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des sciences et de la technologie devrait viser a assurer a chaque pays africain une base nationale dans le domaine de l'enseignement des sciences et de la technolo gie , une "autosuffisance technologique", dans la perspective de la priority a donner a la formation d'une main-d'oeuvre scientifique et technique de tous niveaux pour les besoins de de'veloppement national. Ce qui implique 1'Elaboration et 1'application de programmes d1enseignement des sciences et de la technologie actua lists et adapted pour tous lss niveaux d'dducation scolaire (premier, deuxieme et troisidme degre") et extra-muros des jeunes et des adultes- Me'me 1'alphabetisa tion, particulierement sous ses formes "fonctionnelles" peut e"tre I1occasion de susciter une approche rationnelle et technique des situations concretes de la vie quotidienne. II en est ainsi de 1'Education des adultes selon diverges moda-lite*s.

113. Cette fonctionnalite", terme souvent employe" a propos de 1' alphabetisation depuis la mise en oeuvre de 1968 a 1972 du Programme experimental mondial d'alphabd-tisation (qui a donne" lieu a une cooperation entre agences dans le cadre du syst&me des Nations Unies) est li£e a la notion pe~dagogique d1 approche par probl&mes et

& celle d'interdisciplinarite. Ces notions se retrouvent dans I1orientation de plus en plus observee vers l'enseignement inte*gre" des sciences et de la technologie aux niveaux de l'enseignement du premier degre et du premier cycle de l'enseignement du second degre.

114. Dans certains pays anglophones, au Nigeria par exemple, le Gouvernement a mobilise d'immenses ressources financieres pour introduire l'enseignement inte'gre' des sciences aux niveaux de l'enseignemsnt primaire et du premier cycle de l'ensei gnement secondaire; il en est maintenant au stade de la generalisation. Les princi-paux supports pedagogiques sont produits sur place et des mesures ont egalement ete prises pour former le personnel enseignant. Cependant de nombreuses difficultes demeurent tant sur le plan du materiel didactique et des locaux approprie's que sur celui de la formation des maitres qualifies. D'autres pays comme le. Kenya, la Republique-Unie de Tanzanie, le Botswana, la Sierra Leone, le Lesotho, le Swazi land, etc. ont emprunte* la me'me voie aux niveaux de l'enseignement primaire et du premier cycle de l'enseignement secondaire. La plupart des pays francophones ont opte* pour "1'etude du milieu" au niveau de l'enseignement primaire. Elle consiste a presenter les contenus du programme par themes centres sur l'environne-ment de 1'enfant. Ainsi le monde qui l'entoure lui apparait comme un tout ou aucun probleme n'est isoie. La solution d'un probl&me concret pose ou d'une situa tion qui se presente eveille sa curiosity, son sens de 1'observation, ses facult^s d1 analyse et met en jeu sa creativite. Comnie on peut le constater 1'etude du milieu presente des similitudes avec 1•enseignement int^gre des sciences ma is ne suffit pas toujours en elle-me'me a assurer une education scientifique de base et a favoriser l'edosion de vocations scientifiques.

115. Le Comite consultatif regional sur la renovation de l'enseignement des sciences et de la technologie en Afrique a suggere cinq objectifs gene*raux prioritaires d'intervention autant pour 1'enseignement scolaire et universitaire qufextra-scolaire a savoir ; la technologie locale ameiiore"e, la technologie moderne intermediaire, les sciences pour le developpementf les sciences pour la production, les sciences pour la survie (enseignement de la demographie et de la conservation des ressources naturelles).

b) Tendances, et experiences t principaux domaines

116. Des reflexions et experiences sont araorc^es dans quelques domaines : celui de I1utilisation des r^sultats de la recherche scientifique dans 1'enseignement, celui de 1'introduction de la technologie dans 1'enseignement general du premier et du deuxieme degre* et de 1' introduction du travail productif dans ces mSmes enseignements, celui de la me*thodologie de 1'enseignement scientifique .lie" A la formation de personnel de celui-ci, et enfin le domaine de la vulgarisation des connaissances scientifiques et technologiques. Le domaine de 1'enseignement tech nique et de la formation professionnelle est naturellement aussi concerne* par les applications pratiques de la science et de la technologie, comme par exemple en matidre d'informatique.

i) L'utilisation des re"sultats de la recherche

117. Celle-ci est effectu^e par les institutions d1enseignement supe*rieurr ma is egalement par les organisations scientifiques specialises dans 1'Elaboration des programmes d'etudes et dans la pratique de 1'enseignement courant. Son utilite"

doit etre souligne"e. Elle l'a 6t& notamment dans un atelier sur les troncs communs de formation de personnel de 1'education (notamment du premier degre et de 1'alpha-betisation) et de services agricoles et sociaux dans la perspective de l'autosuffi-sance alimentaire des pays du Sahel auquel avait ete associe" le CILSS- La produc tion alimentaire ne peut e"tre accrue par la seule utilisation des methodes tradi-tionnelles dans les secteurs de 1'agriculture et de 1'eievage, et de la p€che.

D'autre part l'Afrique ne peut pas accroltre sa production alimentaire en n'utili-sant que des m^thodes traditionnelles dans les secteurs agricoles et de 1'eievage.

L'apport des biotechnologies est determinant dans ces domaines ou certains pays effectuent deja des recherches : Zaire, Cap-Vert- Zimbabwe, Somalie, Burkina Faso.

L'integration d'elements de ces technologies avancees permettrait a 1'Afrique de resoudre partiellement certains des problemes economiques et sociaux en particu-lier dans les domaines de 1'energie et de 1'alimentation. Mai s d'une maniere generale I1utilisation des resultats de la recherche suppose que des relations plus etroites qu'actuellement, et institutionnalisees, soient etablies entre les organismes de recherche - universitaires ou autres - et le systeme d1education 5 ses divers niveaux ainsi qu'avec les communautes et groupes concernes par I1intro duction des innovations technologiques. Ll encore, le "syst&me" d'e^ucation et de formation doit comporter des interfaces, des points de contact avec les sytemes de production et autres systemes e"conomiques, sociaux, administratifs d^ja" evoque"s plus haut.

ii) Introduction de la technolocrie dans 1'enseignement general

118. L'enseignement de la technologie est le plus souvent lie a celui des sciences afin d1assurer un lien entre theorie et pratique. II peut egalement etre associe a 1'introduction du travail productif dans l'education. Cette initiation technolo-gique, element essentiel de la formation generale, a pour fonction de familiariser

1*ei£ve avec les aspects technologiques de la culture moderne et de le guider

dans le choix de sa future profession. L'introduction au monde de la technique lui reVelera la diversite des objets techniques, des produits, les moyens mis en oeuvre et les processus de fabrication ainsi que les materiaux utilises. L1ini tiation technologique lui permet egalement de comprendre le fonctionnement des

objets techniques, ce qui releve d'une logique technique. L'eieve realisera egale-ment qu'il s'agit d'un domaine lie a un mode de d^veloppeegale-ment et qui implique

des facteurs socio-culturels, dconomiques et ecologiques.