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Le gestionnaire d’un Parc National dispose des informations soigneusement répertoriées dans le temps et dans l’espace que collectent ses gardes au fil de leurs tournées. A contrario, le gestionnaire d’un milieu riche mais dépourvu de personnel de surveillance ne peut lui espérer disposer d'une base de données aussi bien fournie. Certes, l’essor des sciences participatives

(Gosselin et al., 2010) permet d’envisager que des bénévoles collectent eux aussi des

informations au gré de leurs itinéraires, ou même depuis leurs domiciles. Ils les transmettent alors par des outils de télétransmission moderne (application smartphone, site internet…) à une base de données qui pourra les ordonner et les trier. A ces informateurs convoyeurs viennent s’ajouter la masse des stagiaires que les formations en sciences de la nature proposent aux gestionnaires.

Bien encadrée, cette main d’œuvre souvent fiable et motivée, peut constituer un pool d’informateurs de premier ordre pour conduire une campagne de collectes d’informations sur telle espèce ou tel milieu, que la génération suivante viendra compléter. Mais disposer d’un potentiel de plusieurs centaines d’informateurs immobiles, donc géolocalisés, présents pendant des dizaines de nuits, sur le pourtour des zones humides d’un département comme la Gironde, en automne et en hiver, soit à des moments où les migrateurs défilent en nombre ou séjournent, et ou les bénévoles sont a priori absents, constitue une opportunité que tout gestionnaire doit envisager de saisir. Cependant, deux contraintes se présentent à lui.

La première tient en l’hétérogénéité des hommes mais aussi à celle des carnets qu’ils remplissent de notes. Tous les carnets ne contiennent pas a priori l’ensemble des observations sur l’avifaune que permet normalement de collecter une nuit dans une tonne. Certains observateurs récupèrent en effet des informations sur des espèces que leur voisin ignore. Il arrive même que, suivant la richesse des évènements survenant au cours d’une nuit, un même observateur puisse enregistrer des remarques sur telle espèce qu’il omettra de noter la nuit suivante. Cette incertitude quant à la régularité des annotations entre les individus ou même entre les périodes pour un même observateur rend la manipulation de ces données délicate.

L’homogénéité de leur contenu étant a priori mauvaise, la deuxième grande contrainte concerne les conditions d’accès aux carnets. Ces documents ont en effet une valeur confidentielle, renfermant des informations sur la stratégie de chasse (la manière de tendre) et son résultat (les poses et les prélèvements) que le détenteur du carnet ne veut généralement pas dévoiler. Ils peuvent aussi contenir des souvenirs ou des remarques personnelles que certains ne souhaitent pas partager ou prendre le risque de les perdre en les confiant à un inconnu.

Compte-tenu de ces deux réserves, la voie que nous explorons doit s’attacher à résoudre la question du rapport de confiance qu’il faut instaurer avec les chasseurs pour qu’ils acceptent de confier leurs documents. Puis, une fois obtenus, il faut affronter la question du traitement des données qu’ils contiennent pour essayer d’extraire de l’information fiable d’une masse de données a priori subjectives.

138 1. STRATEGIE D’ECHANTILLONNAGE DES INFORMATEURS ET DE SELECTION DE L’INFORMATION.

La chasse au gibier d’eau constitue en Gironde une facette majeure de l’activité cynégétique du Département le plus riche en chasseurs de l’Hexagone (estimation à 10 000 chasseurs de gibier d’eau pour plus de 46 000 détenteurs de permis de chasser en 2012). Ces amateurs de chasse à la sauvagine se répartissent sur plus de 2 000 installations de chasse (immatriculées depuis la loi Voynet de 2000) à travers l’ensemble des zones humides girondes comme l’indique la figure 1. Si chaque installation était équipée d’un enregistreur fiable de toutes les informations visuelles et auditives auxquelles elle peut accéder, la base de données sur la nature et les mouvements de l’avifaune des zones humides serait gigantesque.

« Heureusement », aucun enregistreur parfait n’est ainsi réparti, et il faut donc s’interroger sur la personnalité mais surtout la fréquence du séjour des observateurs, ainsi que sur la nature de la trace écrite qu’ils accumulent. Règlementairement, ils sont tenus depuis 2006 de tenir à jour un carnet de prélèvement qui enregistre l’espèce et la date de chaque prélèvement ainsi que toutes les nuits passées à la tonne. Envoyé chaque année à la FDC33, il constitue pour celle-ci un outil d’enregistrement des prélèvements, et donc permet l’établissement de calendrier de séjour des espèces, tout comme des courbes d’évolution des prises depuis huit ans.

Mais, sans minimiser l’intérêt que peut constituer cette source pour une gestion strictement cynégétique de l’avifaune, c’est à un second type de carnet que l’on doit s’intéresser : le carnet personnel que remplit de sa propre initiative chaque chasseur à la tonne. Cet outil de collecte a d’abord une finalité cynégétique, comme le carnet officiel, dans la mesure où il enregistre année après année les dates de poses ou de prélèvements de telle ou telle espèce. Il permet donc ensuite de prévoir les périodes et les techniques de chasse les plus propices à telle capture ou telle autre.

Or, destiné à améliorer la performance cynégétique du chasseur, voire de l’installation lorsque plusieurs chasseurs se la partagent, il contient aussi nombre d’informations absentes du carnet officiel. Des données météorologiques sont ainsi souvent présentes (lune, vent…), mais aussi horaires. Elles peuvent concerner l’heure de telle pose (un vol de sarcelles, trois colverts…), voire essentiellement du prélèvement, mais aussi, parfois, l’heure d’un passage (sans pose) de telle ou telle espèce, chassable ou non, que l’observateur attentif et méthodique aura noté. A ces informations sur la faune, s’ajoutent souvent des données relatives à l’installation des appelants et des différents leurres, variables suivant l’espèce que l’on cherche à attirer mais aussi suivant les conditions météorologiques.

Ces carnets personnels constituent donc une mine d’informations potentiellement bien plus riche que les carnets officiels, d’autant que leur accumulation peut être bien antérieure à 2006 : certains chasseurs les remplissent depuis trente ans. Reconstituer par de longues séries chronologiques, les variations des dates de passage de telle espèce ou bien encore des dates relatives à l’apparition de telle ou telle migrateur est donc a priori possible. L’enjeu réside dans l’accès, la collecte, puis le traitement des données pour en éliminer les plus douteuses. Au préalable, se pose la question de la faisabilité pratique de l’opération, certaines contraintes ne se révélant qu'à la mise en œuvre concrète de l'opération.

139 1.1. Contraintes et choix pour l’échantillonnage.

La première contrainte concerne la quantité d’informations à traiter. Les données d’une installation ne sont en effet pas rassemblées dans un document unique, un carnet ne couvrant en effet généralement qu'une saison de chasse, à raison d’une ou deux pages par nuit passée. L’assiduité du ou des pratiquants, ainsi que des variations des dates d’ouverture et de fermeture de la chasse, commandent donc le nombre des pages renseignées dans chaque carnet. Si une installation "standard" renseigne donc de vingt à trente nuits par saison, les plus fréquentées peuvent en enregistrer jusqu'à cent cinquante, voire cent quatre-vingt lorsque les chasses d’août et février étaient autorisées. Enregistrer les données d’une seule installation, dont les tonnayres tiennent les carnets pendant dix ans de manière assidue peut donc impliquer le traitement de mille cinq-cents nuits. Le volume d’informations augmente, mais le temps de saisie et d’analyse également…

Cette contrainte nous a donc conduits à limiter le nombre de carnets que nous envisagions de traiter à cinquante-deux, ce chiffre permettant a priori de collecter des données sur les principales entités humides girondines. Leur répartition, donnée par la figure 20, souligne qu’un effort particulier a été consenti sur le lac de Carcans-Hourtin et le marais du Montaut. Pour conjuguer un échantillonnage spatialement représentatif du lac à un souci de vérifier méthodiquement la fiabilité des informateurs en quelques points, nous avons choisi d'y effectuer un "focus" en étudiant dix-huit installations sur les quatre-vingt-huit recensées dans la zone, soit presque 20 % du total. A l’inverse, certains secteurs ne sont que faiblement échantillonnés par rapport à la quantité d’installations présentes (sept installations participants sur les presque quatre-cents déclarées que comptent les marais du Blayais ou neuf sur cent quatre-vingt-douze pour le Bassin d’Arcachon). Cette inégale proportion de l’échantillonnage suivant les grands plans d’eau peut surprendre, mais elle est la résultante de deux contraintes. L’une qui s’est imposée à nous, l’autre que nous nous sommes imposés.

La première tient à la difficulté d’obtenir ces carnets. Sans contrainte d’accès à l’information, nous aurions pu choisir de collecter les carnets de 2,5 % des 2000 installations girondines, selon un protocole d’échantillonnage spatial parfaitement contrôlé (un quadrillage régulier, un carreau sur 10 et en son sein x installations selon telle règle géographique, ou de densité, de proximité…). Mais ce document étant d’ordre privé, voire parfois intime, obtenir de leurs détenteurs qu’ils nous les confient a constitué un défi. Si nous reviendrons en détail à la fin du chapitre sur les dispositifs relationnels mobilisés pour les obtenir, il est apparu que le lac de Carcans-Hourtin constituait un « gisement » de carnets plus accessibles que les autres.

Nous y avons donc pioché abondamment et selon un principe d’échantillonnage qui, sans être d’une rigueur absolue, obéit à la règle voulant que les installations enquêtées s’alignent à peu près régulièrement du nord au sud du lac le long de la rive est. Cette approche nous a permis de voir si, suivant la position des tonnes, la nature des informations changeait significativement ou non. Pour les autres plans d’eau, l’obtention des carnets s’avérant parfois bien plus difficile, c’est d’abord le bon vouloir de leur détenteur qui a commandé la géographie de l’échantillon. Nous avons seulement essayé d’éviter que celui-ci ne s’agrège en « noyaux »

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trop ponctuels qui auraient risqué d’hypothéquer lourdement la crédibilité des résultats, surtout si l’échantillonnage spatialement représentatif de Carcans-Hourtin avait révélé des « effets de lieu » majeurs.

La seconde contrainte tient à notre incapacité, dans le temps d’une thèse, à enregistrer pour le traiter, un volume d’informations trop important. En nous limitant aux seuls carnets fournis par les 52 installations, c'est la saisie des informations contenues durant 25 647 nuits qu'il a fallu effectuer, soit 493 en moyenne par installation (ou encore 49,3 nuits pendant 10 ans pour chacune). Compte tenu du fait que chaque nuit recèlent plusieurs informations, ce sont plus de 100 000 données que nous avons enregistrées dans un tableur; en collecter plus nous a semblé impossible dans les conditions de temps dont nous disposions. Au bilan, l’échantillon peut donc sembler trop restreint (2,5 % de l’ensemble des installations du département, environ 4 % des installations actives), mais nous avons préféré explorer la richesse temporelle de chaque informateur (correspondant pour certains à 10, 20, voire 30 ans de collecte) plus que le nombre de ceux-ci. Une fois cet échantillon défini et collecté, s’est posée la question de la saisie et du traitement des données.

Figure 20 : Répartition des installations participantes à l'étude (Bassin d’Arcachon : 5 ; Marais périphériques de Bordeaux : 6 ; Marais du Blayais : 8 ; Marais du Bas et Nord-Médoc : 5 ; Etangs médocains : 28).

141 1.2. Forme et modalité des informations contenues par les carnets.

La forme que présentent ces « carnets » personnels se révèle très variable suivant les cas. Le carnet n’est en effet pas toujours le support choisi, dans sa forme comme dans son fond. Certains chasseurs utilisent ainsi des classeurs ou des cahiers de brouillon. Ils y enregistrent des observations ou des notes, parfois ligne après ligne, nuit après nuit, donc sans que le caractère d’une « fiche » n’apparaisse, ou bien encore avec des identifiants pour chaque colonne. D’autres au contraire mettent au point un format de fiche qu’ils remplissent à raison d’une (voire deux) par nuit. Ils les assemblent ensuite dans ce qui constituera un cahier dénommé « carnet ». Enfin, certains utilisent des modèles de carnets existants dans le commerce ou produits par des associations de chasse locales. Le format graphique est alors prédéfini et le chasseur se contente de le remplir des informations qu’il souhaite enregistrer.

Cette hétérogénéité des formats suggère une disparité dans le rendu des observations. La crainte devient alors que quantité de ces informations ne soient pas exploitables, car trop hétérogènes et donc impossible à enregistrer dans une base de données. Pourtant, à l’examen attentif de ce matériau a priori disparate, il est apparu qu’une finalité première de ces enregistrements était toujours la même, maximiser les poses et donc les prélèvements. Les contenus de ces documents sont donc en réalité assez proches, malgré une présentation formelle hétérogène.

Les informations contenues se révèlent ainsi appartenir à deux grandes catégories que la figure 21 met en lumière. La première concerne le nombre des individus posés et prélevés, et l’espèce en question. Tenu par l’obligation règlementaire (remplir le carnet officiel) mais aussi par les exigences de la pratique cynégétique, une large majorité des chasseurs enregistrent ce type de données. Les rares exceptions constatées concernent l’absence de l’heure ou du nombre d’oiseaux posés mais ces défauts restent heureusement marginaux par rapport à la taille de l’échantillon. Sur la base de ces informations, pratiquer des analyses plus approfondies devient envisageable, comme l'évaluation des effets d'un aménagement (l’agrandissement d’un plan d’eau ou la création d’îlots…) sur l’attraction de certaines espèces.

Toutefois, la seconde grande catégorie d’informations accumulées peut constituer un biais : ce sont les modalités de tente des appelants. Celle-ci constitue pour les chasseurs l’élément essentiel du dispositif cynégétique qu’ils mettent en place chaque nuit. Bien que tous ne renseignent pas soigneusement ce genre de variables, ils sont assez nombreux à dessiner un schéma de la mare indiquant la disposition des appelants selon les espèces utilisées, le sexe ou encore des identifiants spécifique à tel ou tel appelant bien connu du tonnayre (♂ pour mâle, ♀ pour femelle, SI pour un canard siffleur, SH pour une sarcelle d’hiver, LC pour « long-cri », CC pour court-cri, etc.). Les lieux de poses y sont aussi parfois matérialisés, tout comme les conditions abiotiques (direction et force du vent, période lunaire, température et temps…), facteurs clefs dans la réussite de la tente, et donc de la chasse. Apparaissent aussi parfois des informations complémentaires comme le nombre de chasseurs présents dans la tonne, ou bien des données relatives au gibier prélevé, tels que son sexe, son âge, son poids, voire des mesures biométriques (la longueur des ailes en particulier). Concernant le simple passage, la pose ou

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même le prélèvement d’individus de telle espèce, certains se contentent d’en indiquer le nom, tandis que d’autres précisent le nombre et/ou ajoutent parfois l’heure de l’évènement.

Si un fond d’informations communes est bien présent dans tous ces carnets, la richesse et la précision des données qu’ils recèlent peuvent donc varier considérablement, faisant de la constitution d’une base de données un exercice assez complexe.

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144 1.3. Constituer une base de données.

Pour ne pas hypothéquer l’exploitabilité statistique de la base de données, il nous a paru utile de la segmenter en deux parties (reliées par un identifiant commun pour chaque installation). La première renferme les variables très largement renseignées qui relèvent de l’acte cynégétique, tandis que la seconde rassemble celles relatives aux espèces non chassables. Bien plus rarement inscrites dans les fiches, elles présentent néanmoins un grand intérêt pour l’écologue soucieux de savoir à quelle date ou en quelle année telle espèce peu fréquente a pu être aperçue sur tel plan d’eau. La base de données cynégétique, ne souffrant que d’un nombre de données manquantes négligeable, peut donc être exploitée sur des bases statistiques. La seconde permet surtout des dénombrements fondés sur le mode binaire (présence/absence).

Si la constitution d’une base de données « normal » peut utiliser des logiciels spécialement conçu pour cela, comme « Access », ce genre d’outils exige que soit défini dès l’origine un format de fiche standard, que l’on remplit ensuite à mesure que l’on découvre des données papier. Cette procédure ne cadre malheureusement pas aux propriétés de notre matériau. En effet, la contenance des différents carnets n’étant jamais identique, il nous a été impossible de définir une « fiche standard » dès le début. La diversité de l’information contenue dans ces carnets ne nous est en effet bien souvent apparue qu'au fil de leurs enregistrements. Les premiers qui nous ont été confiés ont ainsi été enregistrés dans la base au mois de septembre 2011, alors que les derniers n’ont été obtenus qu’en mai 2012.

Compte-tenu de cette contrainte, nous avons choisi de saisir l’information sur la base de fichiers « Excel » auxquels nous pouvions rajouter des colonnes, les regrouper voire les fractionner, à mesure que de nouvelles variables apparaissaient dans certains carnets. La capacité du logiciel à gérer des tableaux croisés dynamiques nous a ensuite permis d’examiner les corrélations entre variables, suffisantes pour répondre à l’exploration que nous voulions conduire. Les conditions matérielles et logicielles de constitution de cette base de données étant clarifiées, restaient à définir les variables qu’on devait y trouver.

Dans la première base (annexe 254), que nous qualifierons de « cynégétique » dans la

suite de nos propos, sont donc enregistrés les oiseaux (espèces, moments, effectifs posés et prélevés), les chasseurs (effectifs présents dans la tonne cette nuit-là) ainsi que les informations abiotiques (couvert nuageux, vent, lune…) que notent assez scrupuleusement les chasseurs. En raison de la diversité des modes d’annotation de classes par nos informateurs, nous avons choisi de les insérer dans une nomenclature établie par nos soins qui harmonise le format de l’information.

Les vents sont ainsi abrégé en les regroupant en huit classes (« NE » pour nord-est, « E » pour est, etc…). Lorsqu’ils changeaient de direction, c’est l’orientation enregistrée à l’heure de la pose des oiseaux qui était retenue. Quand l’information apparaissait confuse, il a été qualifié de « tournant ». L’astre lunaire étant important surtout pour son calendrier, des pas de trois

54 Seules les premières colonnes sont représentées pour une question de lisibilité, celles qui suivent faisant référence aux poses/prélèvements des autres espèces chassées.

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jours avant et après la pleine lune et la lune noire ont été définis : « quartier D » pour quartier descendant, « noire » pour lune noire, « quartier M » pour quartier montant et « pleine » pour pleine lune. Enfin, les modalités d’enregistrement de l’état du ciel étant très variables selon les auteurs, il a été choisi de définir six catégories de temps : clair, nuageux, pluvieux, neigeux, orageux, brouillard. Des variations de ces états étant susceptibles de survenir au long d’une nuit comme pour le vent, on a choisi de coupler l’information aux données horaires lorsqu’elles apparaissaient (22h30 : nuageux ; 1h30 pluvieux ; 4h30 : clair…). En cas de confusion (changement d’état du ciel mais sans informations/horaires précis), le qualificatif « variable » a été choisi. L’absence d’informations, quelle que soit la variable, était notée « NC » (pour non-communiquée).

Concernant les espèces d’anatidés chassables, toutes ont été relevées nominativement,

à l’exception des canards marins (Eider à duvet Somateria mollissima, Macreuse noire

Melanitta nigra…), relativement rares (moins d’une dizaine de prélèvement sur l’ensemble de

l’échantillon). Un rallidé, la Foulque macroule Fulica atra, a également été noté. Enfin, seules

les deux espèces de limicoles les plus prélevés ont été conservées : la Bécassine des marais

Gallinago gallinago et le Vanneau huppé Vanellus vanellus. Ce choix de ne pas enregistrer toutes les espèces chassables présentes dans les carnets a été motivé par le souci de ne pas alourdir cette « base cynégétique » de variables très peu renseignées. Pour ne pas perdre néanmoins l’information, nous avons choisi d’enregistrer ces espèces chassables rarement posées ou tirées dans la seconde base de données (annexe 3).

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