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S Pour tout renseignement complémentaire éventuel, vous pouvez vous adresser soit à

L’Axe Majeur de Cergy-Pontoise

P. S Pour tout renseignement complémentaire éventuel, vous pouvez vous adresser soit à

M. Bertière, soit à M. Malevialle à

l'Etablissement Public d'Aménagement.

Le Directeur Technique F. BERTIERE.

C ette lettre revenait à reposer au premier plan e t de manière plus conséquente, notre activité sur le plan commercial : comment survivre, relancer les ventes, réhausser le niveau socio-professionnel de la ville, tout en poursuivant des objectifs de production qualitative du construit, qui étaient de fait remis en cause par ces nouvelles données. L'outillage conceptuel du quartier conçu pour une urbanisation de densité moyenne 40 à 45 logem ents à l'h e cta re devenait caduque, c a r l'ensem ble de ce s prom oteurs "travaillent" avec des densités plus faibles 20/25 Logements/hectare.

La force de François Bertière fut de saisir le moment où les équipements généraux du q u artier é ta ie n t réalisés, ou mis en ch an tier, pour s'ad resser aux professionnels immobiliers de la vente axée sur la cible du "cadre moyen" avec succès. Les années 1984/85 ont battu le record toute catégorie des ventes en accession à la propriété à Cergy, ont assuré le respect de nos équilibres financiers précaires, alors qu'en 1982/83, tout permettait de penser que sans changement de cap significatif sur ce plan, l'E.P.A aurait à vivre de difficiles secousses.

La faiblesse de c e tte orientation fut de ne prêter qu'une oreille sourde à la nécessité de rem ettre en cause le plan initial pour traiter de manière adaptée la réception de ces nouveaux produits.

Pour la première fois, rigueur financière obligeant, on ne met pas en oeuvre les moyens d'études propres à assum er les adaptations n écessaires du projet de q u artier. L'acquis conceptuel reposait sur les études de "maisons de ville" de 3ouy le Moutier, dont le succès dépendait d'attributs qui n'étaient plus viables économiquement dans ces nouvelles conditions d'usage.

Le rythme des ventes ne pouvait reprendre gu'en constituant une différence de prix conséquente, revue en baisse, pour enlever la decision de l'acquéreur.

Murs de clôture, recherches de matériaux de sols, paysagement plantations, devaient subir des coupes sombres gui ne permettaient plus d'envisager l'agglomération de maisons aux architectures dépouillées, dans un vocabulaire d'urbanité travaillé.

Par ailleurs, la clientèle solvable de la maison individuelle était, pour sa plus large part, constituée d'anciens acquéreurs de maisons en bande qui fuyaient le corset contraignant de ce collectif horizontal, où à travers de fenêtres trop proches, l'intimité des voisins est perçue comme des atteintes à la tranquillité, e t où les conditions de voisinage ne permettent pas de faire évoluer sa maison, par des ajouts successifs, toujours condamnes par les associations syndicales d'ilot aux pouvoirs exhorbitants.

Le balencier, qui avait conduit les urbanistes à acquérir une parcelle de pouvoir dans la décision des projets, avait repris la position du seul réalisme, financier.

Mais ces difficultés n'étaient rien, comparées aux conditions d'insertion des activités. Dans ce domaine, l'aubaine de détenir un candidat potentiel à l'installation, implique, si l'on veut disposer de quelques chances de succès, de créer l'espace réglementaire minimum, afin de répondre à tous les désirs du client.

Les entreprises disposées à s'installer dans des terres situées aussi loin de la capitale, veulent constituer une image de "parc d'entreprise" étalé généreusement dans la verdure, clos derrière des barrières infranchissables qui préservent leur haute technologie, elles entretien n en t avec le q u artier des rapports trè s lointains. Seule la vég étatio n , intelligemment organisée, peut constituer un lien composé avec l'environnement. En renouant ainsi avec les anciennes pratiques du Quartier de la Préfecture.

Les exemples des projets de l'entreprise Bouygues à St Quentin en Yvelines, ou SPIE Batignolles à Cergy, illustrent, chacun d’eux à leur manière, ce tte distance nécessaire entre la cité civile, et l'espace de Pouvoir de ces géants planétaires, qui rappelle le rapport d'espace entre le château tout puissant, cerné de murs, e t le bourg Moyen-ageux aggloméré au délà des terres exploitées.

Ceci doit conduire à d'autres représentations formelles que l'approche initiale du plan de quartier n'avait pas suffisamment pris en compte, et que le projet du paysagiste va nous aider à "traiter", au moins sur le plan formel.

Il est également permis, à c e tte occasion, de s'interroger sur les traces préliminaires à inscrire sur le sol, en destination de l'inévitable densification que ces entreprises à fort potentiel vont générer autour d'elles dans le temps. Tout comme, il faut maintenant prendre en charge les conséquences qu'elles vont induire sur l'habitat à réaliser dans leur voisinage.

Les cadres supérieurs, les dirigeants de ces sociétés peuvent si l'on n'y prend garde, refuser l'habitat trop étriqué, trop densifié, qui leur est proposé à Cergy, et ainsi désavouer de fait la capacité de la ville à les intégrer, en perdant ainsi sa plus belle chance de "droit de cité".

Le luxe qui peut leur être offert sur place est celui de l'espace, contre-partie conséquente de l'éloignement du bruit du centre mythique de Paris.

On mesure à travers ce tte démarche la tendance naturelle à la dédensification que le succès de Cergy-Pontoise engendre... paradoxalement.

Il existe peu de professionnels qui en 1960 avaient envisagé un tel scénario pour la clôture de nos activités en 1990 sur ce site.

A ce point final relevons le geint de notre prochaine intervention dans les débats

professionnels.

La Ville de Cergy s'achève par une recherche conceptuelle sur l'habitat de faible densité. Il est probable que nous aurons beaucoup de mal à galvaniser les réflexions et les préoccupations des architectes sur un marché qu'ils ne détiennent pas et qui compte maintenant en terme de masse financière, pour une part importante du marché du logement.

Les prémisses d'une revitalisation de ce secteur existent : Des savoir-faire importants se sont créés en terme de maitrises d'ouvrages, fortement organisées sur le plan technique, commercial e t financier.

D O S S I E R DE

CONSULTATION

Etablissement Public dém énagem ent DP 47 - 95012 CERGY-PONTOISE Cedex - Tél. (1) 30.31.23.93

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