• Aucun résultat trouvé

ladies reconnues éminemment inflamma-

inflamma-toires.

« Si l'autopsie cadavérique, dit enfin le

docteur Chabert, offre toujours

ou

presque toujours des traces manifestes d'inflamma-tion, dont le siège varie

à

Pin/ini. »

Si M. Chabert avait ouvert des cadavres, ce

que

nous ne croyons pas qu'il ait jamais

fait,

même

pendant l'épidémie de 1822,

il exerçait en ville, il eût

vu que

le siègedes inflammations nevarie

pas à

l'infini,

comme

il le prétend

;

que

toujours, au contraire, il

existe spécialement« l'estomac,

au

cerveau, etj'ose ajouter,dans lacolonne épiniere (1).

Celaposé,iln'a

doncpas

eu raisonde

donner

à la Fièvre

Jaune

le

nom

de spasmodico-lipjrienne ; celte dénomination , non-seu-lementn'estpas plusrationnelle

que

lesautres, maiselle

me

paraitconvenir

beaucoup moins que

celles quiontétéemployéesjusqu'à pré-sent. Si elle étaitadoptée, elle pourrait con-duire les

médecins

qui la recevraient sans

examen,

à de très-grandes erreurs dans le

traitement.

^i) Voyez plusloin le résultat demesouvertures.

d'Amérique. jy

La

suite de cet essai prouvera,jel'espère, ce

que

je viens d'avancer.

Les jeunes genssont, touteschoses égales d'ailleurs,

beaucoup

plus aptes à contracter

la Fièvre

Jaune que

les enfans et les vieil-lards, et d'autant plusqu'ils sont plus vigou-reux, preuve évidente de son identitéavec

les maladies dites inflammatoires.

Parmi

les jeunes gens, ceuxqui

commettent

des excès sont affectés les premiers ,

non

pas

quand

ilssont épuisés

ou

très-affaiblisparces

mêmes

excès,caralorsilsont plusdechance enleur faveur; mais bien

quand

ils sont, au

con-traire, surexcités par ces

mêmes

excès , et lorsque le surcroît de vitalité, le stimulus qu'ils occasionent au

commencement,

est à son apogée.

Tous

lesnon-acclimatés sont susceptibles d'avoir cette maladie, en raison directe de leuranalogie souslerapport

du tempérament

,

del'âge, etc., aveclesprécédens. Les Nègres

même

,

que

quelques auteurs regardent

comme

en étant généralement exempts (ce qui n'a sans doute lieu

que pour

ceux qui sont nés dansles endroits

règne laFièvre

Jaune

ou à la côte d'Afrique), la contractent

j8 ESSAI SUR LA FIEVRE JAUNE

dansce cas

comme

lesblancs, ainsi

que

nous

l'ont

démontré

ceux qui arrivaient

récem-ment du nord

desEtats-Unis à la Nouvelle-Orléans, et quipérissaient presque

en

aussi grande proportion

que

les Européens.

Une

infinitéd'autres tauses sontdésignées par divers auteurs

comme pouvant déter-miner

la Fièvre Jaune. Ainsi l'exposition à

un

soleil brûlant,

un

travail pénible

pen-dant l'intensité de la chaleur solaire,

une

nuit passée dehors, doivent être rangés en première ligne, etsetrouvent indiquésavec

beaucoup

d'autresdanslesouvrages deLind,

Devèze,

Moseley,

Rush,

Eélix Pascalis

,

Valentin, Dalmas.

En

terminantrénumération deces causes, je crois devoir soumettre aux

médecins

qui

me

liront,

mes

idées relativement aux

chan-gemens

qui s'opèrent chezles

Européens

, à leur arrivée dans les pays chauds, et qui

me

semblent influencer primitivement et parti-culièrementle système circulatoire qui

réa-git ensuite consécutivement sur les autres , et spécialement sur lesystème nerveux.

Je pense

que

la transition

pour

ainsi dire subite et très-marquée

du

froid, à

une tem

-D AMERIQUE. 7g péralure élevée,

communique

au sang

un

excès de calorique d'autant plus considé-rable,

que

celiquide est généralement plus

abondant

et plus oxigéné chez lesindigènes des pays froids et tempérés. Cet excès de calorique,

en

activant la circulation outre

mesure

,

communique

àson tourau système

un

degré d'irritation qui s'accroit en raison directede la

prédominance du tempérament

sanguin. Cette irritation, d'abord toujours croissante, se

communique

ensuite aux or-ganes, et

parmi

eux influence les premiers ceux qui sont les plus impressionnables,

tels

que

l'estomac, lefoie, le cerveau, etc.

Alors si les

miasmes

délétères

que

j'ai

re-connu

, avec M.

Devèze

,

émaner du

foyer d'infection , et nécessaires,avec

une

chaleur intense,

pour

déterminer la Fièvre Jaune, viennent à agir, cette maladie se dévelop-pera. Si

au

contraire ces

miasmes

n'existent pas, des maladies dites inflammatoires, des gastrites, des hépatites, etc., auront lieu, suivantlasusceptibilité individuelle,

comme

notre pratiquenousle

prouve

journellement.

Si cette théorie, basée sur l'observation qui

nous

fait voir

constamment que

les

su-8o ESSAI SUR LA FIEVRE JAUNE

jets affectes les premiers sont les plus ro-bustes,les plus sanguins, estadoptée,

com-ment

concevoir, ainsi

que

le veut

M.

Cha-bert,

que

le système nerveuxsoit affecte pri-mitivement?

En

adoptantcettethe'orie,

nous

expliquerons facilementpourquoi, dans cer-taines régions

du

globe

la tempe'rature s'élève

beaucoup

plus

que

dans les lieux oii la fièvrejaune exerce ordinairement ses ra-vages,

on

n'a jamais observé cette maladie, maisbien d1autres affections essentiellement produites par

une

forte irritation

ou

inflam-mation, telle

que

le choiera -

morbus

des Indes, etc., etc.

Quelques personnes

heureusement

cons-tituées résistent, à la vérité, à toutes ces causes de maladies.

Chez

quelques autres , j'en conviens,lesystème nerveuxparaît être primitivementaffecté;mais ces cas raressont seulementdes exceptionsà larèglegénérale, et tiennent à Tidiosyncrasie

peu commune

de certains individus.

d'amérique. 81