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Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 17 1-REVUE DE LITTERATURE

1-1. La gestion durable des forêts tropicales – émergence et consécration d’un paradigme dominant

L’analyse documentaire que nous avons menée montre que le terme de gestion durable des forêts (GDF) a fait son apparition dans la littérature scientifique en 1990. Consacré sur la scène publique lors du Sommet de la Terre qui s’est tenu à Rio en 1992, il s’est fortement imposé depuis jusqu’à être utilisé de manière systématique, de l’échelle la plus locale à l’internationale, par une très grande diversité d’acteurs (Shvidenko et al. 2005).

1-1.1. Des modes de gestion des forêts tropicales préexistant au concept de gestion durable L’influence coloniale a beaucoup orienté les modèles de gestion des forêts adoptés dans les pays tropicaux aussi bien dans leur dimension technique que managériale. Certains principes

« importés » (le principe de « rendement soutenu » ou bien encore celui d’« aménagement forestier ») dont l’évolution a participé à la naissance à la GDF ont fortement marqué ces modèles.

1-1.1.1. Rappel historique

L’époque coloniale (avant les années 1960)

La forêt tropicale a toujours fait l’objet de prélèvements par les populations locales, pour des usages diversifiés (construction, énergie, besoins alimentaires humain et animal, pharmacopée, etc.). Toutefois, le prélèvement des ressources ligneuses tropicales à des fins commerciales n’a démarré que tardivement dans les pays du Sud dont le Bénin, notamment sous l’impulsion de grandes compagnies industrielles sous l’égide de la colonisation, principalement dans les bassins asiatique et africain. En Afrique, la gestion des forêts, en tant que processus organisé et planifié d’exploitation, remonte à la première moitié du XIXe siècle, principalement dans les pays d’Afrique de l’Ouest (Lanly, 1992 ; Williams, 2006 ; Ezzine de Blas et Pérez, 2008). Au cours de la première moitié du XXe siècle, les autorités coloniales se sont alors concentrées sur (i) la construction d’un corps techniciste forestier (création des services forestiers coloniaux, développement de l’enseignement des sciences forestières et des services de recherche) ; (ii) la délimitation des domaines forestiers en assurant l’accès aux ressources et leur contrôle par l’état (Buttoud, 2001b) ; (iii) le développement et l’utilisation

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 18 des technologies forestières et des pratiques d’exploitation (mise en place des premières plantations et prise en considération de la régénération naturelle).

Après les indépendances (et jusqu’aux années 1990)

Le processus de décolonisation initié au détour des années 1950 (en Afrique et Asie principalement), associé à une pression démographique grandissante, a donné lieu à une demande croissante en nouvelles terres agricoles. Le défrichement des forêts s’est alors accéléré, entrainant une forte perte du couvert forestier tropical et la fragmentation des espaces naturels correspondants. À ceci s’est ajouté une forte demande de bois de feu qui a parfois conduit à la disparition totale de larges zones forestières dans les régions les plus fragiles (Lanly, 1992). Avec la construction des nouveaux états, sont nées les premières institutions nationales gestionnaires prises en charge par du personnel national (administration des eaux et forêts, ministères en charge des questions agricoles et industrielles, etc.). L’exploitation s’est alors intensifiée, dépassant les seules zones côtières et fluviales, en s’appuyant sur une série d’innovations technologiques comme la mécanisation de la production et le développement des structures de transformation (Dupuy, 1996).

Ce processus a abouti à une industrialisation à grande échelle du secteur forestier.

1-1.1.2.L’expansion des concepts de « rendement soutenu » et d’« aménagement forestier»

Le concept central de la foresterie, à savoir le développement et l’optimisation de la croissance des arbres sur pied pour l’extraction de produits ligneux, est issu de la sylviculture.

Il a donné lieu au cours de l’histoire à des déclinaisons diverses parmi lesquelles on peut citer la gestion forestière à « rendement soutenu » et le principe d’« aménagement forestier » développés bien avant les années 1990.

La logique de rendement soutenu

L’application de la doctrine de « rendement soutenu » à la gestion forestière a illustré la volonté de maintenir, et si possible accroître, le potentiel productif d’une unité forestière donnée en bois ou biomasse ligneuse, tout en assurant l’approvisionnement à long terme de cette ressource (Wiersum, 1995).

Elle défend l’hypothèse selon laquelle les domaines forestiers et les ressources ligneuses peuvent être exploités durablement lorsque que l’on influe positivement sur la régénération naturelle.

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 19 1-1.1.3. D’autres logiques ?

La fin des années 1980 a en effet vu émerger certains mouvements critiques qui ont donné naissance à quelques modèles de gestion censés dépasser l’exploitation conventionnelle de la forêt tels que notamment les pratiques de certification et de gestion participative des forêts (Nasi et Frost, 2009).

Initiatives de la société civile et du secteur forestier : une maturation des idées vers l’écocertification

Les premières initiatives de certification ont ainsi émergé avant la consécration du terme de Gestion Durable des Forêts (GDF) dans le contexte de boycott des bois tropicaux et des discussions pré Rio.

Vers une gestion participative des forêts

La dimension participative des populations locales semble aujourd’hui incontournable lorsque l’on aborde le thème de la gestion forestière. Toutefois, Smouts (2001), souligne que ces considérations ont mis un certain temps à s’imposer, souffrant d’une rivalité idéologique profonde entre d’une part des « conservationnistes » qui critiquaient l’impact potentiel des populations sur la nature et prônaient une conservation des forêts excluant toute activité humaine (Devall et Sessions, 1985) et, d’autre part, ceux qui militaient pour la prise en compte des usages des forêts par les populations locales qui en dépendent. Les exploitants forestiers, qui considéraient les populations locales comme un obstacle à leur activité d’exploitation, portaient paradoxalement, sur cette question, le même discours que les « conservationnistes ».

C’est dans la mouvance des années 1970 et de l’écodéveloppement, que ces considérations ont néanmoins pris de l’ampleur, portées notamment par certaines ONG qui commençaient à défendre, de manière très médiatisée, la place des communautés indigènes et locales (Smouts, 2001). Face à l’urgence suscitée par la déforestation tropicale, ces ONG se sont engagées dans une stratégie de résistance et de dénonciation, suivant un schéma d’action encore loin de toute forme de coopération avec les états en matière de gestion forestière (Manser, 1996). Leurs actions visaient avant tout à sensibiliser le public sur les questions des populations indigènes tout en appuyant la mise en place de quelques projets forestiers locaux censés œuvrer en leur faveur.

Allant à l’encontre de l’idée de « tragédie des biens communs » (Hardin, 1968) selon laquelle une ressource non appropriée est forcément mal gérée, les thèses défendues par l’école

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 20 des Commons (Ostrom, 1990), en particulier, proposent de prendre en compte, de manière systématique, les populations déresponsabilisées du droit forestier tout en prônant un mode de gouvernance décentralisé. L’idée est d’inciter les communautés locales à prendre part à leur propre développement sur les espaces qu’elles ont coutume de gérer.

1.2. Définition de quelques concepts 1.2.1. Développement durable

Le concept de « développement durable » a été forgé dans le cadre des Nations Unies pour tenter de réconcilier les points de vue divergents des pays industrialisés et des pays en développement sur l'importance à accorder à la préoccupation environnementale dans leurs politiques économiques respectives. Non sans équivoques, il désigne en premier lieu une vision intégrée des exigences de protection environnementale et de développement économique, telle qu'elle est énoncée au Principe 4 de la Déclaration de Rio. Selon le rapport de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement intitulé « Our Common Future » élaboré en 1987, il vise également à rendre compatible la satisfaction des besoins du présent, particulièrement dans les pays pauvres, avec celles des intérêts des générations futures, exigence reprise au Principe 3 de Rio.

En d’autres termes « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs

» (Commission mondiale sur l’environnement et le développement, 1987).

1.2.2. Gestion

Selon le Dictionnaire Larousse, le mot « gestion » implique l'action de gérer, d'administrer ou d'organiser quelque chose. Dans le cadre de l'environnement, il s'agit de l'ensemble des règles et normes juridiques qui règlementent l'utilisation des ressources naturelles, et dans notre cas de figure, les ressources forestières.

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 21 1.2.3. Politiques forestières

Les « politiques forestières » sont les différentes lois adoptées par un Etat dans le cadre de la gestion de sa foresterie, afin de s'arrimer aux principes du développement durable.

1.2.4. Forêts

Ce sont les terrains comportant une couverture végétale arbustive à l’exception des cultures agricoles, et susceptibles :

- Soit de fournir du bois ou des produits autres qu’agricoles ; - Soit d’abriter la faune ;

- Soit d’exercer un effet indirect sur le sol, le climat ou le régime des eaux. (Loi No 93-009 du 02 juillet 1993 portant régime des forêts en république du Bénin)

1.2.5. Forêts classées

Ce sont celles soumises à un régime restrictif de l’exercice des droits d’usage des individus ou des collectivités après accomplissement d’une procédure de classement. (Loi No 93-009 du 02 juillet 1993 portant régime des forêts en république du Bénin)

1.2.6. Périmètres de reboisement

Ce sont des terrains dénudés ou insuffisamment boisés qui sont classés et sur lesquels s’exerce ou risque de s’exercer une érosion grave, un ravinement ou un éboulement dangereux et dont le reboisement est reconnu nécessaire. (Loi No 93-009 du 02 juillet 1993 portant régime des forêts en république du Bénin).

1.2.7. Droits d’usage

Ce sont ceux par lesquels des personnes physiques ou morales jouissent à titre temporaire ou définitif des produits de la forêt en vue de satisfaire un besoin individuel ou collectif. (Loi No 93-009 du 02 juillet 1993 portant régime des forêts en république du Bénin) 1.2.8. Gestion durable des forêts

L’instrument non juridiquement contraignant concernant tous les types de forêts définit la gestion durable des forêts (GDF) comme « un concept dynamique et en évolution, qui vise à

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 22 maintenir et à renforcer les valeurs économiques, sociales et écologiques de tous les types de forêts, pour le bien des générations présentes et futures ». (Assemblée générale des Nations Unies, Résolution 62/98, New‐York, décembre 2007.)

1.2.9. Bois d’œuvre

Le bois d’œuvre désigne du bois susceptible d’être scié et utilisé dans la construction des charpentes et la fabrication de divers produits, entrant dans la construction et la rénovation des résidences. En exploitation forestière, le bois d’œuvre provient des petites grumes et des grumes qui sont des troncs d’arbres abattus et ébranchés (dont on a coupé les branches), mais toujours recouvert de l’écorce.

1.2.10. Bois de service

Le bois de service est utilisé dans les travaux de construction et comprend deux sous catégories : les perches et les poteaux. Selon l’Office National du Bois (ONAB, 2007), les perches correspondent à des tiges de 10 à 39 cm de diamètre avec une longueur règlementaire de 6 m. suivant la mesure du diamètre prise à 1 m au-dessus du gros bout, on distingue trois types de perches : Les petites perches : 10 à 19 cm ; Les perches moyennes : 20 à 29 cm ; Les grosses perches : 30 à 39 cm.

Quant aux poteaux, ils ont une longueur règlementaire de 9 m ; et on en distingue deux types (les poteaux au diamètre fin bout à partir de 12 cm et les poteaux de diamètre fin bout supérieur ou égal à 18 cm). (LAMANTCHION, 2013)

1.2.11. Bois de feu

Le bois de feu (encore appelé bois-énergie) désigne toutes les applications du bois en tant que combustible (chauffage et charbonnage). En général, il s’agit de bois impropre à tout autre usage noble. En exploitation forestière, le bois de feu peut provenir des rémanents qui sont des résidus laissés sur le sol après l’exécution d’une coupe, d’une opération d’amélioration ou qui vienne s’y ajouter à la suite d’un événement exceptionnel comme les incendies, les tempêtes, etc. (Marchal et al, 2003).

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 23 1.2.12. Foresterie participative

Elle fait référence aux processus et mécanismes qui permettent aux personnes qui sont directement concernées par l'utilisation des ressources forestières de participer aux prises de décision concernant tous les aspects de la gestion des forêts, allant de l'aménagement des ressources à la formulation et la mise en œuvre des cadres institutionnels (Schreckenberg et al, 2006).

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II. MILIEU D’ETUDE

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 25 2-MILIEU D’ETUDE

2-1-Situation géographique

D’une superficie de 2954,74 ha, la forêt d’Atchérigbé a été classée en 1942 par l’arrêté n°3075 du 5 septembre 1942, (TENTE, 2008).La forêt classée d’Atchérigbé est située dans la commune de Djidja, département du Zou à environ 40 km au nord de Bohicon. Elle se retrouve dans l’arrondissement de Setto et fait frontière dans sa partie nord avec le département des Collines. Elle est géographiquement comprise entre 7°30’et 7°34’ latitude Nord et 2°04’ et 2°09’ longitude Est. Elle est limitée au Nord et à l’Est par le fleuve Zou et ses bras, au Sud par le marigot Ahlodo, à l’Ouest par le marigot Vékété. Elle est traversée dans le sens sud-est – Nord-ouest par la voie bitumée Inter–Etat Bohicon-Parakou et s’étend sur 6,5 km environ du côté sud de la voie bitumée et sur 7,8 km du côté nord avec une discontinuité de 2,8 km à la hauteur du point kilométrique 169,11 à 171,9 du chemin de fer Cotonou-Parakou.

2-2- Facteurs climatiques

La forêt classée d’Atchérigbé se trouvant dans la commune de Djidja jouit d’un climat de type subéquatorial est caractérisé par une distribution bimodale faisant ressortir quatre saisons dont deux pluvieuses et deux sèches. On a ainsi :

 une grande saison de pluie de mars à juillet ;

 une petite saison sèche correspondant au mois d’août ;

 une petite saison de pluie de septembre à octobre ; et

 une grande saison sèche de novembre à février.

Les variations moyennes mensuelles de la pluviométrie dans notre zone d’étude sont présentées par la figure 2.

Les pluies durent en moyenne sept (07) mois et la pluviométrie moyenne annuelle est de 1101 mm d’eau avec en moyenne 95 à 100 jours de pluies par an. Le mois de juin correspond au mois le plus humide avec en moyenne 160 mm d’eau alors que le plus sec est le mois de janvier avec en moyenne 6 mm d’eau.

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 26 Figure 1: Situation géographique de la forêt classée d’Atchérigbé

Forêt Classée d’Atchérigbé

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 27 Figure 2 : Hauteurs moyennes mensuelles des pluies enregistrées à la station de Bohicon de1984 à 2014

Source : ASECNA, 2015, Cotonou

Figure 3 : Evolution de la température à la station de Bohicon de 1984 à 2014.

Source : ASECNA, 2015, Cotonou

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 28 La température moyenne annuelle est de 28° C. Les périodes les plus chaudes se situent en fin de saison sèche entre février et mars avec une température maximale de 35° C. Le mois le plus frais est le mois d’août avec une température moyenne de 22°C. La figure 3 présente l’évolution des températures moyennes mensuelles à la station de Bohicon de 1984 à 2014.

L’insolation est en moyenne de 6h par jour. L’insolation maximale est en moyenne de 8h par jour et s’observe dans le mois de décembre. Le mois d’août est le mois où l’insolation est la plus faible avec 3 heures de soleil par jour.

Le vent est en général très faible avec une vitesse moyenne de 2 m/s (ASECNA, 2015, Cotonou).

2-3-Hydrographie

La forêt classée d’Atchérigbé est traversée par plusieurs cours d’eau qui ont tous un régime temporaire. En effet, ces cours d’eau sont pour l’essentiel des affluents du fleuve Zou qui la limite dans sa partie nord-est. Il s’agit des rivières Ahlodo, Akrakou, Drinhouin, Hayangbo, Yinzoun, etc.

2-4-Géologie et sols

La forêt classée d’Atchérigbé occupe dans le centre du Bénin, une zone phytogéographique d’affinité guinéo-soudanienne. Dans cette zone, l’unité fondamentale des sols appartient à la classe des sols ferrugineux tropicaux lessivés et à concrétions. Elle est caractérisée par des horizons sous-jacents plus ou moins chargés en concrétions ferrugineuses et parfois indurés (VOLKOFF, 1976).Le bassin sédimentaire sur lequel est établie cette Forêt Classée est constitué par des formations de gneiss. Elle est caractérisée par des zones de monzodiorite, amphibolite, granite prophyrique, granulite avec deux pyroxènes et par des formations de la limite Turonien-Coniacien (~91-89 Ma) constituées de sables quartzeux avec gravier et argile kaoliniques subordonnés et/ou de grès ferrugineux. Selon les résultats du sondage pédologique réalisé, le sol de la forêt classée d’Atchérigbé est en général de type ferrugineux, peu profond caractérisé par des concrétions à moins de 30 cm de profondeur. On y rencontre également par endroits, les sols hydromorphes, et ferralitiques.

2-5-Végétation

La végétation naturelle de cette zone phytogéographique d’affinité guinéo-soudanienne, est constituée par une formation de savanes boisées guinéennes (ONAB, 2013). C’est en fait une mosaïque de végétation composée de plusieurs types de savanes, dont les espèces principales sont Daniellia oliveri, Isoberlinia doka et Parkia biglobosa.

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 29 2-6-Facteurs de dégradation des ressources forestières

Des menaces graves et persistantes peuvent constituer un handicap sérieux à l’atteinte des objectifs d’aménagement et compromettent dangereusement la survie des ressources forestières. Ces menaces ont pour noms : la pression des agriculteurs, l’usage des feux tardifs de végétation, la surexploitation des produits forestiers ligneux et l’élevage des gros et petits ruminants.

2.7. Facteurs humains

La Forêt Classée d’Atchérigbé (FCA) est entourée de treize (13) hameaux et villages (Adadjagon, Adadjagon peulh, Bossigon 3, Aboudjougon, Magassa, Magassa peulh, Setto, Agbodjimè, Atèkpamigon, Ahlokpa, Zouto, Atchérigbé1 et Towéta). Il est dénombré dix-sept (17) hameaux à l’intérieur de ladite forêt. L’effectif total de la population vivant à l’intérieur de la forêt est de 678 habitants. Les femmes représentent environ 46% de cette population. La population active est en proportion assez importante (45%).

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III. MATERIEL ET METHODES D’ETUDE

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 31 3-MATERIEL ET METHODES D’ETUDE

3-1 MATERIEL D’ETUDE

Le matériel de recherche utilisé pour la réalisation de cette étude est constitué de :

 fiche d’enquête ;

 des écritoires ;

 une machine à calculer simple ;

 un appareil photo numérique pour la prise des photos ;

 des bottes pour éviter les blessures ;

 des guides d’entretien ; 3-2 METHODES D’ETUDE

La démarche méthodologique utilisée s’articule autour de la collecte des données, de leur traitement et l’analyse des résultats. La collecte des données a consisté en la recherche documentaire et l’enquête de terrain.

3-2.1. La recherche documentaire

La recherche documentaire est effectuée dans le but de cerner les contours de notre thème de recherche ; de connaître les aspects du sujet déjà abordés et de faire un bilan des acquis dans le domaine. Elle a consisté en une consultation des documents disponibles dans les bibliothèques et dans les centres de documentation tels que : la bibliothèque de l’EPAC ; le centre de documentation de la FSA ; la recherche sur internet ; la consultation des documents de l’ONAB.

3-2.2. L’enquête de terrain

Elle s’est déroulée en plusieurs étapes :

Méthode d’échantillonnage de la population

Notons ici que le choix des villages a été fait en fonction de leur proximité par rapport aux plantations. En ce qui concerne les personnes à enquêter, notons que le choix n’a pas été fait en fonction des activités menées par celles-ci. Ainsi, en fonction de la taille des villages sur

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 32 lesquels ont porté nos enquêtes, et de la taille voulue pour notre échantillon, nous avons calculé le taux d’échantillonnage en utilisant la formule suivante :

Soit T le taux d’échantillonnage. On a :

𝑇 = Taille de l′échantillon

Somme des tailles des villages enquêtés

Le tableau ci-dessous indique les personnes enquêtées et le nombre de villages parcourus : Tableau 1 : Personnes enquêtées et villages parcourus

Villages Personnes enquêtées Total Sexe Nombre

Setto M 60

F 45 105

Atchérigbé M 11

F 16 27

Zouto M 12

F 06 18

Procédure d’enquête

Elle a consisté à faire des interviews au cours desquelles des échanges libres sont fait sur la base d’une fiche d’enquête. L’entretien s’est articulé autour des points suivants :

- Les activités réservées aux populations pour la bonne marche des plantations ;

- Les activités que mènent les populations pour subvenir à leurs besoins fondamentaux ; - Les activités que mènent les populations riveraines dans les plantations ;

- Les activités que mènent les populations pour subvenir à leurs besoins fondamentaux ; - Les activités que mènent les populations riveraines dans les plantations ;