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Interprétation des résultats de simulation : cas du financement par les taxes

IV. Simulations et résultats

3. Interprétation des résultats de simulation : cas du financement par les taxes

3.1. Les prix et la production

L’accroissement de 30 % de l’investissement public « IT_PUB » financé par les taxes indirectes engendre aussi une amélioration des variables essentielles dans le processus de production dans toutes les branches d’activité. La productivité totale des facteurs (B_VA_KG) augmente de 2.06 % (même pourcentage que dans le cas du financement par crédit intérieur); la valeur ajoutée, la consommation intermédiaire et la production totale augmentent également dans toutes ces branches – mais l’augmentation de ces variables diffère des résultats obtenus dans la simulation précédente – étant donné que les canaux de transmission du choc sont différents. Vu que le financement de l’investissement public supplémentaire est assuré par les taxes sur les produits alors on s’attend à une baisse de la demande globale. Par conséquent, l’effet de la taxe vient compenser l’effet de choc sur la productivité physique de chaque facteur.

Pour les prix, on s’attend à une hausse dans la plupart des prix due à l’augmentation de taux des taxes indirectes. Cependant, les résultats de simulations ne sont pas conformes aux attentes. Par exemple, le prix de valeur ajoutée (PVAj) a connu une baisse plus forte par

rapport sa variation dans la simulation de crédit intérieur pour la plupart des produits. Ceci s’explique par le fait que le financement par les taxes indirectes touche directement le pouvoir d’achat des ménages et réduit leurs dépenses ce qui à son tour incite les entreprises à diminuer leurs prix pour maintenir leur part du marché, contrairement au cas de simulation précédente pour lequel le pouvoir d’achat des ménages n’est pas affecté négativement. De ce fait, on peut dire que le scénario des taxes indirectes représente une limite sur l’extension de production suite à l’accroissement réalisé d’investissement public par rapport celui dans la simulation de crédit intérieur.

Les prix de la valeur ajoutée ont baissé suite à la baisse des prix locaux PL, tels que prouvés par les résultats de la simulation. La variation du prix de marché PD dépend simultanément de la variation du prix local de producteur PL et de la taxe indirecte ( ( ). Si le taux de taxe varie à la hausse plus fortement que la variation à la baisse de PL, alors le prix de marché va augmenter et inversement le prix de marché PD va baisser. La simulation montre que la majorité de produits a subi une baisse au niveau de ce prix sauf pour le secteur TEX, CON et INMT.

Tableau 27: Les variations (%) des prix (de la valeur ajoutée, du producteur et du marché)

Produit ∆PVA ∆PL ∆PD AGR -2,472 -2,164 -2,119 IAA -2,416 -1,625 -1,368 ICH -2,205 -0,475 -0,374 TEX -2,742 -0,918 0,348 IRN -0,842 -0,678 -0,483 CON -1,087 -0,597 0,262 INMT -2,019 -0,839 0,539 IMT -0,372 -0,096 0,001 IGM -1,343 -0,529 -0,478 AIND -1,633 -0,552 -0,321 ELC -1,831 -0,706 -0,565 TEC -1,964 -1,577 -1,145 HER -2,969 -1,784 -0,787 SER -1,958 -1,602 -0,896 ADM 0 -0,38 -0,38

Source : Résultats de la simulation.

Concernant la valeur de la productivité de travail, on sait qu’elle est composée du prix de la valeur ajoutée et de la productivité physique de travailleur. Le choc sur

l’investissement public a deux effets contradictoires sur ces deux composants : une baisse de prix de la valeur ajoutée (PVAj) et une hausse de la productivité physique de travail. De

ce fait, le signe de variation de la valeur de la productivité de travail dépend de l’ampleur de chacun de ces deux effets.

Tableau 28: Le signe de variation de la valeur de la productivité de travail dépend de la variation de ses composants (∆PVA+∆VA), les variations sont en %.

Secteur ∆PVA ∆VA ∆PVA+∆VA

AGR -2,472 1,975 - IAA -2,416 1,859 - ICH -2,205 1,968 - TEX -2,742 0,792 - IRN -0,842 2,133 + CON -1,087 4,312 + INMT -2,019 2,049 + IMT -0,372 2,884 + IGM -1,343 3,851 + AIND -1,633 2,294 + ELC -1,831 2,161 + TEC -1,964 2,073 + HER -2,969 1,658 - SER -1,958 2,121 + ADM 0 0,381 +

Source : Résultats de la simulation.

Le tableau montre que la valeur de cette productivité subit une hausse pour la plupart des secteurs sauf pour AGR, IAA, ICH, TEX et HER. À partir de ce résultat, on s’attend à une augmentation de la demande de travail LD pour tous les secteurs sauf pour ces cinq secteurs mentionnés.

Tableau 29: La variation (%) de la demande de travail LD répartie par secteur

Secteur AGR IAA ICH TEX IRN CON INMT IMT

∆LD -0,778 -0,806 -0,378 -2,337 1,877 3,665 -0,014 3,356

Secteur IGM AIND ELC TEC HER SER ADM

∆LD 2,807 0,819 0,384 0,094 -1,843 0,150 0,381 Source : Résultats de la simulation.

Les résultats de la simulation confirment nos attentes concernant la variation de la demande de travail. Le tableau ci-dessus montre une baisse de LD uniquement pour les cinq secteurs mentionnés ci-dessus.

Les prix de consommation intermédiaire (PCIj) sont influencés positivement par les

variations de prix des produits essentiels contribuant à la production de chaque secteur « j ». Pareillement à la simulation antérieure, on trouve que ces produits essentiels, pour la plupart des secteurs, sont « TEC, HER, SER, IRN, et IGM ». Comme les prix au producteur de ces produits intermédiaires sont à la baisse, on s’attend donc à une baisse également dans PCIj pour la plupart des secteurs.

Les résultats de simulation sont conformes aux attentes, puisqu’ils montrent une diminution des prix de consommation intermédiaire dans tous les secteurs. Cependant, l’ampleur des variations de PCIj dans la simulation actuelle diffère à celui dans la

simulation précédente: L’équation (61) montre que le PCI est une somme pondérée des prix composites des demandes intermédiaires des différents produits, selon les équations (68) et (69). Le prix composite de chaque produit est un moyen pondéré du prix à l’importation et prix de vente locale. De ce fait, ces dissimilitudes peuvent être expliquées par des différences possibles dans les variations de prix d’importation (PM) et de prix de vente locale (PD). Le poids d’influence de chacun de ces deux prix dépend de la part de la demande locale (DD) et des importations (IM) dans le produit composite (Q).

Tableau 30: La part d'importation (IM) et celle de la demande des produits locaux (DD) dans la demande composite (Q)

Produit La part avant le choc La part après le choc

Part d’IM dans Q Part de DD dans Q Part d’IM dans Q Part de DD dans Q

AGR 7,76 92,24 7,46 92,55 IAA 20,18 79,82 19,66 80,36 ICH 42,97 57,03 42,74 57,27 TEX 10,29 89,71 10,13 89,90 IRN 17,79 82,21 17,60 82,41 CON 3,25 96,75 3,21 96,79 INMT 52,90 47,10 52,49 47,53 IMT 46,26 53,74 46,21 53,79 IGM 76,32 23,68 76,13 23,88 AIND 46,54 53,46 46,27 53,75 TEC 9,64 90,36 9,37 90,63 SER 10,85 89,15 10,54 89,46

Source : Calcul à partir des résultats des simulations

Les résultats du tableau ci-dessus indiquent que, avant et après le choc, les produits locaux dominent dans la constitution du produit composite dans 7 secteurs (AGR, IAA,

TEX, IRN, CON, TEC, SER) donc leurs prix composites dépendent essentiellement des prix locaux PD. Cependant, on a un certain équilibre entre les importations et la demande locale dans 4 secteurs (ICH, INMT, IMT, AIND) et les importations dominent le produit composite d’IGM, le prix d’importation influence fortement le prix composite d’IGM. Par contre, il n’y a pas d’importations des produits composites ELC et HER, donc leurs PCs sont égaux à leurs PDs.

Les parts des importations et des produits locaux sont semblables à celles dans la simulation de crédit intérieur. Alors, la divergence entre les ampleurs des variations des PCI entre les deux simulations est simplement expliquée par la différence dans les variations des prix PD et PM.

Tableau 31: Les parts d’importations (IM) et de la demande des produits locaux (DD) dans la demande composite (Q) sont semblables pour les deux simulations après le choc.

Produit Simulation de crédit intérieur Simulation de taxe indirecte

Part d’IM dans Q Part de DD dans Q Part d’IM dans Q Part de DD dans Q

AGR 7,52 92,49 7,46 92,55 IAA 19,74 80,28 19,66 80,36 ICH 42,7 57,31 42,74 57,27 TEX 10,06 89,98 10,13 89,9 IRN 17,64 82,37 17,6 82,41 CON 3,18 96,82 3,21 96,79 INMT 52,46 47,57 52,49 47,53 IMT 46 54,02 46,21 53,79 IGM 76,03 23,98 76,13 23,88 AIND 46,19 53,85 46,27 53,75 TEC 9,42 90,59 9,37 90,63 SER 10,55 89,45 10,54 89,46

Source : Calcul à partir des résultats des simulations

Concernant les exportations, les variations de leur part dans la production totale dépendent des changements des prix relatifs PE/PL. Selon les résultats du tableau ci- dessous, on s’attend à une hausse de la part des exportations dans les secteurs (AGR, IAA, TEX, TEC, HER et SER) puisque leurs prix relatifs d’exportation ont augmenté. Cependant, on prévoit une baisse de la part des exportations dans les autres secteurs qui ont connu une baisse des prix relatifs PE/PL.

Tableau 32: La variation de prix relatif d’exportations [PE/PL ou (∆ PE - ∆ PL)] répartie par produit. Produit ∆ PE ∆ PL ∆ PE - ∆ PL AGR -1,559 -2,164 0,605 IAA -1,263 -1,625 0,362 ICH -0,800 -0,475 -0,325 TEX -0,645 -0,918 0,274 IRN -0,892 -0,678 -0,214 INMT -0,942 -0,839 -0,103 IMT -0,890 -0,096 -0,795 IGM -1,241 -0,529 -0,712 AIND -0,873 -0,552 -0,322 ELC -0,885 -0,706 -0,179 TEC -1,240 -1,577 0,337 HER -1,116 -1,784 0,667 SER -1,306 -1,602 0,296

Source : Calcul à partir des résultats de la simulation.

Les résultats de la simulation confirment nos attentes. Mais les baisses et les hausses dans les parts des exportations sont légères, car les variations des prix relatifs sont faibles.

3.2. Revenus et Épargnes 3.2.1. Revenus

Le revenu des ménages salariés est la somme de la masse salariale et les transferts d’autres agents. Le salaire W est fixe, mais le nombre total de travailleurs a augmenté. Donc, la masse salariale augmente également de même proportion que le nombre des travailleurs. La simulation nous montre une augmentation de nombre de travailleurs de 0.42 %; ce qui augmente la masse salariale de 0.42 % contre une augmentation de 0.835 % dans la simulation de crédit intérieur. En plus, une grande part de revenu de ménage est constituée des transferts des autres agents.

Tableau 33: Pourcentage des transferts aux ménages «YHTR» et leur revenu total «YH»

YHTR YH Part en % Ménage urbain « HU » 346830,209 495440,577 70,00

Ménage rural « HR » 261869,481 351672,752 74,46 Total 608699,690 847113,329 71,86

Contrairement au cas de crédit intérieur, la somme des transferts a connu ici une baisse légère. Cette diminution est simplement expliquée par une variation négative des revenus des autres agents économiques. Le tableau suivant montre que la part de la firme dans les transferts aux ménages dépasse 90 % pour les deux types des ménages. La somme des transferts aux ménages dépend principalement de la variation de revenu disponible des firmes.

Tableau 34: Les parts des transferts dans le revenu des transferts aux ménages

Ménage FIRM GVT ROW

HU 91,85 2,33 5,83

HR 95,18 2,14 2,68

Source : Calcul à partir des résultats de la simulation.

Les résultats de simulation indiquent une baisse du revenu disponible des firmes de

0,03%.27Ce résultat explique la baisse de revenu des transferts des ménages. Enfin, les résultats de simulation montrent une hausse légère de 0.06 % dans les revenus des ménages.

Le revenu des firmes est composé de la rémunération de capital pour 58 % et des transferts des autres agents pour 42 %. Cette composition peut expliquer la baisse de revenu disponible des firmes par deux effets possibles, soit par une baisse de la rémunération totale de capital, soit par une baisse des transferts des autres agents. La simulation confirme la deuxième explication. Suivant le tableau ci-dessous, la variation à la baisse des transferts des autres agents (-0.40 %) domine la variation à la hausse de la rémunération de capital (+0.27 %).

Tableau 35: La variation dans les parts du revenu des firmes (YF)

Σ Rj YFTR YDF Total

En valeur 527962,80 386386,76 872588,46 914349,57 Part du revenu total en % 58 42 95 100

Variation en % 0,27 -0,40 -0,03 -0,02

Source : Calcul à partir MCS 2006/2007 et des résultats de la simulation.

Selon l’équation (6), la variation de la rémunération de capital Rj suit en direction la

variation de la quantité de travail demandée LDj, car le taux de salaire W et le stock de

capital KDj sont fixes. Économiquement, si le nombre des travailleurs augmente dans un

secteur, le capital devient plus rare, alors sa rentabilité financière doit augmenter.

Tableau 36: Variation (%) de la rémunération de capital (Rj) et celle de la quantité demandée de travail (LDj) par secteur et en total

Secteur ∆ LDj ∆ Rj AGR -0,78 -0,52 IAA -0,81 -0,54 ICH -0,38 -0,25 TEX -2,34 -1,56 IRN 1,88 1,25 CON 3,67 2,43 INMT -0,01 -0,01 IMT 3,36 2,23 IGM 2,81 1,86 AIND 0,82 0,55 ELC 0,38 0,26 TEC 0,09 0,06 HER -1,84 -1,23 SER 0,15 0,1 ADM 0,38 0 Total 0,42 0,27

Source : Résultats de la simulation.

Les résultats de la simulation confirment ces attentes. En effet, les variations de Rj suivent exactement celles de LDj tant au niveau sectoriel qu’au niveau total.

Les changements dans les revenus des ménages et des firmes affectent de façon directe et indirecte le revenu du gouvernement YG. L’effet direct est à travers les taxes directes (TDs). On s’attend à des effets opposés sur TDs, car il y a une hausse grâce à l’augmentation de revenu des ménages et une baisse à cause de la diminution de revenu des firmes. Les résultats indiquent que la TD provenant des firmes est à la hausse aussi. On peut expliquer ce résultat par le fait que la variation des TDs sur le revenu des firmes dépend uniquement de la variation des rémunérations du capital Rj « voir l’équation 28 dans l’annexe C ». Comme ∑Rj a augmenté alors les taxes sur le revenu des firmes augmentent. Les transferts au gouvernement (YGTR) constituent l’autre source directe de variation d’YG. Ces transferts proviennent de trois sources : les ménages, les firmes et le reste de monde. Les transferts des ménages sont à la hausse tandis que les transferts de deux autres agents sont à la baisse. Ceux des ménages ne présentent que 39 % de total des

transferts. De ce fait, La variation à la baisse des transferts des autres agents dominera la variation à la hausse des transferts des ménages et on aura une variation négative de revenu des transferts de gouvernement (-0.06 %).

Tableau 37: Les parts et les variations des transferts au gouvernement (YGTR)

Source d’YGTR Ménages FIRM ROW Total

Part en % 39 53 8 100

∆ de la part en % 0,06 -0,03 -0,82 -0,06

Source : Calcul à partir de la MCS 2006/2007 et des résultats de la simulation.

De plus, il y a une autre composante du revenu du gouvernement provenant des taxes indirectes (TIs). Ex-ante, on prévoit une augmentation des taxes indirectes suite à un choc positif de taux de taxe. Ex-post, ce choc (12,9 %) domine largement la variation à la baisse de prix local de tous les produits (entre -0.1 % et -2.2 %). En plus, l’augmentation des importations totales engendre une augmentation des taxes indirectes sur l’importation. Par conséquent, les résultats de la simulation confirment les attentes. Ce qui est logique puisque la taxe indirecte est la seule source pour financer l’investissement public supplémentaire dans ce scénario; d’où l’augmentation très remarquable de TIs de 13.6 %.

Tableau 38: Les poids et les variations des composants du revenu de gouvernement (YG)

Source d’YG Transferts Taxes directes Taxes indirectes Droits douaniers Total En valeur 206455,55 57708,00 46248,00 10370,00 320781,55

Part en % 64 18 14 3 100

∆ de la part en % -0,06 0,21 13,60 1,29 2,14 Source : Calcul à partir de la MCS 2006/2007 et des résultats de la simulation.

L’effet final sur le revenu total du gouvernement YG n’était pas perceptible, car les transferts (YGTR) qui représentent la part la plus grande du revenu de gouvernement, soit 64 %, ont diminué de 0.06 %, tandis que les taxes indirectes (TIs) qui ne représentent que 14 % d’YG ont augmenté fortement de 13.6 %. Les résultats de simulation montrent que la variation à la hausse des taxes indirectes domine celle à la baisse des transferts, puisque le revenu total de G s’est accru de 2.14 %.

3.2.2. Épargne et Investissement

À partir de la section précédente de revenu, nous pouvons prévoir la variation dans l’épargne de chaque agent, vu que les revenus disponibles des ménages et de gouvernement

ont augmenté, alors leurs épargnes prévues sont à la hausse. Par contre, le revenu disponible des firmes a baissé donc leur épargne prévue est également à la baisse.

Tableau 39: Les variations du revenu disponible (YD) et d'épargne (S) réparties par agent

\ Agent Ménage HU Ménage HR Firmes Gouvernement ∆ de (YD) 0,06 0,06 -0,03 2,14

∆ de (S) 0,06 0,06 -0,03 18,01

Source : Résultats de la simulation.

La valeur de l’investissement total (IT) est la somme des épargnes de ces agents plus l'épargne de reste monde qui est fixe. Alors, cette valeur augmentera de même taux que la somme des épargnes, soit de 4,85 %. Ce résultat montre que le financement par les taxes indirectes a un effet plus grand sur l’investissement total que le financement par crédit intérieur. Ce résultat attendu sur l’existence d’un effet d’éviction avec le crédit intérieur, qui affaiblit l’impact de choc sur l’investissement, a été discuté au début de cette section.

L’investissement total est composé de l’investissement public (IT_PUB) et de l’investissement privé (IT_PRI). L’indice du prix d’investissement public (PINVG) est une somme emboitée des prix composites (PCs) de tous les produits. Les résultats de simulation montrent une baisse de ce prix pour la majorité des secteurs; ce qui affecter négativement l’indice du prix d’investissement public (-0,049 %). Mais cette baisse est plus faible que celle de la simulation de crédit intérieur (-0,87 %). Cette infériorité peut être expliquée par l’existence de certains prix composites qui ont augmenté dans la simulation actuelle.

À partir de l’équation (79), on peut déterminer la variation de l’investissement privé. Selon la simulation, cette variation est presque nulle. Intuitivement, l’absence d’un effet d’éviction avec le financement par les taxes indirectes incite le secteur privé à garder son niveau d’investissement. Autrement dit, l’épargne privée n’est pas sensible à cette forme de financement.

3.3. Demande

L’augmentation de revenu des ménages qui est accompagnée d’une baisse tendancielle des niveaux des prix pour la plus part des produits pousseront, de façon combinée, la demande finale de consommation à la hausse. Les résultats de la simulation confirment ces attentes, mais avec des niveaux de variation différents de cas de crédit intérieur. On remarque, selon le tableau ci-dessous, une augmentation négligeable ou une diminution de

la consommation finale pour les produits qui ont connu une hausse de leurs prix composites (TEX et INMT) respectivement.

Tableau 40: Variations (%) du prix composite (PC) et celles de consommation des ménages (CH) réparties

par produit

Produit AGR IAA ICH TEX IRN INMT IMT IGM AIND ELC TEC HER SER ∆ de PC -1,95 -1,03 -0,16 0,45 -0,36 1 0,05 -0,07 -0,05 -0,56 -0,99 -0,79 -0,72

∆ de C HU 1,13 1,11 0,49 0,05 0,62 -0,33 0,34 0,42 0,41 0,77 1,03 0,89 0,84

∆ de C HR 1,15 1,13 0,51 0,07 0,65 -0,31 0,36 0,44 0,43 0,8 1,05 0,91 0,87

Source : Résultats de la simulation.

En ce qui concerne la demande intermédiaire (DI), en s’attend toujours à une variation égale à celle de la consommation intermédiaire (CIj), soit à son niveau sectoriel (DIi,j) ou total (DITi) pour tous les secteurs28, car les demandes intermédiaires sont des proportions fixes des consommations intermédiaires.

La demande prévue des biens d’investissement est à la hausse en raison de l’augmentation remarquable de l’épargne publique (18.01 %) qui a poussé l’épargne totale vers le haut (4.85 %). Le tableau suivant atteste cette prévision, puisque la demande des biens d’investissement de chaque produit (INVi) a subi une hausse. Cependant, cette augmentation est plus forte que celle obtenue dans le scénario de crédit intérieur. L’ampleur des variations à la hausse de (INVi) dépend aussi des prix composites. Le produit avec la baisse du prix plus forte aura une demande la plus grande. Le tableau suivant confirme cette remarque.

Tableau 41: Variation (%) des prix composites (PC) et celle de la demande des biens d'investissement (INV) Produit AGR IAA ICH TEX IRN CON IMT IGM AIND ELC TEC SER ∆ de PC -1,95 -1,03 -0,16 0,45 -0,36 0,28 0,05 -0,07 -0,05 -0,56 -0,99 -0,72 ∆ d’INV 6,94 5,95 5,02 4,38 5,23 4,55 4,80 4,93 4,90 5,45 5,90 5,61

Source : Calcul à partir de la MCS 2006/2007 et des résultats de la simulation.

La demande d’importations dépend du prix relatif (e*PWM/PL). On sait bien que le prix d’importation est exogène, donc la variation de ce prix relatif dépend uniquement de la variation du prix local (PL). La simulation montre une baisse de PL pour tous les produits, ce qui nous amène à conclure que ce prix relatif augmente. Une hausse de ce prix veut dire

qu’il y aura une préférence de la consommation des produits locaux. On s’attend donc à une augmentation de la part de la demande locale par rapport à la demande d’importation.

Tableau 42: Variation (%) de la part de « IMi/Qi » et celle de la quantité importée « IMi »

Produit importé AGR IAA ICH TEX IRN CON INMT IMT IGM AIND TEC SER IM/Q (avant) 7,76 20,18 42,97 10,29 17,79 3,25 52,9 46,26 76,32 46,54 9,64 10,85 IM/Q (après) 7,46 19,66 42,74 10,13 17,6 3,21 52,49 46,21 76,13 46,27 9,37 10,54 ∆ d’IM/Q -3,96 -2,57 -0,53 -1,62 -1,11 -1,15 -0,77 -0,1 -0,25 -0,56 -2,83 -2,84 ∆ d’IM -2,44 -1,46 1,32 -1,1 0,87 3,07 0,42 3,25 2,92 1,3 -1,36 -1,19 Source : Calcul à partir de la MCS 2006/2007 et des résultats de la simulation.

La quantité des importations peut augmenter même si son prix relatif est à la hausse si la demande totale augmente fortement. En d’autres termes, si le revenu des agents économiques tels que les ménages et les firmes augmente significativement et que le coefficient de substitution est inférieur à 1 entre les produits de marché local et les produits importés alors on aura une augmentation des importations pour certains biens, mais cette hausse sera moins forte que celle de la demande locale. Ce résultat est vérifié pour les produits IRN, CON, INMT, IMT, IGM et AIND tels que donnés dans le tableau ci-dessus.

Concernant la demande courante du gouvernement (G) ou ses dépenses courantes des biens et des services, elles sont exogènes par hypothèse dans cette étude.

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