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IV. Simulations et résultats

1. Choc sur le stock de capital public (KG) versus choc sur l’investissement public

2.2. Revenus et Épargnes

Le revenu des ménages salariés est la somme de la masse salariale et les transferts d’autres agents. Le salaire W est fixe, mais le nombre total de travailleurs a augmenté. Donc, la masse salariale augmente également de même proportion que le nombre des travailleurs. Les transferts représentent la plus grande partie de revenu des ménages.

Tableau 19: Pourcentage des transferts «YHTR» et revenu total des ménages «YH»

YHTR YH Part en %

Ménage urbain « HU » 347386,285 496611,441 69,951

Ménage rural « HR » 262338,776 352513,555 74,419

Total 609725,061 849124,997 71,806 Source : Calcul à partir des résultats de la simulation.

Après la simulation, la part des transferts dans le revenu des ménages dépasse 70 %. De ce fait, ce revenu dépend beaucoup de la fluctuation de ces transferts. Selon la matrice de comptabilité sociale MCS, les ménages reçoivent des transferts de gouvernement, des firmes et du reste du monde. Chacun de ces transferts représente une proportion fixe de revenu disponible de chaque agent. La simulation montre des faibles augmentations de ces transferts; ceci est expliqué par l’augmentation de revenus disponibles des firmes, du gouvernement et du reste du monde:

Tableau 20: pourcentage de l’augmentation des revenus disponibles des autres agents.

Agent Variation de revenu disponible (en %)

Firmes 0,178

Gouvernement 0,188

Reste de monde 0,561 Source : Résultats de la simulation.

L’augmentation de revenu des firmes dépend de l’augmentation de la rémunération de capital et également des transferts des autres agents. La rentabilité financière de capital a augmenté pour deux raisons :

- L’augmentation de la productivité totale des facteurs.

- L’augmentation de nombre de travailleurs par secteur (excepté le secteur d’électricité) qui a rendu le capital spécifique relativement plus rare.

Tableau 21: Variation en % de Taux de rendement du capital par secteur (Rj)

R AGR R IAA R ICH R TEX R IRN R CON R INMT R IMT R IGM R AIND R ELC R TEC R HER R SER

0,12 0,26 0,47 0,07 1,51 1,13 0,83 1,90 1,43 1,02 -0,05 0,50 0,47 0,46 Source : Résultats de la simulation.

Dans le tableau ci-dessus, la rémunération de capital a augmenté pour tous les secteurs sauf celui de l’électricité, dont le rendement a légèrement baissé de 0.05 %. Cette baisse est le résultat de la diminution de prix de la valeur ajoutée ( -2,053), qui a engendré une variation négative de la quantité de travail demandée. Selon l’ordre des intensités capitalistiques26, on s’attend à que le secteur le plus intensif en capital ait la rémunération la plus élevée (voir le tableau ci-dessous).

Les résultats de la simulation ne correspondent pas à nos attentes. Cette différence est expliquée par la variation des prix de produits. Le secteur qui a connu la baisse de prix de la valeur ajoutée la plus grande devra normalement avoir la hausse de rendement de capital la plus faible.

Tableau 22: Ordre décroissant de j et de variation (%) de «Rj attendu & Rj réalisé et PVAj»

\ Secteur IRN AGR TEC HER ICH IAA IMT ELC AIND SER INMT TEX CON IGM j = Kj/Lj 23,5 8,83 4,5 3,75 3,4 3,2 3,1 2,71 2,51 1,36 1,12 0,89 0,65 0,59

Rj attendu 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

Rj réalisé 2 12 7 8 9 11 1 14 5 10 6 13 4 3

PVAj 1 12 7 8 9 11 2 14 3 10 6 13 5 4

Source : Calcul à partir des résultats de la simulation.

On constate que l’ordre de variation du taux de rémunération de capital est semblable à l’ordre décroissant de variation du prix de la valeur ajoutée. La rémunération de capital de l’industrie métallique a connu la hausse la plus forte ( ) tandis que le secteur

de textile a eu la hausse la plus faible ( ). Ces variations expliquent

l’augmentation de rémunération totale du capital de 0.70 % (ce pourcentage est basé sur la variation du revenu des firmes provenant du capital). Les transferts représentent l’autre partie de revenu des firmes. De même que les ménages, ces transferts sont des proportions fixes de revenus disponibles des autres agents (HU, HR, GVT, et ROW). On voit également que ces transferts sont légèrement à la hausse, car les revenus disponibles des agents sources sont aussi à la hausse. On peut conclure donc que le revenu des firmes a augmenté après le choc sur l’investissement public.

Le revenu de gouvernement (YG) est donné par la somme des

 taxes directes sur le revenu des ménages (TDH) et celui des firmes (TDF),  les taxes indirectes sur les produits (TICi),

 et les transferts des autres agents (YGTR).

Étant donné que les revenus des ménages et des firmes ont augmenté, les taxes directes doivent également augmenter. La simulation nous montre que TDH et TDF ont augmenté respectivement de 0.3 % et 0.7 %. Puisque les prix relatifs des produits ont baissé et les revenus ont augmenté, on s’attend donc à une augmentation de la consommation des produits; ce qui génèrera l’accroissement constaté de la valeur agrégée des taxes indirectes (TICT) de 0.82 %. L’interprétation des transferts aux ménages se fait de la même manière que celle des recettes de revenu du gouvernement; on s’attend à une hausse de ces transferts. La simulation confirme cette conclusion. Les trois composantes du revenu du gouvernement ont augmenté d’où la hausse d’YG de 0.19 %.

2.2.2. Épargne et Investissement

Comme les revenus disponibles des ménages, des firmes et de gouvernement ont augmenté, leurs épargnes augmenteront aussi. Pour les ménages et les firmes, l’épargne est une proportion fixe de revenu disponible, donc son taux de croissance sera égal au taux de croissance du revenu disponible. Pour le gouvernement, on obtient à partir de l’équation (33).

Tableau 23: Les variations (%) du revenu disponible (YD) et d'épargne (S) réparties par agent

\ Agent Ménage HU Ménage HR Firmes Gouvernement Variation de « YD » 0,296 0,296 0,178 0,188

Variation de « S » 0,296 0,296 0,178 6,599 Source : Résultats de la simulation.

Nous savons bien que la valeur de l’investissement total (IT) est la somme d’épargne des agents plus l'épargne du reste monde qui est fixe. Alors, cette valeur augmentera de même taux que la somme des épargnes, soit de 2.07 %. L’investissement total est composé de l’investissement public (IT_PUB) et l’investissement privé (IT_PRI). Dans cette simulation, on a appliqué une augmentation d’IT_PUB de 30 % qui dépasse beaucoup la variation totale des épargnes. Cet écart significatif crée un effet d’éviction, qui génère une baisse d’IT_PRI. Vu qu’on a appliqué la fermeture keynésienne sur l’investissement public, alors on obtient:

( ) .

Vu que les prix composites de produits ont baissé, le prix d’investissement public (PINVG) devra à son tour baisser. Les résultats montrent une diminution de ce prix de - 0.87 %. Cette variation négative va alléger l’effet d’éviction. C’est pour cela, la baisse de l’investissement privé ne dépasse pas 3.10 %.

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