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b) Pourquoi y a-t-il des restes dans les assiettes ?

Les causes à l’origine du gaspillage alimen-taire au cours de la consommation peuvent être multiples :

• Le plat n’est-il pas bon ? dans ce cas, qu’ce qui ne plaît pas ? l’avis des convives est-il pris en compte ?

• Est-ce qu’il y en a trop ? la.le restaurateur.

rice en a-t-elle.il servi une trop grande portion, ou la.le convive a-t-elle.il elle.lui-même surestimé son appétit ?

• Est-ce que les convives ont le temps de manger ? L’environnement du repas est-il agréable ? si non, qu’est-ce qui ne va pas ? Une fois que tous ces points auront été

éclai-Élaboration d’une stratÉgie et communication aux diffÉrentes Échelles

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-rés, des objectifs de réduction des déchets pourront être établis. De combien souhaite-t-on réduire le gaspillage (appui sur l’éva-luation des quantités de déchets produits) et sur quels aspects va-t-on principale-ment agir (élaboration des menus, prépa-ration des plats, service, sensibilisation des convives, …) ? L’implication de tout le groupe projet est évidemment indispensable à cette étape clé.

À partir de là, la question des actions concrètes à mettre en place va pouvoir se po-ser. Et il est là aussi pertinent de présenter un autre outil élaboré par le CREPAN et l’ADE-ME. Il s’agit d’un tableau récapitulatif d’ac-tions envisageables en fonction des objectifs fixés. Il est disponible à l’adresse suivante : http://crepan.free.fr/fichiers/GA/Listes%20 d%27actions%20envisageable.pdf

En résumé, ces actions sont détaillées en cinq niveaux :

• élaboration des menus ;

• cuisine ;

Quelles que soient les actions de réduction du gaspillage envisagées, cette réduction ne pourra en aucun cas se faire sans la contri-bution des convives. Et pour impliquer ces dernier.ère.s, une bonne communication est indispensable. Celle-ci doit agir sur plusieurs axes :

• informer sur l’engagement de l’établisse-ment dans une lutte contre le gaspillage alimentaire ;

• sensibiliser sur l’importance d’une réduc-tion des déchets ;

• sensibiliser sur le rôle que chacun.e doit jouer dans cette réduction ;

• puis dans un dernier temps, informer sur l’évolution des quantités de biodéchets produits dans le restaurant.

Un outil de communication simple est bien sûr l’affichage en salle de restauration. Mais il ne suffit pas d’apposer des affiches « Rédui-sons le gaspillage alimentaire » pour sensi-biliser la majorité. Les convives doivent réel-lement comprendre pourquoi cette réduction est importante, et se sentir concerné.e.s par cette problématique.

Pour cela, le plus pertinent est de donner des chiffres qui parlent à tou.te.s. Par exemple, dire que « laisser perdre 1 kg de viande de bœuf revient à gaspiller 90 baignoires d’eau » sera plus parlant que de dire « 1 kg de viande de bœuf revient à gaspiller 13 500 litres d’eau ».

Il est souvent moins facile de se rendre compte de la grande valeur d’un nombre lorsque ce-lui-ci n’est pas mis en relation à une référence bien connue de tou.te.s. Cela est d’autant plus vrai pour les plus jeunes.

De même pour des coûts de gestion des déchets. Si l’établissement de restauration a pris le temps d’évaluer le coût du gaspillage alimentaire, il peut être intéressant de le communiquer aux convives, là encore en le ramenant à une référence connue. Ainsi, pour des adolescent.e.s, en annonçant « tous les ans, le gaspillage coûte à la cantine l’équivalent de 40 smartphones de 500 € », le message sera certainement mieux perçu que de dire « tous les ans, le gaspillage coûte à la cantine 20 000 € ».

Par ailleurs, l’humour est aussi un très bon levier de communication, et ce quel que soit le public visé. Cela permet de dédramatiser la situation et parfois de donner davantage envie d’agir. Et outre l’affichage, une commu-nication humoristique peut passer par la re-présentation théâtrale. À ce titre, il peut être évoqué la belle prestation d’un groupe de cinq apprenti.e.s cuisiniers.ères du CFA des Métiers territoriaux du CNFPT. Lors de la 9e édition des ApprentiScènes qui s’est déroulée début 2015, ces cinq étudiant.e.s ont présen-té une saynète intitulée « Un beau gâchis » dénonçant le gaspillage alimentaire. Celle-ci leur a valu le prix de l’éco-responsabilité. Sur ce modèle, il peut être envisagé, surtout avec les jeunes, de monter des « piécettes » de

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rés, des objectifs de réduction des déchets pourront être établis. De combien souhaite-t-on réduire le gaspillage (appui sur l’éva-luation des quantités de déchets produits) et sur quels aspects va-t-on principale-ment agir (élaboration des menus, prépa-ration des plats, service, sensibilisation des convives, …) ? L’implication de tout le groupe projet est évidemment indispensable à cette étape clé.

À partir de là, la question des actions concrètes à mettre en place va pouvoir se po-ser. Et il est là aussi pertinent de présenter un autre outil élaboré par le CREPAN et l’ADE-ME. Il s’agit d’un tableau récapitulatif d’ac-tions envisageables en fonction des objectifs fixés. Il est disponible à l’adresse suivante : http://crepan.free.fr/fichiers/GA/Listes%20 d%27actions%20envisageable.pdf

En résumé, ces actions sont détaillées en cinq niveaux :

• élaboration des menus ;

• cuisine ;

Quelles que soient les actions de réduction du gaspillage envisagées, cette réduction ne pourra en aucun cas se faire sans la contri-bution des convives. Et pour impliquer ces dernier.ère.s, une bonne communication est indispensable. Celle-ci doit agir sur plusieurs axes :

• informer sur l’engagement de l’établisse-ment dans une lutte contre le gaspillage alimentaire ;

• sensibiliser sur l’importance d’une réduc-tion des déchets ;

• sensibiliser sur le rôle que chacun.e doit jouer dans cette réduction ;

• puis dans un dernier temps, informer sur l’évolution des quantités de biodéchets produits dans le restaurant.

Un outil de communication simple est bien sûr l’affichage en salle de restauration. Mais il ne suffit pas d’apposer des affiches « Rédui-sons le gaspillage alimentaire » pour sensi-biliser la majorité. Les convives doivent réel-lement comprendre pourquoi cette réduction est importante, et se sentir concerné.e.s par cette problématique.

Pour cela, le plus pertinent est de donner des chiffres qui parlent à tou.te.s. Par exemple, dire que « laisser perdre 1 kg de viande de bœuf revient à gaspiller 90 baignoires d’eau » sera plus parlant que de dire « 1 kg de viande de bœuf revient à gaspiller 13 500 litres d’eau ».

Il est souvent moins facile de se rendre compte de la grande valeur d’un nombre lorsque ce-lui-ci n’est pas mis en relation à une référence bien connue de tou.te.s. Cela est d’autant plus vrai pour les plus jeunes.

De même pour des coûts de gestion des déchets. Si l’établissement de restauration a pris le temps d’évaluer le coût du gaspillage alimentaire, il peut être intéressant de le communiquer aux convives, là encore en le ramenant à une référence connue. Ainsi, pour des adolescent.e.s, en annonçant « tous les ans, le gaspillage coûte à la cantine l’équivalent de 40 smartphones de 500 € », le message sera certainement mieux perçu que de dire « tous les ans, le gaspillage coûte à la cantine 20 000 € ».

Par ailleurs, l’humour est aussi un très bon levier de communication, et ce quel que soit le public visé. Cela permet de dédramatiser la situation et parfois de donner davantage envie d’agir. Et outre l’affichage, une commu-nication humoristique peut passer par la re-présentation théâtrale. À ce titre, il peut être évoqué la belle prestation d’un groupe de cinq apprenti.e.s cuisiniers.ères du CFA des Métiers territoriaux du CNFPT. Lors de la 9e édition des ApprentiScènes qui s’est déroulée début 2015, ces cinq étudiant.e.s ont présen-té une saynète intitulée « Un beau gâchis » dénonçant le gaspillage alimentaire. Celle-ci leur a valu le prix de l’éco-responsabilité. Sur ce modèle, il peut être envisagé, surtout avec les jeunes, de monter des « piécettes » de

théâtre sur le thème de la lutte contre le gas-pillage alimentaire, ou encore de faire venir une troupe de comédien.ne.s.

Enfin, un autre moyen de sensibiliser au gaspillage alimentaire est d’organiser un concours pour les convives. Cela peut passer par la distribution d’un questionnaire à rem-plir au cours du repas. Un tirage au sort parmi les bonnes réponses permet ensuite de déter-miner un.e ou plusieurs gagnant.e.s. L’idéal serait probablement de ne donner qu’une seule question par jour pour faire durer l’ac-tion plus longtemps. Cette quesl’ac-tion pourrait être affichée à plusieurs endroits de la salle de restauration, et des bulletins de réponse seraient mis à disposition près d’une urne. À la fin de la période, les personnes ayant eu le plus de bonnes réponses gagnent un lot.

L’action du jeu concours peut tout aussi bien être appliquée avec des enfants qu’avec des adultes. Trois questionnaires prêts à l’emploi vous sont proposés en annexe 5.1 de cet ou-vrage : un à destination des plus jeunes, un autre à destination des adolescent.e.s, et un dernier à destination des adultes. Des livrets de réponses prêts à l’impression sont égale-ment disponibles.

À titre d’exemple, la dRaaf de haute-nor-mandie a déjà mené une action de ce type en juin 2013. À cette occasion, plus de 250 convives du restaurant administratif ont été sensibilisé.e.s au gaspillage alimentaire par des brochures, des carnets de courses et un quiz de sept questions qui a permis, après tirage au sort des bonnes réponses, à dix ga-gnant.e.s de remporter un panier rempli de fruits et légumes issus de l’agriculture biolo-gique.

La communauté de communes de Thouar-sais (79) a également organisé un concours autour du gaspillage alimentaire. Celui-ci s’est déroulé durant la Semaine européenne du développement durable en 2015, cette fois-ci en dehors de la restauration collective.

Le concours s’est déroulé en interne, au sein du personnel de la Communauté de com-munes. Une énigme était envoyée chaque jour par courriel, avec à chaque fois un petit lot à la clé pour un.e gagnant.e. Ces énigmes

étaient également relayées, hors concours, sur la page Facebook « Déchets malins » gé-rée par la Communauté de communes.

Dans le cas d’établissements scolaires, il pourrait même être envisagé d’étendre ce type de concours à l’échelle départementale.

Une autre forme de concours possible pourrait être un concours d’affiches ou un concours photo sur le thème du gaspillage alimentaire. Dans le cas d’établissements scolaires, il peut être imaginé que les parti-cipant.e.s puissent concourir individuelle-ment ou par petits groupes de 2 ou 3. Pour un concours photo, un thème amusant pourrait être celui des fruits et légumes « moches ».

Une fois que tou.te.s les participant.e.s au-raient déposé leur photo, un vote serait orga-nisé directement au sein de l’établissement, ou en ligne sur Internet. Les photos les plus belles ou les plus originales seraient primées, et pourquoi, même, ne pas en faire des pos-ters et les afficher dans la cantine ?

Un point sur lequel il est important de faire attention, c’est que toutes ces affiches desti-nées à sensibiliser le convive ne doivent pas devenir « invisibles ». L’effet nouveauté d’une affiche est assez court, de l’ordre d’une à deux semaines tout au plus. Passée cette période, il y a un risque que les convives passent devant sans plus les voir, car elles seront devenues partie intégrante du décor. Il est essentiel de renouveler de temps en temps cet affichage pour attirer de nouveau les regards.

Ci-dessous, plusieurs adresses utiles pour des idées de campagnes d’affichage :

http://alimentation.gouv.fr/journee-anti-gas-pillage/Anti-gaspi-Le-kit-de-communication http://la-kolok.com/web/medias_pedagogie/

antigaspi_miniexpo.pdf

D’autres outils intéressants et notamment de courtes vidéos humoristiques ont également été répertoriés par la DRAAF de Poitou-Cha-rentes.

Ces supports peuvent être de bons appuis pour des actions pédagogiques de sensibilisa-tion à la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Élaboration d’une stratÉgie et communication aux diffÉrentes Échelles

4.5. LA MISE EN PLACE

D’INDICATEURS DE SUIVI