tout nous porte à croire quenoussommes en
présence d'un lipome.
L'extirpation démontraqu'il s'agissait en effet d'un lipome indépen¬
dant des parties voisineset s'insérantsur lepéricrâne au dessous du
muscle frontal. Guérison parpremière intention.
Ce lipome appartenait à la variété des lipomes fluctuants.
OBSERVATION XXIV Rotteu, in Grosch (loc. cit.).
Rotterdécritunelumeurd'un volume monstrueuxqu'il observa chez
unenégresse de trente-cinq ans,tumeur forméeau début d'un nodule
mou et mobile et que la malade portait depuis l'âge de deux ans sur l'ospariétal gauche.
Aujourd'huila tumeur paraît appendue au périoste du frontal et du pariétal et possède des points d'attache avec le menton et la poitrine.
Elle a une longueur de trois pieds cinq pouces,et descend jusqu'aux
genouxde la femme. Les paupières de l'œil gauche ainsique l'oreille
du mêmecôté,entraînées par la tumeur, ont subi une certaine migra¬
tion latérale; le globe oculaire fait saillie; le nez et la bouche ont perdu leuraspectrégulier et leur forme normale.
La tumeur a une consistance pâteuse et lobulée; elle n'est pas douloureuse, mais seulement gênante par son poids et son volume.
D'autres tumeurssemblables, mais plus petites, sontrépanduessur toute la surface du corps. La malade n'a pasmaigri.
Ghipault, dans son mémoire, donne un dessin de cette
énorme
tumeur.
OBSERVATION XXV Wahl, in Grosch, 1887.
Femme N..., âgée de cinquante-deuxans, prétend qu'il y a troisou quatre ans, elle s'est contusionné la
région frontale gauche. Quelque
temps après, elle remarqua à la même place une
petite
tumeursituée
sous la peau etde la grosseurd'un pois.
Elle
estrestée longtemps
avec le mêmevolume, jusqu'à ces derniers mois; elle n'ajamais été
douloureuse. Actuellement, elle a le volume d'une faine et siège sur la partie gauche du front, entre
l'arcade sourcilière et la tubérosité
frontale. Elle estmolleetélastique à la palpation, mais non fluctuante.
La peauest mobile sur la tumeur qui repose sur une
partie
osseuseunie. La tumeur est encore lobulaire. L'opération, entreprise le
20 octobre 1885, confirma le diagnostic de lipome. Il était situé au dessous de l'aponévrose épicrânienne. La réunion des lèvres de
la
plaie eut lieu parpremière intention.
OBSERVATION XXVI
Lannelongue et Ménard. — Affections congénitales, t. I, 1891.
Nous avons enlevé un lipome occupant la région médiane du front
chez unjeune pharmacien de Paris. On avait aperçu la tumeur vers l'âge de dix-huit ans. Sa situation médiane et sa forme arrondie
contribuèrent d'autant mieux à la faire prendre pour un kyste der-moïde,qu'elle était profonde, indépendante de la peau et adhérente
au squelette. La tumeur, grossissant peu, ne fut opérée que lorsque
le sujet eut atteint sa vingt-quatrième année. Elle avait alors le
volume d'une grosse cerise, mais elle ne ressortait pas, était aplatie
et moins tendue qu'un kyste. L'extirpation fit reconnaître un lipome encapsulé adhérent au périoste.
OBSERVATION XXVII Lannelongue et Ménard [toc.,cit.).
Nous observons actuellementun fait analogue chezunjeune officier
de trente ans, qui vient de donner sa démission; il porte surle front
une tumeurdont il a reconnu la présence il y a un an. Cette tumeur
a le volume d'une petite amande, mais elle est plus arrondie, non rénitente et adhérente; la peau glisse sur elle. Il y à de bonnes
raisons de croire à un lipome et non à un kyste.
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OBSERVATION XXVIII (Lannelongue)
Lannelongcje et Ménard (loc. cit.).
Nous avons observé chez une petite fille de dix mois un lipome du
volume d'une petite mandarine appliqué sur le côté droit du front,
audessus des sourcils.
Cette tumeur avait attiré l'attention le jour même ou le lendemain
de la naissanceet elle avait alors la dimension d'une grosse noisette;
son origine congénitaleétait donc certaine. Depuis,sonaccroissement
a été trèsrapide; nous avons eu lapensée, lorsqu'on nous a présenté l'enfant, âgée de dix mois,qu'il s'agissaitde sarcome. Extérieurement, les contours de la tumeur étaient bien limités de tous les côtés. La peau n'était point altérée, mais elle ne plissait pas facilement à sa surface; en quelques points, elle adhérait manifestement. Un rebord
osseux prononcé autour de la base du néoplasme indiquait dès l'abord les rapports intimes de sa face profonde avec le frontal; et,
en effet, la tumeur n'offrait aucune mobilité et faisait corps avec le squelette.Quelquesdépressionsde la surface semblaient ladécomposer
engros lobes confondus parla partieprofonde. La consistance deces gros noyaux et de lamasse entière était assez ferme, maispeu élas¬
tique; il n'y avait pas de trace de liquide. La tumeur n'était ni pulsa-tile ni réductible; elle n'avait déterminé jusqu'alors aucun trouble fonctionnel; mais comme elle grossissait presque à vue d'œil, on en fit l'ablation, qui eut lieusans aucune difficulté.
Au cours del'opération on constata quela tumeurpénétrait dans le frontal-. Dans une étenduegrande presque comme un écu de cinq francs, cet os présentait une surface ulcérée et des anfractuosités aréolaires remplies par le néoplasme. On dut gratter toute cette surface, et, malgré la crainte qu'on en avait, on ne constata pasde perforation de l'os; mais presque toute son épaisseur était envahie.
On dut aussigratter la faceprofonde de la peau.
L'étudehistologiquede lapiècevint enlevertoutesles appréhensions
concernant larécidive, que l'examen macroscopique n'avait pas com¬
plètementdissipées; elle ne révéla que du tissu adipeuxavec fort peu de tissu cellulaire; c'étaitun lipome diffusà peu prèspur.
Laguérisondel'enfant eutlieu sans suppuration;et depuistroisans elle s'est maintenue parfaite.
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OBSERVATION XXIX
Ciiipault. — Médecinemoderne, 1895,et Travaux
de neurologie
chirurgicale, 1896.
Le 11 juillet dernier on nous
amenait
ungarçonnet de quatre ans et
demi,joyeux et vigoureux, sans aucune