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CHAPITRE 3 : Résultats, Discussion et suggestion

3.1 Résultat de l’étude

3.1.2 Résultats de l’enquête des personnes ressources

Selon les personnes ressources de la DLEC et des experts du projet de protection de la côte à l’Est de l’épi de Siafato, ce sont les actions combinées des agents naturels et anthropiques qui favorisent l’érosion et donc le recul des côtes. Les facteurs naturels liés à cette perte de sédiments sont expliqués à travers l’élévation du niveau de la mer, à la forme géomorphologique de la côte spécifique à l’ensemble du golfe de Guinée et au transit littoral qui fait déplacer les sédiments d’Ouest en Est (Togo vers le Bénin et du Bénin vers le Nigéria) ; l’évolution des paramètres dynamiques au niveau de la côte dû à l’augmentation de la marée entraînant une variation des vagues, de la vitesse du vent etc. Les causes anthropiques quant à elles sont liées à la construction du Port de Cotonou et des barrages sur les fleuves qui bloquent le transit du littoral ; l’occupation anarchiques des côtes ; la pollution et la mauvaise gestion des côtes. Selon eux l’eau avance en moyenne 15 m/an sur le littoral.

3.1.2.2 Conséquence de l’érosion côtière et impact des épis de protection

Tout comme les populations, les autorités ont aussi reconnu que l’érosion côtière a de nombreux impacts sur la vie des populations, sur les infrastructures et sur les activités menées dans le domaine côtier. Ainsi les impacts sur les populations sont les suivants : l’engloutissement des infrastructures érigées le long de nos côtes, la fermeture voire la disparition des voies, menace sur l’intégrité territoriale, destruction des habitations, l’inondation, la disparition des arbres (cocotiers et autres…), la restriction des espaces de loisirs et la destruction des hôtels entraînant progressivement la perte de l’usage récréatif des plages.

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 21

3.2 Evaluation de la dynamique érosive dans Cotonou-Est suivant l’approche SIG

L’évaluation de l’érosion dans le secteur d’étude s’est faite par le suivi de l’évolution de la ligne de rivage.

3.2.1 Evaluation de l’évolution du trait de côte (ligne de rivage)

Elle s’est faite par l’évaluation de la vitesse d’évolution de la ligne de rivage de 1968 à 2006, la détermination de la vitesse de la largeur des surfaces érodées en m/an et la vitesse de perte de superficie en fonction du temps en ha/an de 1968 à 2006.

3.2.1.1 Vitesse d’évolution de la ligne de rivage à l’Est de Cotonou

La numérisation des lignes de rivage à chaque date à partir des Cartes et des images satellitaire obtenues ont permis d’estimer la vitesse d’évolution de la largeur du trait de côte ( Figure 7).

Figure 7 : Carte de la vitesse d’évolution de la ligne de rivage de 1968 à 2006

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 22 L’analyse de la figure 7 révèle une dynamique du trait de côte durant la période d’observation. Cette dynamique se traduit par un recul assez poussé de la ligne de rivage donc, une perte substantielle de sédiment le long de la côte.

Les valeurs des largeurs de surfaces érodées se résument ainsi qu’il suit :

Tableau 3 : Les valeurs montrant les largeurs de surface érodées de 1968 à 2006

Source : CENATEL 2014

Pour mieux appréhender la variabilité des largeurs de surface érodées il a été établi la figure 8 montrant la variation de la largeur des surfaces érodées de la ligne de rivage.

Figure 8 : Variation de la largeur des surfaces érodées de la ligne de rivage de 1968 à 2006

De l’analyse de cette figure, il ressort que les valeurs des surfaces érodées varient d’une période à une autre. On peut remarquer ainsi que la période allant de 1981 à 1995 est celle qui a connu la plus grande évolution. En effet, la largeur de surface de la ligne de rivage dans cette période est de 396,43 m. Cette instabilité est confirmée par la vitesse de l’évolution de la ligne de rivage (figure 9).

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 23 3.2.1.2Vitesse d’évolution de la largeur de ligne de rivage

Figure 9 : Variation de la vitesse d’évolution de la ligne de rivage de 1968 à 2006

L’analyse du graphique montre que la période de 1981 à 1995 demeure la plus grande avec 28,32 m et celle de 1968 à 1974 la plus faible avec 19,49 m. Ce qui prouve qu’il y a une nette instabilité de la vitesse de l’évolution de la ligne de rivage.

Pour mieux appréhender cette évolution il a été établi une corrélation entre le nombre d’année et les largeurs érodées. Elle consiste notamment à établir un nuage de points ou diagramme de dispersion, ensuite à établir une droite qui ajuste les données avec une équation de la droite (figure 10).

Figure 10 : Corrélation entre les nombres d’année et la largeur du trait de côte de 1968 à 2006.

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 24 Il ressort de l’analyse de la figure que les nuages de points traduisant les largeurs érodées suivant les nombres d’années ne sont pas alignés sur la droite.

Le coefficient de corrélation R2 entre les deux variables est de 0,985. Ce qui traduit une très grande relation entre les largeurs érodées et les nombres d’années. L’équation qui traduit la relation est représentée par la droite de la courbe d’ajustement.

Y = 24,10x-1,43

Avec y la largeur de ligne de rivage érodée en mètre et x : le nombre d’années d’érosion. Une simulation du trait de côte peut donc être faite à partir de cette équation. De 1968 à 2006 la vitesse moyenne d’évolution du trait de côte est de 23,87 m/an.

3.2.1.3 Vitesse de perte de superficie érodée

La vitesse d’évolution des superficies érodées permet de mesurer l’ampleur de la dynamique des sédiments au niveau du littoral. Pour cela, il a été fait au prime abord, une estimation des surfaces érodées et le calcul des pourcentages par rapport à la période d’étude (figure 11).

Figure 11 : Pourcentage des superficies érodées suivant les périodes

Il est noté de l’analyse de la figure que les superficies érodées sont variables. La période 1981 à 1995 est celle qui a connu la plus grande superficie érodée avec 44 % de la superficie totale de la période d’étude.

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 25 Les valeurs obtenues ont permis d’avoir les variations suivantes (figure 12)

Figure 12 : Vitesse de perte de superficie en fonction du temps de 1968 à 2006.

12,67 ha/an est la vitesse de perte la plus forte qu’a connu la période de 1981 à 1995.

Cependant, la période de 1995 à 2006 est celle qui a connu la plus faible vitesse de perte de superficie correspondante à 8,58 ha/an.

Pour établir une relation entre les périodes et les superficies érodées, une analyse de régression est réalisée sur les données obtenues lors des mesures. Il s’agit des nombres d’années et les superficies érodées.

La démarche a permis de réaliser le diagramme de dispersion ou nuage de points et une droite qui ajuste les données (figure 13).

Figure 13 : Courbe de dispersion et de corrélation entre le nombre d’année et la superficie érodée.

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 26 De l’analyse de la figure, il ressort que les points ne sont pas alignés. Le coefficient de corrélation R2 est de 0,88 et donc traduit une forte relation entre le nombre d’année et les superficies érodées. Cette relation est exprimée par la droite de la courbe d’ajustement :

y

= 13,41x - 22, 43

Avec Y’ : la superficie érodée en hectare et X’ : Nombre d’années.

Le taux moyen de terrains érodés est de 10,66 ha/an pour la période 1968 à 2006.

Dans l’ensemble, il est à noter que la côte à l’Est de Cotonou connaît une dynamique avec comme élément fondamental l’érosion. C’est cette instabilité des sédiments qui explique la construction des épis de protection de la côte et de stabilisation des sédiments.

3.3 Evaluation des impacts de la construction des épis sur la dynamique littorale

3.3.1 Appréciation des impacts de la construction des épis selon les populations

Pour réduire les impacts de l’érosion côtière à l’Est du Port, l’Etat a entrepris des mesures de protection (les épis) de la côte. La figure 14 montre les différentes appréciations des populations enquêtées sur l’efficacité de la construction des épis.

Figure 14 : Appréciation de la construction des épis selon les populations

Il ressort de l’analyse de cette figure que 60 % des populations trouvent que les épis sont très bons car la vitesse de l’avancée de la mer a diminué ce qui leur permet de sauver leur

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 27 vraiment de gagner en sédiment. Pour 12 % ils ne sont pas aussi satisfaits des épis car même si la vitesse de l’avancé de la mer a diminué, il continue de faire les mêmes dégâts du côté Est. 4 % des répondants trouve que la construction des épis ne résous pas le phénomène d’érosion côtière car les épis créent l’engraissement en amont et l’érosion en aval et ne fait que reporter le phénomène plus à l’Est ce qui est perceptible sur le terrain. Il en résulte en somme, que la construction des épis selon les populations est d’une importance très capitale sur la dynamique de l’avancée de la mer.

3.3.2 Evaluation des impacts du point de vue scientifique et technique

Pour évaluer les impacts de la construction des épis de protection de la côte, il a été établi un modèle conceptuel PEIR (figure 15) qui permet d’expliquer les conditions de leurs constructions et leurs effets sur la dynamique du littoral. Ceci afin de formuler des suggestions pour une gestion durable de la côte à l’Est de Cotonou.

P R

E I

Figure 15 : Modèle PEIR (Pression Etat Impacts Réponses) appliqué pour l’évaluation des impacts des épis de protection.

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 28 Architecture des épis

Les épis sont constitués de deux catégories d’éléments rocheux. Il s’agit : - De blocs de granites

- Puis de bétons armés structurés appelé techniquement X blocs d’une masse totale de 10 tonnes chacun.

Les ouvrages sont construits en enrochement et d’autres composés des deux matières. Au total, huit (8) épis sont érigés pour maîtriser le phénomène de l’érosion (Epi 0 à 7) et un revêtement de plage est fait le long de l’Hôtel El DORADO. La longueur des infrastructures (Tableau 4) permet un meilleur captage et dépôt de sédiment au niveau de la plage.

Tableau 4 : Longueur moyenne des épis de protection de la côte à l’Est de Siafato

Source : Projet de la protection de la côte à l’Est de l’épi de Siafato/DLEC NB : 1900 linéaires de protection de la côte à l’Est de l’épi de Siafato

Fonctionnement des épis

D’une façon générale, les épis constituent une alternative durable pour la lutte contre l’érosion côtière. Ils agissent sur deux niveaux de par la dimension assez impressionnante des ouvrages dont la longueur moyenne est d’au moins 200 m (tableau 4). Les épis sont construits selon des techniques bien définies ayant des caractéristiques de captage de sédiments.

D’une façon pratique, il y a du côté Ouest un engraissement des suites de captage de sédiments à l’Est. D’où l’érosion à l’Est du système de protection. C’est un piège à sable.

N° des Epis Longueur en m

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 29 D’une part la longueur de ces épis permet d’annihiler l’effet de côte et d’autre part, un captage plus rapide de sédiment et un dépôt en boucle. Les travaux effectués sur le terrain ont permis de gagner près de 80 à 100 m de plage. En somme, le dépôt des sédiments se fait de façon nette (photo 1)

Photo 1 : Dépôt de sédiment au niveau de l’Epi (0) El DORADO Cliché : HOUNYO Urice, 2014.

3.3.1 Impacts environnemental et hydrodynamique

L’évaluation de l’influence des épis de protection sur le milieu biologique et le milieu physique est le second pôle d’intérêt de la présente recherche.

En effet, les épis construits à Cotonou-Est ont un effet dynamique sur les vagues. Ce qui permet de modifier l’angle d’incidence des vagues, et qui du coup ralentissent l’effet d’érosibilité. Par ailleurs, les épis ralentissent le transit et limitent l’érosion par des recharges de sédiments qui compensent la perte due au transit résiduel. De même, les épis alimentent la plage en sable et maintiennent la dynamique entre les apports et les départs de matériaux. Ils permettent ainsi un apport détritique important et favorisent la sédimentation. En somme, il s’agit d’une alternative qui permet de stabiliser l’érosion de la plage et donc, l’évolution accélérée du trait de côte.

3.3.2 Limite du fonctionnement des épis

Les travaux de terrain ont permis de réaliser que les épis dans leur rôle de protection, ne font que déplacer le phénomène dans les parties non protégées.

Les épis dénaturent le paysage naturel et permettent l’accélération de l’érosion d’autres points. D’où l’importance de protéger tout le long du littoral.

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 30

3.4 Discussion

3.4.1 Analyse de la perception sociale sur la dynamique côtière

Des différentes enquêtes menées sur le terrain, il ressort que la plupart des habitants de la zone côtière ont la certitude que le cordon littoral revêt un aspect dynamique. Cette dynamique est entre autre caractérisée par un recul du trait de côte dû pour une large part à l’érosion et entraînant l’amincissement de la plage. Ainsi, il a été évoqué des phénomènes tels que : les inondations côtières et la variabilité du climat comme éléments majeurs qui entrainent l’érosion donc, le recul du trait de côte. En effet, plus de 60 % de la population ont la certitude que ces différents phénomènes expliquent la dynamique observée aujourd’hui sur nos côtes. Cette assertion est largement partagée par divers scientifiques. (Paskoff, 1993) a dans son travail, évalué le niveau de perception social dans le processus d’érosion. Il a aussi relevé des aspects comme la montée du niveau moyen de la mer et bien des phénomènes naturels comme les changements climatiques avec tous ses corollaires sur les composantes de l’environnement (hydrosphère, lithosphère, géosphère, etc.)

Dans le même sillage, pour les autorités administratives, le processus entraînant la dynamique sédimentaire est la houle incidente génératrice d’une force tangentielle orientée d’Ouest en Est entraînant un transit littoral. L’érosion côtière, l’inondation côtière, l’élévation du niveau de la mer sont autant de phénomènes qui touchent la morpho-dynamique du littoral avec une large part accordée à l’érosion. Par ailleurs, de nombreuses populations y vivent et contribuent à cette instabilité de la côte.

3.4.2 Estimation de la relation avec les données scientifiques.

Selon les perceptions de la population et des autorités administratives ayant en charge la gestion des côtes, l’érosion est en somme due aux phénomènes naturels qui sont la résultante des actions de l’homme. Ce que partage Baudoin (2012) qui estime que l’érosion découle de l’action conjuguée des phénomènes naturels et anthropiques. Les travaux de Oyédé et al., (2007) s’inscrivent dans cette logique en stipulant que l’érosion côtière, les inondations temporaires etc. sont la résultante du déséquilibre des écosystèmes côtiers, des changements climatiques et autres phénomènes naturels extrêmes, ce qui conduit au recul exponentiel de la ligne de rivage. Dans le même ordre d’idée, (Paskoff, 1993) ajoute parmi les causes naturelles de la dynamique de l’érosion le fait qu’elles sont liées aux caractéristiques propres aux

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 31 littoraux Ouest-Africain « C’est un ensemble de cordon de sables grossiers et moyens sujet à un fort transit ». Il fait enfin une liste des causes naturelles au nombre desquelles :

- « L’élévation actuelle du niveau de la mer à l’échelle globale qui touche aussi les côtes ouest africaines » (Paskoff, 1994 ; cité par Adam, 1996).

- « Les fortes tempêtes saisonnières génératrices des effets très catastrophiques notamment sur les secteurs de la côte en équilibre dynamique » (Boko, 1988).

- « L’existence, même faible, d’autres facteurs naturels de risque comme les glissements de terrain est également à prendre en considération compte tenu de l’importance de la demande de terrain pour diverses constructions à caractère économique sur le littoral » (MEHU et ONUDI, 1998).

De plus il ressort que leur zone (secteur d’étude) est la zone la plus soumise à l’érosion par suite de la construction des ouvrages du Port Autonome de Cotonou. Les travaux de Oyédé et al., (2007) révèlent à juste titre qu’à l’Est on note une érosion remarquable permanente liée à un déficit de sable drainé par la dérive littorale et dont la répartition se trouve perturbée par l’épi d’arrêt de la jetée Ouest du Port. Cette assertion est confirmé par les recherches de (Kaki et al., 2011) sur l’évolution de la côte béninoise entre 1963 et 2005 qui révèlent que la zone juste à côté de l’Est du Port montre une érosion intense.

Selon les logiques sociales, l’estimation de l’évolution de la largeur de trait de côte à l’Est Cotonou est en moyenne de 11 à 30 mètres par an. Les observations de CENATEL à travers la figure 7 montrent que toutes les années, l’érosion entraîne une perte importante de sédiments. Cette perte entraîne une dynamique érosive qui peut aller jusqu’à environ 23 m par an. Ce qui explique un recul assez fort de la zone de plage avec comme corollaire la perte d’infrastructures comme le montrent les photos ci-après.

Photo 2 : Perte d’infrastructures à Donatin (Cotonou-Est) Cliché : HOUNYO Urice, 2014.

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 32 Par ailleurs, cette valeur estimée par la population s’inscrit dans la droite ligne des recherches effectuées par Tèka et Vogt (2010) qui ont identifié l’érosion côtière comme facteur entre autre, entraînant la dynamique du littoral avec près de 15 m comme dynamique érosive par an.

Les observations de (Dégbé et al., 2010) prouvent que les taux de recul de la ligne de rivage sont relativement importants et conclu qu’à l’Est immédiat de l’épi Est, on a perdu plus de 650 m de largeur de bande de terre depuis 1963, soit un taux moyen d’érosion de plus de 15 m/an. Ces valeurs sont identiques à celles de Tèka et Vogt (2010), Codjia et Domingo en 1998 qui est de 15-16 m/an et Quenum en 2004 qui est de 14,16 m/an. Par contre elles sont différentes des nôtres qui donnent une vitesse d’évolution de la ligne de côte de 23,87m/an en moyenne pour la période de 1968 à 2006.

En outre, notre valeur est aussi très élevée par rapport à celle indiquée par le rapport NEDECO en 1983 qui est de 12 m/an et celle trouvée par Lawani en 2001 qui est de 12 m/an entre 1961 et 2001. Il faut remarquer que ces auteurs ont utilisé des formules mathématiques pour obtenir les dites valeurs.

Aucune valeur n’a pu être estimée de façon objective par les populations en ce qui concerne la superficie érodée par année. Néanmoins, des travaux effectués suivant l’approche SIG, le taux moyen de terrains érodés est de 10,66 ha/an pour la période 1968 à 2006. Cette valeur est très faible par rapport à celle obtenue par Quenum en 2004 qui est de l’ordre de 72,94 ha/an pour la période 1956-2002. Par contre elle est très proche de celle obtenue par Lawani en 2001 qui est de 10,5 ha/an pour la période 1961-2001.

La comparaison entre les données scientifiques sur la dynamique côtière et les perceptions des communautés côtières permet de constater qu’il existe une très grande relation. En somme, le rythme de la ligne de rivage à Cotonou-Est est caractérisé par une évolution très rapide. Cette évolution est due à des facteurs naturels (vagues, courants, dérive littorale, vents, etc.) exacerbées par des facteurs humains (constructions diverses : ports, barrages, bâtiments et autres infrastructures). La moyenne actuelle est de 23,87 m/an de largeur érodée et de 10,66 ha/an de superficie érodée. D’où, les mesures prises par l’Autorité centrale en construisant les épis de protection et qui, selon ces communautés s’avère salvatrice.

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 33 3.4.2 Analyse des impacts de la construction des épis sur la dynamique littorale

La protection des côtes à l’Est de Cotonou a permis de relever un impact positif sur le phénomène d’érosion. Selon les populations, les associations de défense de la plage, les autorités administratives, la construction des épis a considérablement diminué l’effet de

La protection des côtes à l’Est de Cotonou a permis de relever un impact positif sur le phénomène d’érosion. Selon les populations, les associations de défense de la plage, les autorités administratives, la construction des épis a considérablement diminué l’effet de

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