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CARACTÈRE. Les mangas : un marché évalué à 115 millions d’euros en France (2019, 9 avril).

Caractère, le site des professionnels de l’imprimé. Consulté le 20/08/2018. Récupéré de :

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DUROUX, Philippe. Maurizio Bettini : « La pureté supposée d’une culture n’existe pas, n’a jamais

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Lestavel, Ludovic (2014). Génération Club Dorothée : l'incroyable histoire d'une émission culte.

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Podcasts :

ADLER Laure (2018, 22 février). Naoki Urasawa, le bien et le mal. L’heure bleue. France inter. Récupéré le 10/08/2018 de :

https://www.franceinter.fr/emissions/l-heure-bleue/l-heure-bleue-22-fevrier-2018.

HAKEM, Tewfik. Le Réveil Culturel. France Culture, 02/02/2018 (26 minutes). Récupéré le 01/09/2018, de :

https://www.franceculture.fr/emissions/le-reveil-culturel/paul-gravett-le-monde-est-envahi-par-les-ma ngas-devenus-une-vraie-force-parce-que-les-jeunes-y

RÉSUMÉ

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La réflexion mise en place dans ce mémoire interroge les enjeux économiques et culturels qui sous-tendent la Kulturindustrie du manga, ainsi que l'interdépendance de ces enjeux avec la circulation et la reconnaissance des contenus qu'elle produit au sein du marché français.

Pour se faire, ce travail se fonde dans un premier temps sur une contextualisation culturelle et économique des modes de production propres aux mangas, de leur conception jusqu'à leur importation en France. Cette étude permet d'établir que le développement du manga au Japon repose sur deux piliers : son inscription dans une continuité à la fois culturelle et historique d'une part, et l'industrialisation de ses modes de production d'autre part. Le manga découle de fait d'une longue tradition culturelle nippone, marquée par la primauté de la visualité dans ses modes de narration, et les thématiques qu'il aborde dans un premier temps relèvent d'une adéquation avec les préoccupations sociétales qui traversent le Japon à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Dès lors, son système éditorial connaît une industrialisation fulgurante, basée à la fois sur une production

massive de produits bons marchés, et sur la mise en place de logiques marketing particulièrement

efficaces, telles que les stratégies de média-mix et la segmentation de la cible. Notre analyse démontre par la suite en quoi ces spécificités de production propres au manga au Japon ont participé de son internationalisation et de son importation par le marché français. Toutefois, si ce dernier a totalement intégré la production de la Kulturindustrie du manga, il semble en cristalliser les enjeux économiques, notamment via une exacerbation de ses problématiques d’hyper-concurrence entre les éditeurs, et de formatage de contenus tendant à l'uniformisation.

Notre réflexion se concentre alors sur une étude de ces contenus produits par la Kulturindustrie du manga, principalement via une approche sémiologique. Cette approche cherche à saisir la médiativité propre au manga en le distinguant notamment de la BD franco-belge, très ancrée dans la culture française. L'analyse menée confronte alors l'exemple de My Hero Academia de

Horikoshi à un extrait de Tintin et les Picaros de Hergé. Elle permet dans un premier temps d'établir le système de normes sur lequel repose Le Ligne claire de la BD franco-belge, et dans un second temps de faire ressortir ses différences avec le système de codes relevant d'une catégorie que nous appelons le manga-type , notamment caractérisé par cette visualité propre à la culture japonaise.

Notre analyse se penche alors sur le schéma-narratif sur lequel se construit ce manga-type, qui se

nous établissons que le manga offre, de par les logiques marchandes qui sous-tendent sa production, une diversité de contenus motrice d'un espace d'interactivité créateur avec sa réception.

Notre analyse se concentre donc dans un dernier temps sur une étude des pratiques propres

aux consommateurs des produits proposés par la Kulturindustrie du manga. Elle permet de mettre

en lumière le caractère transmédiatique de ces pratiques face à un univers composé d'une

multiplicité de supports médiatiques, du manga à l'anime, en passant par une infinité de produits

dérivés. Dès lors, les récepteurs, en s'immergeant et se réappropriant cette sémiosphère, non seulement participent de son expansion, mais mettent également en œuvre des formes de sociabilité se faisant le témoin d'un certain « faire culture » du manga. Nous comprenons alors comment la dynamique de dépassement caractéristique de la production de la Kulturindustrie , ainsi que les pratiques de consommation qu'elle convoque, concourent à la circulation et à la reconnaissance d'une mangaculture . La Kulturindustrie du manga semble par conséquent se faire l'exemple-type d'une certaine forme de légitimation dont pourrait bénéficier l'ensemble des industries culturelles, en

ce que les produits qu'elles proposent tendent à s'inscrire de plus en plus dans ces sémiosphères

porteuses de pratiques créatrices. La réflexion portée par ce travail se clôture enfin sur une étude des modes de production et de diffusion du manga alternatifs à cette Kulturindustrie , ce qui pose la question des mutations à venir, et du système éditorial français, et des contenus qu'il véhicule.

Mots clefs

Manga, anime, mangaculture, popculture, circulation, reconnaissance, contenus, narration,