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[…]« La scène est à Bouvines, près du pont. Ce pont est de capitale importance. Lui seul, et la chaussée qui le prolonge vers Tournai et le Hainaut à l’est, vers Arras et la Picardie au sud, permettaient à l’époque de franchir le vallon de la Marcq, large coupure encombrée d’eaux stagnantes ouverte entre les plateaux ; un pas difficile, surtout quand il a plu beaucoup pendant l’hiver et le printemps, comme en 1214. En ce point de traversée, établi à cet endroit depuis la préhistoire, un village dont les moines de St Amand sont seigneurs, un bouquet d’arbres, une chapelle – à quelques distances, en lisière des fonds, un monastères de fondation carolingienne, Cysoing. Passer le pont, couper, c’était dresser derrière soi un sûr barrage ; à l’abri, on pou-vait dès lors s’arrêter, camper, se refaire, voir venir – ce qu’apou-vait déjà fait en ce lieu même Philippe Auguste deux jours plus tôt. Mais en avant du pont, un plateau s’étend, au levant, large d’une lieue, long de cinq. Ces bois le cernent sur son revers. Son centre est occupé par des « coûtures », de larges pièces de bonnes ter-res […]. Picard par l’allure du paysage, ce lieu appartient alors au comté de Flandter-res. A quelques kilomètter-res, du côté de l’Est, passe sur l’Escaut la frontière entre le royaume de France et l’Empire ; à peine plus loin, du côté de l’Ouest, on touche à l’Artois […]. A Bouvines les terres flamandes, impériales et capétiennes se ren-contrent. […]

LE DIMANCHE DE BOUVINES par Georges Duby

Digue de la rue du bas Sainghin qui délimite sans doute l’ancien lit de la Marque.

En hiver de petites mares se forment dans les pâturages permettant ainsi d’ima-giner le paysage marécageux de la vallée d’il y a 8 siècles.

Le calvaire situé en rebord de plateau est visible depuis la vallée de la Marque en contrebas.

localisation pont de Bouvines ?

église de Bouvines

fontaine St Pierre

Vue estivale des pâturages en direction de Bouvines

1.5 Pouvoir évocateur du paysage : les réminiscences du passage de la victoire

Trame verte et bleue du Nord Pas de Calais source: Schéma Régional d’orientations 2007

Un « bouclier » naturel : vallées humides et boisées

Les «douves» naturelles du plateau

Lieu de ressources économiques et de défense comparables aux douves d’un château, la vallée de la Marque et ses affluents ont constitué un rempart important lors de la bataille de Bouvines.

Aujourd’hui ces lieux largement réduits après assèchements offrent cependant une grande variété de paysages: étangs, mares, marais, viviers, canal, riez,.., La vallée de la Marque et ses affluents concentrent toute l’activité humaine du territoire: habitat, industries, patrimoine histo-rique et naturel.

La zone humide qui s’étend de Fretin à Bouvines est l’une des deux zones humides importantes du bassin hydrologique de la Marque. Seuls quel-ques talus séparent les plateaux d’une dépres-sion drainée par la Marque. Cette topographie peu propice à l’évacuation des eaux explique en partie l’existence de marais. Les forêts occu-pent essentiellement les secteurs marécageux de la vallée où se développent les peupleraies.

L’armature urbaine est constituée de quelques bourgs implantés en bordure de la Marque et de ses affluents.

Dans le schéma ci-contre d’orientations, le secteur étudié est concerné par les orientations suivantes:

-coeur de nature (vallée du Riez de Bourghelles),

-coeur de nature à confirmer (vallée de la Marque de Bouvines et Gruson

-espaces naturels à conforter (densité forte) vallée de la Marque (Bouvines et Gruson) et vallée humide (Louvil- Cysoing)

-l’ensemble du site est sous la définition d’un espace à renatu-rer

-la Marque et ses affluents (riez de ) sont classés en corridors de zones humides principaux à pérenniser

Actions de conversion d’anciennes peupleraies par le biais de terrains achetés et gérés par le Conseil Général, ici bois d’Infiè-res dans la vallée de la Marque. Ces actions permettent égale-ment de valoriser les espaces humides dégradés.

1.6 Le paysage des vallées construit, complète la plaine agricole.

Pour résumer:

Les abords de la Marque constituent aujourd’hui un élément de valorisation, de liaison, un maillon important de la trame verte et bleue, alors qu’ils étaient un obsta-cle, un point d’arrêt il y a 800 ans.

La Pévèle un des fleurons de l’agriculture de l’arron-dissement

La région de Lille

La métropole lilloise compte plus d’un million d’habitants et pourtant, la moitié de son territoire est mis en valeur par l’agri-culture.

L’agriculture reste bien présente dans l’arrondissement (50%

du territoire) où l’espace est un bien très convoité. L’extension de l’urbanisation a fortement entamé l’espace agricole et ce depuis les années 1970.

Les terres du Mélantois reposant sur la craie sont de meilleur qualité que sur les autres terres de l’arrondissement, plus argi-leuses et humides. Ces terres limoneuses, bénéficiant d’un climat océanique doux à pluviométrie régulièrement répartie sur l’ensemble de l’année permettent des cultures légumières exigeante quant à la qualité du sol.

L’agriculture de cette petite région de 64 000 hectares peuplée d’un million d’habitants (densité de 1 580 habitants au km²) est essentiellement périurbaine et doit se maintenir malgré la pression sur l’espace engendré par la concentration d’activités urbaines, industrielles, agricoles, de transports et de loisirs de Lille Métropole Communauté Urbaine.

La Pévèle

La Pévèle fait partie des fleurons de l’agriculture de l’arrondis-sement.

C’est une région de dépôts argileux, d’altitude moyenne 50 mètres, plus élevée que les deux petites régions agricoles qui l’entourent (Lille et Plaine de la Scarpe),

Le potentiel de ces sols reste important et permet de satisfaire des cultures exigeantes, telles l’endive, les fraises ou la sélec-tion de semences.

L’élevage laitier, jadis florissant en Pévèle, est aujourd’hui en forte régression. Ce phénomène a des incidences sur le pay-sage des vallées anciennes pâtures.

Pour résumer:

La préservation des paysages agricoles de la plaine de Bouvines Cysoing tiend à la qualité des sols et à la permanence de l’activi-té agricole depuis 8 siècles malgré les fortes pressions urbaines qu’elle subit.

Les enjeux liés au maintien de l’agriculture en zone périurbaine :

«Les urbains demandent principalement aux agriculteurs en périphérie de les approvisionner en produits frais. C’est cette fonc-tion économique qui prime dans la prise en compte de l’agriculture périurbaine en Nord Pas de Calais, avec le risque d’engen-drer chez les populations avoisinantes des phénomènes de rejet (pollution, bruit, circulation d’engins…).

Aujourd’hui cette fonction subsiste, mais ne suffit pas à préserver l’occupation d’espaces très convoités.

La préservation d’espaces agricoles peut passer par des choix politiques.

L’occupation des sols par l’agriculture permettant d’assurer des coupures vertes entre zones construites, des poumons verts pour l’écologie des villes et des espaces de loisir et de vue paysagère pour les résidents et permettant aussi d’occuper des espaces soumis à des risques, un approfondissement de la place de l’agriculture périurbaine dans les politiques foncières, éco-nomiques et environnementales serait intéressant.»

Caractérisation de l’Agriculture périurbaine en Nord-Pas de Calais Ministère de l’Agriculture et de la Pêche

Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt du Nord - Pas de Calais © AGRESTE 2009

carte d’occupation du sol: la plaine de Bouvines représente un ensemble agricole dont l’étendue semble la moins fragmenté au sein d’une métropole densément urbanisée. Les infrastructures de grande vitesse (TGV et Autoroute A27) constituent cependant des coupures importantes dans le sens nord-sud. Ce caractère homogène se prolonge au delà de la frontière à l’est vers Tournai.

Les espaces agricoles:

Ils seront strictement protégés pour main-tenir la pérennité de l’activité et préserver la qualité des paysages.

SDAU 2003

1.6 Le paysage des vallées construites complète la plaine agricole.

Diversification:

L’agriculture a su s’ouvrir à un public de citadins et participe ainsi à des activi-tés pédagogiques et touristiques.

L’avis du randonneur : Ce parcours sans difficulté particulière chemine à travers la plaine du Mélantois pour arriver dans les marais et pâtures situés à proximité de la Marque. Vous emprunterez par veillez à respecter ce lieu et à le laisser propre.

Lac St Jean à Villeneuve d’AscqMarais de Péronne-en-Mélantois.

2 la Petite Suisse du Nord à deux pas de la métropole.

Les chemins pavés, les « voyettes », les sentiers agricoles traversent les de la rue d’Infière et le long de la RD 94 (point 6).

«Carrefour de l’Arbre».Eglise de Gruson.2 1 à l’Arbre : voir ci-dessus Durée : voir ci-dessus

7 boucles de randonnées proposées par la conseil général du Nord

Un tourisme développé autour du patri-moine naturel et historique

les vallées offrent de nombreux circuits de ran-données à pied, à vélo ou à cheval. Le plateau de Bouvines qui a conservé une partie de ses voies pavées romaines, constitue un passage obligé de la célèbre course du Paris-Roubaix.

C’est une vitrine internationale de la région Nord Pas De Calais. Mais de nombreux tron-çons pavés disparaissent au gré des opérations d’aménagement ou faute d’entretien. Ainsi la célèbre Chaussée Brunehaut a perdu une partie de ses pavés remplacés par une chaussée gra-villonnée. Un projet transfrontalier de restaura-tion est à l’oeuvre (voir plus loin).

Le Val de Marque est un maillon métropolitain du «loisir vert». Lille Métropole Communauté Urbaine a établi un schéma directeur des chemi-nements du Val de Marque pour relier les prin-cipaux sites. Ici le Conseil Général a inscrit 68 km de promenades au plan départemental des itinéraires de randonnées.

• la vocation touristique de la Pévèle s’affirmera davan -tage. Le tourisme «vert» et de proximité peut pleine-ment se développer sans nécessiter d’équipepleine-ments lourds. Le projet de parc de la Marque constitue une opportunité forte de valorisation du secteur.

SDAU 2003

1.7 Le tourisme pédestre et équestre

pavés de la chasussée Brunehaut

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