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Les réformes économiques et les tic

5.1 Le réseau Internet en Algérie :

5.1.3. Les réformes économiques et les tic

L’économie algérienne ne dépend que du secteur des hydrocarbures et de ses recettes. Depuis les 20 dernières années des tentatives d’impulsion d’autres secteurs ont été développés mais sans résultats notables. Cette situation qui rend le pays très vulnérable à l’évolution des prix des hydrocarbures n’est plus tolérable à l’heure de l’ouverture de l’économie où les risques deviennent autrement plus grands. Plus que jamais la diversification des activités et des exportations devient un impératif incontournable. Pour cela, des politiques volontaristes et pragmatiques doivent être poursuivies par :

1 Le WiMAX est une technologie hertzienne de transmission de données à haut débit. Elle permet notamment de surfer sur Internet en haut débit, de téléphoner (VoIP), ou encore d'interconnecter des réseaux d'entreprises. Contrairement à l'ADSL ou une autre technologie filaire, le WiMAX utilise les ondes radio, tout comme vous utilisez déjà la radio avec votre téléphone portable.

• des aides substantielles pour les activités jugées prioritaires en termes de diversification économique et d’intégration nationale,

• l’amélioration du climat des affaires pour attirer l’investissement privé et étranger, • La création de conditions favorables à l’émergence de l’esprit d’entrepreneuriat et de

compétition.

Les pays dotés d’avantages compétitifs tirent leur supériorité de la maîtrise des connaissances et de leur exploitation. C’est pour cela que tout ce qui a un rapport avec l’acquisition, la création, la circulation et l’exploitation du savoir constitue une grande affaire publique. Dans ces domaines, l’Algérie accuse un retard certain et beaucoup reste à faire :

• en matière d’éducation et de formation supérieure, • en matière de recherche et d’innovation,

• en matière de TIC.

Le lancement du Programme National de soutien à la Croissance Economique par l’Algérie d’un montant de 55 milliards de dollars, soit 4200 milliards de DA pour la période 2005- 2009, exprime le souci de l’Etat de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations et de l’environnement de l’investissement privé. Selon les directives du président de la république l’enveloppe destinée au programme de la relance, est répartie comme suit :

• amélioration des conditions de vie de la population : 1900 milliards de DA soit 45% du programme,

• développement des infrastructures de base : 1700 milliards de DA soit 40% du programme,

• soutien au développement économique du pays : 350 milliards de DA soit 8% du programme,

• modernisation des services publics : 200 milliards soit 5% du programme, • développement des TIC : 50 milliards de DA soit 1% du programme1.

Dans ce cadre, de nouvelles mesures incitatives doivent être recherchées pour encourager et accompagner l’investissement tel que le tourisme, l’agriculture, la PME/PMI, les services, en favorisant l’environnement financier, économique et commercial nécessaire à leur promotion. Il est vrai que les réformes économiques ont tardé en Algérie et ont été entamées pour l’essentiel, dans la douloureuse phase de l’ajustement structurel, accompagnée de libéralisation des prix, aujourd’hui quasi-totale, de fermeture d’entreprises publiques (plus de

1 Source : Les données sont prises du RAPPORT du CNES « Eléments de débat Pour un pacte de croissance » Alger, mai 2005

400) et de compression incontournable des effectifs (plus de 400.000 entre 1995 et 1997). Mais, en même temps, cette pénible expérience n’entame pas la volonté de l’Algérie de mener la réforme économique dans son intégralité. Cela s’est traduit par la conclusion de l’Accord d’Association avec l’Union Européenne dont l’aboutissement est une zone de libre-échange. Cela s’est terminé par l’adhésion à l’OMC1, pour laquelle l’Algérie attend le soutien de ses partenaires. En accompagnement de ce choix, l’Algérie procède au niveau interne aux changements et aux aménagements. C’est ainsi que la révision des lois pour les adapter à l’économie de marché est à un stade quasi final. L’ouverture et l’encouragement au partenariat et à l’investissement privé national ou étranger, ont été instaurés et produisent leurs premiers fruits. A titre d’exemple, ces dernières années ont vu l’apport de plus de 6 milliards de dollars d’investissement privé national et de plus de 10 milliards de dollars d’investissements directs étrangers. Le secteur privé représente aujourd’hui plus de 50 % du volume des importations du pays et près de 2/3 de la croissance hors hydrocarbures. La réforme touche également les secteurs des services, qu’il s’agisse des communications ou des banques (par exemple) même si le processus reste encore à parachever2.

Enfin, consciente que la réforme économique doit nécessairement passer par une phase de transition, l’Algérie accompagne son ouverture par un effort public de soutien au développement et à la croissance, effort appelé à céder de plus en plus la place au capital privé. Cet effort sera poursuivi pendant les années à venir, offrant ainsi un marché attractif à l’investissement privé tant local qu’étranger.

La privatisation des entreprises publiques est l’un des volets d’une transformation plus large de la société Algérienne et du rôle de l’Etat. Elle doit pouvoir s’inscrire dans le programme des réformes économiques sociales et politiques, néanmoins elle ne peut être menée dans un esprit d’élimination du secteur de l’Etat. La privatisation doit dégager des ressources pour ce programme et libérer les initiatives privées en vue de renouer avec la croissance économique. D’après les données du tableau ci-dessous, le secteur public reste encore dominant malgré son recul et la progression du secteur privé. Les débats sur la privatisation des entreprises publiques, occultent souvent les conditions dans lesquelles évolue le secteur privé qui occupe une place de plus en plus importante dans l’économie, et même prédominante dans certains secteurs tel que le bâtiment, l’agriculture, le commerce et les services (à titre d’exemple, nous constatons que dans les domaines de la Poste et les communications, en 1974, le privé ne

1 Organisation Mondiale du Commerce

2 Source : les données sont prises du document « MÉMORANDUM SUR LES REFORMES EN ALGÉRIE ». Sea Island (Etats-Unis), juin 2004.

possédait que 16%, alors en 2003, ce chiffre a atteint 64%) (les données parlent d’elles même).

1974 1984 1994 2003 Secteurs

Public Privé Public Privé Public Privé Public Privé

Agriculture 25% 75% 20% 80% 1% 99% 0,24% 99,76

Travaux publics pétroliers 95% 5% 100% 0% 100% 100%

hors hydrocarbures 65% 35% 77% 33% 84% 16% 64% 16%

BTP 49% 51% 69% 31% 39% 61% 29% 61%

PTT et communications 84% 16% 58% 32% 46% 54% 26% 64%

Commerce 10% 90% 39% 61% 16% 84% 7% 93%

Services 13% 77% 23% 67% 15% 85% 13% 87%

Tableau 18 Evolution de la part des Secteurs Prive et Public1

Source : Office Nationale des Statistiques (ONS).

Dans le domaines des TIC, l’Algérie a un accès encore limité malgré les progrès enregistrés en cours grâce à l’ouverture du secteur au privé :

• Le nombre de lignes téléphoniques pour 1000 habitants est de 96 en 2004. En 2001, Il était de 573 pour la France, de 169 en Iran, de 41 pour le Maroc, 109 pour la Tunisie. • Le nombre d’abonnés à un service de téléphonie mobile pour 1000 habitants a

augmenté d’une manière spectaculaire, de 3 abonnés pour 1000 en 2001 à 175 abonnés pour 1000 en février 2005, cela exprime le niveau des besoins dans le domaine de la communication.

Le nombre d’internautes pour 1000 habitants est passé de 6,5 en 2001 à 15,6 en 2005 [CNES 05].

5.1.4. Contraintes à surmonter et axes pour un partenariat adapté