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Réalisation de l’acte transfusionnel

- Allogreffes de cellules souches hématopoïétiques en situation où donneur et

ETAPE 5 Réalisation de l’acte transfusionnel

La sécurité de l'acte transfusionnel repose sur :

- Une unité de lieu : contrôle ultime pré-transfusionnel effectué en présence du patient,

- Une unité de temps : contrôle simultané de l'identification du receveur et du produit sanguin labile à transfuser,

- Une unité d'action : réalisation de l’ensemble des contrôles par la même personne.

La préparation de l’acte transfusionnel

La personne qui réalise la transfusion dispose de tous les documents : prescription médicale de produits sanguins labiles, FDN du PSL, dossier transfusionnel contenant les documents de groupage sanguin valides et du résultat de la RAI ainsi que tout le matériel nécessaire à la pose du PSL ; le produit sanguin labile à transfuser et pour chaque unité à transfuser le dispositif de transfusion spécifique muni d'un filtre et d’un perforateur et,

dans le cas de transfusion de CGR, le dispositif pour réaliser le contrôle ultime de concordance immunologique (CUC).

Elle doit prévoir éventuellement le matériel nécessaire à la réalisation des sérologies pré transfusionnelles conformément au protocole de l’ES et aux recommandations de la circulaire du 1 octobre 1996 [74]

Préalablement à la transfusion proprement dite, le patient a été informé par le médecin prescripteur des modalités de la transfusion, et a donné son consentement à ce traitement les constantes cliniques (température, TA, le pouls et la conscience) sont notées dans le dossier ensuite une voie veineuse est réservée à la transfusion sanguine.

Le contrôle ultime pré-transfusionnel

Il s'agit du dernier contrôle de sécurité avant l'administration du produit sanguin labile. Il est toujours réalisé en présence du patient (au lit du malade) à l'aide des documents et matériels nécessaires et il est renouvelé pour chaque unité transfusée au rythme de leur pose. Le contrôle ultime pré-transfusionnel doit être réalisé par la même personne, jusqu’à la pose du PSL, il se décompose en deux étapes, chacune de ces étapes doit être exécutée successivement, selon un mode opératoire précis.

Contrôle ultime de compatibilité lors de la transfusion de concentrés de globules rouges homologues Ou autologues

FIGURE 6 : Réactions compatibles: Transfusions non iso groupes possibles

 La première étape : le contrôle ultime de concordance

Il est à appliquer quel que soit le type de PSL. Elle consiste à vérifier systématiquement :

- L'identité du receveur : Il est demandé au patient de décliner son identité,

- La concordance de l'identité du receveur avec celle mentionnée sur les documents ; prescription médicale de PSL, FDN, documents de groupage sanguin avec le résultat de la RAI, et éventuellement l'étiquette complémentaire de compatibilité, solidaire du produit sanguin labile.

- La concordance du groupe sanguin mentionné sur le document de groupage, la FDN et l’étiquette du PSL.

- La concordance des données d’identification du produit sanguin labile portées sur l’étiquette et sur la fiche de distribution nominative (type de produit sanguin labile, numéro d’identification à 11 caractères, groupage, qualificatifs.)

- La date de péremption du produit sanguin labile.

- La conformité des règles transfusionnelles spécifiques au patient  La deuxième étape : le contrôle ultime de compatibilité

Il est à appliquer en cas de transfusion de CGR homologue ou autologue. Il est également réalisé en présence du patient, ce contrôle est obligatoire avant toute transfusion de CGR ; Il consiste à vérifier une dernière fois la compatibilité ABO entre le sang du receveur et celui de la poche à transfuser avec un dispositif de CUC validé et non périmé, afin de prévenir les accidents hémolytiques majeurs d’incompatibilité ABO liés à la transfusion de globules rouges homologues ou autologues.

Il est réalisé par un personnel médical, ou soignant compétent qui doit s’identifier sur le dispositif et noter: l’identité du patient, l’identification du CGR, la date et l’heure, les résultats de la compatibilité immunologique entre le patient et le concentré globulaire et le suivi de l’interprétation vis-à-vis de la décision transfusionnelle.

Il faut impérativement utiliser le sérum du receveur et le sang à transfuser mais ne jamais mélanger le sang total du receveur avec celui du donneur. Ce contrôle se fait au lit du malade et jamais dans la salle de soins et est réalisé obligatoirement par la personne qui assure la pose de la transfusion, la transfusion est interdite en cas d’agglutination, le papier Bristol est ensuite classé dans le dossier transfusionnel du receveur en le scotchant à l’aide de papier adhésif transparent.

Toute discordance, non-conformité, difficulté ou doute dans l'interprétation, portant soit sur le contrôle ultime de concordance, soit sur le contrôle ultime de compatibilité conduit à suspendre l'acte transfusionnel et impose un contact avec le médecin responsable de la transfusion. Celui-ci contacte, si nécessaire, le médecin habilité à délivrer un conseil transfusionnel.

Remarque : La vérification ultime de la compatibilité AB0 Rhésus (CULM : contrôle ultime au lit du malade) au lit du patient est obligatoire y compris en cas d'urgence. [80]

Figure N°8 : Règles de compatibilité transfusionnelle [70]

Remarque : Les règles de compatibilités sont les mêmes pour le sang total, concentres de globules rouges et concentres de plaquettes standards

La surveillance de la transfusion

(5ml/min) ensuite il est variable suivant l'indication et l'état clinique du patient, la surveillance clinique du patient (état clinique, fréquence cardiaque, tension et température) est particulièrement attentive et continue pendant les quinze premières minutes puis régulière par la suite ; elle est effectuée toutes les 15 à 30 minutes durant la perfusion des PSL afin de dépister précocement tout évènement indésirable Il faut :

*Prendre la température si une réaction de frissons se manifeste.

*Contrôler le point de ponction pour guetter l’apparition de rougeur et/ou douleur ;

*Rechercher l’apparition de signes cutanés anormaux (érythème, urticaire, pétéchies) ou de sensations anormales (chaleur, malaise, angoisse) au moindre signe d’intolérance, l’acte transfusionnel doit être immédiatement interrompu tout en maintenant une voie veineuse d’abord, il faut ensuite effectuer la réalisation de prélèvements (2 hémocultures à 1 heure d'intervalle, un groupe AB0 RH, un Coombs direct, des RAI et une épreuve de compatibilité) ,les examens bactériologiques réalisés dans ce cas, doivent répondre aux exigences du circulaire 15 décembre 2003 [81].Le médecin prescripteur doit être immédiatement informé pour prendre toutes les mesures vis-à-vis de la poursuite de la thérapeutique transfusionnelle du patient et prendre contact avec le correspondant d’hémovigilance.

A la fin de la transfusion, il est recommandé de retirer le dispositif de perfusion connecté au PSL, de clamper la tubulure, et de conserver l'ensemble au moins 2 heures après la fin de la transfusion, même en l’absence de réaction d’intolérance (pour enquête en cas d’incident transfusionnel) sachant qu'en cas d'effet indésirable immédiat, il est toujours souhaitable de disposer du PSL dans les meilleures conditions [82].