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169. Dans cette optique peut-Stre conviendrait-il de formuler 1'hypothese de tables rondes eous-regionales limitdes a un probleme global, intersectoriel et interdiscip-lxnaxre (par exemple, la mise en oeuvre dans le Sahel du Programme regional de lutte centre l'analphabetisme dans le cadre de la recherche de 1'autosuffisance alimentaire)? Comme les tables rondes rationales organis^es dans certains pays, elles permettraient d'envisager de maniere iritdgr^e, avec la participation de tous les mimsteres concern^s, des agences specialisees et sources de financement bilaWrales st multilateral, intergouvernementales et non gouvernementales, 1 ensemble des mesures pratiques a prendre pour que 1'action soit verticalement intSgree, mesures qui, comme cela est evoque plus haut, sont certes en partie technique, mais relevent aussi du renforcement institutionnel et de l'adminsitration publique a divers echelons, comme est propose plus haut a propos du r6le de la decentralisation, de la participation et de 1•information. L'un des objectifs d une telle concertation serait naturellement de parvenir au plein emploi int^gre de toutes les possibility de financement national et exterieur.

170,. Ainsi. peut-6-tre pourrait ^tre assume la decentralisation op^rationnelle de la Conference de Libreville et son operationnalisation a un echelon ou seraient envisages, en fonction de situations pluridisciplinaires, des propositions con

cretes de prise de decisions.

^I aUtrS f°rme de conce^ation interminsiterielle ayant pour theme un problerae bien deiimite de developpement de ressources humaines dans le contexte d une situation sous-r^gionale globale pourrait etre utile. L'experience semble prouver que e'est seulement a cet Echelon que des prises de decisions politiques sont ensuite possibles et que des reunions d'experts, meme appartenant a des minis-teres differents, n'aboutissent pas toujours a des decisions interministerielles

concretes*

172. Cette approche plus integr^e de problemes pluridisciplinaires pourra naturelle

ment Deneficier, en ce qui concerne 1'Unesco, de la cooperation avec les organisa

tions et organismes intergouvernementaux tels que la Commission economique des

Nations Unies pour l'Afrique et 1'Organisation de 1'unite1 africaine en vue d'assurer

une compatibilite toujours accrue entre leurs activates et celles de 1'Unesco,

de name qu'avec toutes les institutions specialisees du systeme des Nations Unies

(BIT, fao, OMS, UNICEF, PNUE, FNUAP, etc.) et les institutions bilaterales Agence

Internationale canadienne pour le developpement (AICD), 1'Agence internationale

suedoise de developpement (SIDA), la Fondation allemande pour le developpement

international (GTZ), etc.]. Cette contribution a une recherche et a une mise

en oeuvre plus mtegree de solutions interminsiterielles pourra de plus tirer

profit de la coordination intersectorielle regionale et sous-regionale que 1'Unesco

contribue a renforcer en ce qui la concerne et qui permet d'envisager le develop

pement des ressources humaines de maniere plus coherente.

173. Cette orientation s'impose si 1'on.tire toutes les conclusions op^rationnelles de la conception maintenant partage"e du caractere multidimensional du developpe-ment des ressources humaines parce que les facteurs de la lutte contre la malnutri tion, la mortality infantile, les fldaux naturels et ende"raiques s■ interpe*netrent et que seuls des efforts excitement complementaires permettent d'agir concretement, avec la participation des personnes, des groupes locaux et de populations concer ns, premiers acteurs et premiers be^ficiaires des progrds ainsi fdalis^s, et cela tant a court terme qu'a plus longue ^ch^ance. II est vraisemblable en effet que cette distinction entre les d^lais ou "temps de r^ponse" n^cessaires pour que le systeme dEducation et de formation satisfasse les aspirations individuelles et les besoms de la soci^te* soit modified par l'^largissement de la participation ainsi que par la decentralisation et la communication. Ces processus psycho-socio-logiques, politiques et adminsitratifs permettent en effet des ajustements structu-rels et 1 articulation de systemes que la planification classique ne pouvait pas permettre d articuler et qui ne sont pas n^cessairement synchrones (la duree n^ces-saire a une r^forme de systeme d Education a tous les niveaux est beaucoup plus longue que celle de la construction d'une usine ou de 1 Wnagement d'un p^rimetre rural de production, ou que la transformation du marche1 de l'emploi sous 1'effet dune crise ^conomique ou financiered II importe done de d^finir des strategies de conciliation du court terme et du moyen terme en faisant intervenir les ressour ces humaines concerned comme acteurs de leur propre mise en valeurao/ ce qU^ef?wme^ notions de participation, de communication et de de-centralisation, modalite-s d-action qui rdpondent a un imp^ratif strat^gique t ^conomiser la ressour

ces inestimable qu'est le temps.

NOTES

1/ Programme d1 action des Nations Unies pour le redressement e'conomique et le developpement de l'Afrique.

2/ Ibid, p. 34, para. 177 et 178.

.3/ ONU, La situation e'conomique critique en Afrique, Rapport du Secre taire g^n^ral, document A/S-13/2, 20 mai 1986, p. 34, para. 177.

4/ Ibid, p. 18-20.

5/ Ibid, p. 5, para. 27 et p. 7 para. 33.

6/ Ibid, p. 6.

1/ Ibid, p. 7.

8/ Ibid, p. 17.

9/ Ibid, p. 19.

10/ Ibid, p. 24.

11/ Cf. infra, para. 27.

12/ Declaration de Monrovia, point 3, iv) a, b et g, ill document cite note 1/ supra.

Ibid, p. 1.

I4/ Ibid> p. 33.

.15/ Ibid, p. 56.

16/ Unesco, Obstacles financiers a la generalisation de 1'enseignement primaire en Afrique, Paris, Unesco, fevrier 1982.

17/ Le Pacte international relatif aux droits civils et politigues adopte par l'Assembiee generale des Nations Unies en de"cembre 1966 stipule que "l'en-seignement primaire doit etre obligatoire et accessible a tous" (article 13, 2. a) et que " 1' education de base doit etre encourage*e et intensif iee, dans toute la mesure du possible, pour les personnes qui n'ont pas recu d'enseigne ment primaire ou qui ne l'ont pas recu jusqu'a son terme (article 13, 2.d).

18/ Unesco, Document statistique deja cite, (notes 15 a 20), p. 16.

19/ Cf. note 12, p. 17.

20/ Cf. note 15, p. 40 ci-dessus.

21/ Unesco, Colloque regional sur l'enseignement sup^rieur en Afrique (BREDA, Dakar, 4-8 mai 1987)? le theme general de cette reunion a ete "Ameliora tion et renovation de 1'enseiqnement sup^rieur en Afriaue". L'un des sous-themes est constitue" par les points 6nim6r6s ci-dessus, tous relatifs aux relations entre l'enseignement supe"rieur et le deVeloppement national; d'autres sous-themes sont a l'ordre du jour de cette reunion, moins directement lies au probleme du d^veloppement des ressources humaines, mis a part

quelques-uns retenus ici plus haut.

22/ Le Plan d'action de Lagos pre"conise - "1 'harmonisation et 1' integration des programmes de bourses de perfectionnement et d'etudes ainsi que les ressour ces financieres necessaires pour assurer la formation dans un organe ministe-rie1"' Plan d'action de Lagos, chapitre IV (Ressources humaines), para* 103,

p. 63.

23/~ Unesco, Conference des ministres de I1education et des ministres