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EVALUATION DE LA GESTION PARTICIPATIVE DES FORETS CLASSEES SOUS GESTION DE L’ONAB :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 1 REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE D’ETAT CHARGE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC) ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)

DEPARTEMENT DU GENIE DE L’ENVIRONNEMENT OPTION : Aménagement et Protection de l’Environnement RAPPORT DE FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE

LICENCE PROFESSIONNELLE THEME :

Présenté et soutenu par :

Marius Audrey M. ALLAMAGBO

Sous la direction de :

Superviseurs Maître de mémoire

M. Idriss AKANNI Dr. B. S. Céline DAN

Ingénieur Forestier Maître Assistant- Enseignant chercheur

Chef-UPSEC-ONAB GEn-EPAC-UAC

Lieutenant Abdel Aziz BELLO

Ingénieur Forestier Chef-Unité Reboisement-ONAB

8ème promotion

Année académique : 2014-2015

EVALUATION DE LA GESTION PARTICIPATIVE DES FORETS CLASSEES SOUS GESTION DE L’ONAB : Cas de la forêt classée

d’Atchérigbé (Djidja- BENIN)

(2)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 2 A

Mes parents, Germain ALLAMAGBO et Victoire DAKPEVI dont le souci primordial a toujours été la réussite de leurs enfants. Puisse Dieu vous accorder longue vie afin que ces longues années d’étude vous soient pleinement bénéfiques.

Grâce à DIEU Tout Puissant, vos efforts ne seront pas vains.

DEDICACE

(3)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 3 Le présent travail n’aurait pu connaître d’aboutissement sans l’aide tant physique que morale de nombreuses personnes. C’est avec la plus profonde gratitude que je remercie :

 Dieu Tout Puissant qui a guidé mes pas depuis mes premiers jours à l’école jusqu’à la fin de ma présente formation et sans qui ce travail ne serait réalisé. Gloire à toi !

Dr. B. S. Céline DAN qui a accepté encadrer ce travail en dépit de ses nombreuses occupations. Que Dieu vous accorde longue vie et vous comble de ses grâces !

Je tiens à remercier particulièrement tous ceux qui ont contribué à l’aboutissement de ce travail.

Je veux nommer :

Lieutenant Abdel Aziz BELLO, Ingénieur forestier, Chef de l’Unité Reboisement à l’Office National du Bois ;

 Monsieur Idriss AKANNI, Ingénieur forestier, Chef de l’Unité Planification Suivi Evaluation et Contrôle à l’Office National du Bois ;

 Mon oncle, Dr René-Kinée ALLAMAGBO pour tout son soutien ;

Pr NOUDEDJI Hountchédé, fondateur du groupe scolaire et universitaire Sainte Félicité.

Je tiens à remercier également :

 Mes frères et sœurs Aurel, Ulrich, Xavier, Kévin, Eugène, Mardochée, Abraham, Grâce, Dorcas pour leur soutien.

 Mon camarade Perrin ASSANNON pour son aide tout au long du stage.

 Tous mes camarades de la 8ème promotion en Licence Professionnelle pour l’atmosphère de gaieté et de fraternité qui a régné parmi nous.

 Tous ceux qui de près ou de loin ont participé à la réalisation du présent travail et dont les noms n’ont pu être cités ici.

REMERCIEMENTS

(4)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 4 LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar BFT : Bois et Forêts des Tropiques

COGEPAF : Comité de Gestion Participative des Forêts

DGFRN : Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FCA : Forêt Classée d’Atchérigbé

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques GDF : Gestion Durable des Forêts

GEn : Génie de l’Environnement

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique OIBT : Organisation Internationale des Bois Tropicaux

ONAB : Office National du Bois

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OVIGEPAF : Organisation Villageoise de Gestion Participative de la Forêt PFAB : Produits Forestiers Autres que le Bois d’œuvre

UAC : Université d’Abomey-Calavi UEP : Unité Encadrement Participatif

(5)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 5 TABLE DES MATIERES

DEDICACE………...……..i

REMERCIEMENTS………...………ii

LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES………….……….…iii

TABLE DES MATIERES……….…iv

LISTE DES FIGURES………....…...vii

LISTE DES TABLEAUX………..………....vii

LISTE DES PHOTOS……….…..viii

RESUME………...……ix

ABSTRAT………..x

INTRODUCTION………..1

I. REVUE DE LITTERATURE………..………4

I-1. Gestion durable des forêts tropicales – émergence et consécration d’un paradigme dominant………...4

I.2. Définition de quelques concepts………...…….7

II. MILIEU D’ETUDE………..11

2.1. Situation géographique……….…..……….……...11

2.2. Facteurs climatiques………..………12

2.3. Hydrographie………..14

2.4. Géologie et sols………..………14

2.5. Végétation………..14

2.6. Facteurs de dégradation………..………15

2.7. Facteurs humains………15

III. MATERIEL ET METHODES………16

3.1. Matériel……….……….16

(6)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 6

3.2. Méthodes………...….16

3.2.1. Recherche documentaire…………...………..16

3.2.2. Enquête de terrain………16

3.2.3. Traitement des données d’enquête………..18

IV. RESULTATS………..19

4.1. Résultats des enquêtes effectuées dans l’enceinte de la Direction Technique de l’ONAB………...19

4.1.1. Causes réelles de l’implication des populations riveraines dans la gestion de la FCA………...…….. 19

4.1.2. Activités réservées aux populations riveraines dans le processus de cogestion des plantations forestières………....19

4.1.3. Interdictions fixées par l’ONAB vis-à-vis des plantations forestières………..………20

4.1.3.1. Activités strictement interdites………...21

4.1.3.2. Activités partiellement interdites………..21

4.1.3.3. Activités règlementées………….……….22

4.2. Résultats des enquêtes effectuées auprès des populations riveraines de la FCA………..……….24

4.2.1. Caractéristiques sociodémographiques et socioéconomiques des personnes enquêtées………..…………24

4.2.2. Degré d’information des personnes enquêtées par rapport aux plantations forestières de la FCA ………..……….……….26

4.2.3. Degré d’intervention des personnes enquêtées dans les plantations de la FCA……….………....…..………28

4.2.4. Activités menées par les personnes enquêtées dans les plantations de la FCA………....……….……..31

4.2.5. Perception des enquêtés sur le développement des plantations………..32

4.2.6. Pressions anthropiques exercées sur les plantations………..….32

4.2.7. Interdictions connues des personnes enquêtées………..32

V.DISCUSSION DES RESULTATS………...…33

(7)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 7 5.1. Motifs de l’implication des populations riveraines dans la gestion de la

FCA………..…….…34

5.2. Activités réservées par l’administration forestière aux populations riveraines………..…………...34

5.3. Activités effectivement menées par les populations riveraines………...…..…35

5.4. Conformité entre l’implication effective des populations dans la gestion durable de la Forêt Classée d’Atchérigbé et les textes réglementaires……….…….36

VI. CONCLUSION ET SUGGESTIONS………37

VII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………...……...………39

VIII. ANNEXES………..……..xi

(8)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 8 LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Situation de la forêt classée d’Atchérigbé dans la commune de Djida

Figure 2 : Hauteurs moyennes mensuelles des pluies enregistrées à la station de Bohicon de1970 à 2010

Figure 3 : Evolution de la température à la station de Bohicon de 1970 à 2010.

Figure 4 : Diagramme montrant l’effectif des participants aux activités en fonction du niveau d’instruction

Figure 5 : Proportion des riverains informés par rapport à l’existence des plantations forestières Figure 6 : Proportion des enquêtés intervenant dans les plantations de la FCA

Figure 7 : Graphe montrant la perception des enquêtés sur l’état actuel des plantations Figure 8: Carte de zonage de la forêt classée d’Atchérigbé

Figure 9 : Carte d’occupation du sol Figure 10 : Occupation du sol

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Personnes enquêtées et villages parcourus ;

Tableau 2 : Caractéristiques sociodémographiques et socioéconomiques des personnes enquêtées ;

Tableau 3 : Connaissance des organes de cogestion des plantations forestières ; Tableau 4 : Taux d’accès aux organes de gestion participative ;

Tableau 5 : Proportion d’intervention des personnes dans la forêt en fonction du sexe ;

Tableau 6 : Tableau montrant la participation des riverains à la gestion en fonction de la connaissance des organes de cogestion

Tableau 7 : Proportion des intervenants dans les plantations en fonction de la classe d’âge ;

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Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 9 LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Pépinière de Gmelina arborea d’Atchérigbé Photo 2 : Panneau d’interdiction de la FCA

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Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 10 RESUME

L’étude sur l’évaluation de la gestion participative des forêts classées sous gestion de l’Office National du Bois (ONAB) a été conduite dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines à travers le système de cogestion et de la bonne gestion des ressources naturelles. Les plantations de la Forêt Classée d’Atchérigbé (FCA) ont été prises en compte. Les données ont été collectées à l’aide d’une fiche d’enquête sur le degré d’intervention des populations auprès de 150 personnes réparties dans 3 villages riverains (Setto, Atchérigbé et Zouto). Les principales raisons de la cogestion des plantations forestières sont d’une part la pression des activités illicites des populations riveraines dans les teckeraies et les exigences de gestion efficiente, et d’autre part, l’adoption de la nouvelle politique forestière et la promulgation de la loi 93-009 du 02 juillet 1993 portant régime des forêts en République du Bénin et de son décret d’application n° 96-271 du 2 juillet 1996. Les résultats obtenus indiquent que 46% des personnes enquêtées participent aux travaux d’aménagement des plantations de la FCA, ce qui est un peu faible si l’on considère les caractéristiques économiques de la région. 91% des personnes enquêtées ont connaissance des interdictions qui règlementent les plantations forestières. Toutefois, la majorité des personnes enquêtées estime que la récolte de feuilles dans les plantations à des fins commerciales est strictement interdite de même que la réalisation des champs. Mais en réalité, ces activités ne sont pas strictement interdites mais plutôt règlementées selon des normes bien définies. Une révision de la politique de sensibilisation des populations serait donc souhaitable afin d’élargir le niveau d’information des populations par rapport aux normes règlementaires liées aux plantations.

Mots clés : FCA, Setto, Atchérigbé, Zouto, Bénin, Gestion Participative, Plantations Forestières.

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Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 11 ABSTRAT

The study on the evaluation of the participatory forest management classified under Management Office National du Bois (ONAB) was conducted as part of the improvement of living conditions of local populations through co-management system and good management of natural resources. The plantations of the classified forest of Atchérigbé (CFA) have been taken into account. Data were collected using a survey form on the level of involvement of people with 150 people in three villages bordering (Setto, Atchérigbé and Zouto). The main reasons for co-management of forest plantations are on one hand the pressure of illegal activities of local communities in teak plantations and efficient management requirements, and secondly, the adoption of the new forest policy and enactment of the 93-009 Act of 2 July 1993 to lay down forestry in the Republic of Benin and its implementing decree No. 96-271 of 2 July 1996.

The results indicate that 46% of respondents involved in development work plantation of CFA, which is a bit low if the economic characteristics of the region are considered. 91% of respondents are aware of the prohibitions that regulate forest plantations. However, the majority of respondents believes that the harvest leaves in plantations for commercial purposes is strictly prohibited as well as the realization of the field. But in reality, these activities are not strictly forbidden but regulated according to defined standards. A revision of the population awareness policy would be desirable to expand the level of information of population compared to regulatory standards related to plantations.

Keywords: CFA, Setto , Atchérigbé , Zouto , Benin , Participatory Management, Forest Plantations .

(12)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 12

INTRODUCTION

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Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 13 INTRODUCTION

Patrimoine commun de l'humanité et quintessence de la diversité biologique, la forêt est riche en ressources aussi diverses que nombreuses; essences ligneuses, produits non ligneux, terres agricoles, pharmacopée, espèces animales, etc. Autant de ressources qui ont été plus ou moins intensément exploitées par l'homme pour sa survie (Bellefontaine et al, 1997). La forêt n’est donc pas uniquement naturelle, biologique, elle est au contraire au cœur même de la rencontre entre la nature et la culture.

La gestion durable des forêts vise à garantir que les biens et services procurés par les forêts répondent aux besoins d'aujourd'hui tout en s'assurant la continuité de leur disponibilité et de leur contribution au développement à long terme. Au sens large, la gestion des forêts traite des aspects administratifs, juridiques, techniques, économiques, sociaux et environnementaux de la conservation et de l'utilisation des forêts. Elle comporte des interventions humaines délibérées à divers niveaux, depuis les actions visant la sauvegarde et l'entretien de l'écosystème forestier et de ses fonctions, jusqu'au développement préférentiel d'essences ou de groupes d'essences spécifiques présentant un intérêt social ou économique particulier pour une production améliorée de biens et services (Lanly, 1992).

Toutefois, un grand nombre des forêts et terres boisées du monde, en particulier dans les zones tropicales et subtropicales, sont encore aménagées sans tenir compte des principes forestiers adoptés lors de la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement (CNUED, 1992). Beaucoup de pays en développement manquent de moyens financiers et humains nécessaires pour la préparation, la mise en œuvre et le suivi de plans de gestion forestière, ainsi que des mécanismes assurant la participation et l'engagement de toutes les parties prenantes à la planification et à la mise en valeur des forêts. Lorsque ces plans existent, ils se limitent souvent à assurer la production viable de bois, sans tenir compte des produits et services autres que le bois ou du maintien des valeurs sociales et environnementales. En outre, il manque à de nombreux pays une législation forestière, une réglementation et des incitations appropriées pour des pratiques de gestion durable (Ezzine de Blas et Pérez, 2008).

Ainsi donc, la prise de conscience de la nécessité d'une gestion durable des écosystèmes forestiers s'est nettement accélérée avec le sommet de la terre de Rio de Janeiro en 1992. Le défi a été principalement d'appliquer le concept de développement durable à la forêt avec l'objectif de concilier l'exploitation économique de la forêt pour assurer le développement

(14)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 14 socio-économique et la préservation du patrimoine écologique. Il faut noter que l'expression gestion durable des forêts ne signifie pas nécessairement la même chose pour tout le monde.

Les critères et les indicateurs qui permettent de suivre, mesurer et évaluer l'état et l'évolution des forêts ont beaucoup contribué à améliorer la compréhension du concept, mais sa mise en œuvre continue d'être un défi. Les hommes de terrain et les décideurs, tant dans le secteur forestier qu'en dehors, reconnaissent maintenant que la gestion durable des forêts requiert la participation d'un large éventail de partenaires pour arriver à des arbitrages équilibrés et résoudre les conflits.

De nos jours, la foresterie participative constitue désormais un défi majeur pour l’administration forestière béninoise qui doit impliquer, associer de manière étroite les acteurs dans le diagnostic, l'identification, la programmation, la mise en œuvre et le suivi des actions de gestion des ressources naturelles. A l’exemple du quatrième numéro de la Revue Semestrielle de Géographie du Bénin rédigé en 2008, des études ont été menées pour accorder une importance capitale à la gestion participative des ressources forestières, mais il reste un grand vide à combler en ce qui concerne la mise en œuvre des politiques forestières appropriées dans notre pays le Bénin.

C’est dans ce cadre que s’inscrit la présente étude intitulée : « Evaluation de la gestion participative des forêts classées sous gestion de l’Office National du Bois : cas de la forêt classée d’Atchérigbé».

Objectifs de l’étude Objectif global :

De manière globale cette étude vise à contribuer à la gestion durable des ressources naturelles et à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers l’évaluation du degré d’implication des populations riveraines dans la gestion.

Objectifs spécifiques :

De façon spécifique, il s’agit de :

o Identifier les motifs de l’implication des populations dans la gestion durable des plantations forestières ;

(15)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 15 o Inventorier les différentes activités réservées aux populations dans le processus

d’aménagement et de protection des plantations forestières ;

o Recenser les différentes activités effectivement menées par les populations pour l’aménagement et la protection des plantations forestières ;

o Evaluer la conformité entre l’implication effective des populations dans la gestion durable de la forêt classée d’Atchérigbé et les textes règlementaires.

Hypothèses :

Les hypothèses de recherche sont :

o Les populations sont impliquées dans la gestion durable des plantations forestières pour diverses raisons ;

o Plusieurs activités sont réservées aux populations dans le processus d’aménagement et de protection des plantations forestières ;

o Les populations participent à l’aménagement et à la protection des plantations forestières en pratiquant certaines activités ;

o Le degré d’implication des populations dans la gestion durable de la forêt classée d’Atchérigbé est conforme aux textes règlementaires.

En dehors de l’introduction, de la conclusion et des suggestions, le présent travail est structuré en cinq (05) parties. La première partie est consacrée à la revue de littérature ; la deuxième partie concerne la description du milieu d’étude suivie de la méthodologie adoptée en troisième partie. Dans la quatrième partie sont exposés les résultats de l’étude ; le point cinq présente la discussion.

(16)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 16

I. REVUE DE LITTERATURE

(17)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 17 1-REVUE DE LITTERATURE

1-1. La gestion durable des forêts tropicales – émergence et consécration d’un paradigme dominant

L’analyse documentaire que nous avons menée montre que le terme de gestion durable des forêts (GDF) a fait son apparition dans la littérature scientifique en 1990. Consacré sur la scène publique lors du Sommet de la Terre qui s’est tenu à Rio en 1992, il s’est fortement imposé depuis jusqu’à être utilisé de manière systématique, de l’échelle la plus locale à l’internationale, par une très grande diversité d’acteurs (Shvidenko et al. 2005).

1-1.1. Des modes de gestion des forêts tropicales préexistant au concept de gestion durable L’influence coloniale a beaucoup orienté les modèles de gestion des forêts adoptés dans les pays tropicaux aussi bien dans leur dimension technique que managériale. Certains principes

« importés » (le principe de « rendement soutenu » ou bien encore celui d’« aménagement forestier ») dont l’évolution a participé à la naissance à la GDF ont fortement marqué ces modèles.

1-1.1.1. Rappel historique

L’époque coloniale (avant les années 1960)

La forêt tropicale a toujours fait l’objet de prélèvements par les populations locales, pour des usages diversifiés (construction, énergie, besoins alimentaires humain et animal, pharmacopée, etc.). Toutefois, le prélèvement des ressources ligneuses tropicales à des fins commerciales n’a démarré que tardivement dans les pays du Sud dont le Bénin, notamment sous l’impulsion de grandes compagnies industrielles sous l’égide de la colonisation, principalement dans les bassins asiatique et africain. En Afrique, la gestion des forêts, en tant que processus organisé et planifié d’exploitation, remonte à la première moitié du XIXe siècle, principalement dans les pays d’Afrique de l’Ouest (Lanly, 1992 ; Williams, 2006 ; Ezzine de Blas et Pérez, 2008). Au cours de la première moitié du XXe siècle, les autorités coloniales se sont alors concentrées sur (i) la construction d’un corps techniciste forestier (création des services forestiers coloniaux, développement de l’enseignement des sciences forestières et des services de recherche) ; (ii) la délimitation des domaines forestiers en assurant l’accès aux ressources et leur contrôle par l’état (Buttoud, 2001b) ; (iii) le développement et l’utilisation

(18)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 18 des technologies forestières et des pratiques d’exploitation (mise en place des premières plantations et prise en considération de la régénération naturelle).

Après les indépendances (et jusqu’aux années 1990)

Le processus de décolonisation initié au détour des années 1950 (en Afrique et Asie principalement), associé à une pression démographique grandissante, a donné lieu à une demande croissante en nouvelles terres agricoles. Le défrichement des forêts s’est alors accéléré, entrainant une forte perte du couvert forestier tropical et la fragmentation des espaces naturels correspondants. À ceci s’est ajouté une forte demande de bois de feu qui a parfois conduit à la disparition totale de larges zones forestières dans les régions les plus fragiles (Lanly, 1992). Avec la construction des nouveaux états, sont nées les premières institutions nationales gestionnaires prises en charge par du personnel national (administration des eaux et forêts, ministères en charge des questions agricoles et industrielles, etc.). L’exploitation s’est alors intensifiée, dépassant les seules zones côtières et fluviales, en s’appuyant sur une série d’innovations technologiques comme la mécanisation de la production et le développement des structures de transformation (Dupuy, 1996).

Ce processus a abouti à une industrialisation à grande échelle du secteur forestier.

1-1.1.2.L’expansion des concepts de « rendement soutenu » et d’« aménagement forestier»

Le concept central de la foresterie, à savoir le développement et l’optimisation de la croissance des arbres sur pied pour l’extraction de produits ligneux, est issu de la sylviculture.

Il a donné lieu au cours de l’histoire à des déclinaisons diverses parmi lesquelles on peut citer la gestion forestière à « rendement soutenu » et le principe d’« aménagement forestier » développés bien avant les années 1990.

La logique de rendement soutenu

L’application de la doctrine de « rendement soutenu » à la gestion forestière a illustré la volonté de maintenir, et si possible accroître, le potentiel productif d’une unité forestière donnée en bois ou biomasse ligneuse, tout en assurant l’approvisionnement à long terme de cette ressource (Wiersum, 1995).

Elle défend l’hypothèse selon laquelle les domaines forestiers et les ressources ligneuses peuvent être exploités durablement lorsque que l’on influe positivement sur la régénération naturelle.

(19)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 19 1-1.1.3. D’autres logiques ?

La fin des années 1980 a en effet vu émerger certains mouvements critiques qui ont donné naissance à quelques modèles de gestion censés dépasser l’exploitation conventionnelle de la forêt tels que notamment les pratiques de certification et de gestion participative des forêts (Nasi et Frost, 2009).

Initiatives de la société civile et du secteur forestier : une maturation des idées vers l’écocertification

Les premières initiatives de certification ont ainsi émergé avant la consécration du terme de Gestion Durable des Forêts (GDF) dans le contexte de boycott des bois tropicaux et des discussions pré Rio.

Vers une gestion participative des forêts

La dimension participative des populations locales semble aujourd’hui incontournable lorsque l’on aborde le thème de la gestion forestière. Toutefois, Smouts (2001), souligne que ces considérations ont mis un certain temps à s’imposer, souffrant d’une rivalité idéologique profonde entre d’une part des « conservationnistes » qui critiquaient l’impact potentiel des populations sur la nature et prônaient une conservation des forêts excluant toute activité humaine (Devall et Sessions, 1985) et, d’autre part, ceux qui militaient pour la prise en compte des usages des forêts par les populations locales qui en dépendent. Les exploitants forestiers, qui considéraient les populations locales comme un obstacle à leur activité d’exploitation, portaient paradoxalement, sur cette question, le même discours que les « conservationnistes ».

C’est dans la mouvance des années 1970 et de l’écodéveloppement, que ces considérations ont néanmoins pris de l’ampleur, portées notamment par certaines ONG qui commençaient à défendre, de manière très médiatisée, la place des communautés indigènes et locales (Smouts, 2001). Face à l’urgence suscitée par la déforestation tropicale, ces ONG se sont engagées dans une stratégie de résistance et de dénonciation, suivant un schéma d’action encore loin de toute forme de coopération avec les états en matière de gestion forestière (Manser, 1996). Leurs actions visaient avant tout à sensibiliser le public sur les questions des populations indigènes tout en appuyant la mise en place de quelques projets forestiers locaux censés œuvrer en leur faveur.

Allant à l’encontre de l’idée de « tragédie des biens communs » (Hardin, 1968) selon laquelle une ressource non appropriée est forcément mal gérée, les thèses défendues par l’école

(20)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 20 des Commons (Ostrom, 1990), en particulier, proposent de prendre en compte, de manière systématique, les populations déresponsabilisées du droit forestier tout en prônant un mode de gouvernance décentralisé. L’idée est d’inciter les communautés locales à prendre part à leur propre développement sur les espaces qu’elles ont coutume de gérer.

1.2. Définition de quelques concepts 1.2.1. Développement durable

Le concept de « développement durable » a été forgé dans le cadre des Nations Unies pour tenter de réconcilier les points de vue divergents des pays industrialisés et des pays en développement sur l'importance à accorder à la préoccupation environnementale dans leurs politiques économiques respectives. Non sans équivoques, il désigne en premier lieu une vision intégrée des exigences de protection environnementale et de développement économique, telle qu'elle est énoncée au Principe 4 de la Déclaration de Rio. Selon le rapport de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement intitulé « Our Common Future » élaboré en 1987, il vise également à rendre compatible la satisfaction des besoins du présent, particulièrement dans les pays pauvres, avec celles des intérêts des générations futures, exigence reprise au Principe 3 de Rio.

En d’autres termes « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs

» (Commission mondiale sur l’environnement et le développement, 1987).

1.2.2. Gestion

Selon le Dictionnaire Larousse, le mot « gestion » implique l'action de gérer, d'administrer ou d'organiser quelque chose. Dans le cadre de l'environnement, il s'agit de l'ensemble des règles et normes juridiques qui règlementent l'utilisation des ressources naturelles, et dans notre cas de figure, les ressources forestières.

(21)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 21 1.2.3. Politiques forestières

Les « politiques forestières » sont les différentes lois adoptées par un Etat dans le cadre de la gestion de sa foresterie, afin de s'arrimer aux principes du développement durable.

1.2.4. Forêts

Ce sont les terrains comportant une couverture végétale arbustive à l’exception des cultures agricoles, et susceptibles :

- Soit de fournir du bois ou des produits autres qu’agricoles ; - Soit d’abriter la faune ;

- Soit d’exercer un effet indirect sur le sol, le climat ou le régime des eaux. (Loi No 93- 009 du 02 juillet 1993 portant régime des forêts en république du Bénin)

1.2.5. Forêts classées

Ce sont celles soumises à un régime restrictif de l’exercice des droits d’usage des individus ou des collectivités après accomplissement d’une procédure de classement. (Loi No 93-009 du 02 juillet 1993 portant régime des forêts en république du Bénin)

1.2.6. Périmètres de reboisement

Ce sont des terrains dénudés ou insuffisamment boisés qui sont classés et sur lesquels s’exerce ou risque de s’exercer une érosion grave, un ravinement ou un éboulement dangereux et dont le reboisement est reconnu nécessaire. (Loi No 93-009 du 02 juillet 1993 portant régime des forêts en république du Bénin).

1.2.7. Droits d’usage

Ce sont ceux par lesquels des personnes physiques ou morales jouissent à titre temporaire ou définitif des produits de la forêt en vue de satisfaire un besoin individuel ou collectif. (Loi No 93-009 du 02 juillet 1993 portant régime des forêts en république du Bénin) 1.2.8. Gestion durable des forêts

L’instrument non juridiquement contraignant concernant tous les types de forêts définit la gestion durable des forêts (GDF) comme « un concept dynamique et en évolution, qui vise à

(22)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 22 maintenir et à renforcer les valeurs économiques, sociales et écologiques de tous les types de forêts, pour le bien des générations présentes et futures ». (Assemblée générale des Nations Unies, Résolution 62/98, New‐York, décembre 2007.)

1.2.9. Bois d’œuvre

Le bois d’œuvre désigne du bois susceptible d’être scié et utilisé dans la construction des charpentes et la fabrication de divers produits, entrant dans la construction et la rénovation des résidences. En exploitation forestière, le bois d’œuvre provient des petites grumes et des grumes qui sont des troncs d’arbres abattus et ébranchés (dont on a coupé les branches), mais toujours recouvert de l’écorce.

1.2.10. Bois de service

Le bois de service est utilisé dans les travaux de construction et comprend deux sous catégories : les perches et les poteaux. Selon l’Office National du Bois (ONAB, 2007), les perches correspondent à des tiges de 10 à 39 cm de diamètre avec une longueur règlementaire de 6 m. suivant la mesure du diamètre prise à 1 m au-dessus du gros bout, on distingue trois types de perches : Les petites perches : 10 à 19 cm ; Les perches moyennes : 20 à 29 cm ; Les grosses perches : 30 à 39 cm.

Quant aux poteaux, ils ont une longueur règlementaire de 9 m ; et on en distingue deux types (les poteaux au diamètre fin bout à partir de 12 cm et les poteaux de diamètre fin bout supérieur ou égal à 18 cm). (LAMANTCHION, 2013)

1.2.11. Bois de feu

Le bois de feu (encore appelé bois-énergie) désigne toutes les applications du bois en tant que combustible (chauffage et charbonnage). En général, il s’agit de bois impropre à tout autre usage noble. En exploitation forestière, le bois de feu peut provenir des rémanents qui sont des résidus laissés sur le sol après l’exécution d’une coupe, d’une opération d’amélioration ou qui vienne s’y ajouter à la suite d’un événement exceptionnel comme les incendies, les tempêtes, etc. (Marchal et al, 2003).

(23)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 23 1.2.12. Foresterie participative

Elle fait référence aux processus et mécanismes qui permettent aux personnes qui sont directement concernées par l'utilisation des ressources forestières de participer aux prises de décision concernant tous les aspects de la gestion des forêts, allant de l'aménagement des ressources à la formulation et la mise en œuvre des cadres institutionnels (Schreckenberg et al, 2006).

(24)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 24

II. MILIEU D’ETUDE

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Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 25 2-MILIEU D’ETUDE

2-1-Situation géographique

D’une superficie de 2954,74 ha, la forêt d’Atchérigbé a été classée en 1942 par l’arrêté n°3075 du 5 septembre 1942, (TENTE, 2008).La forêt classée d’Atchérigbé est située dans la commune de Djidja, département du Zou à environ 40 km au nord de Bohicon. Elle se retrouve dans l’arrondissement de Setto et fait frontière dans sa partie nord avec le département des Collines. Elle est géographiquement comprise entre 7°30’et 7°34’ latitude Nord et 2°04’ et 2°09’ longitude Est. Elle est limitée au Nord et à l’Est par le fleuve Zou et ses bras, au Sud par le marigot Ahlodo, à l’Ouest par le marigot Vékété. Elle est traversée dans le sens sud-est – Nord-ouest par la voie bitumée Inter–Etat Bohicon-Parakou et s’étend sur 6,5 km environ du côté sud de la voie bitumée et sur 7,8 km du côté nord avec une discontinuité de 2,8 km à la hauteur du point kilométrique 169,11 à 171,9 du chemin de fer Cotonou-Parakou.

2-2- Facteurs climatiques

La forêt classée d’Atchérigbé se trouvant dans la commune de Djidja jouit d’un climat de type subéquatorial est caractérisé par une distribution bimodale faisant ressortir quatre saisons dont deux pluvieuses et deux sèches. On a ainsi :

 une grande saison de pluie de mars à juillet ;

 une petite saison sèche correspondant au mois d’août ;

 une petite saison de pluie de septembre à octobre ; et

 une grande saison sèche de novembre à février.

Les variations moyennes mensuelles de la pluviométrie dans notre zone d’étude sont présentées par la figure 2.

Les pluies durent en moyenne sept (07) mois et la pluviométrie moyenne annuelle est de 1101 mm d’eau avec en moyenne 95 à 100 jours de pluies par an. Le mois de juin correspond au mois le plus humide avec en moyenne 160 mm d’eau alors que le plus sec est le mois de janvier avec en moyenne 6 mm d’eau.

(26)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 26 Figure 1: Situation géographique de la forêt classée d’Atchérigbé

Forêt Classée d’Atchérigbé

(27)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 27 Figure 2 : Hauteurs moyennes mensuelles des pluies enregistrées à la station de Bohicon de1984 à 2014

Source : ASECNA, 2015, Cotonou

Figure 3 : Evolution de la température à la station de Bohicon de 1984 à 2014.

Source : ASECNA, 2015, Cotonou

4,5

31,9 31,9 99,8

134,9 152,5

115,5

64,6 120,5

129,9

33,7 11,9 0

20 40 60 80 100 120 140 160 180

Hauteur des pluies (mm)

Mois

(28)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 28 La température moyenne annuelle est de 28° C. Les périodes les plus chaudes se situent en fin de saison sèche entre février et mars avec une température maximale de 35° C. Le mois le plus frais est le mois d’août avec une température moyenne de 22°C. La figure 3 présente l’évolution des températures moyennes mensuelles à la station de Bohicon de 1984 à 2014.

L’insolation est en moyenne de 6h par jour. L’insolation maximale est en moyenne de 8h par jour et s’observe dans le mois de décembre. Le mois d’août est le mois où l’insolation est la plus faible avec 3 heures de soleil par jour.

Le vent est en général très faible avec une vitesse moyenne de 2 m/s (ASECNA, 2015, Cotonou).

2-3-Hydrographie

La forêt classée d’Atchérigbé est traversée par plusieurs cours d’eau qui ont tous un régime temporaire. En effet, ces cours d’eau sont pour l’essentiel des affluents du fleuve Zou qui la limite dans sa partie nord-est. Il s’agit des rivières Ahlodo, Akrakou, Drinhouin, Hayangbo, Yinzoun, etc.

2-4-Géologie et sols

La forêt classée d’Atchérigbé occupe dans le centre du Bénin, une zone phytogéographique d’affinité guinéo-soudanienne. Dans cette zone, l’unité fondamentale des sols appartient à la classe des sols ferrugineux tropicaux lessivés et à concrétions. Elle est caractérisée par des horizons sous-jacents plus ou moins chargés en concrétions ferrugineuses et parfois indurés (VOLKOFF, 1976).Le bassin sédimentaire sur lequel est établie cette Forêt Classée est constitué par des formations de gneiss. Elle est caractérisée par des zones de monzodiorite, amphibolite, granite prophyrique, granulite avec deux pyroxènes et par des formations de la limite Turonien-Coniacien (~91-89 Ma) constituées de sables quartzeux avec gravier et argile kaoliniques subordonnés et/ou de grès ferrugineux. Selon les résultats du sondage pédologique réalisé, le sol de la forêt classée d’Atchérigbé est en général de type ferrugineux, peu profond caractérisé par des concrétions à moins de 30 cm de profondeur. On y rencontre également par endroits, les sols hydromorphes, et ferralitiques.

2-5-Végétation

La végétation naturelle de cette zone phytogéographique d’affinité guinéo-soudanienne, est constituée par une formation de savanes boisées guinéennes (ONAB, 2013). C’est en fait une mosaïque de végétation composée de plusieurs types de savanes, dont les espèces principales sont Daniellia oliveri, Isoberlinia doka et Parkia biglobosa.

(29)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 29 2-6-Facteurs de dégradation des ressources forestières

Des menaces graves et persistantes peuvent constituer un handicap sérieux à l’atteinte des objectifs d’aménagement et compromettent dangereusement la survie des ressources forestières. Ces menaces ont pour noms : la pression des agriculteurs, l’usage des feux tardifs de végétation, la surexploitation des produits forestiers ligneux et l’élevage des gros et petits ruminants.

2.7. Facteurs humains

La Forêt Classée d’Atchérigbé (FCA) est entourée de treize (13) hameaux et villages (Adadjagon, Adadjagon peulh, Bossigon 3, Aboudjougon, Magassa, Magassa peulh, Setto, Agbodjimè, Atèkpamigon, Ahlokpa, Zouto, Atchérigbé1 et Towéta). Il est dénombré dix-sept (17) hameaux à l’intérieur de ladite forêt. L’effectif total de la population vivant à l’intérieur de la forêt est de 678 habitants. Les femmes représentent environ 46% de cette population. La population active est en proportion assez importante (45%).

(30)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 30

III. MATERIEL ET METHODES D’ETUDE

(31)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 31 3-MATERIEL ET METHODES D’ETUDE

3-1 MATERIEL D’ETUDE

Le matériel de recherche utilisé pour la réalisation de cette étude est constitué de :

 fiche d’enquête ;

 des écritoires ;

 une machine à calculer simple ;

 un appareil photo numérique pour la prise des photos ;

 des bottes pour éviter les blessures ;

 des guides d’entretien ; 3-2 METHODES D’ETUDE

La démarche méthodologique utilisée s’articule autour de la collecte des données, de leur traitement et l’analyse des résultats. La collecte des données a consisté en la recherche documentaire et l’enquête de terrain.

3-2.1. La recherche documentaire

La recherche documentaire est effectuée dans le but de cerner les contours de notre thème de recherche ; de connaître les aspects du sujet déjà abordés et de faire un bilan des acquis dans le domaine. Elle a consisté en une consultation des documents disponibles dans les bibliothèques et dans les centres de documentation tels que : la bibliothèque de l’EPAC ; le centre de documentation de la FSA ; la recherche sur internet ; la consultation des documents de l’ONAB.

3-2.2. L’enquête de terrain

Elle s’est déroulée en plusieurs étapes :

Méthode d’échantillonnage de la population

Notons ici que le choix des villages a été fait en fonction de leur proximité par rapport aux plantations. En ce qui concerne les personnes à enquêter, notons que le choix n’a pas été fait en fonction des activités menées par celles-ci. Ainsi, en fonction de la taille des villages sur

(32)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 32 lesquels ont porté nos enquêtes, et de la taille voulue pour notre échantillon, nous avons calculé le taux d’échantillonnage en utilisant la formule suivante :

Soit T le taux d’échantillonnage. On a :

𝑇 = Taille de l′échantillon

Somme des tailles des villages enquêtés

Le tableau ci-dessous indique les personnes enquêtées et le nombre de villages parcourus : Tableau 1 : Personnes enquêtées et villages parcourus

Villages Personnes enquêtées Total Sexe Nombre

Setto M 60

F 45 105

Atchérigbé M 11

F 16 27

Zouto M 12

F 06 18

Procédure d’enquête

Elle a consisté à faire des interviews au cours desquelles des échanges libres sont fait sur la base d’une fiche d’enquête. L’entretien s’est articulé autour des points suivants :

- Les activités réservées aux populations pour la bonne marche des plantations ;

- Les activités que mènent les populations pour subvenir à leurs besoins fondamentaux ; - Les activités que mènent les populations riveraines dans les plantations ;

- Les principales raisons de leur intervention dans la gestion des plantations ;

- Les profits que les populations riveraines tirent de leur intervention dans la gestion des plantations ;

- Les pratiques proscrites par l’administration forestière à l’égard des populations afin de réussir dans les plantations ;

(33)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 33 - La meilleure politique pour une bonne gestion des plantations.

3-2.3. Traitement des données d’enquête

Nous avons réalisé ici un dépouillement manuel des fiches d’enquête. Cela a consisté à une prise de connaissance des informations recueillies. Une codification de ces données a été donc faite dans le but de faciliter leur traitement. Ainsi avons-nous traité les données codifiées (mises sous des matrices) grâce au tableur Excel, à partir duquel les tableaux d’analyse ont été élaborés et des pourcentages calculés. Le logiciel Minitab 16 nous a également permis de réaliser quelques tests statistiques (Test de conformité de deux proportion ; Test d’indépendance Khi-deux de Pearson).

(34)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 34

IV. RESULTATS

(35)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 35 4. RESULTATS

4.1. Résultats des enquêtes effectuées dans l’enceinte de la Direction Technique de l’ONAB

Ce volet des résultats nous renseigne sur des informations précises sur la cogestion des plantations forestières.

4.1.1. Motifs de l’implication des populations riveraines dans la gestion de la FCA L’implication des populations riveraines dans la gestion de la FCA est un processus conforme aux dispositions du code forestier en vigueur et participe de la volonté de l’administration forestière d’instaurer une gestion concertée des plantations domaniales. Cette approche vise à offrir aux populations riveraines parties prenantes, l’occasion d’assurer de revenus substantiels en s’intégrant dans un processus de négociation qui assure en retour une gestion pérenne de ces forêts.

Bien conduit, ce processus de gestion participatif des plantations domaniales peut à terme enclencher un développement durable à la base.

Les plantations forestières domaniales sont sources d’activités formelles et informelles intenses de la majorité des riverains. L’exploitation des produits forestiers procure des revenus importants. De même, l’aménagement des plantations forestières est source importante d’emplois pour les jeunes hommes riverains.

Les revenus substantiels que procurent les activités d’exploitation forestière effectuées par les populations riveraines structurées en Organisation Villageoise de Gestion Participative de la Forêt (OVIGEPAF), dans le cadre de la mise en œuvre de l’approche participative dans les teckeraies industrielles de l’ONAB, contribuent à l’atténuation de la pauvreté.

4.1.2. Activités réservées aux populations riveraines dans le processus de cogestion des plantations forestières

Les populations riveraines forment après l’ONAB, le principal groupe d’acteurs exploitant les ressources des plantations domaniales. Les travaux d’aménagement assurés par les organisations villageoises sont les suivants :

- débardage manuel, façonnage et vente des produits de 1ère, 2ème éclaircie ;

(36)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 36 - exploitation et vente des rémanents issus de coupes de troisième éclaircie, d’éclaircies futaies, de coupes préparatoires et de régénération ;

- contribution à la protection des forêts (contrôle et surveillance contre les incendies et les coupes frauduleuses).

Les populations participent également à la mise en œuvre des plans d’aménagement par l’intermédiaire des différents sous – traitants qui sont des prestataires de service agréés à l’ONAB.

Les travaux d’aménagement assurés à travers la sous-traitance sont :

- fourniture de semences forestières sauf sur des parcelles planifiées à la coupe de régénération ;

- production de plants forestiers ; (Photo 1) - mise en place des plantations ;

- entretien des plantations ;

- coupes d’éclaircies et de régénérations ; - façonnage des grumes ;

- débardage des grumes - gardiennage des plantations ;

- ouverture des pare – feux périmétraux ;

Cliché : ALLAMAGBO, 2015

Photo 1 : Pépinière de Gmelina arborea d’Atchérigbé

(37)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 37 4.1.3. Interdictions fixées par l’ONAB vis-à-vis des plantations forestières

Notons à ce niveau l’existence de trois catégories d’activités :

4.1.3.1. Activités strictement interdites

La transformation des produits ligneux exploités en charbon dans la forêt est strictement interdite. Tout four de carbonisation installé dans ou à proximité des plantations sera détruit et les coupables seront poursuivis conformément à la réglementation en vigueur.

L’exercice de la chasse est interdit sous toutes ses formes à l’intérieur des plantations forestières. Tout contrevenant s’expose aux rigueurs de la réglementation en vigueur.

Sont interdites dans les forêts de l’ONAB, les activités d’élevage suivantes : - la divagation des animaux domestiques, (Photo 2)

- la transhumance,

- le pâturage dans les parcelles ayant moins de cinq ans de régénération, - l’allumage de feux,

- la mutilation ou l’émondage des essences, même, fourragères ; - le séjour de nuit en forêt,

- le creusage de points d’eau d’abreuvement animal.

Cliché ALLAMAGBO, 2015

Photo 2 : Panneau d’interdiction de la FCA

Par contre, les pratiques de pêche susceptibles de dégrader les infrastructures de gestion forestières, telle que la pose de barrières de branchages dans les cours d’eau sont interdites.

(38)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 38 En conséquence, toute installation agricole partout ailleurs dans les forêts de l’ONAB est strictement interdite et sera détruite.

Tout contrevenant s’expose aux rigueurs de la réglementation en vigueur.

L’exploitation dans les forêts de gravillons et de sable pour la construction et autres usages domestiques est interdite.

4.1.3.2. Activités partiellement interdites

La récolte de miel par les moyens destructeurs des essaims et utilisant le feu, la machette, la hache, etc… est interdite. Par contre, l’installation de ruchers pour l’apiculture dans des parcelles indiquées par le plan d’aménagement ou le chef secteur, est autorisée à titre gratuit moyennant délivrance d’une autorisation préalable pour tout individu ou groupe d’individus intéressés.

Pour des raisons de sécurité et pour la réussite de la gestion des plantations forestières, l’exploitation par les populations riveraines des perches et rémanents des coupes forestières est totalement concédée par l’ONAB. Ces produits peuvent être transformés sur place en perches, billes, fagots ou stères de bois de feu.

La récolte de semences forestières ou de plantules dans les forêts de l’ONAB est interdite dans les jeunes régénérations de moins de 5 ans.

L’exploitation dans les forêts de l’ONAB de produits alimentaires, médicinaux et autres à usage domestique doit être exercée conformément à la législation nationale réglementant les droits d’usage des citoyens dans les forêts classées.

L’exploitation à but lucratif des feuilles de teck est autorisée en dehors des jeunes régénérations forestières de moins de 5 ans.

Les collecteuses commerciales peuvent se faire délivrer une autorisation gratuite d’exploiter qui sécurise l’exercice de leur activité dans les plantations de l’ONAB.

4.1.3.3. Activités règlementées

Tout producteur ou productrice de semences forestières doit s’adresser au chef secteur forestier de l’ONAB pour obtenir une autorisation préalable de récolte et identifier des semenciers.

La lutte contre les déprédateurs de cultures ou d’élevage dans les centres de recasement, enclaves et espaces agro - forestiers est admise, et ce avec les moyens conformes à la réglementation à l’exception d’usage d’arme à feu.

(39)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 39 La vaine pâture dans les forêts de l’ONAB pour les animaux d’élevages riverains est réglementée comme suit :

- Elle est libre et sans redevance quelconque, pour tout cheptel animal familial de moins de 10 têtes d’ovins, de caprins ou de bovins ;

- Elle est soumise à l’obtention d’une autorisation de paître délivrée à titre gratuit par le chef secteur forestier concerné, pour tout cheptel de plus de 10 têtes.

Les animaux pâturant en forêt doivent être gardés ou mis au piquet.

L’exploitation des produits halieutiques dans les cours d’eau situés à l’intérieur des forêts (à l’exception du Noyau Central) est permise conformément à la législation nationale en vigueur.

L’utilisation du sol forestier à des fins de production agricole par les populations locales n’est faisable que dans les parcelles prévues dans les plans d’aménagement participatif révisés conformément à l’article 32 de la loi 93-002, et selon la procédure d’exploitation des produits forestiers prévue aux Article 88 à de la présente convention.

Les populations riveraines, attributaires de parcelles pour l’exploitation agricole dans les forêts classées ou exploitants agricoles dont les champs sont limitrophes aux forêts, doivent maintenir entre leurs domaines et les plantations forestières de l’ONAB une bande de sécurité et de protection proprement désherbée entre le 15 novembre et le 15 décembre, sur une largeur de 10m tout au long de leur limite commune avec la forêt.

Les attributaires de parcelles pour l’exploitation agricole dans les forêts classées et les exploitants agricoles dont les champs sont limitrophes aux plantations forestières de l’ONAB, prennent les mesures appropriées de protection desdites plantations pour réaliser le brûlis agricole entre le 15 janvier et le 15 avril.

Ils doivent au moins en informer au préalable leurs chefs de village ou leurs responsables de COGEPAF et le chef secteur forestier concerné.

Le prélèvement d’eau dans les cours d’eau des forêts par les populations riveraines à des fins domestiques et de production agricole est autorisé selon la procédure prévue aux Article 88 à Article 90 et conformément à la réglementation nationale en vigueur.

L’exploitation des ressources forestières pour l’écotourisme, l’éducation, la culture et la recherche est ouverte aussi aux populations riveraines, aux promoteurs individuels ou institutionnels et aux centres de formation.

(40)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 40 Elle est cependant soumise à la délivrance préalable d’une autorisation spécifique par l’ONAB suite à l’examen du projet d’activités ou d’une requête présentée par le promoteur ou organisateur.

Une redevance pour l’usage des infrastructures d’accueil installées par l’ONAB pourra être fixée selon le projet du promoteur, auquel cas une convention spécifique assortie d’un cahier des charges approprié est requise.

Pour des groupes représentant l’ensemble des populations villageoises, les conventions spécifiques et les cahiers de charges sont des documents contractuels obligatoires préalables à l’exercice de toute activité d’exploitation forestière dans les secteurs forestiers de l’ONAB.

Une autorisation d’exploiter, qui comprend aussi un résumé des principales règles à observer, est requise pour tout exploitant individuel intervenant dans les forêts de l’ONAB.

L’autorisation d’exploiter est délivrée à titre gratuit par le chef secteur forestier.

Pour chaque activité d’exploitation forestière par les populations, le délai de réalisation est défini au cahier de charges correspondant.

Tout retard dans l’exécution des activités, non motivé par les aléas naturels ou contraintes indépendantes de l’organisation des populations est sanctionné par le paiement de pénalités déterminées dans les cahiers de charge.

4.2. Résultats des enquêtes effectuées auprès des populations riveraines de la FCA

4.2.1. Caractéristiques sociodémographiques et socioéconomiques des personnes enquêtées

Le tableau 2 présente les caractéristiques sociodémographiques et socioéconomiques de notre échantillon d’étude. Sur le plan ethnique, notons que les Fons viennent en tête de liste avec une proportion de 69,33% ; ensuite viennent les Adja suivis des Mahi et des Peulh respectivement avec 08,66% 08,66% et 06%. Les adultes (35-60ans) représentent la classe d’âge la plus importante de notre échantillon d’enquête avec 35,33%, suivi des jeunes (25-35 ans) dans une proportion de 30% ; des plus jeunes (15-25 ans) dans une proportion de 29,33%, alors que les vieux (>60 ans) ne représentent que 5,33% de notre échantillon d’enquête.

(41)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 41 Tableau 2 : Caractéristiques sociodémographiques et socioéconomiques des personnes enquêtées

Caractéristiques sociodémographiques

Effectifs Proportions (%)

TOTAL TOTAL

Ethnies

Fon 104

150

69,33

100

Adja 13 08,66

Mahi 13 08,66

Peulh 09 06

Goun 02 01,33

Autres O9 06

Age (ans)

<25 44

150

29,33

100

[25-35[ 44 30

[35-60[ 53 35,33

≥60 O9 5,33

Sexe

M 83

150

55,33

F 67 44,67 100

Activités

Agriculteurs 44

150

29,33

100

Commerçants 28 18,67

Pêcheurs 3 02

Employés 3 02

Autres (soudure, coiffure,

mécanique, conduite, couture, …)

72 48

(42)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 42 Notons également que le niveau d’instruction des personnes enquêtées se présente comme suit :

Figure 4 : Diagramme montrant l’effectif des participants aux activités en fonction du niveau d’instruction

Ceci nous révèle que les populations ayant atteint le niveau supérieur dans leurs études participent très faiblement à la cogestion

4.2.2. Degré d’information des personnes enquêtées par rapport aux plantations forestières de la FCA

 La plupart (137) des personnes enquêtées ont connaissance de l’existence des plantations forestières sous gestion de l’ONAB dans leur région. Une minorité par contre n’a aucune idée de l’existence de ces plantations. (Figure 5)

Figure 5 : Proportion des riverains informés par rapport à l’existence des plantations forestières

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

sans instruction

niveau primaire

niveau secondaire

niveau supérieur

Ef fe cti f

Niveau d’instruction

femmes hommes

participants aux activités

oui 91%

non

9%

(43)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 43

 Des 150 personnes enquêtées, nous avons dénombré 60% qui sont au courant de l’existence dans leur région des organes de cogestion (COGEPAF et OVIGEPAF) des plantations forestières. Quant au reste, ils en n’ont aucune information. Cela se présente dans le tableau 3:

Tableau 3 : Proportion des enquêtés connaissant les organes de cogestion des plantations forestières

Connaissez-vous l’OVIGEPAF ou le COGEPAF ?

Effectifs Proportions

(%)

Oui 90 60

Non 60 40

Total 150 1OO

 Parmi les 90 personnes qui savent que des organes de gestion participative (COGEPAF et OVIGEPAF) existent dans leur région, 30% ne sont pas au courant du fait que ces organisations sont ouvertes à toute personne physique ou morale résident dans le village riverain de la FCA (Tableau 4).

Tableau 4 : Taux d’accès aux organes de gestion participative Savez-vous que les organes

de gestion participative sont ouverts à toute personne physique ou morale ?

Effectifs Proportions (%)

Oui 63 70

Non 27 3O

Total 90 1OO

(44)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 44 4.2.3. Degré d’intervention des personnes enquêtées dans les plantations de la FCA En considérant la taille de notre échantillon (150), nous avons pu dénombrer 69 personnes qui interviennent dans les plantations de la FCA pour mener quelconque activité. 81 personnes n’ont par contre aucun rapport avec ces plantations (Figure 6).

Figure 6 : Proportion des enquêtés intervenant dans les plantations de la FCA

Intervention des personnes enquêtées dans la forêt en fonction du sexe

Les enquêtes effectuées sur le terrain nous permettent de constater que 47% des hommes enquêtés participent aux activités dans la forêt. Quant aux femmes, 45% d’elles participent aux activités dans la forêt. Cela s’observe clairement dans le tableau 5 :

Tableau 5 : Proportion d’intervention des personnes dans la forêt en fonction du sexe

Homme Femme Total

Effectif total enquêté 83 67 150

Effectif intervenant dans la forêt 39 30 69

Proportion intervenant dans la forêt

%

47 45

En considérant une marge d’erreur α=5% nous avons supposé qu’il y a une différence entre les proportions d’hommes et de femmes intervenant dans les plantations (hypothèse Ho). Le test de conformité de deux proportions nous a permis de conclure que la proportion d’hommes intervenant dans les plantations forestières est sensiblement égale à celle de femmes

54% 46%

OUI

NON

(45)

Présenté et soutenu par Marius A. M. ALLAMAGBO Page 45 y intervenant (puisque P-value=0,787, ce qui nous a amené à réfuter l’hypothèse Ho). Il n’y a donc pas de discrimination suivant le genre (voir annexe 3).

Variation de l’effectif des intervenants dans les plantations en fonction de la classe d’âge :

En ce qui concerne le paramètre âge, notons qu’il détermine d’une manière donnée la participation ou non des riverains aux activités d’aménagement des plantations forestières. En effet, la tranche d’âges comprise dans l’intervalle [35-60[vient en tête avec une proportion de 40,57% ; ensuite les âges [15-25[ans avec une proportion de 27,53% ; les personnes ayant un âge compris entre [25-35[viennent ensuite avec une proportion de 26,08% ; quant aux personnes ayant un âge supérieur à 60 ans, elles viennent en dernière position avec une proportion de 05,79%.

Participation des riverains à la gestion et Connaissance des organes de cogestion Au cours de nos travaux, nous avons considéré deux paramètres importants et nous avons supposé que ces paramètres pourraient être dépendants l’un de l’autre (hypothèse Ho), et ceci en considérant une marge d’erreur α=5%. Il s’agit de la connaissance des organes de cogestion et l’intervention des riverains dans les plantations (Tableau 6).

Tableau 6 : Tableau montrant la participation des riverains à la gestion en fonction de la connaissance des organes de cogestion

Participation aux activités

Participe Ne participe Total Connaissance

des organes de cogestion

Connaît 56 36 92

Ne connaît 13 45 58

Total 69 81 150

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