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RESUME DES PERCEPTIONS DE STEPHANE 4ième groupe-classe : Josée

"Les règlements ça me rend triste, parce que c'est pas nous autres qui les fait. Avec ça ôn peut pas faire ce qu'on veut. Ca j'trouve ça, plate".

Le bulletin "c'est ce qui compte le plus à l'école" pour Sté­ phane. Il représente l'élément clé de la démarche pédagogique employée.

Stéphane trouve beaucoup à redire sur son vécu scolaire. La relation qu'il entretient avec l'enseignante est de type plutôt symbo­ lique, reliée à l'aspect formel des rôles. Ce qui crée une grande dis­ tance entre l'enseignante et l'enseigné.

4.4 RESUME DES PERCEPTIONS DE CHARLES - 4ième groupe-classe: Josée

Je dois souligner que cette entrevue avec Charles fut diffi­ cile à réaliser. Cet enfant était très renfermé et semblait peu cons­ cient de ce qui se déroulait à l'intérieur de sa vie d'élève.

Pour Charles, l'enseignante représentait la personne déten­ trice de tous les pouvoirs. Il ne pouvait concevoir qu'un élève comme lui, puisse arriver à partager l'espace qu'elle contrôlait. Pour lui, il était normal qu'un élève se soumette à ce que l'enseignante exigeait de lui, sans chercher à comprendre pourquoi elle l'exigeait. "Un pro­ fesseur ça décide toujours, moi j'sus d'accord avec elle, parce qu'un élève ça pas le droit de pas être d'accord avec sa maîtresse. Un élève ça a pas beaucoup d'affaires que ça peut faire, parce qui faut que ça écoute le professeur".

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Charles ne s ’était jamais beaucoup arrêté sur l'influence des règlements dans sa vie d'étudiant. Ils étaient donc loin de le déranger "Moi des règlements j'aime ça, ça me dérange pas".

Charles manifestait de l'intérêt vis-à-vis le bulletin. Il avait l'impression que par le bulletin se décidait le degré d'amour de l'enseignante et des pairs, face à lui. "Le bulletin c'est ça qui décide si le professeur m'aime, pis si les autres élèves m'aiment".

Il existait donc une relation de pouvoir entre l'enseignante et Charles ou encore une relation de type "dominant-dominé". Cette re­ lation satisfaisait largement l'élève, même si le rôle qu'il y jouait, le qualifiait de très soumis.

4.5 RESUME DES PERCEPTIONS DE BRIGITTE - 3ième groupe-classe: Claire

Brigitte étudiait beaucoup l'enseignante. Elle reconnaissait qu'à certains moments elle posait des gestes qui ne lui convenaient pas toujours. ''Claire a nous fait pas prendre des décisions dans la classe, ça ça me choque pas mal. Des fois a veut pas m'expliquer la même chose qu'a l'a dit, ça, ça me fait de la peine".

Brigitte savait que les pouvoirs de décision et d'autorité reposaient entre les mains de l ’enseignante. Elle acceptait et vivait très bien cette situation. "Moi, j'décide pas souvent dans la classe, mais ça me fâche pas, moi j'sus une enfant, pis Claire, c'est une grande personne. Nous autres les élèves on est là pour faire c'que le profes­ seur demande".

Elle préférait aider les élèves de son choix. Elle ne tenait pas à se mêler à tout le groupe-classe, car certains l'ennuyaient roya-

lement. "Je préfère me tenir avec mes amis, avec les autres, je m'ennuie ... ... ...— ---mes*—i-tmmm - — - - - - i - i r— -■ ■ ■ - r . - — .. .... et je me chicane. J'aime mieux demander à Claire pour aider aux autres, comme ça, je choisis qui je veux".

Pour cette élève, il est fort clair que décider des règlements ne relevait pas de la fonction de l'élève. "Des règlements c'est Claire qui décide ça, pas les élèves, pis j'aime mieux de même". Ce manque de pouvoir ne l'importunait pas, puisqu'elle jugeait que les règlements imposés, répondaient aux besoins du groupe.

Brigitte nous fait bien saisir la place que détenait le bul­ letin à l'intérieur de sa vie d'étudiante, "Pour moi le bulletin, c'est pas ce qui compte le plus à l'école. Ce qui compte, c'est de bien tra­ vailler, d'avoir des amis, pis d'apprendre des choses nouvelles."

Brigitte ne cherchait pas à s'identifier à l'enseignante. Elle considérait que son statut lui attribuait des rôles qui ne permet­ taient pas une relation égalitaire.

4.6 RESUME DES PERCEPTIONS DE JEAN-HUGUES - 5ième groupe-classe: Madeleine

Pour Jean-Hugues, l'enseignante était un être qui possédait mil­ le et une connaissances. Cela ressemblait beaucoup à la vision que j'en avais à son âge, c'est-à-dire, un être humain qui ne pouvait se tromper. C'était une personne qu'il fallait toujours écouter, car c'était elle qui avait raison et l'on ne pouvait se permettre d'en douter. Sa satis­ faction vis-à-vis son rôle était évidente. "Le professeur ça décide tout le temps. C'est elle le "Boss", nous autres on l'écoute. Moi je l'aime, Madeleine, a décidé des affaires correctes". De ce sentiment

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de satisfaction découlait un esprit de soumission qui faisait de Jean- Hugues un admirateur inconditionné de Madeleine et de son rôle.

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Jean-Hugues manifestait beaucoup d'enthousiasme à accomplir sa fonction d'élève. "C'est un rôle assez difficile être un élève, mais c'est plaisant beaucoup", malgré que son rôle fut très limité. "Un élève ça doit surtout écouter son professeur".

Face aux pairs, Jean-Hugues démontrait de l'autonomie. Il était bien conscient du fait qu'il avait la possibilité d'aider les au­ tres, car il travaillait vite et bien. Ce point le rendait très fier de sa personne. "Les autres y me disent souvent que j'ai des bonnes

idées, pis que je travaille bien, c'est pour ça que j'aime ça les autres".

Jean-Hugues considérait les règlements comme un soutien dans l'accomplissement de sa tâche d'étudiant. Le fait de ne pas pouvoir les décider ne le dérangeait pas. Il s'avouait incapable d'accomplir une telle fonction. "J'me sens heureux avec les règlements parce que c'est mon professeur qui les décide."

Cet élève trouvait dans le bulletin, un moyen de valorisation; "le bulletin moi j'aime ça, c'est comme une récompense pour moi". Il faut dire que la démarche pédagogique était centrée sur la performance académique et que Jean-Hugues s'en accomodait fort bien.

"Un professeur pis un élève, ça peut pas avoir des rôles

égals, Madeleine a un rang plus haut, c'est le chef". Jean-Hugues voyait clairement là l'impossibilité de parité entre les rôles de l'enseignante et de l'enseigné.

Il acceptait cette forme de relation et la considérait comme normale et plaisante à vivre.

Les d ires re c u e illis dans c e tte démarche m'ont amenée dans