Différence entre ce genre d’actes et les actes sounna :
- l’acte sounna : c’est un acte où il y a insistance de la part du Législateur pour que l’on s’en acquitte
- l’acte méritoire : c’est ce que Le Législateur a demandé de faire, avec absence totale de demande formelle.
Ces deux types d’actes engendrent la récompense en cas d’acquittement et il n’en résulte pas de sanction en cas de délaissement.
Lors du développement, sera mentionnée la position de ceux qui ne jugent pas ces actes comme faisant partie des actes de bienséance des ablutions.
1- Le fait de se diriger vers la Qibla pendant les ablutions. C’est la direction la plus noble pour accomplir cet acte d’adoration.
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Pour les Chafi‘ites et les Hanbalites, c’est une sounna
2- Se tenir en hauteur par rapport à l’endroit des ablutions, si on utilise un récipient pour se préserver des eaux usées par les ablutions "al ghasâla".
Les Malikites jugent cet acte recommandé.
3- Eviter de parler pendant les ablutions sauf en cas de nécessité.
L’ablution en elle-même est un acte d’adoration qui prépare le croyant à se présenter devant Le Seigneur des Mondes ((Exalté) soit-Il). Une attitude de sérénité est donc requise.
4- Eviter de faire les ablutions dans les toilettes.
C’est le lieu favori et le logis des chayâtîn. C’est un acte répréhensible, et la règle est d’éviter d’accomplir les ablutions, dans des lieux impurs, excepté en cas de nécessité.
5- S'essuyer le cou avec le dos de la main, chez les Hanafites.
Cependant, le hadîth proposé par les Hanafites est jugé faible par l’imâm Ach-Chawkânî.
Réf. « Naylou al awtâr » ; Tome 1 ; Page 163.
La Majorité recommande de ne pas le faire, c’est une forme d’exagération dans l’adoration, qui est répréhensible.
6- Faire l'acte du rinçage de la bouche "al madmada" et l'inspiration de l’eau par le nez "al istinchâq" avec la main droite et l’expiration "al istinthâr" avec la main gauche.
7- Faire pénétrer les doigts dans les oreilles, lors de l'essuyage pour être sûr d'éliminer toutes les saletés.
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8- Prolonger le lavage au-delà de la limite légale des membres.
Les membres des ablutions seront couverts de lumière le Jour du Jugement Dernier. Ainsi, Aboû Hourayra (Que Dieu soit satisfait de lui) a dit : "J’ai entendu le Messager de Dieu (Paix sur lui) dire :
"Au Jour de la Résurrection, ma Communauté sera appelée et se présentera le visage, les bras et les pieds illuminés par les traces des ablutions, comme un cheval noir ayant le front et les pattes blancs ! Que celui qui veut avoir une superficie plus importante de lumière, qu’il dépasse les limites des membres lors du lavage !"
(Rapporté par Al Boukhârî).
C'est un acte de bienséance considéré comme acte conseillé.
- Pour les Malikites cet acte n’est pas recommandé, car ils ont expliqué le hadîth par la permanence de l’état de purification et son renouvellement.
9- Ne pas s’essuyer après le lavage des membres
- Acte de bienséance pour la Majorité (les Hanafites, les Hanbalites et l’avis plausible de l’école chafi‘ite). Ils disent que c'est une manière de faire perdurer cet acte de dévotion par les traces d’eau et se réfèrent au hadîth rapporté par l’imâm Al Boukhârî, où le Prophète (Paix sur lui) a renvoyé l'essuie que notre mère Maymouna (Que Dieu soit satisfait d’elle) lui avait envoyé.
- Les Chafi‘ites disent, en agissant ainsi, le Messager de Dieu (Paix sur lui) voulait indiquer la permission de ne pas s’essuyer.
L’avis des Hanbalites est le suivant : il est meilleur de ne pas s’essuyer, mais l’essuyage est permis, car dans une version d’Ibn Mâjah et de At-Tabarânî, le Messager de Dieu (Paix sur lui) avait fait ses ablutions, puis a pris le revers de sa joubba (cape) et s’était essuyé le visage.
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- Les Malikites permettent l'essuyage, en se référant au hadîth de Qays Ibn Sa‘d, qui a rapporté que le Messager de Dieu (Paix sur lui) s’était lavé chez lui, puis s’était essuyé avec une serviette.
(Rapporté par Ahmad, Ibn Mâjah, Aboû Dâwoûd et An-Nasâ’î).
10- Ne pas secouer les membres lavés "an-nafd" après le lavage C’est l’avis des Chafi‘ites et des Hanbalites. Cependant certains Hanbalites l’ont jugé répréhensible.
Leur argument est le hadîth d’Aboû Hourayra d’après Al Bouhtourî Ibn ‘Oubayd, qui est considéré comme "matroûk", non fiable dans sa transmission et ce qu’il rapporte est rejeté.
11- L’utilisation d'une quantité minimale d'eau
Cet avis est celui de la Majorité (al joumhoûr) car le gaspillage est par principe, un acte réprouvé par l’Islam.
12- Faire bouger la bague (large)
C’est une manière pour insister dans le lavage de la main. Quant à la bague serrée autour du doigt, il est recommandé de la faire bouger pour permettre le contact de l’eau avec tous les doigts de la main. Cependant, les Malikites n’exigent pas que l’on bouge la bague serrée.
Quant au hadîth rapporté par Ibn Mâjah et Ad-Dâraqoutnî, stipulant que le Messager de Dieu (Paix sur lui) bougeait sa bague lors de ses ablutions, ce hadîth a été jugé faible.
Réf. Voir Ach-Chawkânî : « Nayl Al Awtâr » ; Tome 1 ; Page 153.
13- Faire l'acte des ablutions avant l'entrée de l'heure légale
Pour les personnes atteintes d'incontinence "as-salas", ainsi que la personne usant du tayammoum, il leur est recommandé de retarder l’acte de purification après l’entrée du temps légal jusqu’au moment de la célébration de la prière, selon les Hanafites, et elles doivent le retarder selon l’avis du joumhoûr (la majorité).
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14- Ne pas se faire aider par une autre personne, pour le versement de l’eau ou pour le lavage, sauf en cas d’excuse légale.
Le Messager de Dieu (Paix sur lui) a toujours agi de la sorte la plupart du temps. Bien qu’Al Moughîra Ibn Chou‘ba a raconté avoir versé de l’eau sur les mains du Prophète (Paix sur lui) pour les ablutions, durant le voyage et en résidence. (Rapporté par Al Boukhârî et Mouslim). Dans un second hadîth durant ses ablutions (Rapporté par Al Boukhârî et Ibn Mâjah).
Les Hanbalites le permettent en se basant sur ces deux hadîth précités.
15- Placer l’ustensile contenant l’eau à sa droite. Le Prophète (Paix sur lui) honorait toujours la droite.
16- Prononcer l’Attestation de foi, puis l’invocation transmise par le Messager de Dieu (Paix sur lui), à la fin des ablutions.
La formulation suivante est la plus simple, c’est une combinaison entre la version de Mouslim, At-Tirmidhî, Aboû Dâwoûd, Ahmad et la version de An-Nasâ’î et d'Al Hâkim :
« Ach-hadou an lâ ilâha illâ Allâh, wa ach-chhadou anna Mouhammadan rasoûlou Allâh ;
Allâhoumma ij‘alnî mina at-tawwâbîna waj‘alanî mina al moutatahhirîn »
« J’atteste qu’il n’y a pas de Dieu hormis Dieu Lui-même et j’atteste que Mouhammad est le Messager de Dieu.
« Seigneur ! Compte-moi parmi ceux qui reviennent souvent à Toi, et parmi ceux qui s’appliquent à être constamment pur. »
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Ou encore
« Soubhânaka Allâhoumma wa bihamdika, ach-hadou An lâ ilâha illâ anta astaghfirouka wa atoûbou ilayka »
« Pureté à Toi, ô Seigneur, et par Ta Louange ! J’atteste qu’il n’y a pas d’autre Dieu que Toi. Je Te demande pardon et je me repens à Toi. »
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