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Le référentiel OcSol PACA 2006 pour la qualification des milieux en présence

Dans le document Dossier CNPN (Page 99-104)

ETAPE 3 : DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE

2. APPROCHE BIBLIOGRAPHIQUE A LARGE ECHELLE : LA FONCTIONNALITE ECOLOGIQUE DES MILIEUX NATURELS EN

2.4. Le référentiel OcSol PACA 2006 pour la qualification des milieux en présence

La base de données géographique CORINE Land Cover est un inventaire biophysique de l’occupation des terres fournissant une information géographique de référence pour 29 Etats européens et pour les bandes côtières du Maroc et de la Tunisie. Le positionnement de la zone d’étude vis-à-vis des grands types de milieux que ce référentiel présente, permet d’obtenir dans un premier temps la composition globale des habitats, puis de diviser en catégories les plus pertinentes ces habitats pour mettre en évidence des éléments de fonctionnalité de ces habitats : quel rôle, pour quelles espèces, …

Les organismes de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur disposent depuis 1999 d’un fichier régional d’occupation du sol. Celui-ci a été constitué pour affiner les informations du fichier Corine Land Cover 1988 couramment utilisé par les acteurs locaux. Le Centre régional de l’information géographique (CRIGE) PACA a porté ce premier projet. Comme son prédécesseur, le fichier « OCS_PACA_2006 » est issu du traitement et de l’analyse d’une couverture régionale d’images satellitaires Landsat 7 ETM+. Le choix des images Landsat 7 garantit la cohérence entre les 2 fichiers et la mise à disposition d’un fichier d’évolution 99-2006.

Ainsi il apparait que le territoire local peut se diviser selon différentes typologies de milieux :

• Milieux ouverts : prairies, friches, pelouses, terres agricoles extensives ;

• Milieux ouverts cultivés : grandes cultures, vignobles, vergers, lavandaies…

• Milieux fermés, boisés : forêts de chênes, forêts de pins, plantations, garrigues hautes ;

• Milieux artificialisés : villages, chantiers, carrières, ZAC…

Les milieux artificialisés correspondent à des villages ainsi qu'à l'aérodrome de St Christol. La surface qu'ils couvrent est très faible, et ils ne semblent pas en mesure de former de discontinuité écologique, encore moins de barrière proprement dit.

Les milieux recensés dans un périmètre de 5 km autour de la zone de projet :

112 – Tissu urbain discontinu : Espaces structurés par des bâtiments. Les bâtiments, la voirie et les surfaces artificiellement recouvertes coexistent avec des surfaces végétalisées et du sol nu, qui occupent de manière discontinue des surfaces non négligeables.

113 – Bâtis diffus : Groupement d'habitations et bâtiments annexes dispersés dans le milieu rural ou le milieu naturel. Cette classe comprend les extensions récentes des noyaux villageois, les hameaux et l'habitat agricole dispersé comprenant des bâtiments d'exploitation ou des abris.

133 - Chantiers : Espaces en construction, excavations et sols remaniés.

212 - Périmètres irrigués en permanence : Cultures irriguées en permanence ou périodiquement, grâce à une infrastructure permanente (canal d'irrigation). Une grande partie de ces cultures ne pourrait pas être cultivée sans l'apport artificiel d'eau. Non compris les surfaces irriguées occasionnellement.

221 - Vignobles : Surfaces plantées de vignes

243 – Territoires principalement occupés par l’agriculture avec présence de végétation : Surfaces essentiellement agricoles, interrompues par de la végétation naturelle.

311 - Forêts de feuillus : Formations végétales principalement constituées par des arbres, mais aussi par des buissons et arbustes, où dominent les espèces forestières feuillues.

312 – Forêts de conifères : Formations végétales principalement constituées par des arbres, mais aussi par des buissons et arbustes, où dominent les espèces forestières de conifères.

313 – Forêts mélangées : Formations végétales principalement constituées par des arbres, mais aussi par des buissons et arbustes, où ni les feuillus ni les conifères ne dominent.

• 321 - Pelouses et pâturages naturels : Herbages de faible productivité. Souvent situés dans des zones accidentées. Peuvent comporter des surfaces rocheuses, des ronces et des broussailles.

323 – Maquis et garrigues : Végétation arbustive persistante, aux feuilles relativement petites, coriaces et épaisses. Y compris maquis et garrigues. Maquis : associations végétales denses composées de nombreux arbrisseaux qui couvrent les terrains siliceux acides en milieu méditerranéen. Garrigues : associations buissonnantes discontinues des plateaux calcaires méditerranéens. Elles sont souvent composées de chênes kermès, d'arbousiers, de lavande, de thym et de cistes blancs. Quelques arbres isolés peuvent être présents.

324 – Forêt et végétation arbustive en mutation : Végétation arbustive ou herbacée avec arbres épars. Formations pouvant résulter de la dégradation de la forêt ou d'une re-colonisation / régénération par la forêt.

333 – Végétation clairsemée : Comprend les steppes, toundras et "bad lands" (zones sèches avec peu de végétation et présence de roches nues). Végétation éparse de haute altitude.

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2.4.1. Les milieux ouverts

Les espaces ouverts sont constitués d'un réseau de petites cultures méditerranéennes, de friches, de pelouses et de pâturages naturels. Les milieux ouverts sont des corridors effectifs pour la faune et la flore, en particulier favorables aux insectes (nourrissage, reproduction, déplacements) et à la flore (dispersion des taxons, les milieux ouverts sont particulièrement favorables à la diversité taxonomique) (on parle de corridors de dispersion). Ce sont également des espaces recherchés des rapaces pour la capture de proies

Dans le contexte de la zone d'étude, ces espaces apparaissent sur de très faibles superficies et permettent des flux locaux et discontinus sur le territoire local. Le site de Font salade étant constitué et inséré dans une large trame forestière et fermée, son attrait pour la faune terrestre ou la flore des milieux ouverts peut sembler très limité, y compris pour la chasse des rapaces.

Figure 36 : Milieux ouverts et échanges biologiques autour du site de projet FS1

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2.4.2. Les milieux semi-ouverts et fermés

Les milieux semi-ouverts sont représentés par des garrigues. Ils et correspondent à des biotopes relativement dynamiques, liés à la fermeture des espaces et à la colonisation parfois rapide par les arbustes. Les milieux fermés sont représentés par les formations forestières supra -méditerranéennes, les végétations arbustives en mutation avec arbres épars (dégradation de la forêt de chêne ou re-colonisation / régénération par la forêt).

De tels milieux constituent des continuums boisés et semi-boisés, favorables aux flux d'espèces animales (on parle de corridor inter-fonction, pour les mammifères) pouvant profiter de milieux avec présence de buissons, haies, fourrés. Leurs lisières figurent des zones de chasse recherchées par la chirofaune (Petit Rhinolophe, Pipistrelle commune, Noctules) mais aussi par l'avifaune qui y trouve des espaces favorables à sa reproduction.

Les milieux fermés peuvent constituer des corridors inter-fonction appréciés pour tous les groupes.

La zone d’étude est une zone semi-fermée à fermée intégrée dans une trame de milieux boisés et fermés ultra dominants.

De nombreux flux d'espèces sont possibles sur le territoire local, qui n'est contrarié d'aucune véritable discontinuité écologique. Cet important maillage boisé permet en particulier aux mammifères de se déplacer, via le site d'étude ou au moins ses lisières. Quelques rapaces qui nichent sur les contreforts voisins, survolent le secteur en quête de zones de chasse. Les lisières sont favorables aux chauves-souris pour la chasse.

Figure 37 : Milieux fermés et échanges biologiques autour du site de projet FS1

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2.4.3. Les secteurs à fort intérêt écologique

Plusieurs secteurs font état d'une richesse écologique autour de la zone de projet. Certains enjeux sont écartés en raison de leur éloignement (plus de 5 km du site de projet) ou de leur déconnexion avec le site.

On peut retenir plusieurs secteurs identifiables comme "réservoirs de biodiversité" du territoire local de par leur appartenance au réseau Natura 2000. Il s'agit des extrémités Est des sites du Massif de Sainte-Victoire, décrit ci-avant, qui s'étend au Nord et à l’Ouest de l’aire de Font Salade.

Les liens pouvant exister entre ces réservoirs de biodiversité et le site de projet ont été décrits ci-avant : En dehors de ces espaces, le territoire est diversement composé, et cette composition influe sur les fonctions et la dynamique écologique locale : présence de barrières écologiques, présence de corridors ? Il convient donc d'observer :

• Quels types de milieux composent l'espace ?

• Comment se font les connexions écologiques, et comment la zone d’étude interagit dans les échanges biologiques du territoire local ?

Figure 38 : Localisation du site de projet FS1 vis-à-vis des zones à enjeux du territoire local

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2.4.4. Fonctionnalité écologique du territoire

Fonctionnalité écologique du territoire local

L’aire de projet de FS1 se trouve en bordure de périmètres à statut. Il s'inscrit dans un contexte marqué par le milieu forestier et des landes en cours de fermeture. La connectivité des milieux fermés et boisés est forte dans le contexte local.

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3. Aires d’étude éloignée et rapprochée : Description des espèces à enjeux de

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