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Recommandations concernant la prescription d’exercices 24 !

Section 2 : L’hydrothérapie appliquée à une clientèle souffrant

2.8 Recommandations concernant la prescription d’exercices 24 !

Selon les recommandations pour les exercices chez les gens souffrant d’ostéoarthrose du membre inférieur de Roddy et coll. (2005) cité dans une revue systématique de Bennell et coll. (2011), les sessions d’exercices devraient être individualisées et centrées sur le patient en tenant compte des différents facteurs tels que l’âge, les comorbidités, la mobilité et les préférences du patient. De plus, les programmes devraient comprendre des exercices de type aérobique, de renforcement spécifique des membres inférieurs et du tronc. Ces deux modes d’entrainement, aérobique et renforcement, ont démontré des effets positifs sur cette population (40-42, 44, 46). Ensuite, pour être plus efficaces, il est mentionné que l’enseignement et les conseils peuvent aider les patients à adopter des habitudes de vie plus saines ainsi que d’augmenter leur niveau d’activité physique. Les recommandations quant à l’administration de ces programmes, soit en groupe ou sous forme d’exercices à domicile, devraient se faire selon les préférences des individus, car les deux ont prouvé leur efficacité. Dans les cas de réadaptation en piscine chez les gens souffrant d’ostéoarthrose du membre inférieur, il est impossible de donner un programme d’hydrothérapie à domicile. Par contre, un programme d’exercices à domicile devrait être ajouté à la réadaptation de cette population, car cette approche a déjà démontré son efficacité. Dans ce guide, il est aussi mentionné que l’adhérence au traitement est un élément primordial à l’obtention de résultats favorables et est un prédicteur des effets à long terme. Différentes stratégies peuvent être utilisées pour favoriser l’adhérence au traitement. Il a aussi été établi que l’efficacité des exercices thérapeutiques est indépendante du degré d’arthrose radiologique. En effet, les symptômes observés chez les patients souffrant d’arthrose sont rarement corrélés avec les images radiologiques (42). Finalement, ce guide de pratique s’avance sur le fait que l’augmentation de la force musculaire et de la proprioception pourrait réduire la progression de la pathologie (61).

Par rapport aux recommandations mentionnées précédemment, peu d’études incluaient des exercices de type aérobique et seulement quelques-unes, des exercices de stabilité du tronc. Pour ce qui est de l’enseignement, une étude incluait obligatoirement une séance d’information initiale de 60 minutes avant d’entreprendre les programmes d’exercices (49). Cette séance visait à informer les patients sur la pathogénèse de l’ostéoarthrose avancée, sur les incapacités qui lui sont liées ainsi que sur les principes de l’exercice pour améliorer l’état de santé globale.

2.8.2 Recommandations de l’American Geriatrics Society

Les recommandations de l’AGS quant à la création d’un programme d’exercices pour la population âgée sont de débuter l’entrainement en s’attardant aux principales déficiences causant des limitations fonctionnelles. Lorsqu’il y a des améliorations par rapport à ces déficiences, il est important de s’intéresser à l’endurance générale, ce qui améliorera la capacité fonctionnelle et l’état de santé générale. Il est important de continuer les exercices thérapeutiques pour améliorer la force musculaire, la mobilité articulaire et diminuer la douleur, tout en continuant l’entrainement en endurance cardiovasculaire en parallèle. Il est aussi recommandé d’enseigner les principaux principes d’entrainement ainsi que les précautions au patient. Puisque les premiers signes d’un entrainement trop intense la douleur et l’inflammation, dans les heures suivant l’exercice, il est primordial d’éduquer la personne pour qu’elle sache bien doser ses entrainements et qu’elle continue même si la douleur est parfois exacerbée. Les exercices de renforcement doivent être spécifiques aux faiblesses de la personne, ne devraient pas atteindre la fatigue musculaire et devraient être sous-maximaux. Lorsque l’articulation est inflammée, le type de renforcement devrait être isométrique et la douleur post-exercice ne devrait pas dépasser une heure.

L’AGS souligne aussi que les programmes d’exercices doivent être individualisés, respecter les principes de la surcharge et devraient être conjoints à un traitement pharmacologique. Elle stipule aussi que le traitement pharmacologique ne devrait jamais être la seule modalité de traitement. Pour ce qui est des recommandations pour les exercices aérobiques, l’AGS recommande l’hydrothérapie pour les différents effets énumérés plus haut et pour ses effets sur l’humeur et la dépression (22).

2.8.3 Recommandations de l’American College of Sports Medicine

L’ACSM recommande d’éviter les exercices plus exigeants en cas de poussées de douleur aiguës et durant les périodes d’inflammation que ce soit en entrainement ou pour une épreuve d’effort. Il est important de laisser assez de temps pour le réchauffement et de rapporter

l’intensité de la douleur au cours de l’exercice. De plus, il est recommandé d’avoir des mesures de force préalables. La progression de l’entrainement devrait se faire premièrement en augmentant la durée de celui-ci plutôt qu’en augmentant l’intensité. Les patients doivent être informés que l’activité physique peut provoquer de la douleur aux articulations atteintes, mais qu’elle ne devrait pas durer plus de deux heures après l’arrêt de l’activité. Si celle-ci perdure, cela reflète une intensité ou une durée trop élevée et devra être diminuée à la prochaine séance. Il est recommandé d’inciter les patients à s’exercer aux moments de la journée où la douleur est moins grande et de synchroniser la prise de médication anti-douleur avec l’entrainement. Le choix des souliers est aussi important et devrait être conseillé par un expert. Puisque beaucoup de gens souffrant d’arthrose présentent aussi un embonpoint ou de l’obésité, une perte de poids devrait être encouragée afin de réduire le stress sur les articulations portantes. La majorité des patients est aussi âgée de plus de 65 ans et certaines considérations sont à respecter. Entre autres, la progression des exercices doit se faire de façon individualisée et l’entrainement doit débuter à une intensité plus faible. Pour tous les exercices de renforcement utilisant des machines et des poids libres, les premières sessions doivent être supervisées pour s’assurer de la sécurité du patient. Il est important d’éviter la sédentarité chez cette population et il est primordial de respecter le rythme de chacun ainsi que les multiples conditions associées (23).