sous-cutané. Elle est vasculaire et parcourue par unetrame conjonc¬
tive fine. Elle saigne assez abondamment. Elle est
également adhé¬
rente aux tissus sous-jacents, notamment aux
apophyses épineuses
des dernières vertèbres cervicales. Il faut une dissection attentive
pourlalibérer.
Après extirpation de la tumeur, on remarque, au
niveau d'une
apophyse épineuse, une lameftbrineuse
grande
comme unepièce de
vingtsouset séparant latumeurde
l'apophyse
osseuse.Les lobules sont formés d'une graisse très fine, qui
semble
den-sifiée.
Tamponnement de la plaie; suture au
crin de Florence
sansdrai¬
nage;pansementà la gaze
iodoformée.
Lessuites de l'opération n'ont présenté rien
de particulier. Pas de
température, pas de douleur. Au
premier pansement, la plaie était
complètement réunie.
OBSERVATION LVI
Braqubhxye (loc. cit.). — Lipome congénital de la région
dorsale inférieure.
JeanneG...,âgéede deuxans, n'offre rien à noter
dans
sesantécé¬
dents héréditaires.' Aucun membre de sa famille ne présente de
malformation congénitale d'aucune sorte. Elle-même
s'est toujours
bien portée.Elleest bien conformée. Signalons
cependant la présence
— 65 —
de cinq nsevi vasculaires. L'un d'eux siège sur le bord axillaire du grand pectoral gauche, un autre à la partie antéro-supérieure de la tempe droite, un troisième près de la suture lambdoïde et les deux
autres sur l'abdomen.
Dès sa naissance, ses parents ont remarqué près de la ligne médiane, au niveau de la douzième vertèbre dorsale, une. petite
tumeurmolle, sessile, du volume d'une grosse noisette.
Depuis, elle a régulièrement augmenté de volume, fusantvers les parties latérales dans le flanc droit, prenant en même temps une forme allongée et aplatie. La tumeura toujours été indolente depuis
lanaissance.
Quand on nous présente la petite malade, le 9 mai, nous constatons quela tumeur est régulière, ovale, aplatie en galet, sans bosselure,
de consistance égale et molle, mate, non fluctuante. La peau qui la
recouvreest normale;mais si on essaie de la faire glisser, on ne peut y parvenir, car elle est adhérente. Par contre,on peut la mobiliser
sur les parties profondes de haut en bas ou plutôt sur son petit diamètre, tandis qu'elle est inamovible sur le sens de son grand
axe. On sent même que sous les tractions elle se tend vers son extrémité rachidienne,comme si elle adhérait à l'os par un pédicule.
Elle mesure 10 centimètres de long sur 6 centimètres de large.
L'exploration n'éveille aucunedouleur.
Le 10, après chloroformisation et lavage antiseptique du champ opératoire, incision au bistouri de 12 centimètres environ, parallèle
au grand axe de la tumeur. Celle-ci n'est pas encapsulée. Elle est uniquement composée de graisse et absolument confondue avec le pannicule graisseux sous-cutané. Elle est cependant séparée des
couchesprofondes par un tissucellulaire lâche quimanque cependant
auxdeux extrémités de la tumeur. L'adhérence est surtout marquée
au niveau du sommet des apophyses épineuses des onzième et dou¬
zième dorsales. Extirpation; sutures au crin de Florence; pansement
àla gaze iodoformée.
Le 17, dernier pansement.On enlève les points de suture; réunion complète.
5
— 66 —
OBSERVATION LVII
v#
Obré. — Trams,ofthepathol. Soc.of London, 1852, t. III.
Un enfant estprisàl'âge d'un an deconvulsions compliquées
d'une
anesthésie limitée et de spasmes du côté droit du corps; puis survientuneparalysiepartielle des membres de ce
côté.
A l'âge de trois ans, l'enfant succombe enquelques heures
après
une attaque de convulsions. On faitl'autopsie et
l'on
trouvedans la
région cervicale du canal vertébral une masse de tissu
graisseux,
adhérente aux méninges, de deux pouces et demi (6 centimètres) de longueuretd'un demi-pouce (13 millimètres) d'épaisseur,
remplissant
le canal rachidien.
OBSERVATION LVIII
Gowers. — Myoiipome des méninges. Trans. patli. Soc. London,
t.
XXVIl/1876.
A l'autopsie d'unmalade mortde tabèson trouva,au niveauducanal
É
médullaire,une tumeur ronde d'un demi-pouced'étendue danstous les diamètres, constituée histologiquement par des cellules adipeuseset des fibres musculaires striées. L'auteur fait remarquer dans ce cas que lasclérose des cordons postérieurs pourrait bien être consécutive
au développement du myoiipome. On s'explique moins laprésence des
fibresstriées dans les méninges.
I
OBSERVATION L1X
-J
Holmes. — Thérapeutique des maladies de l'enfance (édition française). —
Discussion à la New-York Academy ofMedicine, 1885, et Médical News,
t. II, 1885.
Cet auteur dit avoir enlevé avecsuccès une énorme tumeur grais- 4
seuse de la région cervicale solidement fixée à unevertèbre. Le petit malade, âgé de trois ans, portait cette tumeur depuis un temps
v indéterminé; la mère cependant ne croyait pas que ce fût depuis
f
l'époquede la naissance. La tumeur occupait la partie postérieure et latérale du cou, au dessus de la clavicule. Ses limites profondes ne pouvaient être déterminées par l'examen clinique. L'opération
démontra qu'elle était développée partout d'une capsule facile à détacher desparties molles, mais qu'un pédicule s'enfonçait profon¬
démentjusqu'à larencontredes apophyses transversesdes vertèbres cervicales, avec lepérioste desquelles la capsule fibreuse paraissait
être si entièrement confondue que les deux tissus ne faisaient plus qu'un. Il fallut déployer une certaine force pour faire l'extraction de
celle masse etHolmes dut couper avecle bistouri lesnouvelles brides fibreuses formant adhérence à mesure qu'elles étaient attirées.
Malgré cette difficulté, la tumeur fut enlevée en totalité et l'enfant guérit. Pendant l'opération, les mouvements isochrones à la respi¬
rationparurent très nets dèsque latumeur fut enlevée.
OBSERVATION LX
Témoin. — Lipome périméningé simulant, une spina-bifida. Archiv. provinc.
dechirurg., 4892.
Une fillette présentait à la naissance une tumeur de la grosseur d'une noisetteauniveau de la colonne lombaire. Aonze mois, ellea la grosseur d'une tête de foetus à terme; la peau, à son niveau, est amincie, violacée, paraît nettement fluctuante. La tumeur n'est pas transparente, ne se ré luitpas par la pression et se déplace en masse dans les mouvementsqu'on lui imprime.
Le 13 avril 1892, ablation de la tumeurqui est encapsulée, retenue à la colonne lombaire par un pédicule quis'enfonce entre deux vertè¬
bre, mais cède à une légère traction et s'échappe en laissai!t un petit orifice qui est obturé par une suture au catgut des plans voisins.
Suture superficielle aucrin deFlorence. Latumeurpèse 900grammes.
Cessation momentanée de la respiration pendant les tractions sur le
pédicule. Réunion par première intention. Il s'agissait probablement
d'un lipome parti du tissu graisseux rétro-méningé et développé à la région lombaire.
— 68 —
\
OBSERVATION I.XI
Pktit. _ Bulletin de la Société d'Anatomie et de Physiologie normales et pathologiques de Bordeaux, 1892.
G. . (Jules), dix-neuf ans,
domestique,
entresalle 19, lit 2, le
2 février 1892, pour une tumeur de la région
dorso-lombaire gauche.
Pèreet tante morts tuberculeux;un frèrefaible de constitution.
Rien à noterdans ses antécédentspersonnels. Garçon vigoureux et toujours.bien portant.