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Protocole de terrain

Dans le document 2015 CONTOURNEMENT NORD DU TEIL – RN102 (Page 52-66)

III OISEAUX

III.1.5 Protocole de terrain

Deux méthodes d’échantillonnages ont été mises en œuvre pour l’étude des oiseaux :

 Des parcours systématiques pour repérer les oiseaux visuellement et ainsi couvrir efficacement l’aire écologique immédiate et ses abords ;

 Des points d’écoutes et d’observations de 20 minutes (diurnes et nocturnes) permettant, en plus des observations visuelles, de détecter les espèces discrètes grâce à leurs chants ceci sur l’ensemble de la zone d’étude. La technique des points d’écoute se rapproche de la méthode des IPA décrites par Blondel et al (1970) et qui est couramment utilisée en ornithologie.

Détails en annexe

III.1.6 Numérisation et cartographie de la donnée terrain Détails en annexe

III.1.7 Limites de la méthode utilisée

La méthode utilisée, basée sur l’écoute des oiseaux chanteurs et sur les observations visuelles, connait quelques limites intrinsèques comme toutes les méthodes en fonction des objectifs visés :

 Certaines catégories d’oiseaux n’émettent pas de chant particulier ou se contentent de cris tout au long de l’année d’où l’importance des prospections visuelles. Par ailleurs, pour un certain nombre d’espèce (grands rapaces diurnes, ou petits passereaux), il est rarement possible d’évaluer le statut précis de l’oiseau. L’espèce peut occuper un grand territoire et la localisation des nids (aire de rapace) est aléatoire, il peut aussi y avoir de la polygynie (un seul mâle pour plusieurs femelles) rendant difficile l’estimation du nombre de couples (Gallinacées, limicoles). Enfin, de par leur mode de vie (espèces très

Résultats des expertises - Oiseaux

discrètes, il n’est tout simplement pas possible de connaitre exactement le statut de certaines espèces (Locustelle, cigogne noire, etc.) ;

 Le type de milieu engendre également des difficultés avec cette méthode car en zone urbaine et péri-urbaine (ambiance bruyante) ou en forêt dense par exemple, il peut être difficile d’entendre correctement l’ensemble des espèces présentes ;

 Les périodes hivernales et de migration des oiseaux n’ont pas fait l’objet d’expertises lors de cette étude. En effet, la zone d’étude se situe en retrait du Rhône et n’est pas directement concernée par les principaux flux migratoires. De plus, elle ne comporte aucune pièce d’eau ou zone humide d’importances pouvant être favorables à la halte migratoire ou l’hivernage. Ainsi, seules les périodes de reproduction des oiseaux ont été étudiées.

III.1.8 Difficultés rencontrées

Aucune difficulté notable n’a été rencontrée dans le cadre de cette expertise.

Résultats des expertises - Oiseaux

carte 16Expertise visant les oiseaux : Localisation des points d’écoute et d’observation des oiseaux

Résultats des expertises - Oiseaux

III.2 État de la connaissance amont aux expertises

Les peuplements ornithologiques sont relativement mal connus sur la commune du Teil avec seulement 61 espèces répertoriées contre 155 pour celle de Rochemaure. Si l’on cumule les deux communes, un total de 156 espèces d’oiseaux est mentionné dans la littérature pour la richesse du cortège avifaunistique. Il s’agit d’un chiffre restreint au regard de la diversité des biotopes en présence et de la situation géographique globale de ces communes. Ceci résulte à l’évidence d’un manque de prospection naturaliste sur le secteur.

Le cas de la Locustelle tachetée

L’étude menée en 2009 dans le cadre de la déclaration d’utilité publique du projet a signalé la présence de la Locustelle tachetée au sein des bosquets de Corroyères de la Montagnole et au niveau du ravin de Courion. Aucune mention n’est faite quant à son statut sur le site (nicheur ? migrateur ?). Cette espèce a une très forte valeur patrimoniale en Rhône-Alpes puisqu’elle est considérée comme nicheur en danger grave d’extinction et vulnérable en migration.

Cette espèce n’a pas été contactée au cours de la saison d’expertise de 2013. Soulignons que cette espèce, qui chante principalement la nuit, possède un chant très proche de plusieurs insectes (Orthoptères, Courtilières) ce qui peut parfois induire en erreur. Cette espèce n’est pas nicheuse en Drôme et très localisée en Ardèche comme l’illustre la carte ci-contre (Observations de Locustelle tachetée entre 2004 et 2013) et incite à la prudence. Cet oiseau se cantonne généralement sur des végétations basses sèches ou humides mais denses. Les prairies humides, les hautes herbes avec des buissons épars ou des milieux bas temporairement (coupe forestière) souvent au bord des cours d'eau constituent généralement ses écosystèmes de prédilection. De tels milieux sont absents ou rares sur la zone d’étude et en particulier vers le ravin de Courion. Par conséquent cette espèce peut être considérée comme non nicheuse sur la zone d’étude. Une présence occasionnelle en migration est cependant possible.

Répartition de la Locustelle tachetée en nidification en Ardèche sur la période 2004 – 2013

Source : www.faune-ardèche.org

Répartition de la Locustelle tachetée toutes périodes confondues en Ardèche sur la période 2004 – 2013

Source : www.faune-ardèche.org

III.3 Résultats des expertises

III.3.1 Contexte et données générales

Située en partie au bord du Rhône, la zone d’étude connait un contexte géographique particulièrement favorable vis-à-vis de l’avifaune.

En effet, l’axe de la vallée du Rhône est un site majeur pour la migration des oiseaux, les passages migratoires y sont importants.

Par ailleurs, le contexte bioclimatique de cette partie de l’Ardèche est considéré comme une des dernières zones septentrionales subissant encore l’influence du climat méditerranéen, favorisant ainsi la remontée d’espèces en marge de leur répartition. Ces premiers éléments de contexte montrent l’intérêt du secteur pour le cortège avifaunistique.

III.3.2 Espèces à enjeux

Au cours des expertises de terrain, 78 espèces d’oiseaux ont pu être recensées sur le périmètre rapproché et proche. Parmi lesquelles 13 espèces présentent un intérêt patrimonial (espèces d’intérêt communautaire et/ou à statut de conservation

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défavorable). Ces espèces, ainsi que leurs statuts de protection sont présentées dans le tableau ci-dessous. La liste complète des espèces inventoriées est reportée en annexe avec leurs statuts biologique, de protection et de conservation.

ESPECES D’OISEAUX A ENJEUX OBSERVEES SUR LE PERIMETRE D’ETUDE Nom français Nom

(Listes rouges des oiseaux nicheurs) Statut biologique Milieu fréquenté Intérêt patrimonial

national régional

Espèces à enjeux observées au sein du périmètre rapproché ou à proximité immédiate Alouette lulu Lullula

arborea Nationale,

article 3 Annexe I Préoccupation

mineure Vulnérable Nicheur certain Pelouse thermophile Fort Huppe

fasciée Upupa epops Nationale,

article 3 - Préoccupation

mineure En danger Nicheur probable Pelouse thermophile, haie

avec cavité arboricoles Fort

Martin-pêcheur

d'Europe Alcedo atthis Nationale,

article 3 Annexe I Préoccupation

mineure Vulnérable Nicheur probable Bord du Rhône, ruisseau du

Frayol Fort

article 3 Annexe I Préoccupation

mineure Quasi menacé Nicheur possible Milieu bocager, semi-ouvert Moyen Circaète

Jean-le-Blanc Circaetus

gallicus Nationale,

article 3 Annexe I Préoccupation

mineure Quasi menacé Nicheur probable Milieu ouvert à semi ouvert, grands pins vers ancienne

tannerie Moyen

Engoulevent

d'Europe Caprimulgus

europaeus Nationale,

article 3 Annexe I Préoccupation

mineure Préoccupation

mineure Nicheur probable Milieu semi-ouvert, Forêt

clair Moyen

mineure Nicheur certain Bâtiment, milieu ouvert et

semi-ouvert Moyen

Milan noir Milvus

migrans Nationale,

article 3 Annexe I Préoccupation

mineure Préoccupation

mineure Nicheur probable Bord du Rhône, ripisylve,

lisière forestière Moyen Pie-grièche

écorcheur Lanius collurio Nationale,

article 3 Annexe I Préoccupation

mineure Préoccupation

mineure Nicheur certain Milieu semi-ouvert, friche

piquetée Moyen

Espèces à enjeux observées au sein du périmètre proche mais ne fréquentant pas le périmètre rapproché Aigrette

garzette Egretta

garzetta Nationale,

article 3 Annexe I Préoccupation

mineure Quasi menacé Nicheur probable

hors site Bord du Rhône et milieu

humide Fort

Bihoreau gris Nycticorax

nycticorax Nationale,

article 3 Annexe I Préoccupation

mineure Vulnérable Nicheur probable

hors site Bord du Rhône, base de

mineure En danger Nicheur probable

hors site Bord du Rhône et milieu

humide Fort

Hirondelle de

rivage Riparia riparia Nationale,

article 3 - Préoccupation

mineure En danger Nicheur certain

hors site Bord du Rhône Fort

Nom français et scientifique : Base de données TAXREF V6

Statut de protection : Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection Statut Natura 2000 : Statut des espèces inscrites à l’annexe I de la directive « Oiseaux » 2009/147/CE.

Statut de rareté (Liste rouge) : La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Oiseaux de France métropolitaine de France métropolitaine (2009) // De THIERSANT M.P. et DELIRY C. 2008, Liste rouge des vertébrés terrestres de la région Rhône-Alpes, 183 p.

Habitat observé : Habitat naturel ou l’espèce a été observé sur la zone d’étude.

Intérêt patrimonial : Exceptionnel (rareté nationale, quelques stations en région avec une forte responsabilité régionale dans la conservation de l’espèce), fort (rareté moyenne au niveau national ou rareté régionale avec seulement quelques stations), moyen (assez commun à l’échelle nationale, localisé au niveau régionale).

Signification des articles de l’arrêté de protection Ci-dessous une explication synthétique des articles de l’arrêté de protection.

SIGNIFICATION DES ARTICLES DE PROTECTION

Article Essence des articles En synthèse

Article 3

Pour les espèces d'oiseaux dont la liste est fixée ci-après : I. ― Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps :

la destruction intentionnelle ou l'enlèvement des œufs et des nids ;

la destruction, la mutilation intentionnelle, la capture ou l'enlèvement des oiseaux dans le milieu naturel ;

la perturbation intentionnelle des oiseaux, notamment pendant la période de reproduction et de dépendance, pour autant que la perturbation remette en cause le bon accomplissement des cycles biologiques de l'espèce considérée.

II. ― Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques.

III. ― Sont interdits sur tout le territoire national et en tout temps la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat, l'utilisation commerciale ou non des spécimens d'oiseaux prélevés :

dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 19 mai 1981 ;

Les individus et les nids sont protégés et toute intervention sur ces derniers est interdite.

La perturbation intentionnelle (dérangement) est interdite dans la mesure où elle remet en cause le bon accomplissement du cycle

Résultats des expertises - Oiseaux

SIGNIFICATION DES ARTICLES DE PROTECTION

Article Essence des articles En synthèse

dans le milieu naturel du territoire européen des autres États membres de l'Union européenne, après la date d'entrée en vigueur dans ces États de la directive du 2 avril 1979 susvisée. interdite.

III.3.3 Description des espèces remarquables observées au cours des expertises

La localisation précise des oiseaux patrimoniaux découverts sur le site est présentée en fin de chapitre, permettant de faire le point sur leur répartition au sein de la zone d’étude.

III.3.3.1 Espèces à enjeux observées au sein du périmètre rapproché ou à proximité immédiate L’Alouette lulu (Lullula arborea)

Six mâles chanteurs de cette petite alouette des zones ouvertes (pâtures thermophiles, cultures extensives, clairières herbacées, etc.) ont été répertoriés sur le périmètre d’étude. Cette espèce a été uniquement observée aux environs du lotissement de la sablière, dans la partie centrale du périmètre rapproché où dominent des zones ouvertes bien exposées. Ceci souligne l’importance du périmètre rapproché pour cet oiseau. Le reste de la zone d’étude ne présente pas de biotopes similaires pouvant convenir à l’espèce.

Cet oiseau niche au sol mais aime se percher pour émettre son chant. Localement, l’espèce peut connaitre des populations importantes (jusqu’à 20 000 couples en Rhône-Alpes)). Ses effectifs nationaux et européens sont stables avec environ 100 000 à 200 000 couples en France mais la déprise agricole et l’artificialisation du territoire lui est actuellement préjudiciable. De par son statut d’intérêt communautaire au titre de Natura 2000, son statut de conservation à échelle régionale ainsi que son caractère localisé avec une répartition limitée au périmètre rapproché, l’Alouette lulu peut être considéré comme ayant un intérêt patrimonial fort sur ce site.

Alouette lulu

Photo prise hors site – ECOTER, 2013

Carte de répartition de l’Alouette Lulu en Rhône-Alpes Source : Atlas des oiseaux nicheurs de Rhône-Alpes

La Huppe fasciée (Upupa epops)

Oiseau atypique, la Huppe fasciée présente un effectif restreint de deux mâles chanteurs sur le périmètre rapproché du périmètre d’étude. L’un a été observé au niveau de la ferme située à côté du ravin de Courion, l’autre au nord du quartier de la Sablière.

Sur le périmètre d’étude, l’espèce est présente sur des milieux ouverts parsemés de quelques arbustes mais entourés par de nombreuses haies. L’espèce a besoin des cavités des arbres pour nicher.

L’espèce est considérée comme en danger sur la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs, ce qui traduit le déclin important constaté depuis plusieurs dizaines d’années sur les effectifs de cette espèce. Avec seulement 20 à 30 000 couples pour la France et une estimation de 200 à 800 couples en Rhône-Alpes, l’espèce nécessite des efforts de conservation. La raréfaction des arbres à cavités et l’intensification de l’agriculture et l’artificialisation du territoire figurent parmi les principales causes du déclin de cette espèce.

De par son statut de conservation très défavorable en région Rhône-Alpes et son caractère localisé sur le périmètre d’étude, la Huppe fasciée peut être considérée comme une espèce à fort intérêt patrimonial sur ce site.

Résultats des expertises - Oiseaux

Huppe fasciée

Photo prise hors site – ECOTER, 2013 Carte de répartition de la Huppe fasciée en Rhône-Alpes Source : Atlas des oiseaux nicheurs de Rhône-Alpes

Le Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis)

L’oiseau bleu est présent le long du Rhône mais également sur le ruisseau du Frayol. Les observations sont peu nombreuses et ne permettent pas de localiser précisément les territoires de l’espèce. Il semble qu’un couple soit installé sur le Frayol en amont du périmètre rapproché mais sans certitude. L’autre couple probable est installé sur le périmètre proche en bordure du Rhône. Les deux secteurs où sont observés les individus présentent une forte naturalité et l’espèce y est nicheur probable.

Sensible aux grands froids qui l’empêchent de se nourrir à cause des eaux gelées, les effectifs de l’espèce sont fluctuants. Une estimation de 10 à 20 000 couples pour la France est avancée avec un net déclin ces dernières années, dû aux travaux de recalibrage le long des cours d’eaux. Classé vulnérable sur la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs, le Martin-pêcheur d’Europe demeure une espèce fragile, dépendante de la naturalité de son biotope ce qui lui vaut d’être définie comme espèce à intérêt patrimonial fort sur le périmètre d’étude.

Martin-pêcheur d’Europe

Photo prise hors site – Frédéric Cloitre, 2007 Carte de répartition du Martin-pêcheur d’Europe en Rhône-Alpes Source : Atlas des oiseaux nicheurs de Rhône-Alpes

La Bondrée apivore (Pernis apivorus)

La Bondrée apivore a été observée en chasse au-dessus de la zone d’étude au niveau du Frayol et en migration active dans le corridor que constitue le Rhône. Particulièrement discrète pendant la reproduction, l’espèce est notée comme nicheuse possible mais aucun indice notable ne permet de l’affirmer. Le caractère occasionnel des observations sur le périmètre d’étude laisse toutefois penser que l’espèce n’est pas nicheuse au sein du périmètre rapproché.

L’espèce est inscrite comme quasi menacée dans la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs mais la situation globale est plus contrastée puisque l’espèce progresse en méditerranée. Les effectifs nationaux sont cependant encore faibles avec 10 à 15 000 couples. L’espèce utilise de grands arbres pour installer sa progéniture, ce qui est relativement limité sur le périmètre rapproché. Les oiseaux en chasse nichent certainement plus en retrait dans les massifs forestiers alentours où quelques stations de grands pins sont présentes voire dans certains secteurs de ripisylve épaisse le long du Rhône. Au regard du caractère

Résultats des expertises - Oiseaux

occasionnel de l’espèce sur le périmètre d’étude ainsi que de son statut de conservation, la Bondrée apivore est ici définie avec un intérêt patrimonial moyen.

Bondrée apivore

Photo prise hors site – ECOTER, 2013 Carte de répartition de la Bondrée apivore en Rhône-Alpes Source : Atlas des oiseaux nicheurs de Rhône-Alpes

Le Circaète Jean-le-blanc (Circaetus gallicus)

C’est un visiteur régulier de l’ensemble du site, en survol pour la chasse, comme posé dans des grands arbres sur un secteur localisé dans le nord du périmètre rapproché, au-dessus de l’ancienne tannerie. La multiplication des rencontres sur ce secteur indique que l’espèce y est certainement nicheuse probable. Il s’agit là du seul couple potentiellement nicheur sur le périmètre rapproché. Le territoire d’un couple est relativement grand (50 à 60 km2) et la zone d’étude ne peut contenir d’autre couple car la concurrence serait trop importante. L’espèce se nourrit exclusivement de reptiles dont principalement des serpents. À cet effet, elle survole régulièrement les zones ouvertes et également le secteur de la voie ferrée désaffectée qui héberge de belles populations reptiliennes.

Le Circaète Jean-le-Blanc est assez bien représenté dans le sud de la France et, bien que ce ne soit pas une espèce en danger, son faible taux de reproduction fait de lui une espèce fragile. En Rhône-Alpes, il est classé comme quasi menacé selon la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs avec un effectif compris entre 300 et 500 couples. Son statut d’oiseau d‘intérêt communautaire au titre de la directive Oiseaux ainsi que son statut de conservation régional défavorable en font une espèce d’intérêt patrimonial moyen sur le site.

Circaète Jean-le-blanc

Photo prise hors site – ECOTER, 2011 Carte de répartition du Circaète Jean-le-blanc en Rhône-Alpes Source : Atlas des oiseaux nicheurs de Rhône-Alpes

L’Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus)

L’engoulevent d’Europe a été détecté au sein du périmètre rapproché et en marge du périmètre proche avec environ 8 à 9 chanteurs cantonnés. L’espèce est nicheuse probable mais ses mœurs nocturnes et son homochromie rendent très difficile la localisation précise des lieux de nidification pour cette espèce qui dépose ses œufs au sol. L’espèce utilise les milieux semi-ouverts de la zone d’étude pour chasser et les chanteurs sont installés dans des zones de bois clairs en coteaux. Les sites de chasse sont relativement étendus (plusieurs hectares) et varient selon les conditions de vent. La force et la direction du vent déterminent en

Résultats des expertises - Oiseaux

effet le vol et la présence des insectes dont se nourrissent les Engoulevents. Au sein du périmètre rapproché, trois chanteurs sont localisés au niveau de la lisière forestière à l’est de la prairie de Mayouet, occupée par un pâturage ovin, et cinq chanteurs évoluent sur la base du coteau boisé le long de la partie supérieure du site d'étude.

L’espèce est relativement commune avec une estimation régionale oscillant entre 1700 et 5000 couples pour 50 000 à 100 000 couples en France. Les tendances de l’espèce en région sont également favorables avec une légère progression particulièrement sur les secteurs méridionaux. Ces éléments permettent de définir cette espèce comme d’intérêt patrimonial moyen au niveau de ce site.

Engoulevent d’Europe

Source : B. GLIVA - Licence CC-BY-SA-2.5 Carte de répartition de l’Engoulevent d’Europe en Rhône-Alpes Source : Atlas des oiseaux nicheurs de Rhône-Alpes

Le Milan noir (Milvus migrans)

L’espèce est notée à plusieurs reprises en survol sur le site lors de ses activités de chasse. Les habitats naturels en présence sont favorables à sa nidification notamment le long du Rhône dans les ripisylves. Des observations de regroupements d’individus (dortoir) sont notées en fin d’été avant la migration dans une ripisylve du Rhône (rive gauche, commune de Montélimar) témoignant de la reproduction de l’espèce sur le secteur. Le Rhône constitue un corridor pour l’espèce aussi bien en migration que pour les déplacements durant la chasse. L’espèce fait preuve d’une bonne capacité d’adaptation et la zone d’étude ne présente pas d’enjeu vis-à-vis de l’espèce excepté le maintien des ripisylves sur l’ensemble des zones humides.

C’est une espèce relativement commune et qui est en expansion actuellement en France avec 20 000 à 25 000 couples pour une

C’est une espèce relativement commune et qui est en expansion actuellement en France avec 20 000 à 25 000 couples pour une

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