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RAPPEL DES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU PAYS DU MÉLANTOIS

de la Marque à l’Arbre

RAPPEL DES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU PAYS DU MÉLANTOIS

Vaste plaine agricole coupée par la vallée de la Marque et encadrée par les lisières arborées de la Deûle et de la Marque. Les quatre forts boisés surplombant le plateau et quelques peupleraies inattendus viennent ponctuer la trame paysagère plane et ouverte

1.

Maintenir l’aspect ouvert de la plaine

malgré les nombreuses coupures engen-drées par les infrastructures et les fronts urbains

Les routes et chemins « historiques » bénéficient d’un accompagnement arboré lâche (espa-cement d’au minimum 25 mètres) qui vient animer la plaine sans altérer l’impression d’espace ouvert. Ce paysagement des infrastructures est à généraliser, l’habillage des talus et remblais doit se faire par une végétation basse dégageant le plus possible l’horizon. Cet habillage pourra se faire plus dense en lisière urbaine pour atténuer la transition avec l’espace rural.

2. Valoriser les forts et leurs ceintures boisées

Point de repère dans l’immensité de la plaine agreste, ces forts doivent bénéficier d’un environne-ment immédiat suffisamenvironne-ment dégagé pour jouer leur rôle de belvédère.

Rappel des principales caractéristiques du Pays de la vallée de la Marque

Le paysage est étroitement lié aux caractéristiques de la Marque, du simple fossé au petit canal entouré de vastes dépressions humides. Au paysage fermé de marais colonisés par les roselières et saulaies du sud succède un espace plus aéré de prairies alluviales puis un paysage de grands parcs liés à la présence des châteaux.

1.

Maintenir les ensembles prairiaux et bocagers dans leur diversité

Les herbages inondables de fond de vallée maillés par un bocage lâche doivent être maintenus et confortés aussi bien pour leur intérêt écologique que pour leur intérêt patrimonial, souvenir de la vocation pastorale de ce pays Pré sous verger et rideau de hallots

Ce bocage lâche se resserre autour des villages instaurant une véritable ceinture végétale. Cette intégration de l’urbanisation dans le paysage de la vallée doit être recherchée lors des extensions pavillonnaires.

2.

Conforter le paysage naturel de la vallée au coeur de l’aggloméra-tion dense

Avant d’être canalisée, la Marque offre un paysage étonnant de prairies bocagères et de vastes propriétés boisées des châteaux. Ce paysage varié de fragments de campagne, de parcs privés et secrets, de grands parcs urbains

constitue aux portes de l’agglomération dense un lieu de détente et de dépaysement.

2.1 a Orientations d’aménagement et d’urbanisme : le SDAU

La plaine agricole clairement identifiée mais fragilisée

La carte ci-contre est un assemblage des PLU et POS (Louvil) communaux qui déterminent l’aménagement du territoire de l’aire d’étude.

Pour une lecture simplifiée les zonages sont regroupés dans un code couleur facilitant ainsi leur repérage.

On observe les éléments suivants:

-la plaine de Bouvines : sa vocation agricole est confortée malgré l’extension des espaces urbanisés sur ses franges, le TGV constituant une nouvelle limite de développement urbain pour certaines communes (Cysoing, Wannehain). On observe également une tendance à l’expansion linéaire de l’urbanisation le long de la route départementale (rd955) qui contourne la plaine et risque ainsi de fer-mer les vues et les liaisons qui existent encore actuellement entre la plaine et la vallée ( entre Cysoing et Bouvines notamment).

Nous avons déjà évoqué précédemment à la lecture du SDAU, la zone d’acti-vité projetée en limite nord de l’Autoroute A27 sur la commune de Baisieux et en limite de Camphin en Pévèle. Son implantation et les infrastructures de desser-tes associées entameraient fortement la plaine et la continuité visuelle qui existe actuellement au-delà de l’autoroute vers Baisieux.

sources: assemblage réalisé à partir des PLU et POS des commu-nes et site Mérimée

2.1 b Disposition de l’urbanisme : PLU et POS

La carte de synthèse ci-contre regroupe les ZNIEFF de type 1 et 2 (zones naturelles, d’intérêt écologique, fau-nistique et floristique) et les espaces naturels sensibles achetés et sous gestion du Conseil Général du Nord.

Elle se superpose aux zones humides de la vallée de la Marque et de la vallée humide au sud de la plaine de Bouvines. Les boisements correspondent également au cadre boisé et humide qui existait il y a 8 siècles créant alors une véritable ceinture protectrice autour du plateau.

On voit que la protection par les espaces naturels sen-sibles est très partielle : quelques parcelles en vallées de la Marque.

Cet outil n’est pas mis au service de la protection du site de la bataille dans son ensemble. Les Znieff sont figurées pour mémoire et n’apportent aucune protection pérènne.

Synthèse :

La carte de synthèse ci-après de l’ensemble des pro-tections et orientations qui s’appliquent sur ce territoire présente :

-Dans la basse vallée de la Marque se superposent les espaces naturels les espaces boisés classés des PLU et POS. À ces dispositions qui peuvent évoluer s’ajoutent les périmètres des zones inondables limitant l’urbanisation. Le périmètre des 500 mètres autour des bâtiments classés et/ou inscrits vient renforcer les pro-tections du patrimoine bâti dans ces vallées. La vallée qui concentre le patrimoine naturel et bâti comprend ainsi des protections partielles mais complémentaires.

- La plaine de Bouvines, riche de son histoire et des ses grands paysages ouverts, subit de nombreuses pres-sions : l’identité et la protection de la plaine dépendent aujourd’hui essentiellement de l’activité agricole de grande culture mais ces dispositifs sont insuffisants pour la maintenir cohérente dans son ensemble de façon pérenne.

Les ouvrages récents d’infrastructures (TGV et Autoroute A27) qui constituent les modifications majeures du paysage de la plaine depuis 3 siècles d’après CARMEN et le Conseil Général du Nord et

l’as-semblage de l’ensemble des PLU et POS

2.1 Protections et orientations : synthèse

(après la canalisation de la Marque) ont été encaissés dans le paysage afin de préserver l’intégrité spatiale de la plaine.

De même, l’urbanisme en périphérie des vil-lages, en augmentant insidieusement, impose des limites (ma) bâties à la plaine ouverte. Des interruptions vierges de toute construction entre les villages de Sainghin, Bouvines, Cysoing, Bourghelles, Wannehain et Camphin seraient à inscrire dans les PLU intercommunaux.

Il serait préjudiciable que ces ouvrages servent maintenant de nouvelle limite urbaine et que leurs présences, ainsi soulignées, soient les limites paysagères de la plaine de Bouvines.

De la même manière, les ouvrages futurs dans le préimètre proposé mais aussi en bordure devraient prendre en compte les caractéristiques du site : par exemple, la constitution d’une ferme de méthanisation, des fumiers et des lisiers, dans le centre de Wannehain, près de la grande ferme.

Les conséquences sur le bâti (silos verticaux de 15m, torchère de méthane, dangers pour le voisinage immédiat, odeurs...) et sur les infras-tructures alentours (utilisation des routes desser-vant les communes, usure accélérée des routes pavées, utilisation des routes empruntées par la course Paris-Roubaix, coexistance avec les ter-rains d’entrainement du Lille Olympique Sporting Club à Luchin) doivent être publiquement expli-quées aux différents utilisateurs du site.

2.1 Protections et orientations : synthèse

Pour résumer:

La protection de ce site historique permet-trait d’assurer ainsi l’intégrité de ces pay-sages témoins de l’histoire de France et pro-longerait la pérennité de l’activité agricole.

La synthèse des éléments historiques et la lecture des paysages contemporains permettent de proposer à l’enquête publique un projet de site classé, mettant l’accent sur la bataille de Bouvines de 1214.

La plaine de Bouvines est un site dont la préservation du caractère historique présente un intérêt général.

Le caractère historique du site est en effet associé à un événement marquant de l’histoire (bataille, personnalités exceptionnelles…).

Le périmètre de classement du site matérialise la phrase de Georges Duby, historien, évocant que «la rencontre du paysage et de l’histoire à Bouvines n’est pas par hasard ». La configuration géographique et paysagère du site a induit le mouvement des armées, figuré dans la carte de Lebon, en 1835.

1 .

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