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CHAPITRE 2 : Présentation de la zone d’étude, Cadre de stage et méthodologie d’étude

2.1 Présentation de la zone d’étude

2.1.2 Caractéristiques physiques

Cotonou-Est la plaine côtière béninoise qui s’étend sur 150 km de long avec des cordons littoraux larges de 4 à 6 km et atteint au plus 10 m d’altitude. Le relief du cordon a deux caractéristiques principales : dépressions longitudinales parallèles à la côte ; bas-fonds érodés par l’écoulement des eaux pluviales qui communiquent avec le lac. Le relief du Littoral est assez homogène et les côtes IGN oscillent entre + 0,4 m et + 6,5 m (Littoral, 2004). Le site est coupé en deux par le chenal appelé "lagune de Cotonou", communication directe entre le lac et la mer (Akomagni, 2006), creusé par les Français en 1894. La liaison entre les deux parties de la ville est assurée par trois ponts. L’analyse de l’ensemble orographique de Cotonou-Est montre que l’altitude la plus faible est de 0,15 m et la plus élevée est de 5,7 m. Ce qui permet d’estimer l’altitude moyenne de Cotonou-Est à 2,93 m.

Climat

Le climat est du type subéquatorial avec une alternance de deux saisons pluvieuses et de deux saisons sèches:

 une grande saison des pluies de mi- mars à mi- juillet ;

 une petite saison sèche de mi- juillet à mi- septembre ;

 une petite saison des pluies de mi- septembre à mi- novembre ;

 une grande saison sèche de mi- novembre à mi- mars.

Les précipitations ont lieu principalement entre mars et juillet avec un pic en juin (300 à 500 mm). Les températures moyennes mensuelles varient entre 27 et 31 degrés centigrades. Les écarts entre le mois le plus chaud et le mois le moins chaud ne dépassent pas 3,2 degrés à Cotonou, alors que cette variation se situe à 3,8 degrés dans le nord du pays.

Pendant la crue caractérisée par la descente des eaux de septentrion et surtout pendant la grande saison des pluies, la ville est menacée par de graves inondations (niveau bas, fortement influencé par les variations du niveau des plans d’eau ; niveau maximal des crues : 1,50 mètres IGN). Les épis du port ont contribué à l’érosion de toute la côte Est de la ville. Cette érosion s’opère à une vitesse moyenne de 16,80 mètres par an dans la crique. Ainsi, Cotonou-Est comme toute la zone côtière du Bénin se caractérise par une anomalie climatique qui se

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 9 traduit par une décroissance pluviométrique d’Est en Ouest et des variations de température plus accusées qu’elle ne l’est en général sous les climats équatoriaux caractéristiques : on parle de climat subéquatorial. Ce climat est caractérisé par des périodes de chaleur et d’humidité successives. Les précipitations dans cette zone dépendent des mouvements du Front Intertropical (FIT), formés par la rencontre du vent humide de l’océan (alizé maritime ou mousson) avec le vent sec venant du Sahara (alizé continental).On dit que le FIT est le siège de toutes les perturbations atmosphériques qui entraînent les précipitations.

Les unités géomorphologiques de Cotonou-Est

La mise en place du littoral du Bénin résulte des oscillations du niveau marin en contact changeant avec les formations sédimentaires détritiques du Tertiaire communément appelées

« Continental Terminal » ou « Terre de barre ».

A partir du Pléistocène supérieur se sont succédées au Quaternaire la Transgression Inchirienne (35.000 ans BP à son maximum), la régression Ogolienne (18.000 ans BP à son maximum), la Transgression Nouakchottienne ou Flandrienne (600 ans BP à son maximum).

La transgression Nouakchottienne qui a suivi a donné naissance à une côte de submersion.

Tout au long, il s’est développé un système de dépôt de type île-barrière au plus large de la côte actuelle. La poursuite de cet épisode transgressif a poussé loin à l’intérieur des terres la limite des cordons littoraux mis en place à cette époque. Les plus anciens cordons se situent à ce niveau en arrière duquel ont pu se constituer les lacs et lagunes intérieurs (lac Ahémé étudié par Guilcher en 1959, lac Nokoué, lagune de Porto-Novo). Les dépôts lagunaires et alluvionnaires anciens se sont mis en place en ce moment, en relation avec le maximum d’expansion marine. Il faut souligner, à la suite de Lang et Paradis (1983), qu’en plus de cette influence de la géodynamique externe, il y a une dépression marécageuse et une série de plateaux en terre de barre. C’est exactement dans la plaine côtière qu’est située Cotonou-Est.

On y dénote deux (02) unités morphologiques : les cordons littoraux et les dépressions marécageuses (Figure 2).

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 10 Figure 2 :Unités géomorphologiques de Cotonou-Est.

La figure 2 montre qu’il y a prédominance de cordons littoraux. En effet, ils sont caractérisés par trois grandes générations de cordons de sable séparées l’une de l’autre par des dépressions marécageuses. Ainsi, on distingue dans l’ordre et suivant les étapes de régression marine les cordons de sable jaune, les cordons de sable gris puis le cordon de sable brun.

Le sol

« Les cordons littoraux sont caractérisés par trois grandes générations de cordons de sable séparées l’une de l’autre par des dépressions marécageuses » (Oyédé, 1983).

On distingue dans l’ordre chronologique suivant les étapes de régression marine les cordons de sable jaune, les cordons de sable gris puis le cordon de sable brun.

- Les sables jaunes : ce sont des sables de toute première génération de cordon.

- Les sables gris ou blancs : Ce sont les sables de la deuxième génération de cordon encore appelée cordon subactuel. « Ce type de cordon s’étend sur environ 60% de la surface de Cotonou-Est » (Oyédé, 1983).

- Les sables bruns : Ce sont les sables de la dernière génération de cordon appelée cordon récent, cordon actuel ou encore cordon sud. C’est une bande de sable brun quartzeux à grains moyens où grossiers qui recouvre l’espace littoral.

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 11 Du point de vue lithologique, les cordons littoraux sont essentiellement composés de sables.

Pluviométrie

Le Bénin, comme la plupart des pays de l’Afrique de l’ouest est sujet à une variabilité pluviométrique de plus en plus marquée. Cette variabilité se manifeste par une tendance générale à la baisse de totaux pluviométriques annuels et la survenance des années pluviométriques extrêmement sèches ou pluvieuses (Ogouwalé, 2004). Selon les données de l’ASECNA (2011), il se révèle la survenance des années excédentaires extrêmes à Cotonou-Est. Au cours de ces années, la hauteur pluviométrique annuelle tend à doubler de valeur moyenne (figure 3).

Figure 3 : Variations annuelles de la pluviométrie moyenne à Cotonou de 1971 à 2012 De l’analyse de la figure 3, on note une hausse tendancielle du niveau moyen de la mer depuis les années 71. Ce qui comporte un impact sur la hausse du niveau des eaux marines et dont l’érosion induite par ces eaux.

Humidité relative et température

Pour la période 1971-2011, les moyennes des minima et des maxima de l'humidité relative à Cotonou sont respectivement de 70 % et 94 % (ASECNA, 2011). Pour la même période, les températures moyennes mensuelles à Cotonou-Aéroport varient de 25,6°C en août à 28,9°C en mars avec une moyenne annuelle de 27,3 °C. Ces valeurs de températures sont légèrement en hausse par rapport à celles signalées par Lang et Paradis en 1977, soit 25°C en août à 28°C en mars avec une moyenne annuelle de 26,5°C dans le Bénin méridional jusqu'à la latitude d'Abomey. Les températures moyennes mensuelles dans Cotonou-Est sont présentées à travers la figure 4.

Présenté par Urice A. HOUNYO Gen/EPAC/UAC 12

Figure 4 : Variation de la température maximale moyenne à Cotonou de 1971 à 2011 On note ainsi une hausse des températures maximales du mois de Février au mois de Mai avec un pic de 26,3°C en mars.

Végétation

Les formations végétales sont pratiquement inexistantes à Cotonou et surtout en zone côtière ; cependant on peut distinguer un certain nombre de formations végétales bien tranchées :

 Quelques plantations de cocotiers en bordure de la côte ;

 une zone à végétation rare et clairsemée formée essentiellement d’halophytes sur le cordon littoral (Akomagni, 2006).

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