les capacités visuelles de sa proie, tandis que le tireur posté devra surtout être dotée d’une compétence au tir rapide.

Dans les perspectives de cette thèse, comme c’est en tant qu’informateur potentiel pour la gestion de toutes les espèces, y compris les non chassées, qu’on examine les savoirs que sont susceptibles de détenir les chasseurs, c’est chez les pratiquants de chasse à l’affut que l’on espère a priori trouver les plus savants. Les longues heures qu’ils passent immobiles, à attendre le gibier, font en effet d’eux des observateurs potentiels de la nature extra-cynégétique a priori remarquables. Observer toujours le même milieu permet de s’en approprier les changements de manière très fine, en cumulant des observations comparables entres elles grâce à une présence de longue durée. Elles peuvent concerner les changements liés aux espèces (de celles qui diminuent/augmentent, voire apparaissent/disparaissent) ou celles liés aux milieux, avec des fréquentations différentes selon les aménagements. Au sein de ce groupe, on a vu que les chasseurs en forêt sont susceptibles d’observer finement la faune qui entoure leur installation, mais dans un rayon réduit autour du poste, la vue étant restreinte par les arbres. A l’opposé, les chasseurs de nuit au gibier d’eau présentent l’avantage d’embrasser la surface du plan d’eau a priori fréquenté par de nombreuses espèces sur une vaste étendue.

Parce que cette pratique permet de s’intéresser à un cortège d’espèces inféodées au milieu chassé, elle nous semble l’objet d’étude le plus approprié, à la fois par les enjeux liés aux milieux (les zones humides) dans lesquels elle se pratique, qu’aux espèces qu’elle concerne (de nombreuses espèces de l'avifaune de ces milieux sont dans des états de conservation défavorables). C’est en outre une chasse qui compte deux-cent mille adeptes, répartis sur vingt-sept départements français. Le potentiel d’informateurs est donc a priori élevé, d’autant que cette pratique a l’heureuse habitude de tenir des carnets où les observateurs enregistrent, nuit après nuit et année après année, nombre d’observations sur le déroulement de leur chasse, et parfois des évènements extra-cynégétiques dont ils peuvent être témoins. La question de la mémoire de l’informateur, qui pourrait défaillir au fil du temps quand elle n’est qu’orale, se trouve donc ici a priori résolue par l’existence de ces enregistrements papier.

Cette pratique ne résout certes pas la question de la part des observations effectuées dont le papier peut conserver la trace, ni le caractère réducteur des informations annotées jour après

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jour sur une série d’évènements, bien moins riches que les savoirs détenus par les auteurs sans être transcrits sur le papier. Mais dans la perspective de recherche d’observateurs ruraux de la faune sauvage largement répartis dans l’espace, cette pratique d’enregistrement sur des carnets constitue un atout indéniable.

1.3. Un semis dense d’observateurs de zones humides variées : les atouts du cas girondin.

Les chasseurs de gibier d’eau possèdent donc plusieurs qualités dans les perspectives qui nous occupent. Ils observent un milieu écologiquement riche, donc peuvent emmagasiner nombre d’informations intéressantes. Ils le font ensuite en un lieu qui permet des vues lointaines, donc sont susceptibles d’observer le déroulement de nombreux évènements. Ils acceptent aussi les longues attentes qu’impose la chasse à l’affût, donc peuvent témoigner de nombreux faits extra-cynégétiques, s’ils souhaitent s’y intéresser. Ils enregistrent enfin certaines informations dans des carnets, qui, cumulés dans la durée, peuvent révéler des évolutions relatives aux données enregistrées.

Toutefois, ces multiples qualités sont a priori entachées d’un gros défaut que constitue le caractère extrêmement localisé des connaissances accumulées. Le chasseur de tonne est susceptible de savoir beaucoup de choses, mais sur un lieu unique. Ce trait constitue un vice majeur dans la perspective d’une utilisation de ses connaissances pour la gestion : on ne gère

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