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Interprétation des résultats de simulation : cas du financement par l’épargne

IV. Simulations et résultats

4. Interprétation des résultats de simulation : cas du financement par l’épargne

Ce scénario de financement est semblable en quelque sorte à celui du financement par le crédit intérieur. L’État finance son investissement supplémentaire par le crédit sauf que ce crédit vient de l’extérieur et il ne vient pas du marché intérieur. Ce crédit ne touche pas la liquidité bancaire à l’intérieur du pays, en même temps l’épargne publique augmentera. Par contre, dans ce scénario il n’y a pas d’effet d’éviction, parce que les épargnes privées ne sont pas touchées par l’augmentation de financement d’investissement public. Par conséquent, on s’attend à un effet positif de financement de l’investissement par le crédit extérieur sur l’économie égyptienne plus grand que le financement par le crédit intérieur.

En ce qui concerne la comparaison avec la simulation des taxes indirectes, le point commun entre ce financement et le financement par les taxes indirectes est qu’il n’y a pas

d’effet d’éviction. Cependant, dans le cas des taxes indirectes, il y a un autre effet négatif combiné à l’augmentation du taux de taxe, ce qui influencera, à son tour, les niveaux des prix sur le marché des produits finaux. De ce fait, on aura un effet négatif sur les pouvoirs d’achat qui affaiblit l’effet positif de l’augmentation d’investissement public. En revanche, le taux des taxes ne change pas dans la simulation actuelle.

À partir ces deux comparaisons, on s’attend à un effet de crédit externe plus important sur la croissance économique en Égypte et la création d’emploi comparé aux deux autres types de financement. On vérifiera nos constats à travers les résultats de cette simulation obtenus.

4.1. Les prix et la production

Un choc positif de 30 % sur l’investissement public dans cette simulation affecte positivement les variables principales du côté de la production telles que la productivité totale des facteurs (B_VA_KG), la production totale (XST), la valeur ajoutée (VA) et la consommation intermédiaire (CI) dans tous les secteurs de production. Les résultats de simulation montrent la même variation pour le B_VA_KG (2.06 %) que celle obtenue dans les deux simulations précédentes.

Cependant, l’augmentation pour les variables XST, VA et CI dans tous les secteurs de production est plus grande que celle obtenue dans les deux cas antérieurs. Puisque l’augmentation d’investissement public financé par l’étranger incite beaucoup plus l’investissement privé et en même temps n’affecte pas le pouvoir d’achat de la population. Autrement dit, les arguments du côté de l’offre font face en même temps à ceux du côté de la demande. Dans ce cas, la capacité des marchés à absorber la production supplémentaire devient plus grande.

À propos des prix, on ne prévoit pas généralement de grandes variations, étant donné qu’on s’attend à ce qu’une extension du côté de demande permette d’absorber le surplus de production du fait du nouvel investissement public. Les résultats obtenus confirment relativement ces attentes. Les variations des prix son faibles par rapport celles obtenues dans les deux simulations précédentes.

Nous considérons le prix de valeur ajoutée (PVAj) comme un facteur explicatif des

(PT) qui est une moyenne pondérée du prix local (PL) et du prix à l’exportation (PE). PL est pondéré, à son tour, par la part d’exportation dans la production totale (EX/XS), alors que PE est pondéré par la part d’offre locale (DS/XS).

Selon le tableau suivant, la part (DS/XS) dépasse pratiquement 64 % pour tous les secteurs sauf les secteurs ICH et HER. Ce qui signifie que le PT dépend plus de PL que de PE. C’est pour cette raison que la variation du PT suit celle du PL pour la plupart des secteurs. Les résultats montrent que PL et PT, tous les deux, ont augmenté dans cinq secteurs (IRN, CON, IMT, AIND, ELC) et ils ont diminué dans tous les autres secteurs.

Tableau 43: Parts (%) d’exportation (EX) et d’offre locale (DS) dans la production totale (XS) pour tous les produits exportés

Produit Les parts avant le choc Les parts après le choc Part d’EX/XS Part de DS/XS Part d’EX/XS Part de DS/XS AGR 3,674 96,326 3,663 96,337 IAA 4,696 95,304 4,668 95,332 ICH 47,596 52,404 47,249 52,75 TEX 8,418 91,582 8,373 91,627 IRN 26,384 73,616 26,089 73,909 INMT 35,436 64,564 35,036 64,963 IMT 34,28 65,72 33,496 66,497 IGM 10,902 89,098 10,628 89,37 AIND 20,753 79,247 20,454 79,545 ELC 0,142 99,858 0,139 99,861 TEC 35,135 64,865 34,949 65,051 HER 55,361 44,639 55,287 44,713 SER 11,779 88,221 11,702 88,297

Source : Calcul à partir de la MCS 2006/2007 et des résultats de la simulation.

Les résultats de simulation indiquent que les prix des produits ne suivent pas un sens de variation unique. Il y’a des secteurs où les prix ont baissé tandis que dans d’autres secteurs, les prix ont augmenté. Le sens de la variation du prix est uniquement déterminé par le déséquilibre entre la production et la demande dans le marché ex-ante.

En effet, on sait bien qu’à prix fixe, l’offre dans chaque secteur devra augmenter après un choc positif sur la productivité totale des facteurs. Du côté de la demande, il y’a trois composantes: la consommation finale des ménages, les demandes intermédiaires de production et les demandes d’investissement. Évidemment, la demande intermédiaire de chaque secteur doit augmenter suite à l’augmentation de la production, tout étant égal par

ailleurs. De même, la demande d’investissement augmente, car l’investissement public a augmenté de 30% dans cette simulation.

Ex-ante, en ce qui concerne la consommation finale, sa variation dépend de la variation de revenu des ménages. Ce revenu est composé de la masse salariale et des transferts des autres agents. Nous avons relevé que la productivité des facteurs a augmenté, inclus le travail. Donc, à prix fixe, on s’attend à une augmentation de la main d’œuvre recrutée par chaque secteur pour augmenter la production. Puisque le taux de salaire est fixe alors la masse salariale augmente nécessairement.

Tableau 44 : Variation (en %) de la demande de travail (sectoriel LDj et total LD) et celle du taux de

chômage (UR)

Secteur AGR IAA ICH TEX IRN CON INMT IMT IGM

∆ de LDj 1,9 1,92 0,4 1,25 3,35 11,59 2,77 6,92 5,9

Secteur AIND ELC TEC HER SER ADM Total UR

∆ de LDj 3,77 7,11 1,92 0,68 2,5 0,3 2,86 -24,09

Source : Résultats de la simulation.

Les résultats montrent que la demande de travail a augmenté plus fortement dans ce scénario que dans les autres. Grâce à cette augmentation de LDj, le taux de chômage (UR) a

baissé énormément de -24 %. Deux facteurs expliquent cet écart de résultat. La première résulte de la forte hausse de la demande totale grâce aux trois effets positifs combinés mentionnés antérieurement. La deuxième raison est l’absence de l’effet d’éviction combinée à l’augmentation de la liquidité à l’intérieur du pays suite à l’augmentation de crédit extérieur; ce qui améliore les revenus des agents économiques. L’augmentation de la demande totale incite la production et améliore fortement la rentabilité de travail. De ce fait, ils y’aura plus de recrutement suite à ce choc par rapport aux deux autres scénarios.

En ce qui concerne le total des transferts, comme la simulation précédente, les transferts des firmes constituent la source principale du revenu de transfert des ménages (plus de 90 %).

Tableau 45: Les parts (en %) des transferts par rapport aux transferts totaux reçus par les ménages, réparties par agent

\ Agent FIRM GVT ROW Total La part avant le choc 93,28 2,25 4,47 100 La part après le choc 93,39 2,21 4,40 100

Cependant, ce transfert est une proportion fixe de revenu disponible des firmes. Une grande partie de ce revenu est la rémunération totale de capital. Suite au choc, le capital dans chaque secteur a subi une croissance de son rendement physique. En plus, à prix fixe, la hausse de nombre des travailleurs dans chaque secteur rend le capital plus rare; ce qui augmentera sa rentabilité financière. Cette augmentation sera suivie automatiquement par l’augmentation du revenu des firmes. Par conséquent, les transferts vers les ménages augmentent à leur tour.

Les variations positives de la masse salariale et des transferts se manifestent dans le revenu des ménages par une hausse. Pour cette raison, la consommation finale des ménages augmente à prix fixe. Finalement, ex-ante, les trois composantes de la demande subissent une hausse. Si l’ampleur de la variation de la demande est plus grande que celle de l’offre, alors le prix au producteur augmente et dans le cas inverse ce prix baisse.

Les résultats de la simulation montrent que les prix des produits IRN, CON, IMT, AIND et ELC ont augmenté alors que les prix des autres produits ont baissé. La raison principale pour laquelle les prix dans ces cinq secteurs ont augmenté est à chercher dans l’effet revenu et l’effet substitution du prix. Un effet revenu fort avec un effet de substitution faible pousse à une forte hausse de la demande après le choc. Ex-ante, on aura une forte augmentation de la demande en comparaison avec l’augmentation de l’offre. Par conséquent, les prix augmenteront.

À propos du prix de la consommation intermédiaire (PCI), on a déjà mentionné à la première simulation que le PCI pour la plupart des secteurs est affecté essentiellement par les prix des produits (TEC, HER, SER, IRN et IGM). Comme PD est à la baisse pour tous ces produits sauf le produit IRN dont le prix PD a augmenté légèrement. On s’attend donc à une diminution de PCI pour la majorité des produits. Les résultats montrent une baisse de PCI pour 9 secteurs par rapport une hausse légère pour les 5 secteurs qui restent (ICH, CON, IMT, ELC, TEC).

Sachant que le prix PCIj, dans chaque secteur est un moyenne des prix de marché (PDi)

pour tous les produits qui composent la consommation intermédiaire de ce secteur (CIj)

totale, la variation de PCI dans le secteur j dépend de la variation des PDi des produits

intermédiaires principaux qui compose le produit final.

Les variations négatives de PCIj dans les 9 secteurs sont expliquées par les variations à

la baisse de PDi des principaux produits intermédiaires qui constituent le produit final.

Nous utilisons le tableau suivant pour expliquer la variation à la hausse de PCIj dans les

cinq secteurs donnés dans la première colonne.

Tableau 46: Les parts principales dans CIj et la variation de PDi pour les cinq secteurs qui ont connu une

hausse de leurs PCIj (tous les chiffres du tableau en %).

Secteur ↓ produit → ICH IRN CON IMT IGM ELC SERs

ICH Part dans CIj 35 42 0 0,6 4 4 8

∆ de PDi 0 0,24 0,48 1,1 -0,12 0,45 -0,74

CON Part dans CIj 5 2 12 23 3 28 15

∆ de PDi 0 0,24 0,48 1,1 -0,12 0,45 -0,74

IMT Part dans CIj 1 9 0 31 6 17 33

∆ de PDi 0 0,24 0,48 1,1 -0,12 0,45 -0,74

ELC Part dans CIj 0 93 0 0,3 0 0 2

∆ de PDi 0 0,24 0,48 1,1 -0,12 0,45 -0,74

TEC Part dans CIj 0,2 70 0 1 16 0,2 11

∆ de PDi 0 0,24 0,48 1,1 -0,12 0,45 -0,74

Source : Calculs à partir des résultats de la simulation.

Le prix de la consommation intermédiaire du secteur d’industries chimiques (PCIICH)

par exemple est affecté principalement par la variation à la hausse de PDIRN (0,24 %)

pondérée par la part du produit IRN dans CIICH (42 %). PCICON est affecté surtout par la

variation positive de PD des produits (CON, IMT, ELC) pondérés par les parts de ces produits dans CICON, qui sont (12 %, 23 %, 28 %) respectivement, et de même pour PCIIMT,

PCIELC, PCITEC.

En ce qui concerne les exportations, les parts d’exportations prévues seront à la baisse pour la plus part des produits, parce que elles dépendent directement et inversement des variations de prix relatif à l’exportation (e*PWX/PL) qui sont négatives pour la plupart des produits. Étant donné que le prix mondial d’exportations (PWX) est exogène, et le taux de change (e) est le numéraire du modèle, la part des quantités exportées de chaque produit est inversement proportionnelle à la variation de prix local (PL) pour ce produit.

En revanche, on constate une baisse de cette part pour les secteurs (IRN, IMT, AIND, ELC) dont le PL a subi une hausse. Cette variation imprévue peut être expliquée

uniquement par la structure de la demande locale. En effet, on a mentionné que les revenus des agents économiques de pays augmentent suite au choc. De ce fait, la demande locale augmente plus fortement que la demande de marché étranger. Cette supériorité amène la part des exportations à la baisse même si la quantité exportée (importée par le reste de monde) augmente.

Tableau 47: Variations (%) de la part (EX/XST) et celles de la quantité exportée (EX) répartirent par secteur.

Produit / Secteur ∆ (e*PWX/PL) = (- ∆ PL) ∆ (EX/XS) ∆ EX

AGR (+) -0,29 1,95 IAA (+) -0,58 1,92 ICH (+) -0,73 1,4 TEX (+) -0,54 2,17 IRN (-) -1,12 1,05 INMT (+) -1,13 2,21 IMT (-) -2,29 1,38 IGM (+) -2,52 3,15 AIND (-) -1,44 1,66 ELC (-) -2,37 1,52 TEC (+) -0,53 1,87 HER (+) -0,13 2,07 SER (+) -0,65 2,46

Source : Calculs à partir des résultats de la simulation. 4.2. Revenus et Épargnes

4.2.1. Revenus

Ex-ante, les revenus attendus des ménages et des firmes sont à la hausse. Les résultats obtenus affirment cette attente. La masse salariale et les transferts, qui constituent les sources du revenu des ménages, ont augmenté. L’augmentation de la masse salariale est liée à l’augmentation de la demande totale de travail (2,86 %), vu que le taux de salaire (W) est fixe. Les transferts des firmes, qui constituent plus que 90 % des transferts totaux aux ménages se sont accrus de 1.23 %. Par conséquent, le total des transferts a augmenté de 1.11 %. La raison pour laquelle le transfert des firmes aux ménages a augmenté réside dans le fait que ces transferts sont une proportion fixe du revenu disponible des firmes qui est à la hausse à prix fixe.

Tableau 48: Variation (%) des transferts aux ménages répartis par agent

FIRM GVT ROW

1,23 -0,54 -0,54

La croissance de deux composantes de revenu des ménages amène ce dernier à un niveau plus élevé. Le revenu des ménages urbains (YHHU) a augmenté de 1,62 % et celui

des ménages ruraux (YHHR) a augmenté de 1,58 %29.

La variation positive prévue de revenu des firmes est également démontrée par les résultats de la simulation. Puisque le revenu total des firmes (YF) s’est accru de 1,26 %, et leur revenu disponible (YDF) s’est accru de 1,23 %.

La demande totale de travail (LDT) a augmenté plus fortement suite à ce choc (2,86 %) par rapport aux deux premiers chocs (0,84 % et 0,42 %, respectivement). Étant donné qu’il est spécifique au secteur, le capital devient plus rare dans cette simulation que dans les deux autres; ce qui implique évidemment que les rémunérations du capital, qui représente la partie la plus importante du revenu des firmes, augmentent plus fortement ici que dans les autres simulations. De ce fait, le revenu des firmes a subi l’augmentation la plus élevée dans la simulation d’épargne étrangère.

Tableau 49: Variation (%) de la demande de travail (LDj) et du taux de rémunération du capital (Rj) répartie

par secteur. Secteur LD j R j AGR 1,9 1,26 IAA 1,92 1,27 ICH 0,4 0,27 TEX 1,25 0,83 IRN 3,35 2,22 CON 11,59 7,58 INMT 2,77 1,84 IMT 6,92 4,56 IGM 5,9 3,89 AIND 3,77 2,5 ELC 7,11 4,69 TEC 1,92 1,28 HER 0,68 0,45 SER 2,5 1,66

Source : Résultats de la simulation.

Selon les résultats du tableau, nous notons une relation positive directe entre la quantité de travail utilisée et la rentabilité financière de capital. Les secteurs qui utilisent les

quantités les plus élevées de travail (CON, ELC, IMT …) sont caractérisés par des rentabilités de capital les plus fortes. Toutes les variations sont positives. Donc, la rémunération totale de capital augmente significativement. De ce fait, une forte croissance de revenu des firmes est réalisée.

Le revenu attendu du gouvernement sera à la hausse, parce qu’on prévoit une augmentation dans les trois composantes principales de ce revenu (les taxes directes TDT, les taxes indirectes TICT, les transferts des autres agents YGTR). Comme la production totale et le revenu des ménages et celui des firmes sont intensifiés, alors ces trois composants (TDT, TICT, YGTR) augmentent.

Les résultats confirment nos attentes. La simulation entraine des augmentations de 1,78 %, 3,16 % et 1,24 % de TDT, TICT et YGTR respectivement. Ce qui explique l’accroissement relevé de 1,64% du revenu du gouvernement.

Enfin, ce choc améliore les différentes composantes du revenu de gouvernement beaucoup plus que les deux autres chocs sauf les revenus provenant de la taxe indirecte puisque dans la 2e simulation on a appliqué directement un choc positif sur le taux de la

taxe pour financer les investissements publics supplémentaires. Évidemment, on s’attend à une variation plus forte de la taxe indirecte suite au 2e choc.

4.2.2. Épargne et Investissement

La variation positive observée des revenus de déférents agents signifie que les épargnes de ces agents seront à la hausse. Les résultats de la simulation confirment cette prévision. D’une façon respective, les épargnes des ménages urbains (SHU), ménages ruraux (SHR), des

firmes (SF) et de gouvernement ont augmenté de 1,62 %, 1,58 %, 1,23 % et 13,4 %. Tableau 50: Les variations (%) du revenu disponible « YD » et d'épargne « S » des agents

\ Agent HU HR FIRM GVT Revenu disponible 1,62 1,58 1,23 1,64

Épargne 1,62 1,58 1,23 13,44

Source : Résultats de la simulation.

Par ailleurs, l’épargne du reste du monde (SROW) a diminué beaucoup, soit en

pourcentage de -49.21 %; ce qui reste conforme aux attentes puisqu’elle représente la source de financement d’investissement public (IT_PUB) dans cette simulation. Malgré

cette diminution remarquable de l’épargne étrangère, on prévoit un accroissement de l’investissement total (IT), qui représente la somme totale des épargnes de tous les agents, étant donné que la part de SROW dans l’épargne totale est faible; elle ne dépasse pas le 10

%30, pourtant tous les autres composants d’épargne totale sont à la hausse.

Les résultats nous montrent qu’IT a augmenté de 10,34 % contre une augmentation de 2,08 % et de 4,85 % dans les deux premières simulations.

Tableau 51: Tableau 40 : variations (%) des valeurs d’investissements aux différentes simulations

Inv. ↓ \ Siml. → (1) Crédit Intérieur (2) Taxes Indirectes (3) Épargne Étrangère

IT 2,07 4,85 10,34

IT_PRI -3,10 0 6,51

IT_PUB 30 30 30

Source : Résultats de la simulation.

Les raisons pour lesquelles IT a augmenté fortement ici est que le financement de l’investissement public additionnel à travers l’épargne étrangère empêche l’effet d’éviction. En plus, il n’est pas nécessaire d’augmenter les taux des taxes pour financer cet investissement; ce qui représente une motivation supplémentaire aux investisseurs privés : l’investissement privé (IT_PRI) a augmenté de 6,51 %.

4.3. Demande

L’effet du choc sur la demande totale dépend principalement de l’effet revenu et de l’effet prix. On a vu que les prix du marché pour la plus part des produits sont à la baisse alors que le revenu des ménages est à la hausse, donc, la consommation de ces produits sera certainement à la hausse. Pour les quatre produits (IRN, IMT, AIND, ELC) où le prix a augmenté, l’augmentation des prix est moins forte que celle de revenu des ménages, alors la consommation finale de ces produits augmentera également, mais moins fortement que les autres produits. De ce fait, la consommation finale sera à la hausse.

Les résultats confirment notre interprétation, puisque le budget de consommation des ménages urbains (CTHHU) et celui des ménages ruraux (CTHHR) se sont accrus de 2,17 %

et 2,13 % respectivement. En effet, la croissance des budgets est plus intense que dans les

30 Selon MCS 2006/6007, la part de S

deux autres simulations. Par conséquent, les variations positives des quantités consommées de tous les produits sont également plus élevées.

Tableau 52: Variations (%) du prix composite (PC) et variations de la consommation des ménages (CHU et

CHR) réparties par produit

Produit ∆ de PC ∆ de C HU ∆ de C HR AGR -0,75 1,55 1,54 IAA -0,51 2,27 2,24 ICH 0,00 1,90 1,87 TEX -0,69 2,40 2,37 IRN 0,19 1,76 1,73 INMT -0,10 1,97 1,94 IMT 0,55 1,51 1,48 IGM -0,03 1,92 1,89 AIND 0,05 1,87 1,84 ELC 0,45 1,58 1,55 TEC -0,47 2,14 2,11 HER -0,87 2,42 2,39 SER -0,75 2,34 2,31

Source : Résultats de la simulation.

Suite à l’augmentation de la production sectorielle (XSj), on s’attend clairement à une

hausse de la demande intermédiaire (DIi,j) qui est une proportion fixe de la consommation

intermédiaire (CIJ) « voir l’équation (7) » qui a augmentée. Les résultats de la simulation

confirment notre attente concernant la variation de DI par produit.

Suite au choc positif sur IT_PUB financé par des moyens externes, on s’attend à une augmentation de la demande totale des biens d’investissement plus forte que celle obtenues suite aux deux premiers chocs, puisque les moyens de financement disponibles dans l’économie seront plus grands. Ce qui empêche l’apparition de l’effet d’éviction. Par conséquent, la demande totale et privée des biens d’investissement augmentent nécessairement.

Les résultats montrent des variations positives entre 9,7 % et 11,2 % dans la demande totale d’investissement (INV) pour tous les biens ainsi que des variations comprises entre 5,9 % et 7,3 % dans la demande d’investissement privé (INV_PRI).

Tableau 53: Variation (%) des prix composites et variations de la demande des biens d'investissement

Produit PC INV_PUB INV_PRI INV

AGR -0,75 31,10 7,31 11,17 IAA -0,51 30,78 7,06 10,90 ICH 0,00 30,12 6,51 10,34 TEX -0,69 31,01 7,25 11,10 IRN 0,19 29,86 6,31 10,12 CON 0,46 29,52 6,02 9,83 IMT 0,55 29,41 5,93 9,73 IGM -0,03 30,15 6,54 10,37 AIND 0,05 30,06 6,46 10,29 ELC 0,45 29,54 6,04 9,85 TEC -0,47 30,72 7,01 10,85 SER -0,75 31,10 7,32 11,17

Source : Résultats de la simulation.

Selon les résultats du tableau ci-dessus, la demande d’investissement (total, public ou privé) augmente plus fortement pour les produits avec les variations de prix composite les

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