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Partie 4 : Méthodologie 102

II. Protocole de recherche 105

Ce protocole d’étude s’est construit sur la base de diverses recherches, connaissances et réflexions sur la question et fut quelque peu révisé au regard des moyens mis à disposition sur place et des contraintes inhérentes à l’établissement pénitentiaire.

Cette recherche, rappelons le, visait à étudier l’influence d’une pratique physique régulière sur la qualité de vie (santé perçue, bien-être subjectif, condition physique) de détenus incarcérés pour des délits relatifs aux mœurs. Il s’agissait alors de mesurer les éventuels apports de cette pratique sur divers facteurs constitutifs de la qualité de vie, de manière à apprécier l’intérêt des APS en détention et de pallier le manque de données sur le sujet. Le protocole de recherche fut élaboré en conciliant tant que possible la rigueur méthodologique et scientifique avec le contexte particulier de la prison, afin de limiter au maximum toute forme de biais dans le recueil et l’analyse des données.

1. Durée de l’étude

Les recherches menées quant aux apports des APS en matière de qualité de vie et de santé (voir partie contexte), témoignent, en prison comme en population générale, en faveur d’une période minimale de 12 semaines pour relever des effets positifs auprès de la population concernée (Minotti & Garnier, 1993 ; Libbus et al., 1994 ; Salmon, 2001).

Certaines études ont en effet été limitées dans leurs résultats du fait d’une durée insuffisante, à l’image des travaux de Wagner et al. (1999) menés sur huit semaines. Cependant, 12 semaines d’étude semblent être un minimum, au regard des travaux de Daigle (1998) préconisant la mise en place de protocoles supérieurs à 15 semaines et des recommandations de Morgan et O’Connor (1989) et de Landers (1997). Les bienfaits psychologiques de l’activité physique se faisant ressentir à plus long terme, les auteurs conseillent en effet la mise en place de programmes de 10 à 20 semaines.

Dans ce travail, dès l’élaboration du protocole de recherche, la mise en place d’une étude de quatre à six mois avait été prévue, en fonction des possibilités d’intervention sur le terrain. Quatre mois semblaient en effet le minimum souhaitable, au regard des considérations précédentes, pour mesurer l’influence d’une pratique physique régulière, notamment sur le bien-être psychologique des détenus, et viser une (ré) inscription dans un comportement et style de vie sain. Enfin, six mois semblait être un maximum pour le suivi d’une population particulière en prison, au regard des contraintes liées à la mise en place d’un tel protocole en milieu carcéral et de l’important « va-et-vient » des détenus au sein des institutions. L’organisation de l’étude au sein du centre pénitentiaire de Saint-Quentin Fallavier a permis une intervention de cinq mois et demi, de juillet à décembre 2005.

2. Population

Dans un souci de rigueur méthodologique, il était prévu de mener cette étude auprès d’une large population et d’en randomiser les participants. Nous souhaitions alors mener cette étude conjointement et simultanément sur plusieurs établissements pénitentiaires, afin de permettre l’inclusion d’un grand nombre de participants et de pouvoir généraliser les résultats, sans biais de sélection liés aux différences de traitement et d’organisation des différentes institutions. Au regard des difficultés d’organisation et d’autorisation que cela engendrait, nous sommes rapidement revenus à la mise en place de cette étude au sein d’un seul établissement pénitentiaire, comme souhaité par la DISP. Le protocole initial prévoyait la participation d’une cinquantaine de détenus au programme physique (mise en place de plusieurs cohortes) et de 50 autres participants en tant que population « contrôle », tous répartis aléatoirement entre ces deux groupes. Ceci à des fins d’analyse statistique et de généralisation des résultats, un travail méthodologique réalisé sur cette étude ayant par ailleurs mis ultérieurement en évidence la nécessité d’une soixantaine d’individus dans

chacun des deux groupes pour escompter des résultats statistiques clairement probants (Champely & Verdot, 2007).

2.1. Groupes d’étude et procédure de contrôle

Il était indispensable, pour valider ou non l’efficacité d’une pratique physique régulière en détention, de comparer un groupe « entraîné » avec un groupe « contrôle » afin de limiter d’éventuels biais de confusion quant à l’interprétation des résultats. Cependant, si le non recours à un groupe contrôle demeure critiquable dans ce genre d’étude, le choix de la procédure de contrôle l’est tout autant (Salmon, 2001). Choisir une procédure de contrôle n’est pas aisée, car la participation à un programme d’activités physiques fait également référence à la distraction et au développement des interactions sociales. Pour mesurer l’effet réel des APS sur la qualité de vie et la santé des individus, il faudrait donc proposer une procédure de contrôle en tous points identiques au programme initié, à l’exception de la nature même de la pratique. La mise en place d’un programme spécifique versus « aucune activité » peut éventuellement poser des problèmes méthodologiques pour témoigner de l’effet des APS sur les facteurs mesurés (Salmon, 2001), mais les contraintes spatio- temporelles et organisationnelles propres à l’établissement ne permettaient pas d’envisager plusieurs interventions conjointes. La procédure de contrôle a donc été composée d’un groupe de détenus ne bénéficiant pas du programme physique mis en place, comparant ainsi un groupe de détenus « sédentaires » à un groupe « physiquement actif ».

2.2. Taille des cohortes et randomisation

L’étude prévoyait initialement une cinquantaine de détenus dans chaque groupe, mais l’intervention au sein d’un établissement unique a contraint de revoir ce chiffre à la baisse. En effet, si la majorité des institutions pénitentiaires accueillent en moyenne plusieurs centaines de détenus, tous ne sont pas des délinquants sexuels vivant un « double isolement », ce qui réduit de fait le nombre potentiel de participants. La taille des cohortes ne pouvant ainsi être définie à l’avance, le choix a été fait d’optimiser au maximum la participation des détenus au programme, afin d’obtenir des groupes suffisamment importants. La participation à l’étude a donc été proposée à tous les détenus de l’étage 0 du centre pénitentiaire, sans obligation aucune, mais répondant à un principe de participation volontaire, les critères d’inclusion dans l’étude se limitant au fait d’être incarcéré et détenu pour des délits sexuels (conditions de

détention particulières et identiques pour tous) et de ne pas avoir de contre indication médicale pour la pratique physique.

Le protocole de recherche initial prévoyait également de randomiser la population d’étude, afin d’assurer la représentativité des cohortes et d’éviter d’éventuels biais de sélection. Cette « garantie » méthodologique n’a pas pu être réalisée car, pour des raisons éthiques, il était impossible de tenir aléatoirement des détenus à l’écart de toute pratique physique si tel était leur souhait. Cela pouvait représenter pour certains les seules activités dont ils pouvaient bénéficier au sein de l’établissement. La constitution des cohortes a donc été envisagée selon une inscription volontaire des détenus dans l’un ou l’autre des groupes d’étude, entraîné et contrôle.

Enfin, l’institution n’a pas imposé de sélection des détenus participants comme cela a pu être le cas dans de précédentes recherches (Wagner et al., 1999 ; Claudon & Masclet, 2005) et il a été ainsi possible de pouvoir inclure dans l’étude tout détenu intéressé par le projet et répondant aux critères d’inclusion. De plus, l’inscription dans ce programme n’a pas fait l’objet, au même titre que d’autres activités, de récompenses ou gratifications particulières (rémunérations ou remises de peine) de sorte à obtenir un réel engagement volontaire de la part des détenus.

3. Programme physique

Bien que la concrétisation du programme physique ait été quelque peu dépendante des moyens mis à la disposition de l’établissement, les grandes orientations de ce programme ont toutefois été définies dans le protocole de recherche, orientations qui ont été conservées et poursuivies dans la mise en place de cette étude sur le terrain. Les éventuelles modifications apportées au protocole furent somme toute mineures.

3.1. Fréquence et durée des séances

Les études menées sur la question et parues dans la littérature, mettent en évidence l’importance de la régularité et de la fréquence des séances d’APS pour majorer les bienfaits sanitaires issus de la pratique physique. Comme il a déjà été mentionné, les recommandations actuelles font état pour les adultes en bonne santé d’au moins 30 minutes d’activité physique par jour, d’intensité modérée, cinq jours par semaine, ou de 20 minutes d’une activité plus vigoureuse trois jours par semaine, selon les recommandations actuelles de l’American

College of Sports Medicine. Les études menées plus précisément en milieu carcéral témoignent également en faveur de trois séances d’activité physique hebdomadaires, d’une durée minimale de 30 minutes (Minotti & Garnier, 1993 ; Libbus et al., 1994 ; Daigle, 1998 ; Thüler & Lehmann, 1998 ; Wagner et al., 1999 ; Amtmann et al., 2001).

Deux à trois séances d’APS ont pu être organisées par semaine pour l’ensemble des détenus participant au programme physique. Ces séances régulières duraient de 1h15 à 2h15, afin d’optimiser et de garantir un temps de pratique favorable au regard des éventuelles contraintes organisationnelles. Un minimum de trois heures de pratique physique hebdomadaire a été garanti tout au long de l’étude (le planning rétrospectif des séances est présenté en annexe-1).

3.2. Organisation « spatiale » et encadrement des séances

Lors de l’élaboration du protocole d’étude, la nécessité de s’extraire des séances collectives organisées par les moniteurs de sport de l’institution fut émise et ce, pour diverses raisons :

- Pour isoler la population d’étude du reste de la population carcérale et pouvoir ainsi effectuer un suivi et un encadrement réservés aux participants du projet ;

- Pour pouvoir superviser et mener les séances d’APS, afin de contrôler et mettre en place le programme physique envisagé ;

- Pour assurer la sécurité des participants à l’étude, sans qu’ils aient à côtoyer d’autres détenus, au regard de la nature de leurs infractions.

A ces fins, l’institution a mis à disposition une salle spécifique pour le bon déroulement du programme. Ce lieu était suffisamment spacieux pour la conduite et la pratique d’APS et garantissait aux détenus une sécurité effective. Cette salle se situait en dehors des installations sportives collectives et ne comportait aucun vis-à-vis avec la détention. Elle était de même particulièrement « libre de contraintes » puisqu’elle ne faisait pas l’objet d’une surveillance « affichée » de l’institution (sans caméra et sans la présence de personnel pénitentiaire).

3.3. Sélection des APS

Au-delà de la conduite des séances, le choix des APS est également important dans la mise en œuvre d’un tel programme et notamment en détention, où la pratique et les représentations des détenus peuvent être singulières. En prison, la pratique physique et

sportive ne répond pas simplement à une logique autonome, mais elle est liée à celle du régime, des objectifs du milieu carcéral et des détenus. Selon Courtine et al. (1992, p.44) quels que soient l’intervention, l’environnement ou les modalités de pratique, chaque APS répond à : 1) une « logique interne », qui correspond à l’identité structurelle de l’activité, sa réglementation spécifique, son espace spécifié… ; 2) une « logique sociale », identité qui tient aux valeurs, aux évolutions, aux dynamiques d’une société ou d’un groupe social et ; 3) une « logique individuelle », avec une signification et des enjeux propres aux participants. En milieu carcéral, cette « logique individuelle » va toutefois se coupler de ce que nous appellerons une « logique contextuelle » puisque la nature de la pratique sera également liée au contexte particulier de la prison, au regard des contraintes spécifiques du lieu, de ses répercussions pour les détenus et des missions et orientations de l’administration pénitentiaire. Quand bien même l’organisation des APS en milieu carcéral s’appuie sur la mise en place de pratiques qui se veulent « générales » et « identiques au milieu libre », ces pratiques n’en demeurent pas moins « biaisées » par le contexte dans lequel elles s’insèrent (notamment quant aux objectifs poursuivis par les détenus qui ne sont pas forcément ceux poursuivis par l’administration, Fasting et al., 2000 ; Johnsen, 2001).

Le choix des APS pour cette étude se devait donc de tenir compte de ces différents facteurs, à savoir la nature de la pratique en elle-même, pour ne pas tomber dans la marginalisation d’une « pratique carcérale », les attentes et représentations des détenus, quant au programme et aux APS retenues et le contexte, concernant les objectifs de l’administration pénitentiaire, le règlement, l’organisation de l’établissement…

Dans le cadre de l’élaboration de ce protocole d’étude, nous avons donc sélectionné les APS au regard de trois critères, souhaitant favoriser la mise en place d’activités : 1) peu développées en prison et encore « libres » de toutes représentations par les détenus ; 2) de type collectives ou duelles et ; 3) sans contact physique.

a. Choix d’activités peu développées en détention

Les activités les plus prisées en détention sont sans nul doute la musculation et le football, qui connaissent un engouement certain de la part des détenus. Ces pratiques se sont « imposées » en prison du fait de l’intérêt certain des détenus et de leur facilité d’organisation au sein des institutions (peu de matériel pour le football et limitation de l’espace imparti pour la musculation). Il aurait été possible de s’appuyer sur ces deux activités pour ce programme,

« profitant » ainsi de l’enthousiasme des détenus à leur égard. Cependant, ces pratiques font appel à des logiques particulières en détention.

La musculation s’effectue souvent de manière informelle, en cellule ou sur les installations sportives des établissements. Les détenus pratiquent parfois à outrance, cherchant à se sculpter un corps, à développer leur musculature à des fins d’existence et de reconnaissance en détention (Fasting et al., 2000). Ils effectuent ainsi des exercices répétitifs, refusant généralement toute supervision de la part des moniteurs de sport. Les dérives et blessures sont donc multiples du fait de l’ignorance des détenus pour cette pratique et de leur refus de tout encadrement. La musculation devrait faire l’objet en prison de programmes spéciaux (supervisés) d’éducation à une pratique saine et raisonnée (comme le préconise Amtmann, 2001). Cela nécessiterait, selon nous, un intérêt exclusif pour cette pratique, la poursuite d’objectifs spécifiques, un travail considérable d’acceptation auprès des détenus et un investissement à long terme, ce qui déborderait ici le cadre de l’étude.

Le football répond tout autant à une logique particulière en détention, les détenus recherchant également au travers de ce sport « universel et unanimement reconnu » une manière d’exister et de se faire reconnaître en prison. La pratique footballistique devient un lieu d’expression des compétences et habiletés individuelles pour « briller » en détention, pour s’affirmer face aux autres (Zanna & Lacombe, 2003). En ce sens la réussite personnelle prime souvent sur l’ensemble, le groupe, l’équipe et cette activité devient le champ d’expressions individuelles et non le champ d’une construction collective. Craignant de ne pouvoir nous abstraire aisément de ces représentations et ne souhaitant pas que les séances d’APS deviennent le cadre d’une « compétition » ou de la mise en place d’une hiérarchie entre les détenus, nous avons donc souhaité nous détacher également de cette pratique.

Dès lors, le choix a été fait de valoriser, au travers de ce programme, des activités plus faiblement développées en détention, de manière à :

- S’abstraire des représentations « orientées » des détenus ;

- Solliciter un intérêt nouveau de leur part ;

- Faire entrer de la « nouveauté » au sein de la prison (ouverture sur l’extérieur) ;

- Homogénéiser tant que possible le niveau de pratique des détenus en s’appuyant sur des activités peu usitées en milieu carcéral, favorisant ainsi la pratique et l’apprentissage collectifs.

b. Priorité aux activités collectives ou duelles

Le second « critère de sélection » eut trait à la nature même de la pratique, car il semblait nécessaire de baser tant que possible l’intervention sur des activités collectives ou duelles. Ce choix s’explique par les apports générés par ce type d’activités, riches en interactions sociales (importantes à développer à notre sens en milieu carcéral) et à même d’initier des notions de coopération, d’opposition, d’entraide, d’esprit d’équipe et de contrôle de soi. Bien que P. Parlebas considère la majorité des sports collectifs comme construits sur un modèle d’opposition duelle symétrique entre deux équipes, ne permettant ainsi qu’une socialisation somme toute restreinte, nous pensons cependant qu’en les pratiquant dans une démarche éducative et non compétitive, il soit possible d’initier de tels comportements chez les détenus.

Le choix de s’appuyer sur des activités vectrices d’interactions sociales n’est pas anodin. Cette étude requiert un engagement certain de la part des détenus, une inscription régulière et motivée, afin de les fidéliser dans la pratique et espérer une pérennité et l’adoption de nouveaux comportements sains. La mise en place d’activités nécessitant la participation conjointe de plusieurs personnes est donc parue plus à même de favoriser l’engagement du plus grand nombre et l’inscription collective des détenus dans la pratique. Dans ce cadre, l’engagement individuel est essentiel pour l’engagement collectif et la mise en œuvre de l’activité. Il s’agissait donc d’une démarche de « mise en mouvement collective » pour pouvoir ensuite travailler sur l’investissement et l’engagement personnel. De plus, les activités collectives ou duelles sont un moyen d’initier le contact entre détenus, par une nécessaire collaboration et/ou opposition, ce qui contribue à rompre, le temps des séances, leur isolement.

c. Positionnement en faveur d’activités limitant le contact physique direct

Enfin, il s’agissait également de s’appuyer sur des APS ne permettant pas de contact physique direct entre les détenus. Il est aujourd’hui reconnu, qu’en terme de promotion de la santé, il est préférable d’opter pour des pratiques à la fois non compétitives et sans contact. Le risque de blessure est en effet beaucoup plus important dans les activités permettant le contact physique, alors qu’il est plus modéré dans les activités sans contact direct (Waddington et al., 1997). Bien qu’aucune pratique physique ne soit sans risque et que le nombre de blessures dépende également de l’encadrement, de la conduite des séances, de l’intensité et de la nature

de la pratique, il semble toutefois admis qu’il faille privilégier des activités modérées et sans contact physique dans une perspective sanitaire.

De plus, le contact est difficile en détention. Le rapport au corps y est particulier. « L’emprise carcérale est d’abord une prise sur le corps (…) L’espace corporel du détenu est

finalement le seul qui lui appartienne encore dans l’espace social intra-muros » (Lhuilier &

Lemiszewska, 2001, p.207-208). Le corps représente ainsi souvent la dernière barrière de protection de l’individu, le dernier espace dont il dispose, ce qui lui confère une importance singulière en détention. Le contact physique est donc généralement problématique et malaisé, puisque chargé de représentations diverses liées à l’hygiène, à l’intimité ou encore à l’identité. Un tel contact peut en effet être vécu de différentes manières et témoigner de violences réelles ou ressenties comme telles, de craintes, de peur des contaminations ou encore de rejet par rapport à l’hygiène et/ou à l’intimité. La peine, la condamnation et l’infraction prennent ici aussi une résonance particulière. Le rapport au corps est encore plus particulier face à des infractions aux mœurs. Le contact est difficile, d’une part puisque c’est ce contact physique qui est souvent à l’origine de la condamnation, d’autre part parce qu’il y a une stigmatisation certaine de cette population (même entre eux, entre « pointeur » avéré et présumé innocent) et enfin parce que certains rebutent à être touchés ou à toucher le corps des autres personnes jugées « repoussantes » physiquement, ou moralement. Il a donc paru risqué de proposer et mettre en place des activités nécessitant un contact physique direct entre les détenus, source éventuelle de réticences, alors qu’il était nécessaire d’obtenir leur bonne volonté dans une démarche participative.

Par ailleurs, favoriser des activités limitant le contact physique a également été une manière de se prémunir de dérives et débordements éventuels, dans un souci de gestion des détenus et de garantie de la sécurité de chacun.

d. Les APS sélectionnées

Au regard des considérations précédentes, des activités peu développées, collectives ou