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2.4 Cartographie des ébauches de précipitation

2.4.4 Résultats cartographiques par type de temps, gradients altimé-

Au delà des critères de validation croisée, on présente dans les deux paragraphes 2.4.4 et 2.4.4 les résultats cartographiques (gradient altimétrique et précipitation moyenne jour-nalière) obtenus à l’aide du modèle calé avec les paramètres précédents, c’est à dire entre autres avec un nombre de 8 stations explicatives.

Gradients altimétriques

La figure 2.10 présente les cartographies des gradients altimétriques obtenues pour chaque type de temps. Ces cartes permettent de localiser pour chaque type de temps les zones de forts gradients altimétriques. Si on peut effectivement distinguer par exemple le Massif du Jura pour les circulations d’Ouest (classes 1 et 2), le pied du massif des Cévennes et du Vivarais pour la circulation de sud (Classe 4), et le Piémont italien pour le Retour d’Est (Classe 6), ces cartes restent cependant peu lisibles, et il est plus facile de visualiser les cartographies de précipitations moyennes journalières, qui ne sont fina-lement que les intégrales au sens mathématique du terme des cartographies de gradients altimétriques.

2.4. CARTOGRAPHIE DES ÉBAUCHES DE PRÉCIPITATION 53

Précipitations moyennes journalières

Les figures 2.11, 2.12, 2.13 et 2.14 présentent les champs moyens de précipitation journalière pour les huit types de temps. On distingue plus nettement les zones géogra-phiques affectées par les précipitations en fonction du type de temps :

– les classes 1 et 2 affectent principalement le Massif du Jura et les Alpes du Nord. Si la crête du Jura et le massif du Mont Blanc sont les plus arrosés, les Pré-alpes du Nord (Chartreuse, Belledonne, Vercors) sont également bien marqués, et subissent de plein fouet ces précipitations venues de l’océan atlantique. La distinction entre ces deux classes se fait surtout au niveau temporel (la classe 2 s’établissant plus facilement sur plusieurs jours que la classe 1), et dans une moindre mesure sur l’intensité des pluies, plus faibles pour la classe 2.

– la classe 3 s’apparente dans une moindre mesure aux classes 1 et 2, un peu plus centrée sur les Pyrénées Occidentales et les Hauts Plateaux du Massif Central, avec une intensité moyenne qui reste plus faible.

– la classe 4 ou circulation de Sud est très typique, les précipitations sont très intenses sur le massif des Cévennes et du Vivarais, ainsi que sur le Massif des Pyrénées mais plutôt du côté espagnol, la partie française n’est finalement touchée que sur la crête frontière.

– la classe 5, circulation de Nord-Est, semble être un mélange de situations météoro-logiques un peu plus hétéroclites. On semble retrouver le flux atmosphérique conti-nental, qui donne souvent des précipitations (sous forme neigeuse) sur l’Autriche et la Suisse, mais on a également de fortes précipitations sur les Pyrénées, notamment sur la Côte Ouest.

– la classe 6, bien que très rare n’en est pas moins spectaculaire. Le fameux "re-tour d’Est" est ici parfaitement représenté grâce aux stations pluviométriques ita-liennes5. Les précipitations pénètrent finalement très peu au delà de la frontière, le Piémont italien essuyant presque à lui seul l’ensemble des précipitations. Néan-moins, on identifie sur la partie française la Haute Vallée de l’Isère, la Haute Mau-rienne, le Haut Queyras et la Côte d’Azur (surtout la région de Nice) comme poten-tiellement très touchés, ce qui est en pratique souvent la réalité.

– la classe 7 est souvent à l’origine des très fortes crues des Alpes du Sud, du Massif des Cévennes et du Vivarais, et des Pyrénées Occidentales. Le système dépression-naire est centré sur la France et les intensités des précipitations sont extrêmement élevées, comme en témoignent par exemple le massif des Écrins, ou les sommets des Alpes Maritimes.

– la classe 8 est très réconfortante, il ne tombe en moyenne aucune précipitation, ce qui est rassurant, puisqu’il s’agit de la classe anticyclonique. On note, pourtant de légères pluies sur la crête des Pyrénées et sur les sommets du Mercantour, qui sont sans doute les témoins des forts orages d’été de ces zones montagneuses. Nous pouvons d’ailleurs nous demander ici si finalement il n’existe pas une saisonnalité dans les précipitations au sein de chaque type de temps.

5On note ici l’important intérêt de border le domaine de travail avec des stations de mesure étrangères,

54 CHAPITRE 2. STRUCTURES SPATIALES DES PRÉCIPITATIONS

(a) Rayon de sélection pour un nombre de

Ns=5 stations sur les Alpes

(b) Rayon de sélection pour un nombre de

Ns=15 stations

FIG. 2.7 – Cartographie sur les Alpes du rayon de sélection pour différentes tailles d’échantillon de stations explicatifs

0 5 10 15 20 0 20 40 60 80 100 Distance de franchissement (km) Pondération

2.4. CARTOGRAPHIE DES ÉBAUCHES DE PRÉCIPITATION 55 0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0 0 10 20 30 40 50 Nombre de stations Ns NASH TT1 TT2 TT3 TT4 TT5 TT6 TT7 TT8

(a) Massif des Alpes, critère de NASH

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 0 10 20 30 40 50 Nombre de stations Ns RMSE (mm/j) TT1 TT2 TT3 TT4 TT5 TT6 TT7 TT8

(b) Massif des Alpes, erreur type

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0 0 10 20 30 40 50 Nombre de stations Ns NASH TT1 TT2 TT3 TT4 TT5 TT6 TT7 TT8

(c) Massif des Pyrénées, critère de NASH

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 0 10 20 30 40 50 Nombre de stations Ns RMSE (mm/j) TT1 TT2 TT3 TT4 TT5 TT6 TT7 TT8

(d) Massif des Pyrénées, erreur type

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0 0 10 20 30 40 50 Nombre de stations Ns NASH TT1 TT2 TT3 TT4 TT5 TT6 TT7 TT8

(e) Massif Central, critère de NASH

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 0 10 20 30 40 50 Nombre de stations Ns RMSE (mm/j) TT1 TT2 TT3 TT4 TT5 TT6 TT7 TT8

(f) Massif Central, erreur type

56 CHAPITRE 2. STRUCTURES SPATIALES DES PRÉCIPITATIONS

(a) Onde atlantique 1 (b) Flux atlantique stationnaire 2

(c) Circulation de Sud-Ouest 3 (d) Circulation de Sud 4

(e) Flux de Nord-Est 5 (f) Retour d’Est 6

(g) Dépression centrale 7 (h) Circulation anticyclonique 8

(mm/jour/100m) 2.0 1.9 1.8 1.7 1.6 1.5 1.2 1.3 1.4 1.1 1.0 0.7 0.8 0.9 0.6 0.5 0.2 0.3 0.4 0.1 0.0 (i) Légende

2.4. CARTOGRAPHIE DES ÉBAUCHES DE PRÉCIPITATION 57

(a) Onde atlantique

(b) Flux atlantique stationnaire

(mm/jour)

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34

(c) Légende

FIG. 2.11 – Cartographie des précipitations moyennes journalières pour les types de temps 1 et 2

58 CHAPITRE 2. STRUCTURES SPATIALES DES PRÉCIPITATIONS

(a) Circulation de Sud-Ouest

(b) Circulation de Sud

(mm/jour)

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34

(c) Légende

FIG. 2.12 – Cartographie des précipitations moyennes journalières pour les types de temps 3 et 4

2.4. CARTOGRAPHIE DES ÉBAUCHES DE PRÉCIPITATION 59

(a) Flux de Nord-Est

(b) Retour d’Est

(mm/jour)

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34

(c) Légende

FIG. 2.13 – Cartographie des précipitations moyennes journalières pour les types de temps 5 et 6

60 CHAPITRE 2. STRUCTURES SPATIALES DES PRÉCIPITATIONS

(a) Dépression centrale

(b) Circulation anticyclonique

(mm/jour)

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34

(c) Légende

FIG. 2.14 – Cartographie des précipitations moyennes journalières pour les types de temps 7 et 8