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RAPA ET MAROTIRI

Dans le document Environnement marin des îles Australes (Page 161-168)

de Polynésie française. Rapa, est une île volcanique de 40 km2culminant à 650 m d’altitude.

C’est la plus jeune des îles Australes, née il y a 4 à 6 millions d’années. Les îlots Marotiri sont constitués de 10 pinacles basaltiques qui émergent d’un haut-fond de moins de 100 m de profondeur.

Le principal îlot culmine à 113 m alors que 3 autres atteignent entre 48 et 99 m et que les 6 derniers n’excèdent pas 14 m. Ce groupe de rochers inhabités est situé à 83 km au sud-est de Rapa, à la limite de la zone économique exclusive. Situé en bordure de zone tropicale et soumis à des conditions hydro-climatiques particulières, l’ensemble Rapa Marotiri se distingue des autres îles Australes et de la Polynésie française par les situations biogéographiques particulières du milieu marin, le rapprochant de l’île de Pâques et de Pitcairn. L’endémisme élevé, l’originalité de la faune marine et la diversité de l’avifaune marine en font un point chaud de la biodiversité. A ce titre, ces îles constituent un site d’intérêt particulier pour l’observation des changements climatiques en cours et à venir.

La côte de Rapa est très découpée avec de nombreuses petites baies et une grande baie sur la face orientale de l’île qui pénètre jusqu’au centre de la caldeira. Malgré l’absence encore énigmatique de récifs coralliens, tel que récifs et platiers frangeants bordant Rimatara ou Rurutu et récifs barrières délimitant des lagons comme à Tubuai et Raivavae, un plateau corallien submergé entoure l’île de Rapa sur 2,5 km de large jusqu’à une profondeur inférieure à 100 m et des platiers coralliens se développent sur le pourtour de l’île.

Les platiers sont dominés par les algues brunes (Sargassum) et des algues rouges calcaires encroûtantes (Lithophyllum et Hydrolithon). Les différents groupes taxonomiques marins de Rapa et Marotiri affichent une diversité importante de coraux (131 espèces), de mollusques (455 espèces), de crustacés (200 espèces) et de poissons (388 espèces). La richesse de ces peuplements récifaux tient à l’originalité et la diversité corallienne de Rapa, particulièrement élevée pour une île située à cette latitude, d’une part, et à un taux d’endémisme important de plusieurs groupes d’invertébrés et de poissons à Rapa et Marotiri, d’autre part. Des genres de

RAPA ET MAROTIRI

coraux peu représentées dans le reste de la Polynésie déterminent des peuplements particuliers à Rapa : Goniastrea, Hydnophora, Merulina, Scolymia, et Turbinaria. Le taux d‘endémisme pour des groupes comme les mollusques, les crustacés et les poissons est évalué à 10% de leur diversité, ce qui traduit un patrimoine unique de la faune marine côtière de Rapa et Marotiri. Des baleines à bosse sont parfois aperçues près de Rapa pendant l’hiver austral mais aucun relevé n’existe sur d’autres espèces de mammifères marins. Au XIXesiècle des cachalots étaient péchés dans les parages. Aussi, quatre espèces de requins ont été identifiés à Rapa et Marotiri : le requin des Galápagos, observé en grande abondance et rencontré en Polynésie française uniquement aux Australes et aux Gambier, le requin mako observé à de nombreuses reprises portant des hameçons de palangriers accrochés, le requin tigre et le requin marteau. La tortue verte semble être la seule espèce de ces reptiles à fréquenter les eaux de Rapa; elle y pond dans plusieurs baies. La faune pélagique des eaux entourant Rapa et Marotiri semble plus riche que celles des eaux plus septentrionales,

conjointement à une production primaire plus importante. L’avifaune marine est particulièrement riche avec 14 espèces d’oiseaux marins nicheuses qui sont toutes sur la liste rouge de l’UICN, dont deux sous espèces endémiques (une frégate et un puffin) en danger critique d’extinction.

Le patrimoine culturel marin de Rapa est tout à fait remarquable avec un rahui réintroduit en 1984 par la mairie pour gérer collectivement et durablement les ressources marines de l’île. Ce système traditionnel ancré dans la culture polynésienne est géré par le Tomitérahui, un comité élu de manière démocratique par la population. Il comprend un ensemble de mesures de protection appliquées sur toute l’île, interdisant la pêche au filet et la pêche sous-marine de nuit. Par ailleurs, une zone rahui à l’est de l’île et dans la grande baie est interdite à la pêche à l’exception de la pêche à la ligne. Cette zone de réserve n’est ouverte qu’exceptionnellement, deux fois par an, pour une pêche collective et un partage de la récolte avec l’ensemble de la population. Ce rahui côtier est respecté par l’ensemble de la population, qui souhaiterait désormais lui donner une valeur juridique et l’étendre aux ressources du large.

Paysage littoral et relief découpé de Rapa. © Manu San Felix Principal îlot rocheux de Marotiri. © Enric Berkenpas

Rapa compte 515 résidents avec la densité la plus faible des îles de l’archipel, soit de 53 habitants au km2. L’île n’est accessible que par bateau avec 6 rotations par an. La population est à ce jour peu favorable à la construction d’un aérodrome. Si 75%

des actifs ont un emploi dans les services publics et si moins de 15 actifs déclarent avoir une activité dans le domaine de la pêche et de l’agriculture, la pêche tient une place essentielle dans le mode de vie et l’alimentation des habitants. L’activité concerne toutes les familles qui disposent chacune d’une embarcation de pêche. Il s’agit de la pêche littorale à marée basse ou à faible profondeur (algues, crustacés, coquillages, vers), de la pêche côtière au-dessus des platiers submergés à la ligne de fond ou au fusil sous-marin, et de la pêche au large autour de l’île (thons, bonites dorades

coryphène, tazards, langoustes et poissons volants pêchés la nuit pour servir d’appâts). La consommation de poissons est la plus forte de l’archipel avec Raivavae, avec plus de 50 kg par habitant par an. Les pêches effectuées par la population de Rapa aux îlots Marotiri sont exceptionnelles lors de visites de bateaux extérieurs pouvant les amener sur ces îlots.

L’île de Rapa et les îlots de Marotiri présentent un intérêt remarquable au plan du patrimoine naturel marin par leur biodiversité côtière particulièrement riche, une faune pélagique diverse et abondante et des communautés benthiques originales. Leur position géographique, très subtropicale comparativement aux autres îles de l’archipel, et les conditions climatiques et océanographiques qui règnent à cette latitude,

Carte de synthèse des intérêts patrimoniaux et des pressions anthropiques de Rapa. Carte topographique et des récifs coralliens de Marotiri.

à 4 ° plus au sud que Raivavae et les Gambier, ont généré une originalité et un endémisme élevé, caractérisant de nombreux groupes de poissons et invertébrés. Enfin, Rapa présente un intérêt culturel majeur concernant le patrimoine marin avec la pratique d’un rahui, une mesure traditionnelle de préservation des ressources naturelle de l’île pour leur exploitation durable et équitable par l’ensemble de la communauté.

Raivavae est une île haute volcanique avec des récifs coralliens surélevés et karstifiés d’une superficie de près de 18 km2. Elle est protégée des assauts de l’océan par un récif barrière qui l’entoure, délimitant un vaste lagon de 61 km2dont la profondeur maximale est de 25 m. L’ensemble forme une unité insulaire allongée ouest-est. La population est de 940 habitants avec une densité de 53 habitants au km2.

Un grand lagon caractérise Raivavae comme Tubuai.

Le récif barrière est largement ouvert sur l’océan dans ses parties septentrionale et méridionale et plusieurs motu sont présents sur les bordures récifales orientale et méridionale. Compte tenu de l’existence de dépôts sédimentaires lagonaires importants en plus des formations récifales frangeantes et barrières, les communautés vivantes et les ressources sont plus diverses à Raivavae comme à Tubuai, qu’à Rimatara et Rurutu qui ne possèdent pas de véritables lagons. Les poissons sont abondants dans le lagon, les récifs et sur les pentes externes des récifs barrières. Un important peuplement de bénitiers estimé à une dizaine de millions d’individus réside dans le lagon et les autres peuplements d’invertébrés sont bien représentés dont des langoustes et des échinodermes. On note la

présence de baleines à bosse, de cachalots et de dauphins, quoiqu’il semble que ces derniers se fassent plus rares depuis quelques années. L’absence de recensement des espèces de requins et de raies ne permet pas d’identifier une spécificité de Raivavae.

Les tortues vertes et imbriquées fréquentent le lagon et pondent parfois sur un des motu. Avec les 14 espèces d’oiseaux marins classées sur la liste rouge de l’UICN, qui se reproduisent dans l’île et sur ses motu, Raivavae se distingue des autres îles de l’archipel par la richesse de son avifaune. Au titre des dégradations anthropiques on doit mentionner le remblai d’une superficie de 166 000 m2réalisé sur le récif frangeant pour la construction de l’aérodrome.

La zone nord de Raivavae est encore considérée actuellement à grand risque ciguatoxique pour certaines espèces incluant le bénitier.

Les liens de Raivavae avec l’océan sont marqués dans la culture traditionnelle. La tortue constitue le symbole de l’île depuis le XIXesiècle. Plusieurs marae sur l’île sont associés au monde marin et symbolisent d’ailleurs la représentation des liens entre l’île et la mer ou les espèces marines. L’existence de ces liens perdure dans la tradition orale d’aujourd’hui, notamment à travers la généalogie des habitants

RAIVAVAE

entre les îles ou la place de l’océan dans l’artisanat d’art local, comme les colliers de « pupu » ou les pirogues traditionnelles sculptées et cousues.

L’économie de Raivavae repose sur une faible production agricole, avec 25 tonnes par an, une des plus faibles avec Rapa, alors que Tubuai produit presque 60 fois plus. L’exportation de produits de la mer tient une place importante dans l’économie de l’île. Le tourisme est encore peu développé avec 25 unités d’hébergement pour 800 à 900 touristes par an.

Souvent comparé à Bora Bora, le lagon peu profond et le motu « piscine » sont autant d’atouts pour le tourisme de l’île. Des projets d’écotourisme d’accueil dans des familles locales sont portés par une association active.

Les poissons lagonaires et récifaux sont pêchés pour la consommation familiale, pour la commercialisation locale et pour l’exportation vers Tahiti. Presque toutes les familles disposent d’une embarcation à rames ou à moteur mais Raivavae ne compte officiellement que 2 poti marara pour la pêche côtière et un peu au large.

Entre 2006 et 2011, l’exportation en congelés de poissons a été très variable entre 9 et 24 tonnes selon les années. La chair des bénitiers représente depuis une dizaine d’année une ressource importante

d’exportation qui s’est située entre 10 et 30 tonnes annuellement. La pression de pêche des bénitiers est plus importante sur l’île de Raivavae que sur celle de Tubuai. La production des bénitiers est bien encadrée pas des réglementations en faveur de la pérennité des stocks et de leur exploitation. Un prestataire organise pour les touristes des sorties en mer pour pêcher, faire du kayak ou visiter les motu et des séjours écotouristiques chez l’habitant sont organisées par une association locale.

Le milieu marin de Raivavae présente un intérêt écologique notable avec son grand lagon, des communautés lagonaires et récifales variées qui sont bien exploitées pour la consommation des résidents et pour l’exportation vers Tahiti. Le patrimoine naturel et culturel préservé de Raivavae est un atout pour le développement de l’écotourisme. Les ressources de la haute mer au large de Raivavae, thons et autres pélagiques, comme au large des autres îles Australes, sont peu exploitées.

Le « motu piscine » dans le lagon de Raivavae. © GIE Tahiti Tourisme - Philippe Bacchet Carte de synthèse des intérêts patrimoniaux et des pressions anthropiques de Raivavae.

Tubuai est une île haute volcanique de près de 45 km2. Son vaste lagon de 45 km2, la même superficie que le domaine terrestre, d’une profondeur maximale de 25 m, est entouré d’un récif barrière. L’ensemble est orienté ouest-est. La population est de 2 170 habitants avec une densité de 48 habitants au km2. Après Rurutu (2 322 habitants) Tubuai est la seconde île la plus peuplée des Australes.

Quatre petits motu sont alignés sur la bordure récifale orientale de l’île. Tubuai est caractérisé par un grand lagon, constitué de formations récifales frangeantes et barrières et de dépôts sédimentaires lagonaires importants. Les communautés vivantes et les ressources y sont plus diverses qu’à Rimatara et Rurutu qui ne possèdent pas de véritable lagon. Des pâtés coralliens parsèment le lagon de Tubuai, ce qui enrichit la diversité des peuplements de poissons et d’invertébrés. Un très important peuplement de bénitiers, estimé à une cinquantaine de millions d’individus, réside dans le lagon. Les autres peuplements d’invertébrés comme les langoustes et les échinodermes sont bien représentés. Des baleines à bosse, orques et globicéphales fréquentent les eaux au voisinage de Tubuai. Des requins baleines et des requins marteaux ont également été observés.

Les tortues vertes, caouannes et imbriquées sont présentes et on note que les premières pondent sur les plages des motus. On compte 7 espèces d’oiseaux marins qui se reproduisent sur l’île, toutes sur la liste rouge de l’UICN.

Tubuai a connu par le passé des épisodes de ciguatéra, toujours liés à des travaux d’extractions coralliennes dans le lagon nord réalisés dans le but d’améliorer la desserte maritime. Des travaux de déroctage sont encore d’actualité et la population y est très attentive. Le recouvrement corallien, sur le site oriental de pente externe était de l’ordre de 20%

de recouvrement avant que le cyclone Oli en 2010 ne le réduise à moins de 1%. On doit porter une attention particulière aux risques de pollution chimique des eaux marines côtières en raison de l’emploi de pesticides dans l’agriculture.

Tubuai tient une place particulière dans la représentation mythique du monde marin et dans les liens entre les îles de l’archipel. L’histoire de Tubuai est marquée par les navigateurs, originaires de l’île comme Ru ou Tupai maître en navigation traditionnelle, ou par les visites des missionnaires de la Bounty et des navires marchands, qui ont également contribué à la renommée de l’île. La

TUBUAI

remise en place de système traditionnel comme le rahui pour la préservation des poissons et bénitiers est demandée par de nombreux pêcheurs qui déplorent la perte de pratiques de pêche collective et la diminution des ressources disponibles.

L’économie de Tubuai est très fortement dominée par la production agricole, la plus forte des îles Australes avec 1 430 tonnes (1 395 de végétaux et 35 d’animaux), plus de deux fois la totalité des productions agricoles de toutes les autres îles Australes (615 tonnes). L’île bénéficie d’une très bonne déserte aérienne pour ces exportations qui concerne les productions agricoles mais aussi les ressources exploitées du milieu marin. Le tourisme est peu développé avec moins de 800 visiteurs par an qui peuvent être hébergés dans 25 unités hôtelières.

La pêche lagonaire est beaucoup plus productive que la pêche océanique et les produits du lagon constituent d’ailleurs l'essentiel des exportations à base de poissons et de chair de bénitiers. De 30 à 50 tonnes de poissons ont été exportées annuellement ces dernières années représentant un tiers environ de la pêche locale. La production annuelle de bénitiers peut être estimée entre 18 et 32 tonnes selon les années en tenant compte de

l’autoconsommation et des exportations par voie aérienne. La production des bénitiers est bien encadrée pas des réglementations en faveur de la pérennité des stocks et de leur exploitation. Un prestataire propose l’observation des baleines à bosse pendant l’hiver austral, mais cette activité touristique est moins développée qu’elle ne l’est à Rurutu.

En somme, avec son grand lagon, un potentiel ichtyologique élevé, une faune corallienne plus riche qu’ailleurs dans l’archipel et le plus grand stock de bénitiers de l’archipel, Tubuai présente un intérêt écologique majeur et un patrimoine important en termes de biodiversité récifale et côtière. Les enjeux socio-économiques du milieu marin sont également importants avec une exploitation des ressources marines notable pour la consommation locale et pour les exportations. L’exploitation de la chair de bénitiers est devenue une des spécialités de Tubuai, second producteur de Polynésie française (jusqu’à 30 tonnes) derrière Tatakoto aux Tuamotu (70 tonnes). Les ressources de la haute mer au large de Tubuai, thons et autres pélagiques, comme au large des autres îles Australes, sont peu exploitées.

Vue aérienne du lagon de Tubuai. © CRIOBE Carte de synthèse des intérêts patrimoniaux et des pressions anthropiques de Tubuai.

Rurutu est une île allongée nord-sud de 33 km2 bordée par un étroit système récifal de quelques 250 m de large au maximum et d’une superficie de moins de 3 km2. Un petit « lagon » s’étend sur presque 500 m de large sur la façade occidentale devant le village de Avera. Plus petite que Tubuai et Rapa, Rurutu est plus grande que Raivavae et Rimatara. L’histoire géologique de l’île donne à Rurutu des paysages littoraux très originaux avec des falaises calcaires spectaculaires de plus de 70 m de hauteur bordées par un récif frangeant. Rurutu est la plus peuplée des îles Australes avec 2 322 résidents et une densité de population de 71 habitants/km2.

Les habitats et les peuplements récifaux sont relativement communs comme à Rimatara, sans que des abondances particulières d’espèces puissent être notées. L’infestation de l’étoile de mer corallivore Acanthaster planci (taramea) a décimé en partie les

récifs de Rurutu, sans pour autant causer d’impacts majeurs sur la densité de poissons. C’est à Rurutu qu’on observe le plus de mammifères marins : baleines à bosse, péponocéphales, dauphins à bec étroit, dauphins à long bec, cachalots et globicéphales fréquentent les parages de l’île surtout de juillet à novembre. La plupart des observations de requins aux îles Australes ont eu lieu autour des îles de Rurutu et Rapa. On note la présence confirmée de plusieurs espèces communes de requins marteaux halicornes (Sphyrna lewini), de requins des Galápagos (Carcharhinus galapagensis) et de requins bouledogues (Carcharhinus leucas). L’observation de tortues est fréquente mais sans qu’ait été établie l’identité de l’espèce ou des espèces présentes dans les eaux côtières de Rurutu parmi les 5 espèces présentes dans l’archipel. Des traces et évènements de ponte ont été relatés récemment au sud de l’île tandis que la côte est et sud-est était une zone de ponte de tortues vertes régulière dans les années 1970. Six espèces d’oiseaux marins inscrits sur la liste rouge de l’UICN se reproduisent dans l’île avec des populations non négligeables.

La transmission des traditions orales liées à l’océan et des connaissances sur les techniques de pêche ancestrales perdurent à Rurutu. De nombreuses légendes sur l’océan sont encore présentes dans la tradition orale, tandis que les mesures traditionnelles et communautaires de préservation des ressources naturelles telles que le rahui font l’objet d’un débat renouvelé face à la pression de la pêche côtière et à la déprédation des stocks de poissons. Il convient de noter la connaissance par des pêcheurs de Rurutu de lieux de pêches nommés dans la langue locale, localisés sur certains hauts-fonds marins.

L’économie de l’île est dominée par l’exploitation du domaine terrestre. Rurutu a une production agricole de 182 tonnes, inférieure à celle de Rimatara qui est de 390 tonnes, pourtant d’une superficie 4 fois plus petite, et relativement modeste par rapport à celle de Tubuai avec 1 430 tonnes. Rurutu est l’île la plus ouverte au tourisme et accueille environ un millier de visiteurs dans ses 21 unités d’hébergements.

Les activités liées à la mer sont importantes dans l’économie de l’île avec la pêche et le tourisme. Près de

Les activités liées à la mer sont importantes dans l’économie de l’île avec la pêche et le tourisme. Près de

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