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IV. Simulations et résultats

1. Choc sur le stock de capital public (KG) versus choc sur l’investissement public

2.1. Les prix et la production

L’augmentation de l’investissement public (IT_PUB) de 30 % implique un accroissement dans la productivité totale des facteurs (B_VA_KG) de 2.06 % pour tous les secteurs de production, et par conséquent une hausse des valeurs ajoutées « VAj » de ces

secteurs. La production totale (XST) et la consommation intermédiaire (CI) seront également à la hausse au même pourcentage que la valeur ajoutée pour chaque secteur23. Les simulations montrent que les prix de valeur ajoutée (PVAj) dans tous les secteurs

baissent à l’exception de celui du secteur public.

Tableau 14: Prix des valeurs ajoutées (PVA) répartie par secteur

PVAj Valeur initiale Simulation Variation %

PVA AGR 1,000 0,981 -1,906 PVA IAA 1,000 0,982 -1,819 PVA ICH 1,000 0,983 -1,657 PVA TEX 1,000 0,980 -1,981 PVA IRN 1,000 0,994 -0,593 PVA CON 1,000 0,984 -1,581 PVA INMT 1,000 0,984 -1,587 PVA IMT 1,000 0,994 -0,611 PVA IGM 1,000 0,985 -1,498 PVA AIND 1,000 0,987 -1,303 PVA ELC 1,000 0,979 -2,053 PVA TEC 1,000 0,984 -1,612 PVA HER 1,000 0,984 -1,648 PVA SER 1,000 0,982 -1,756 PVA ADM 1,000 1,000 0,000

Source : Résultats de la simulation.

Cette baisse s’explique de deux manières:

 Premièrement, lorsqu’on compare la valeur de la productivité de travailleur et son salaire nominal « W », on note un déséquilibre entre ce salaire et la valeur de la productivité, car, à court terme W est fixe et la condition de plein emploi n’est pas

vérifiée. Par ailleurs, une interprétation ex-ante, ceteris paribus, nous montre que la productivité de travail a augmenté en valeur dans les secteurs privés parce que la productivité totale des facteurs a connu un accroissement. Par conséquent, la valeur de la productivité totale est supérieure au salaire nominal. Ce qui implique une demande plus forte des travailleurs jusqu’à atteindre une égalité entre ces deux indicateurs.  Deuxièmement, en se basant sur le prix du producteur (PTj), On s’attendait à une baisse

de ce prix dans les secteurs privés pour expliquer la baisse du prix de la valeur ajoutée, tel que confirmé par nos résultats de simulation24. Le prix PT est une moyenne pondérée

du prix à l’exportation (PE) et du prix local (PL) pour les produits exportés, et PT = PL pour les produits non exportés.

Tableau 15: Parts d’exportation (EX) et d’offre locale (DS) dans la production totale (XS)

Produit Les parts avant le choc Les parts après le choc

La part (EX/XS) La part (DS/XS) La part (EX/XS) La part (DS/XS)

AGR 3,674 96,326 3,701 96,299 IAA 4,696 95,304 4,711 95,289 ICH 47,596 52,404 47,419 52,58 TEX 8,418 91,582 8,439 91,561 IRN 26,384 73,616 26,267 73,733 INMT 35,436 64,564 35,328 64,672 IMT 34,28 65,72 34,056 65,944 IGM 10,902 89,098 10,813 89,187 AIND 20,753 79,247 20,662 79,338 ELC 0,142 99,858 0,142 99,858 TEC 35,135 64,865 35,199 64,801 HER 55,361 44,639 55,54 44,46 SER 11,779 88,221 11,823 88,177

Source : Calculs à partir des résultats des simulations.

Pour la majorité des produits, la part de l’offre locale (DS) dépasse 65 % avant et après la simulation, excepté le produit « HER » dont la part ne dépasse pas 45 %, et « ICH » dont la part de DS est de 53 % environ.

Intuitivement, on constate que la variation du prix du producteur dépend fortement de la variation du prix local. Autrement dit, le prix local et par conséquent le prix du producteur dépendent de l’offre locale (DS) et la demande locale (DD). Une baisse du prix pour la

plupart des produits est le résultat d’un déséquilibre entre DS et DD Ex-ante, car, à prix fixe, la consommation des ménages reste quasiment inchangeable, de même pour leur épargne, car leur revenu qui est basé sur le salaire et les transferts ne changent presque pas.

Après le choc, la productivité marginale du capital accroit; ce qui augmente la rémunération du capital et par la suite le revenu et l’épargne des firmes augmentent également. De même pour le revenu de l’État qui est basé sur les taxes directes et indirectes ainsi que la taxe sur l’importation, on s’attend à une augmentation faible de revenu de gouvernement due à la hausse des taxes directes sur le revenu des firmes, ainsi, l’épargne publique augmente également. À partir de ces anticipations, ceteris paribus, la demande d’investissement augmente.

Finalement, la demande locale totale doit augmenter d’une manière plus faible que celle de l’offre locale, car la demande des ménages a accru faiblement. Pour cette raison, le prix local puis le prix à la production devront baisser pour absorber le surplus de l’offre. Il est attendu donc que la demande de travail augmente suite à l’augmentation de la productivité marginale du travail en volume.

Tableau 16: Variation (%) de travail demandé (LDj) par secteur et celle du taux de chômage (UR)

Secteur Valeur initiale Simulation Variation %

AGR 9642,22 9660,098 0,185 IAA 12396,93 12445,763 0,394 ICH 2658,56 2677,435 0,71 TEX 7545,36 7553,511 0,108 IRN 5688,39 5817,933 2,277 CON 20741,69 21094,134 1,699 INMT 1374,3 1391,386 1,243 IMT 2670,28 2746,754 2,864 IGM 4203,69 4294,107 2,151 AIND 2841,95 2885,44 1,53 ELC 2664,3 2662,136 -0,081 TEC 13145,52 13244,672 0,754 HER 5176,34 5213,15 0,711 SER 98250,47 98926,018 0,688 ADM 48417,99 48787,399 0,763 LD (Total) 237417,99 239399,936 0,835 UR 0,106 0,099 -7,041

Selon le tableau ci-haut, la demande de travail a augmenté pour tous les secteurs sauf le secteur d’électricité dans lequel la demande a connu une très faible baisse (-0.08 %). Cette baisse peut être expliquée par le fait que le prix de la valeur ajoutée a fortement baissé à tel point que la valeur de la productivité marginale de travailleur dans ce secteur soit inférieure au salaire à court terme W, tel qu’obtenu dans le tableau 1 ci-dessus ( -2,053).

Pour les autres secteurs, le prix de la valeur ajoutée a baissé, mais sa baisse demeure toujours plus faible que la hausse de la productivité physique; ce qui explique la variation positive de la demande de travail. La demande de travail a connu la hausse la plus grande dans les secteurs des industries du génie et machines « IGM », des industries métalliques « IMT » et des industries des ressources naturelles « IRN » pour lesquels les diminutions des PVAj correspondants sont les plus faibles. Suite à cet accroissement de la demande de

travail, le taux de chômage global a diminué d’un pourcentage de 10.6 % à 9.9 %, soit une baisse de 7.04 %. Maintenant, on peut constater le premier principal impact de la hausse des investissements publics sur l’emploi. Cette hausse a permis au marché de travail d’absorber une main d’œuvre supplémentaire à court terme25.

En ce qui concerne la variation de prix de consommation intermédiaire « PCI » de chaque secteur « j », nous analysons les produits principaux qui entrent dans la production de secteur « j » et qui influencent d’une manière significative le PCIj

Tableau 17: Part de demande intermédiaire (DIi,j) dans la consommation intermédiaire (CIj) répartie

horizontalement par secteur. DI →

AGR IAA ICH TEX IRN CON INMT IMT IGM AIND ELC

Services (TEC + HER + SER) Secteur ↓ AGR 30,28 1,02 18,89 0,47 0,77 0,03 0,02 0,29 11,82 1,42 0,45 34,54 IAA 56,48 0,33 6,96 0,59 10,91 0,06 0,13 1,67 3,73 7,01 0,46 11,69 ICH 0,15 0,02 34,53 4,47 42,43 0,04 0,35 0,58 3,92 1,73 3,62 8,16 TEX 0,63 0,00 7,88 27,27 6,59 0,05 0,02 0,92 7,07 3,59 0,80 45,18 IRN 0,00 0,01 0,45 0,01 72,18 0,01 0,01 0,62 0,97 0,54 0,04 25,17 CON 0,00 0,00 5,09 0,15 2,08 12,25 4,77 22,51 2,84 7,51 28,26 14,53 INMT 0,00 0,00 24,20 0,02 32,20 0,05 34,40 0,09 1,56 0,88 0,07 6,55 IMT 0,00 0,00 1,22 0,11 9,41 0,02 0,24 31,46 5,62 1,92 16,52 33,49 IGM 0,04 0,00 3,08 0,07 4,37 0,10 0,30 12,25 35,53 18,39 0,20 25,68 AIND 0,21 0,03 8,30 2,00 10,94 0,00 0,50 23,49 7,60 20,35 0,33 26,27 ELC 0,00 0,00 0,08 0,00 92,81 0,04 0,00 0,29 0,00 5,03 0,00 1,75 TEC 0,38 0,50 0,21 0,04 69,67 0,07 0,00 1,24 16,41 0,52 0,20 10,77 HER 2,08 2,56 0,86 0,38 2,71 0,04 0,18 0,09 0,68 0,44 5,99 83,99 SER 2,20 0,15 9,68 5,15 4,63 0,64 0,05 2,27 17,23 5,79 0,80 51,42 ADM 0,89 0,75 2,26 0,46 3,03 5,71 0,03 0,74 2,38 3,79 8,29 71,69 Source: Calcul fait soit à partir de MCS 2006/2007 ou soit des résultats des simulations.

N.B : Les cases en vert présentent les parts les plus grandes

Selon les résultats du tableau ci-dessus, le prix PCI pour la plupart des secteurs a été influencé principalement selon un ordre décroissant par le prix des services « TEC + HER + SER », le prix de l’industrie des ressources naturelles « IRN » et le prix de l’industrie de génie et machines « IGM ». Comme les prix aux producteurs de ces produits intermédiaires ont connu une baisse alors PCI devra également baisser. Les résultats de simulation indiquent que le prix de la consommation intermédiaire a baissé pour tous les secteurs. Cette variation de PCI traduit une baisse de coût de production; ce qui est une raison de plus pour que la production de l’économie augmente.

Concernant les exportations, le prix local (PL) pour tous les produits a connu une baisse, alors le prix relatif « e*PWX/PL» doit augmenter. Étant donné que le prix mondial d’exportation (PWX) et le taux de change (e) sont exogènes, cette variation incitera les producteurs locaux à exporter davantage.

Tableau 18: Variation (%) des exportations (EXj) répartie par secteur/produit

Sect. /Prod. AGR IAA ICH TEX IRN INMT IMT IGM AIND ELC TEC HER SER ∆ de PL -1,74 -1,39 -0,56 -1,29 -0,54 -0,92 -0,54 -0,81 -0,74 -0,84 -1,31 -1,6 -1,55 ∆ d’EX 2,81 2,49 1,84 2,36 1,7 2,34 2,09 2,59 2,05 1,87 2,38 2,54 2,74

Source : Résultats de la simulation.

Le tableau des résultats ci-dessus confirme notre anticipation, puisque l’exportation est à la hausse pour tous les produits exportés en reflétant l’augmentation du prix relatif à l’exportation (ou la diminution du prix de producteur PL).

2.2. Revenus et Épargnes

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