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Pour l’ensemble de cette partie, les prélèvements de macrophytes et les macroinvertébrés associés proviennent du site de Chapeau Bas (site 1) envahi par L. peploides et du site de l’Ile du Château (site 6) envahi principalement par L. grandiflora. Lorsqu’ils proviennent d’un autre site (années 2003 et 2004), celui-ci sera précisé. Les deux annexes hydrauliques sont déconnectées du lit actif de la Loire pour des débits de 341 m3s-1 pour le site 1 et 327 m3 s-1 pour le site 6 (débits mesurés à Langeais, Banque Hydro).

Les prélèvements de macroinvertébrés ont eu lieu trois fois au cours de la saison de développement des Ludwigia : en mai, juillet et août 2006. Pour chaque date et sur chaque site, trois réplicats ont été réalisés.

Lors de chaque prélèvement, la hauteur d’eau et l’épaisseur de vase ont été mesurées sur chaque réplicat.

Afin de prélever les macroinvertébrés dans le compartiment pleine eau puis dans le compartiment substrat/litière, nous avons opté pour un échantillonnage au filet Surber (0,2 x 0,3m, maille 250µm) en l’adaptant à nos besoins :

- un filet Surber ouvert aux deux extrémités pour la récolte des macroinvertébrés au sein des herbiers de macrophytes ou dans la colonne d’eau. Le filet Surber modifié a été placé verticalement dans la colonne d’eau jusqu’à la surface du sol. Les macrophytes ont été coupés à la surface du sol juste au dessus de la litière. Les macroinvertébrés ainsi récoltés appartiennent au compartiment pleine eau.

- un filet Surber classique posé horizontalement sur le fond, à la même place que le filet précédent, a permis de récolter les cinq premiers centimètres de litière et de substrat. Les macroinvertébrés ainsi récoltés appartiennent au compartiment substrat/litière. Chaque échantillon a été ensaché et transporté au laboratoire. Les macrophytes et la

triés à l’œil et sous loupe binoculaire. Chaque spécimen a été identifié au niveau du genre, excepté pour les Oligochètes (niveau Classe), pour les Diptères (niveau Famille) et pour les

Chironominae (niveau Tribu) (Tachet et al., 2000). Les macrophytes et la litière ont été

séchés s’éparément en étuve durant 48 heures à 105°C afin d’obtenir un poids sec.

5.1 Les communautés de macroinvertébrés dans des herbiers denses

Le protocole est détaillé au sein de la sixième (partie 1.2.) : article en préparation

5.2 Les communautés de macroinvertébrés dans des herbiers à

densités modifiées

Sur les sites 1 et 6, une semaine avant les trois dates de prélèvements de macroinvertébrés (5), les recouvrements de Ludwigia de la colonne d’eau ont été modifiés à la main. Le temps d’une semaine est un compromis entre le temps de repousse des Ludwigia spp. et la colonisation possible de la zone par les macroinvertébrés. Trois zones d’herbier de

Ludwigia de recouvrement homogène et égal au recouvrement maximal observé sur l’annexe

hydraulique ont été choisies. Sur ces trois zones, le recouvrement initial de Ludwigia (dénommé recouvrement 100%) a été diminué de moitié (recouvrement 50%) ou totalement (recouvrement de 0%). Cette manipulation a été réalisée trois fois au cours de l’été 2006 avec pour chaque recouvrement théorique et pour chaque site, trois réplicats. Il en résulte neuf échantillons par site et par recouvrement théorique. De plus, le compartiment pleine eau et le compartiment substrat/litière ont été prélevés et étudiés séparément.

Afin de mieux percevoir l’influence de la densité des herbiers sur les communautés de macroinvertébrés, les échantillons ont été regroupés en fonction du recouvrement théorique sans prendre en compte les dates de prélèvement.

5.3 Effet de la présence des Ludwigia sur les communautés de

macroinvertébrés

Lors de cette étude, en plus des prélèvements dans les herbiers de Ludwigia (5.1), les macroinvertébrés de deux autres macrophytes (Egeria densa Planchon et Ceratophyllum

opératoire que pour les prélèvements des Ludwigia dans le compartiment pleine eau détaillé précédemment (5).

Afin de compléter cette approche, des données récoltées par Nina Richard (SAIC, Université de Tours) sur le site de Chapeau bas (Site 1) et le site de Bréhémont (non étudié au cours de cette thèse) ont été utilisées. Ces données ont été récoltées dans le cadre d’un contrat avec la DIREN Centre intitulé « Etude de l’impact des travaux dans le lit de la Loire sur la biodiversité et les paysages de Loire ». Ainsi des communautés macrobenthiques d’annexes hydrauliques de Loire moyenne, vivant au sein d’herbiers de Potamogeton sp. (à feuilles larges et flottantes probablement P. natans), de C. demersum et de L. peploides, prélevés au cours des étés 2003 et/ou 2004, ont été confrontés à nos résultats. Les prélèvements pour cette étude ont été réalisés à l’aide d’un filet Surber non modifié (1/20m², 0,2 x 0,3 m, maille de 250 µm). Le conditionnement et la conservation des échantillons, le tri et l’identification des macroinvertébrés ont été réalisés de la même façon pour les deux études (5). Le nombre de prélèvements disponibles pour chaque macrophyte étant fluctuant, les communautés évoluant dans le temps et l’espace, il a été choisi de regrouper les prélèvements, par année et par espèce de macrophyte (Tableau X).

Tableau X : Nombre d’échantillons prélevés par espèce de macrophyte et par année

Espèce Potamogeton sp. C. demersum L. peploides L. grandiflora E. densa

Année 2004 2003 2006 2003 2004 2006 2006 2006

Nombre de

prélèvement 2 1 3 1 3 6 6 3

Pour chaque année et chaque espèce de macrophyte, la moyenne du nombre d’individus de chaque taxon d’invertébré par m3 d’eau a été calculée. L’ensemble des analyses sur les structures des communautés, les traits d’histoire de vie et les comparaisons ont été réalisées sur ces moyennes.