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b) Une repartition ootimale de#* ressources li^e a la reconsideration de 1* importance donn^e dans les budgets a tel ou tel degre* d'cnseignement ou a telle

ou telle filiere ne correspondent pas a des besoins re*els (par exemple, 1'enseigne-ment secondaire g£ne*ral de type classique) par 1'Elaboration d'une politique

inter-ministe*rielle de bourses, par la reconsideration de la dispersion des

responsabi-lites de I1education et de la formation entre differents ministeres qui entralne

le gonflement des services centraux et provinciaux et une concurrence entre les

demandeurs de parts du budget national ou d1aides exterieures. La notion de systeme

d1education correspond ainsi assez peu, le plus souvent, a la realite

institution-nelle et a une pratique gouvernementale. Certes, 1'existence d'interactions ou

d' articulations entre les divers niveaux d'e"ducation et de formation n'est pas estrangere a l'eraploi du terme de systeme educatif. Mais bien des distorsions et cloisonnements entre sous-systemes sont, comme on l'a vu, assez frequents malgre les efforts des planificateurs, et cela pour des raisons autant politiques qu'admi-nistratives. C.'est pourquoi toute strategie en matiere de d^veloppement des res-sources humaines ne peut €tre cohdrente et efficace que si elle est globale, ma is aussi ve*ritablement nationale, done interministerielle. Ce qui I1impose d'ailleurs, e'est la n^cessite1 de r^soudre certains problemes interdisciplinaires tels que ceux de 1'Education en matiere de population, d'environnement, de liaison Education et travail productif (et e*ducation-monde du travail) ou encore le de'veloppement syste'matique de I1 Education et de la formation des jeunes filles et des femmes, des r£fugi£s ou victimes de calamities. Ces divers problemes se recoupent d'ailleurs partiellement, comme le montrent certaines recommandations du Plan d'action de Lagos, du Programme prioritaire et/ou du UN-PAAERD. On observe certes des tenta-tives d'harmonisation des politiques d1Education et de celles relatenta-tives a la science et a la technologie (etudes de cas en Cote d' Ivoire et au Kenya), a la culture (Burundi et Nigeria) ou a la communication (Malawi et Congo), mais leurs consequen ces strate"giques et concretes ne peuvent encore £tre connues T20)f.

149. La planification et la gestion inte'gre'e du de'veloppement des ressources humai nes, au niveau des structures gouvernementales, ne permettent pas toujours d'appli-quer des solutions concretes a ces problemes qui sont transversaux, en filigrane des trois parties pr^eddentes du present document. Or, par ailleurs, cette integra tion permet seule aux d^cideurs de concretiser une allocation a la fois plus ration-nelle et plus Equitable des ressources en fonction des besoins les plus pressants.

150. Actuellement le droit a l'dducation et la de"mocratisation de celle-ci semblent, particuli&rement dans la periode de crise actuelle, contraries par le fait que

"des formations coflteuses et de niveau avance (secondaire ou sup^rieur) sont offer-tes gratuitement a des families aisles sans que cela corresponde a des besoins pressants sur le marche du travail, alors me"me que des families pauvres sont totale-ment exclues et en grand nombre de l'enseignetotale-ment primaire (21).

iii) PecentralisatJLpn^^et^participat

151. La diversification des besoins et celle des ressources financieres et materiel-les ainsi que 1'optimisation de celles-ci conduisent a faire intervenir, dans la conception de strategies de developpement des ressources humaines, deux autres notions elles aussi applique*es dans le UN-PAAERD : celle de decentralisation et celle de participation.

152. C'est ainsi que dans le Programme special d'action pour 1'amelioration de la situation alimentaire et la rehabilitation de 1f agriculture en Afrique est prdconis£e la "decentralisation de 1'autorite des responsables et des prises de decisions du sommet a la base" ZZr* Jl Gn est de mSme dans le domaine de I1 educa tion : "la decentralisation du pouvoir de decisions aux niveaux regional et local, plus particulierement en ce qui concerne les decisions relatives a 1'enseignement secondaire, devra permettre d1assurer la participation des collectivites locales et la mobilisation des ressources communautaires" (5).

153- La diversification des activity's d'Education et de formation souleve auasi en fait un probleme d1 administration de 1' Education mais aussi plus ge'ne'ralement d1administration publique, notamment a I1Echelon des collectivit^s locales. L1uti lisation de locaux scolaires pour 1'alphabe'tisation, l'association d'^tablissements ou d'activitds d'dducation non formelle locales peuvent, par exemple, rencontrer des obstacles d'ordre r^glementaire, voire l^gislatif. La rigidite" de certains programmes scolaires e'labore's a un Echelon central peut etre compatible avec les besoins locaux et avec les demandes en Education et en formation lie's justement a des orientations donne*es a un dchelon decentralise a 1'agriculturef a 1'eievage ou a l'artisanat et a la petite Industrie. Une illustration de tentative de conci liation de politiques d'Education/formation et d'emploi aux deux niveaux national et local se trouve dans le cas de la Republique-Unie de Tanzanie. Dans ce pays ont 4t6 recherche'es les modalite*s selon lesquelles les besoins de deVeloppement des communaute's rurales et de leur raain-d'ceuvre - leurs ressources humaines -peuvent etre ' satisfaits par 1'articulation d'un systeme national de planification de l'cinploi avec un certain controie de ces villages sur le travail autant que sur 1' education (7:3).

iv) Decentralisation

154. La decentralisation rapproche tout projet de developpement, tant a l'e"tape preiiminaire de sa conception qu'a celle de sa mise en oeuvre, des populations et des collectivitds locales. Qu'il s'agisse d'identifier les besoins a satisfaire, de de"finir les objectifs, de rechercher des ressources, de vaincre les contraintes et les difficultds, cette decentralisation favorise la participation des groupes et des individus concerne"s dans le cadre d'un effort communautaire. Cette notion de participation se trouve aussi employee dans le UN-PAAERD ; "on attachera une attention spe"ciale au r6le des ressources humaines. II faudra adopter des poli tiques visant a mettre en valeur les ressources humaines et a les utiliser de facon efficace dans tous les domaines et secteurs. A cette fin, on s'efforcera d1assurer la participation effective de la population a tous les aspects du

deVelop-pement" (7) C'est la d'ailleurs la voie permettant de rdsoudre ce qui pourrait

apparaxtre comme une contradiction dans I1affirmation selon laquelle les ressources humaines sont a la fois le moyen et la fin du developpement. La recommandation n° 1 de la Conference de Harare de 1982, relative d'une maniere globale a l'orienta-tion et a la planifical'orienta-tion du developpement de l'^ducal'orienta-tion, a rappeie la premiere recommandation de la prece"dente conference de Lagos s "que soit entamde dans tous les Etats africains une r£forme globale et totale des systemes dducatifs, avec la participation efficace des masses, afin d'adapter ces systemes aux problemes reels du milieu en fixant des objectifs educatit's precis en rapport avec les moyens disponibles" (24) La recommandation n° 2 consacr^e a 1'elimination de l'analphabe-tisme recommande aux Etats d'Afrique "d'encourager par tous les moyens la participa tion active et organisee des populations concernees a 1'elaboration des program mes ... k la definition de leurs besoins et d'y asso^ier les secteurs concernes : autorites publiques, entreprisesF syndicats, autor.'-^s religieuses, services du

developpement agricole, clubs de l'CJnescc, etc." 2g/. . Les documents deja cites

de l'OUA et des Nations Unies relatifs a la situation economique critique en Afri-que, aux propositions presentees par les pays africains a la session extraordinaire

de 1'Assembiee generaie consacree a la crise economique et sociale en Afrique (appuyees sur le Programme prioritaire 1986-1990 de l'OUA) soulignent tous le

facteur essentiel que constitue la participation de la population au developpe

2V.

155. Sur le plan plus general des sciences sociales, il est constate que "la re cherche participative vise a promouvoir le d^velcppement endogene, a partir de la base, en vue de rdpondre aux ve"ritables besoins des int^ress^s et en tenant compte de leurs aspirations et capacitds et des contextes". Elle est une me"thode d1investigation sociale engageant la participation active de la eommunaute. C'est un processus educatif et un moyen d(action pour le developpement (JS&).

156. Un element stratdgique decisif consiste en effet a prendre les mesures n^ces-saires pour require la contrainte que reprdsentent souvent les attitudes negatives devant les re"formes et 1'innovation qui ont meme dss incidences politiques lors-qu'elles contrarient la demande sociale spontan^e de certaines forties d1Education b^n^ficiant du prestige de modeles importes et ayant des implications eiitistes.

A cet egard, la participation pr^conis^e par les instances pre'cite'es est li^e a la diversification du champ educati;: (19/ (ou des services e*ducatifs au sens ou I1 on parle de services sociaux a la collectivity), c'est-a-dire des structures, programmes et me*thodes de 1'Education formalle (systemes) ou modalit^s plus souples de 1'Education non formelle. Elle entraine une modification des attitudes indivi-duelles et collectives.

v) Information et communication

157. Cette modification des attitudes est a poursuivre a toutes les Stapes de 1 'elaboration et de la mise en oeuvre de strategies re"alistes, et cela, comme exposd plus haut, avec la participation de tous les groupes et individus concerned.

Mais un facteur important, associe" a celle-ci et pour la renforcer, consiste dans 1'information et la communication. Une re"f orme profonde de 1'ensemble des ■ sys temes" d1Education et de formation, ou de I1ensemble des structures formelles et des modalite*s moins institutionnalis^es - non formelles - d'education, suppose une large information de la population sur la politique choisie, les raisons des changemer.ts et innovations, leur relation avec les besoins reels du developpement economique, social et culturel et avec les aspirations personnelles a de meilleures conditions et niveaux de vie autant qu'avec les valeurs nationales authentiques comparees aux modeles exterieurs, facteur de profond desequilibre. Le Programme prioritaire national, parmi les Elements de strategies a adopter pour la lutte contre la se*cheresse et la desertification, des "campagnes systdmatiques d'informa-tion de sensibilisad'informa-tion et de mobilisad'informa-tion des populad'informa-tions" (4). Cette recommanda-tion s'applique naturellement a toute mesure a. prendre en matiere d•education et de formation, qu'il s'agisse de lutte contre 1'analphabetisme, des finalites de 1'enseignement des premier, second et troisieme degrds et des innovations neces-saires.

158. Enfin, un autre aspect de la communication est la necessite de structures et mecanismes de coordination entre les differents systemes et degres d*education, de m&ae qu1entre ies services gouvernementaux charges du developpement de I1educa tion et entre ceux-ci et les autres secteurs du developpement national (13) Tous les acteurs du developpement des ressources humaines, hommes et femmes, ei&ves et etudiants, apprenants de tous niveaux, enseignants et cadres de l'education, universitaires et alphabetiseurs, paysans et ouvriers, chefs d'entreprise et admi-nistrateurs ont besoin, pour &tre efficaces, tout autant que pour beneficier eux-memes du developpement, de communiquer pour participer a celui-ci. Cette communica tion conditionne les interactions necessaires entre le systSme educatif et les

autres systemes (politique, administratif, productif) qui le conditionnent souvent.

Ces interactions sont notamment facilities en matiere de planification concert^e de 1f Education et de 1'emploi sous la forme d' un recours aux n informants-cl^s", particulierement lorsque cette planification vise le secteur non structure" (26).

c) Des strategies nationales a une strate^ie r^gionale

159. En matiere de deVeloppement des ressources humaines, la cooperation sous-rdgionale et regionale a deja fait de considerables progres depuis les indepen dences. Son renforcement est cependant, et naturellement, preconise dans les

divers domaines couverts par le Plan dfaction de Lagos, par le Programme prioritaire de l'OUA et par l'UN-PAAERD.

i) Situation actuelle de la cooperation regionale dans le secteur de 1'education

160 • Les exemples d'une cooperation sous-regionale et regionale dans chacun des

domaines envisages par le present document sont certes nombreux et ont deja ete

precedemment :

a) en matiere d'alphabetisation, c'est surtout le Programme regional