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4. RÉSULTATS

4.1 S ÉLECTION DES ÉTUDES ET CARACTÉRISTIQUES

4. Cinq études ont été sélectionnées pour notre revue. Le tableau 2 décrit leur principales caractéristiques.

Figure 4 : Résultats de la recherche documentaire

103 articles exclus médication et le handicap chez les patients souffrant de CGH.

ET CARACTÉRISTIQUES

23 Tableau 2: Description des articles

Outils de mesure 1.Nombre de jours de CGH durant la sem. pase 2.Echelle Visuelle Analogique (EVA) 3.Nombre moyen d’heures de CGH par jour durant la sem. pase 4.Northwick Park Neck Pain Questionnaire 5.EVA 6.Dose quotidienne selon le Anatomic Therapeutic Chemical Code 7.EVA 8.EVA 9.Photographie de la posture 10.Craniocervical flexion muscle test

Paramètres évalués Mesures ptraitement, post-traitement (sem. 7), à 3 mois, 6 mois et 12 mois 1.Fquence des CGH 2.Intensi des CGH 3.Due des CGH 4.Douleurs de nuque et handicap relatif 5.Efficacité du traitement perçue par les participants 6.Médication 7.Douleurs lors des mouvements de la nuque 8.Douleurs provoquées par la palpation des verbres cervicales supérieures 9.Posture 10.Contrôle moteur de la gion cervicale supérieure

Intervention Traitements de 30 minutes (min.) effectués par 25 physiothérapeutes pendant 6 semaines (sem.) (entre 8 et 12 traitements) Groupe MT : MT selon Maitland et al. (2000) basé sur l’évaluation physique Groupe ExT : exercices de contrôle moteur, de correction posturale, étirements Groupe MT + ExT : les deux traitements combinés Groupe contrôle : pas de traitement

Classification CHISG (1998)

Population 200 personnes avec CGH 4 groupes : 1 groupe MT, 1 groupe ExT, 1 groupe MT+ExT et 1 groupe contrôle

Objectif de l’étude Déterminer l’efficaci de la thérapie manuelle (MT) et d’un programme d’exercices de basse intensi (ExT) comme traitement seul ou combiné (MT+ExT), en comparaison avec un groupe contrôle chez des personnes souffrant de CGH

Type d’étude Étude randomisée contrôe (RCT)

Auteurs Jull et al. (2002)

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1.Modified Von Korff (MVK) Scales 2.MVK Scales 3.Nombre de CGH durant les 4 dernres sem. 4.Nombre de questionnaires rendus, compliance au traitement, nombre de traitements effectués ailleurs 1.Therapeutic Associates Outcomes System (TAOS) 2.Numeric Pain Rating Scale (NPRS) 3.Nombre de jours de CGH en 4 sem.

Mesures ptraitement, post- traitement (sem. 4), et à la sem. 12 1.Douleurs de CGH et handicap relatif 2.Douleurs de nuque et handicap relatif 3.Fquence des CGH 4.Faisabilité d’une étude à plus grande échelle Mesures ptraitement et post-traitement 1.Limitations fonctionnelles 2.Intensi des CGH 3.Fquence des CGH

Traitements effectués par 3 chiropracticiens pendant 3 sem. Manipulations verbrales selon Bergmann, Peterson & Lawrence (1993) 2 modalités physiques (chaleur et/ou trigger point et/ou massages, recommandations, conseils Moyenne de 11.6 (entre 3 et 25) traitements effectués par un physiothérapeute. Le traitement physiothérapeutique comprend de la thérapie manuelle et des exercices actifs adaps selon l’évaluation physique

IHS (1988) sans le crire diagnostique de la radiographie IHS (2004) + CHISG (1998)

24 personnes avec CGH 3 groupes : 1 groupe avec 1 traitement par sem., 1 groupe avec 3 traitements par sem. et 1 groupe avec 4 traitements par sem. 44 personnes avec CGH

Acquérir des informations pour une étude de plus grande ampleur et évaluer sa faisabilité. Effectuer des estimations pliminaires sur la relation entre le nombre de traitements chiropratiques et les sultats sur les CGH Déterminer les facteurs associés à une amélioration fonctionnelle et à la diminution de la fquence et de l’intensi des céphalées aps un traitement physiothérapeuti que chez des personnes avec CGH

RCT pilote Étude de cohorte trospective

Haas et al. (2004) Fleming, Forsythe & Cook (2007)

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1.Flexion-rotation test (FRT) 2.Headache Questionnaire 3.EVA (0 = pas de changement, 10 = guérison compte) 4.Questionnaire allant de 1 (ne fait plus les exercices) à 5 (fait quotidiennement les exercices) 1.MVK scales 2.MVK scales 3.Nombre de CGH durant les 4 dernres sem. 4.Nombre d’autres phalées durant les 4 dernres sem. 5.Nombre de médicaments en vente libre pris durant les 4 dernres sem.

Mesure avant le début du traitement, à 4 sem. puis à 12 mois 1.Dysfonction en rotation du segment C1/C2 2.Sévérité des CGH (intensi / fquence / due des CGH) 3.Efficacité auto-perçue 4.Compliance au traitement Mesures effectuées ptraitement, à 4 sem., à 8 sem., à 12 sem., à 16 sem. et à 24 sem. 1.Douleurs des CGH et handicap relatif 2.Douleurs de nuque et handicap relatif 3.Fquence des CGH 4.Fquence d’autres phalées 5.Médication

Traitement auto- effectués 2 fois par jour pendant 12 mois -Groupe intervention effectue la technique de mobilisation SNAG -Groupe placebo effectue une fausse technique de mobilisation 10 min. de traitement effectué par 4 chiropracticiens 1 ou 2 fois par sem. pendant 8 sem. -Groupe MT : manipulations verbrales selon Peterson & Bergmann (2002), chaleur, massages doux -Placebo : chaleur et massages doux

IHS (2004) + CHISG (1998) IHS (1988) sans le crire diagnostique radiographique

32 personnes avec CGH 2 groupes : 1 groupe intervention et 1 groupe placebo 80 personnes avec CGH 4 groupes : 1 groupes avec 8 traitements de MT, 1 groupe avec 16 traitements de MT, 1 groupe avec 8 traitements placebo et 1 groupe avec 16 traitements placebo

Déterminer l’effet des glissements apophysaires naturels que des patients avec CGH effectuent sur eux-mêmes (SNAG : Self- sustained Natural Apophyseal Glide) Comparer l’efficaci de 2 dosages de traitement de MT avec 2 dosages de traitement placebo (massages doux) chez des personnes avec CGH

RCT RCT pilote

Hall et al. (2007) Haas, Spegman, Peterson, Aickin & Vavrek (2010)

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Parmi les cinq études sélectionnées, trois sont réalisées par des physiothérapeutes (Jull et al., 2002, Hall et al., 2007 et Fleming et al., 2007) et deux par des chiropracticiens additionnellement, des migraines ou des céphalées de tension.

L’âge des participants varie entre les différentes études. Jull et al (2002) incluent des patients entre 18 et 60 ans, tandis que Hall et al (2007) les incluent entre 18 et 66 ans.

Dans l’étude Haas et al. (2004) les patients doivent avoir 18 ans et plus. Haas et al.

(2010) et Fleming et al. (2007) n’ont pas de critère concernant l’âge, cependant leur population est âgée respectivement de 36 ans +/- 11 et de 48,9 ans +/-20.3 en moyenne.

Les critères d’inclusion concernant la fréquence des céphalées sont également variables d’une étude à l’autre. Chez Jull et al. (2002) et Hall et al. (2007), il faut au moins une céphalée par semaine. Pour Haas et al. (2004) et Haas et al. (2010), la fréquence minimum doit être de cinq céphalées par mois. Fleming et al. (2007) n’expriment pas de critère de sélection concernant la fréquence, leur population reporte cependant une moyenne de 21,4 +/- 7,1 jours de céphalée en quatre semaines.

Certains auteurs décrivent aussi des critères d’inclusion concernant la durée des symptômes avant l’étude. Pour Jull et al. (2002), les symptômes doivent durer au moins deux mois et au maximum dix ans. Haas et al. (2004), Hall et al. (2007) et Haas et al.

(2010) fixent tous la durée minimum des symptômes à trois mois. Fleming et al. (2007) ne donnent aucune information concernant ce paramètre.

Les interventions sont très variables d’une étude à l’autre, bien qu’elles entrent toutes dans les compétences du physiothérapeute. Le traitement de l’étude de Haas et al.

(2010) est un traitement passif uniquement. Il s’agit de manipulations cervicales et thoraciques supérieures de faible amplitude à haute vitesse selon Peterson & Bergmann (2002). Les manipulations sont précédées de cinq minutes d’application de chaleur de

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deux minutes de doux massages. Le traitement proposé par Haas et al. (2004) est semblable. Les chercheurs proposent des manipulations de faible amplitude à haute vitesse selon les principes de Bergmann et al. (1993). De plus, ils ont le choix d’effectuer deux modalités supplémentaires dont soit de la chaleur, soit des massages ou soit une thérapie de trigger points. Ils ont également la liberté d’enseigner, s’ils le souhaitent, un programme d’exercices à domicile. Dans l’étude de Jull et al. (2002) la prise en charge est variable en fonction du groupe d’appartenance. Le traitement est soit uniquement passif (groupe MT), soit uniquement actif (groupe ExT) ou est une combinaison des deux modalités (MT + ExT). Le traitement de MT est basé sur les principes de Maitland et al. (2000). Il s’agit de techniques de manipulations cervicales à haute et à basse vitesse en fonction des dysfonctions observées lors de l’évaluation physique. Le traitement actif est basé sur une progression d’exercices de contrôle moteur et intègre également la correction posturale et d’éventuels étirements musculaires. L’intervention proposée dans l’étude de Hall et al. (2007) est une technique d’automobilisation. C’est une technique passive combinée à un mouvement actif de la tête. Elle a été décrite par Mulligan (2004), spécifiquement pour l’autogestion des CGH. Fleming et al. (2007) proposent une prise en charge basée sur l’évaluation physique du patient. Elle comprend de la thérapie manuelle, des exercices de contrôle moteurs, des exercices de mobilité active et passive et un programme d’exercices à domicile.

La durée de traitement et le nombre de séances dépend de chaque groupe d’étude ou même de chaque individu pour certaines études comme celle de Fleming et al. (2007).

Toutes les études ont un groupe contrôle ou placebo sauf celle de Fleming et al. (2007) qui n’a qu’un groupe intervention et celle de Haas et al (2004) qui a trois groupes intervention, ayant tous un nombre de traitements différent.

Dans la suite de notre travail, nous analysons la qualité des études, puis nous décrivons les paramètres auxquels nous nous intéressons avec leurs outils de mesure respectifs.

28 4.1.1 QUALITÉ DES ÉTUDES SÉLECTIONNÉES

Comme décrit précédemment dans la méthodologie, nous avons choisi d’utiliser la grille CASP pour évaluer la qualité des études sélectionnées. Le tableau 3 présente les résultats de chaque item de la grille d’analyse. Nous les commentons ensuite dans une synthèse.

8 voir ci-dessous voir ci-dessous voir ci-dessous voir ci-dessous voir ci-dessous

9 voir ci-dessous voir ci-dessous voir ci-dessous voir ci-dessous voir ci-dessous

10 can’t tell yes yes yes no

11 no 12 yes

Dans tous les articles, les auteurs définissent clairement leur population au moyen de critères diagnostiques énoncés par les classifications. Cependant, comme cité ci-dessus, les classifications utilisées varient selon les études. Haas et al. (2010) intègrent dans leur étude des patients ayant, en plus des CGH, d’autres céphalées additionnelles. Ceci est plus représentatif de la population générale mais ajoute des biais. Dans toutes les études, la taille de l’échantillon est suffisante, selon le calcul de la puissance, sauf celle de Haas et al. (2004) où elle ne permet pas de généraliser tous les résultats.

Toutes les études, excepté celle de Fleming et al. (2007) qui est une étude cohorte, sont des études randomisées contrôlées. Haas et al. (2004) ne décrivent cependant pas la procédure de randomisation.

Les intervenants et participants n’étaient pas aveugles dans toutes les études, car leur procédure ne le permettait pas. L’étude de Hall et al. (2007) est la seule dont les patients sont aveugles. Les examinateurs, quant à eux, sont aveugles dans les études de Hall et

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al. (2007) et Jull et al. (2002). Les études de Haas et al. (2004) et Haas et al. (2010) distribuent des questionnaires aux patients. Il n’y a donc pas d’évaluateur.

Il y a un groupe contrôle dans toutes les études, à l’exception de celle de Fleming et al.

(2007) et Haas et al. (2004).

Dans l’étude de Fleming et al. (2007), le traitement est basé sur l’évaluation physique ce qui est très représentatif de la réalité, bien que la prise en charge varie d’un patient à l’autre. Un seul thérapeute effectue le traitement. La durée totale de la prise en charge et le nombre de traitements varient fortement d’un patient à l’autre. Comme les mesures ont été prises avant et après traitement et non à intervalles réguliers, cela constitue un biais important. Les autres publications décrivent leur intervention avec précision et les règles d’application sont identiques pour tous les patients.

Les éventuels traitements annexes à ceux des études n’ont pas été répertoriés dans les études de Haas et al. (2010), de Fleming et al. (2007), et Hall et al. (2007). Haas et al.

(2004) mentionnent simplement que les patients étaient autorisés à suivre d’autres thérapies en dehors de l’étude. Jull et al. (2002) reportent que 46% du groupe contrôle ont suivi des traitements annexes. Aucun des auteurs n’a mentionné de limitations liées à ces traitements annexes excepté Hall et al. (2007).

Suite à l’analyse critique de ces articles, nous constatons que la qualité des études de Jull et al. (2002) et Hall et al. (2007) est globalement bonne. Les trois autres publications manquent de rigueur dans leur méthodologie, ce qui introduit des biais à leurs résultats. Ceux-ci seront critiqués dans notre discussion.

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