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La théologie pratique est une discipline de la théologie qui cherche progressivement à se positionner dans l’univers académique. Nous disons avec Gilles Routhier et Marcel Viau (2007 : 5 ) que :

La théologie pratique est un domaine en pleine expansion, mais elle reste encore largement méconnue dans ses composantes essentielles. Elle prend comme objet la pratique individuelle et collective des croyants. Si la théologie pratique est concernée d’emblée par les pratiques rattachées aux institutions ecclésiales, elle l’est également par toute pratique sociale dans laquelle on peut repérer des résonnances religieuses. Sa tâche consiste essentiellement à prononcer un discours critique sur les pratiques

inhérentes à certaines traditions chrétiennes et sur leur performativité dans le monde contemporain.

Autrement dit, la théologie pratique se veut une discipline qui part d’un problème concret, d’une situation réelle dans un contexte spécifique afin de saisir la problématique d’une pratique et de la porter à la sphère réflexive en vue de comprendre aussi clairement que possible et souvent dans le but d’améliorer ou de changer l’agir des acteurs. C’est aussi la pensée de Thomas John Hastings (2007 : 1-25) qui place la théologie pratique dans un mouvement réflexif dont la visée est « la transformation de la communauté de la foi » tenant compte de l’ensemble de la panoplie culturelle. Elle est donc bien située.

La théologie pratique s’intéresse aux questions qui se rapportent à la foi chrétienne vécue dans un engagement évident. À l’aide des outils méthodologiques des sciences humaines, la théologie pratique observe et analyse la situation à l’étude pour y intervenir de façon

appropriée. Comprise dans ce sens, la théologie pratique se veut une rencontre faisant la jonction entre « foi et science ». Cette rencontre fait la part belle à la foi en ce sens que la

question de fond touche à la foi et utilise les moyens scientifiques pour observer le phénomène à l’étude; d’où son caractère interdisciplinaire. Selon Claude Ritchie (2009 : 37) : « À partir du terrain de la foi, on peut croire que cette tentative de jonction entre la théologie pratique et diverses sciences humaines est cohérente avec le principe de la croyance chrétienne au sujet d'un Dieu devenu humain en Jésus de Nazareth: cette affirmation primordiale de la foi pousse les théologiens à toujours mieux comprendre - à partir de la Révélation et de la Tradition - l'être humain dans ses réalités individuelles et sociales ».

Si nous partons du principe des quatre caractéristiques d’activités que Paul Ballard et John Pritchard (1996 : 10-11) associent à la théologie pratique, à savoir : activités descriptive, normative, critique et apologétique, l’on verrait aisément apparaître la fonction corrélative de la théologie pratique s’inscrivant dans un va-et-vient, non seulement entre la pratique et la théorie, mais aussi entre la science et la foi, autrement dit et de façon précise, entre la théologie pratique et les sciences sociales. Cette fonction corrélative, qui cherche d’ailleurs à s’affirmer, vise le fides quaerens intellectum (une foi qui cherche à se comprendre) et le

fides quaerens verbum (une foi qui cherche à s’exprimer, à discourir avec efficacité). La

théologie pratique ne se contente pas de comprendre un phénomène à l’étude ou de dire « un discours de foi en relation avec les diverses pratiques humaines dans la culture » (Alberto 2009), quoique ces deux éléments constituent des socles importants dans le processus, elle va plus loin et se fixe comme but ultime de changer une pratique dans une culture donnée en tenant compte des propriétés internes à la culture ou d’améliorer une pratique à partir de ses acteurs.

Marcel Viau (2007 : 47) explique que : « la théologie pratique se donne comme visée de produire un artéfact théologique. Or cet artéfact, par produit humain, se compose

essentiellement de trois univers étroitement liés : épistémique, rhétorique et esthétique ». L’artéfact théologique dont il est question dans l’argumentaire de Viau est sous-tendu, d’une part, par le fait que la théologie pratique s’impose comme une discipline liante, qui cherche à s’identifier, à s’affirmer, par rapport aux autres disciplines de la théologie, et d’autre part, elle cherche à dire un discours de la foi dans une culture, pratique et expérience humaine dont le changement ou l’amélioration est la finalité.

Pour Marc Donzé (1995 : 294) « le rôle même de la théologie est de construire des discours en lien avec la pratique de la foi des chrétiens. Dès lors, l’effectuation du discours

théologique peut se dire à travers de trois notions-clés : l’expérience, le langage et la croyance ». Cette affirmation laisse entrevoir que l’expérience, telle que vécue, est mise en discours à travers le langage. L’expérience est nommée et expliquée par un langage; les résultats de la démarche réflexive sont rendus compréhensibles par les chercheurs en se servant du langage. Par le langage entendu et compris, l’aspect croyant intervient dans le processus pour accueillir et intégrer le discours dans le principe de la construction de la foi. C’est dans ce sens que la Bible affirme qu’ « [a]insi …la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole du Christ » (Rom 10,17). Donzé (1995 : 295) va plus loin dans une attitude de clarification progressive de sa pensée et parle de la théologie pratique comme « le service réflexif de l’action de l’Église aujourd’hui […] la théologie pratique s’occupe de l’Église aujourd’hui marchant vers le royaume, transmettant la foi, vivant la charité ». Nous résumons avec lui que l’objectif de la théologie pratique, « c’est de fournir de façon réflexive et scientifique les concepts et les moyens qui permettent à cette mission d’être aussi adéquate que possible » Donzé (1995 :296).

2.1. 2. Le choix de la discipline

En 2007, alors que nous commencions le programme de doctorat en théologie pratique, nous totalisions dix-sept ans d’expérience de vie professionnelle précisément dans le pastorat, enrichies de quelques années d’études. Au cours de l’exercice de notre ministère pastoral, nous étions à plusieurs reprises confronté aux problèmes liés à la situation des jeunes en difficulté. L’un des cas qui ont retenu notre attention est celui d’un fils d’un de nos amis. Brillant à l’école, le fils fait un décrochage scolaire très tôt et s’adonne à l’alcool, au vol et à la drogue. Nous avons tenté plusieurs solutions en vain. Malheureusement, le jeune est actuellement à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou.

Dans les différentes tentatives de résolution de ces problèmes, des interrogations ont surgi en nous, nous interpelant fortement sur la question. Ces interrogations ont ravivé le désir de poursuivre les études supérieures, précisément dans le cheminement de la recherche

doctorale en vue d’analyser de façon critique la situation des jeunes en difficulté pour espérer aboutir à quelques réponses. L’une des préoccupations majeures reste

inéluctablement celle de comprendre la situation des jeunes en difficulté. Nous voulions comprendre l’expérience spirituelle de ces jeunes afin de les aider, autant que possible, à découvrir la foi et trouver une solution aux difficultés qu’ils vivent dans une société en mutation constante. Cette mutation retient ainsi l’attention de Routhier (2005 : 177) qui parle de la situation québécoise alors qu’il écrit: « plus encore que les modifications récentes à la loi déterminant la place de la religion à l’école, les changements sociaux et culturels transforment aujourd’hui largement les processus de la transmission de la foi ». Françoise Dolto (1988 : 346) croit elle aussi que la jeunesse actuelle « a plus de mal à trouver sa place dans la société que celle des générations précédentes et la société a de son côté du mal à faire face à ce malaise ». Fort de ce constat et épris du désir de mieux comprendre, nous avons résolu de poursuivre la réflexion dans un cadre académique permettant de cerner la problématique de façon critique, profonde et rigoureuse. Pour ce faire, ayant déjà fini le programme de deuxième cycle en théologie, nous avons choisi un parcours doctoral en théologie. Toutefois, le choix de la théologie de façon générale n’est pas suffisant; encore faut-il préciser la discipline de la théologie qui permettrait d’examiner en profondeur le cas d’un groupe spécifique de jeunes en difficulté. En passant en revue les différentes disciplines de la théologie, nous sommes convaincu que la théologie pratique parmi les diverses approches théologiques couramment utilisées offre un ensemble d’outils bien adaptés à notre recherche, et ce, pour plusieurs raisons. Le programme de doctorat en théologie pratique de l’Université Laval :

- encourage l’étudiant à poursuivre ses recherches tout en continuant d’intervenir sur le terrain;

- insiste sur une forte corrélation entre le terrain d’intervention et la réflexion académique, entre la pratique et la théorie,

- propose une approche interdisciplinaire de la pratique qui permet de mieux cerner la problématique;

Les objectifs et la méthode de la théologie pratique nous permettent de mener nos recherches dans le cadre méthodologique tout indiqué pour notre projet de recherche.

Les méthodes qualitatives proposées par le programme de doctorat en théologie pratique renoncent normalement à l’exhaustivité, préférant des analyses de situations précises vécues sur un terrain d’intervention. Le champ étant si vaste, l’exhaustivité n’est même pas une option. Nous avons donc voulu nous aventurer dans la découverte de cette discipline de la théologie ayant pour objet la pratique. Jean-Guy Nadeau (2004 : 205 ) explique que « la théologie pratique se spécifie par un intérêt particulier et empirique, herméneutique, critique et stratégique pour les pratiques dont elle fait souvent son objet propre, et non seulement par une attention théologique à l’expérience, aux situations et à leurs contextes ». Dans le processus méthodologique de la théologie pratique, le développement intégré des trois savoirs humains (être, faire et savoir) est un facteur déterminant pour l’efficacité de l’opérationnalisation de l’intervention sur le terrain.

En plus d’aider l’intervenant à développer ses habiletés, ses attitudes et à développer également un regard renouvelé sur sa propre expérience comme lieu de transformation, la théologie pratique poursuit les objectifs suivants :

 Servir de discipline liante entre les différentes disciplines de la théologie. Si la théologie pratique est concernée aussi bien par les pratiques individuelles que collectives, il est indiqué voire logique qu’au regard de la complexité des pratiques humaines, qu’elle puisse puiser d’autres éléments des différentes disciplines de la théologie et des sciences sociales en vue d’atteindre ses objectifs;

 Servir l’action de l’Église aujourd’hui. « Le service réflexif de l’action de l’Église aujourd’hui […] la théologie pratique s’occupe de l’Église aujourd’hui marchant vers le royaume, transmettant la foi, vivant la charité (Donzé 1995 : 294);

 Analyser les pratiques liées aux institutions ecclésiales et à la société contemporaine;

 Dire un discours de foi pertinente. « Construire un discours en lien avec la pratique de la foi des chrétiens » constitue un des objectifs majeurs de la théologie pratique (Donzé 1995 : 296);

 Questionner les pratiques ecclésiale et sociétale. Empêcher qu’il y ait un fossé entre la pratique et la pensée; utiliser une méthode interdisciplinaire et interculturelle pour le changement ou l’amélioration des pratiques.

Au regard de ce qui précède, nous sommes convaincu que la théologie pratique est la discipline indiquée pour notre projet de recherche doctorale, d’où le choix de cette discipline.

2.1. 3. La pertinence de la théologie pratique pour la présente recherche

En quoi les outils de la THÉOLOGIE PRATIQUE sont-ils appropriés à la présente recherche? Dans ce qui suit, nous justifierons le choix de la THÉOLOGIE PRATIQUE, compte tenu des objectifs de la recherche que nous nous proposons de faire.

La THÉOLOGIE PRATIQUE, eu égard à son approche corrélative, utilise les outils des méthodes des sciences sociales et humaines pour la recherche. Or, il y a un nombre d’outils et d’instruments des sciences sociales et humaines. Ils varient en fonction du nombre des situations et phénomènes à étudier. Chaque phénomène suggère l’outil adéquat à son étude. Les outils de collecte de données sont organisés pour permettre aux participants de s’exprimer à leur niveau (Donzé 1993 : 144). Nous avons utilisé deux types d’outils : (1) Les outils de cueillette des données. Il s’agit essentiellement de l’observation sur le terrain et des questions semi-guidées; et les outils analytiques, qui incluent l’ensemble des

procédés et des techniques dont nous nous sommes servies pour faciliter le processus de codage. Ces outils nous ont permis l’élaboration des comparaisons et des questionnements (Corbin 2004 :117). Pour rappel, la préoccupation qui est nôtre dans cette recherche est de comprendre une situation à étude, la spiritualité des jeunes en difficulté. La compréhension de la situation à l’étude passe nécessairement par l’observation, la cueillette d’information et l’analyse. Les différentes étapes de l’analyse des données se font à l’aide des outils de la théorisation ancrée qui ont par ailleurs permis d’atteindre les objectifs de cette recherche. Ces outils consistent à observer, s’informer, analyser et comprendre la spiritualité des jeunes en difficulté. Dans la section consacrée à la méthodologie, nous reviendrons en détail sur la procédure méthodologique.

Nous sommes donc convaincu que les objectifs de la présente recherche sont en phase avec

les visées de la théologie pratique qui a pour objectif d’étudier une pratique contextuelle, situationnelle et expérientielle d’une collectivité ou d’un individu dans le but de

comprendre et d’envisager le changement ou l’amélioration de la pratique et des acteurs (Geffré 1987 : 450).

2. 2. Pourquoi choisir la théorisation ancrée comme méthode?

Étant donné que notre recherche touche à des questions d’expérience et de perception des personnes accompagnées, il nous semble qu’une approche qualitative s’impose. La démarche qualitative regroupe plusieurs méthodes incluant, entre autres, la biographie, la phénoménologie, le récit de vie et la théorisation ancrée. J.-P. Deslauriers (1996 :129) décrit l’approche qualitative comme « une stratégie de recherche utilisant diverses

techniques de collecte et d’analyse qualitative dans le but d’expliquer, en compréhension, un fait humain ou social ». Dans sa description de la recherche qualitative, Deslauriers met l’accent sur le sujet humain. Dans cette recherche, l’interprétation du phénomène à partir des techniques spécifiques s’avère nécessaire et reste le socle de la démarche. C’est avec justesse que Taylor et Bodan cités par Deslauriers (1996 : 21) définissent la recherche qualitative comme « la recherche qui produit et analyse les données descriptives, telles que les paroles écrites ou dites, et le comportement observable des personnes ». Donzin et Lincoln (1996 :129) cités par Daniel Nteka-Salakiaku (2009 : 179) expliquent qu’une des caractéristiques de la recherche qualitative est le fait que les chercheurs étudient les personnes ou les phénomènes dans leur habitat naturel et qu’ils tentent de comprendre la signification des choses surtout à partir de ce que les personnes leur apportent. Le matériel empirique de la recherche qualitative est diversifié : étude des cas, expérience personnelle, introspection, histoire de vie, entrevue, artéfacts, productions culturelle, textes

d’observation ou d’interaction.

La démarche qualitative engage un processus par lequel on entreprend une interprétation des phénomènes en vue de donner un sens à l’expérience humaine. La méthode de

recherche qualitative s’intéresse au réel, à ce qui est situé. Elle se préoccupe d’étudier, de comprendre, d’interpréter la manière dont les humains construisent et reconstruisent le réel

ou leur monde. C’est en ce sens que l’on peut dire qu’il s’agit d’étudier une situation dans son contexte naturel.

Les instruments de cueillette des données dans le cadre de la recherche qualitative, quoique technique, découlent en partie du sens de créativité du chercheur. Ce faisant, il y a un mouvement d’articulation triade entre le chercheur, l’objet de la recherche et les

participants. Les participants semblent détenir la réalité du phénomène qui constitue l’objet de l’étude du chercheur (Deslauriers 1991: 129).

Pour John W. Creswell (2015: 16), les caractéristiques de la recherche qualitative se déploient à chaque étape du processus de recherche:

● On explore un problème afin de comprendre un phénomène central en détail. ● On effectue une revue de la littérature qui jouera un rôle mineur, mais qui permettra de justifier le problème.

● On indique l'objet de la recherche et on formule des questions de façon ouverte pour saisir les expériences des participants.

● On recueille des données à partir de ce que les participants disent (par exemple, les mots ou les paroles qu’ils emploient lorsqu’ils sont interviewés) ou à partir d'images (par exemple, des photographies), dans le but d’obtenir les points de vue d’un petit nombre d’individus.

● On analyse les données à l’aide de l’analyse textuelle afin de décrire les thèmes et d’interpréter la signification globale des résultats.

● On rédige un rapport en utilisant des structures souples et des critères d'évaluation suggérés par les données elles-mêmes et d’une manière qui tient compte de la réflexivité et de la partialité subjective des chercheurs.

Lorsque l’on présente les résultats d’une recherche qualitative, on emploie plusieurs formats pour présenter l’étude. Même si la forme générale suit les étapes principales du processus de recherche, la séquence de ces "parties" tend à varier d’un rapport qualitatif à un autre. […] Les bons rapports qualitatifs, cependant, doivent être

réalistes et persuasifs pour convaincre le lecteur que l’étude constitue un portrait précis et crédible. […] L’analyse des données aboutit à la description de thèmes, et à une description des liens entre les thèmes.

Pour le besoin de la présente recherche, nous avons opté pour les instruments d’entrevue et d’observation directe de la situation à l’étude.

Nous avons retenu la théorisation ancrée comme la méthode la plus indiquée, étant donné que nous cherchons à générer une théorie qui aiderait à comprendre l’expérience spirituelle des jeunes en difficulté. Les difficultés vécues par ces jeunes se manifestent sous forme de problèmes d’inadaptation sociale; une situation qui semble perturber la vie intérieure de ces jeunes. Nous cherchons donc à décrire leur expérience spirituelle à l’aide des outils de la théorisation ancrée. . La raison de ce choix tient au fait que selon notre investigation, aucune étude n’a été réalisée sur la question de la spiritualité des jeunes en difficulté à Burkina Faso. La théorisation ancrée permet donc, dans le cas de cette étude, de cerner le phénomène à l’étude et d’en générer une théorie qui l’expliquerait. Pour J.W. Creswell (1998:55 -56) « The intent of grounded theory study is to generate or discover a theory, an abstract analytical schema of a phenomenon, take action, or engage in a process in response to a phenomenon ».

La théorisation ancrée est appelée aussi « analyse qualitative de théorisation » (Viau 2007 : 95). Puisqu’il s’agit de cette méthode dans notre projet de recherche. Elle est l’une des méthodes les plus utilisées actuellement en recherche qualitative. Pour Laperrière (2001 : 309) « la systématisation » des « structures et la régularité des phénomènes sociaux » sont des éléments communs de la théorisation ancrée et de l’ethnographie6. Toutefois, elles

marquent une différence quant aux objectifs finaux en ce sens que la théorisation ancrée vise l’élaboration d’une théorie sans se préoccuper de la description, tandis que

l’ethnographie donne priorité à la description.

À l’origine, la méthode de la théorisation ancrée fut proposée par Barney G. Glaser et Anselm L. Strauss (1967), dans leur ouvrage The Discovery of Grounded Theory qui traitait

      

6 L’ethnographie se comprend dans le sens d’étude descriptive des différents groupes humains c’est-à-dire

ethnique, leurs caractères anthropologiques et sociaux. Selon Lévi-Strauss la sociologie est devenue une spécialité de l’ethnographie.

du processus du mourir dans la société américaine de l'époque. Les deux auteurs, à la recherche d’une méthode qui permet d’analyser les données naturelles, se sont donné le devoir d’exposer cette nouvelle méthode qu’ils viennent d’élaborer et qui deviendra par la suite une méthode importante dans la méthode inductive. La proposition de cette méthode est une réaction à l’approche quantitative qui occupait une position dominante en